Une oeuvre qui m'est chère, mon avatar Babelio en témoigne. C'est avec elle que je me relevai, sur le plan des études littéraires, après une très longue passe morose, de doutes quant à ma compatibilité avec la littérature. C'est avec la lecture de
la Tempête et le cours qui allait avec que je vécus une renaissance littéraire et humaine qui n'a jamais cessé depuis, que j'arrivai jusqu'au Master, dévorant polars et tragédies à n'en plus pouvoir.
Je ne connaissais rien de la pièce lors de sa lecture, et je la voyais comme une tragédie. le poids immense des paroles de Prospéro, exilé, qui s'apprête à prendre sa revanche, déchaîner les éléments et le spectacle, était pour moi le même que celui d'
Hamlet. J'ignorais qu'il s'agissait d'une des fameuses pièces à problème, tragi-comédie, inclassable... Et tant mieux. L'équilibre est parfait, la gravité tragique cède la place à l'entente, les moments de comédie sont réussis et compatibles avec les évènements... le chant du cygne de
Shakespeare, et un de ses chefs d'oeuvre, sur lui-même, en tant qu'artiste, dramaturge, metteur en scène, créateur, démiurge, sur nous tous, artistes et artophiles.