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Shakespeare - Œuvres complètes (La... tome 2 sur 8

Jean-Michel Déprats (Éditeur scientifique)Gisèle Venet (Collaborateur)
EAN : 9782070113637
1609 pages
Gallimard (31/03/2002)
4.72/5   25 notes
Résumé :
Dans des traductions entièrement nouvelles principalement dues à Jean-Michel Déprats, ces deux premiers volumes de la nouvelle édition des Œuvres complètes de Shakespeare dans la Pléiade contiennent les grandes tragédies :

- tome II : Le roi Lear, Macbeth, Timon d'Athènes, Antoine et Cléopâtre, Coriolan.

La vie du comédien, poète et dramaturge William Shakespeare (1564-1616), né et mort à Stratford upon Avon, Warwickshire, reste assez... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La littérature atteint des sommets quand elle touche au plus profond de l'âme humaine. C'est le génie du grand Will, en particulier dans le Roi Lear (ma tragédie préférée) et dans Macbeth. Je serais incapable d'en dire plus, il vaut mieux ajouter des citations. Lisez et relisez ces chefs d'oeuvre.
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A la hauteur du tome 1, ce n'est pas peu dire!
On est sur l'Olympe de la littérature avec ces oeuvres à la fois indéfiniment profondes et accessibles à tous, comme un Grand Bleu qui n'opposerait d'emblée aucune exigence de don particulier ou d'entrainement et saurait offrir aux plus initiés de supplémentaires dimensions.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
MÉNÉNIUS : Je vais vous conter une jolie fable. Il se peut que vous l'ayez déjà entendue ; mais, comme elle sert à mes fins, je me risquerai à la débiter encore.
PREMIER CITOYEN : Soit ! je l'entendrai, monsieur. Mais ne croyez pas leurrer notre misère avec une fable. N'importe ! si ça vous plaît, narrez toujours.
MÉNÉNIUS : Un jour, tous les membres du corps humain se mutinèrent contre le ventre, l'accusant et se plaignant de ce que lui seul il demeurait au milieu du corps, paresseux et inactif, absorbant comme un gouffre la nourriture, sans jamais porter sa part du labeur commun, là où tous les autres organes s'occupaient de voir, d'entendre, de penser, de diriger, de marcher, de sentir et de subvenir, par leur naturel concours, aux appétits et aux désirs communs du corps entier. Le ventre répondit […] : « Il est bien vrai, mes chers conjoints, que je reçois le premier toute la nourriture qui vous fait vivre ; et c'est chose juste, puisque je suis le grenier et le magasin du corps entier. Mais, si vous vous souvenez, je renvoie tout par les rivières du sang, jusqu'au palais du cœur, jusqu'au trône de la raison ; et, grâce aux conduits sinueux du corps humain, les nerfs les plus forts et les moindres veines reçoivent de moi ce simple nécessaire qui le fait vivre. Et, bien que tous à la fois, mes bons amis […] vous ne puissiez voir ce que je fournis à chacun de vous, je puis vous prouver, par un compte rigoureux, que je vous transmets toute la farine et ne garde pour moi que le son. »

CORIOLAN, Acte I, Scène première.
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CORDÉLIA
Hélas! c'est lui: nous venons à l'instant de le rencontrer
aussi fou que la mer en furie, chantant à tue-tête, couronné de fumeterre luxuriant et d'herbes des champs,
de bardanes, de ciguë, d'orties, de fleurs de coucou,
d'ivraie, et de toutes les folles herbes qui poussent
dans notre blé nourricier. Envoyez cent hommes
fouiller chaque arpent de terrain dans les hauts épis du champ,
et ramenez-le sous nos yeux. Que peut la science humaine
pour restaurer sa raison perdue?
Quiconque le guérit peut prendre tous mes biens.
LE GENTILHOMME
Il y a un remède , madame:
la nourrice et l'infirmière de la nature, c'est le repos,
qui lui manque. Pour le provoquer en lui,
bien des simples sont efficaces, dont le pouvoir
fermera l'oeil de la souffrance.
CORDÉLIA
Ô vous, tous les secrets bénis,
toutes les vertus inconnues des plantes,
surgissez grâce à mes larmes; soyez une aide et un remède
à la détresse de cet homme bon. Cherchez-le, cherchez-le,
de peur que son délire incontrôlé ne détruise une vie
qui n'a plus les moyens de se conduire.
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Vie et mort! J'ai honte
que tu aies ainsi le pouvoir d'ébranler mon coeur d'homme,
que ces brûlantes larmes, qui jaillissent malgré moi,
laissent penser que tu les vaux. Que rafales et brouillards s'abattent sur toi!
Et que les plaies incurables de la malédiction d'un père
déchirent tous tes sens! Vieux yeux crédules,
pleurez encore, et je vous arrache
et vous jette, avec l'eau que vous répandez,
pour amollir la glaise.
(Le Roi Lear, acte 1, scène 4)
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Lady Macbeth
Venez, esprits
qui veillez sur les pensées de mort, désexuez-moi,
et du crâne à l'orteil, gorgez-moi
de la cruauté la plus noire. Epaississez mon sang,
barrez tout accès et passage à la pitié;
afin que nul retour de la nature, nulle compassion
n'ébranle mon farouche projet, et ne s'interpose
entre l'exécution et lui. Venez à mes seins de femme,
changez mon lait en fiel, vous, ministres du meurtre,
où que vous vous trouviez, invisibles substances,
à présider aux violations de la nature. Viens, épaisse Nuit,
enveloppe-toi des plus sombres fumées de l'Enfer,
que mon couteau pointu ne voie pas la blessure qu'il fait,
que le Ciel ne vienne pas épier à travers la couverture des ténèbres,
pour me crier: "Arrête, arrête!"
(Macbeth, acte 1, scène 5)
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1ère SORCIÈRE — Salut, Macbeth ! salut à toi, baron de Glamis !
2ème SORCIÈRE — Salut, Macbeth ! salut à toi, baron de Cawdor !
3ème SORCIÈRE — Salut, Macbeth ! salut à toi, qui un jour seras roi !
BANQUO — Mon bon seigneur, pourquoi tressaillir et sembler craindre ce qui sonne si bien ? (Aux sorcières) Au nom de la vérité, n'êtes-vous qu'illusion, ou êtes vous vraiment ce que vous offrez au regard ? Vous saluez mon noble compagnon du titre qu'il possède et lui promettez noble fief et royales espérances, tant qu'il en semble ravi. À moi, pas un mot. Si vous savez scruter les semences du temps pour dire quelle germera, et quelle sera stérile, alors parlez moi ; je ne mendie ni ne crains vos faveurs ni vos haines.
1ère SORCIÈRE — Salut !
2ème SORCIÈRE — Salut !
3ème SORCIÈRE — Salut !
1ère SORCIÈRE — Moins grand que Macbeth, et plus grand.
2ème SORCIÈRE — Moins heureux, et pourtant plus heureux.
3ème SORCIÈRE — Tu produiras des rois, sans être roi toi-même. Ainsi donc, salut à Macbeth et Banquo !

— Macbeth, Acte I, scène 3 (traduit de l'anglais par Jean-Claude Sallé)
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Vidéo de William Shakespeare
En Europe comme aux États-Unis, la pièce "Macbeth" de William Shakespeare est entourée de superstitions, au point d'être devenue maudite. Mais d'où vient cette malédiction présumée ?
#theatre #culture #art #shakespeare #macbeth
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