Ouais, moi aussi, j’ai envie d’être seul. Heureusement qu’on est tombés l’un sur l’autre.
Toute une ville contaminée par un virus « télépathique », ça doit donner un esprit de ruche malsain ou une orgie déplaisante, vraiment dégueu, pasque quand on y pense, la majorité de la population est laide.
Les amis qu’on se fait en primaire, au collège, au lycée… Tu n’en auras plus jamais comme ça. Je me souviens je descendais du bus et je bavardais avec une copine toute la journée. Sans arrêter. Pendant des mois. On allait s’asseoir dans la forêt, sans rien faire. Nous savions tout l’une de l’autre. Ca n’est plus pareil aujourd’hui. Chacun a des secrets, un passé.
- Tu es bizarre, ces derniers temps. C’est à cause de Billy ?
- Purée ! Si une femme se comporte différemment, c’est qu’il y a un homme derrière, hein ?
- Je – Je ne voulais pas…
- Ouais, ben, faut que je sorte prendre l’air. Ca pue trop la connerie ici.
Y a tant de merdes dans le monde, hein, tant de saloperies, et tu peux l’oublier si tu rentres en toi. Y a des méthodes pour ça, évidemment, des « clés », quoi, des hallucinogènes, pour t’aider dans ton trip. Si t’y arrives, tu trouveras la paix, une liberté terrifiante.
Je massacrerai toute ta famille ! Je t’arrache ta putain de bite à mains nues ! Et puis je l’enfoncerai dans la gueule de ta mère jusqu’à ce qu’elle meure étouffée !
De loin, t’avais l’air d’une myrtille. Très mignon !
Tu sais ce qu’on dit : « Des connards, y en a partout. » On peut pas y échapper. Partout il y a des tas de chair flottante qui te hantent.
Tu crois rencontrer quelqu’un de différent, et c’est un mouton.
La vie n’est que souffrance, Billy. Fais un gros câlin à ta maman.