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Ce livre aurait pu être préfacé par Bernie Bonvoisin et son célèbre "Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale ".
Parce qu'elle est là l'"histoire de ma vie " de Lao She. Tu survis tant bien que mal , que tu sois intelligent, vaillant , honnête et un jour tu te demandes comment tu vas payer ton cercueil . Pourtant tu ouvres les yeux et tu vois des parvenus, des pistonnés , des nantis qui se goinfrent et s'offrent des choses dont tu ignorais l'existence.
On est à Pékin dans les années post empire (entre 1911 et 20 ) , le métier d'agent de police permet au narrateur de survivre. En une centaine de pages, où le narrateur s'élève par ses aptitudes , la société a tôt fait de le remettre à sa place . Pauvre , démuni, sans espoir ni avenir , pensant que la mort serait préférable.
Dans cette oeuvre de Lao She, il y a bien sur la stigmatisation de son époque à Pékin , instabilité , corruption , nantis... Il y a aussi la nostalgie du passé , les regrets d'une époque révolue où peut être son héro aurait eu sa chance.
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Un ouvrage qui se lit vite 115 pages, mais intéressant, sur une époque chinoise révolue, qui change de régime passant de la période impérial dont les débuts remontent en -221, à la République qui débute en 1912.
Un vieil homme témoigne de cette époque mouvementée, il fut policier pendant vingt ans, lors de la République, avant il était "colleur de papier."
Être policier en chine était bien une chose difficile, peu d'argent et mal considéré, mais faut bien vivre..
Lecture sympathique sur une période historique..
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Un petit livre pour raconter toute une vie, avec beaucoup de tendresse et d'humour.
Lao She m'a tout simplement donné envie de me plonger dans ses autres livres.
Avant de le lire, lors d'un voyage j'étais tombé amoureux de Pékin, il a enfoncé le clou. Pour moi Lao She c'est Pékin de chair et d'os.

Dans sa vie Lao She a exercé plusieurs petits métiers, notamment celui de confectionner des répliques miniatures en papier de la maison des défunts, celles-ci étant ensuite incinérées lors de la cérémonie funéraire. Dans le passé ces maisons étaient réalisées en terre cuite pour les membres de riches familles, mais Lao She n'a pas connu ce temps (il est né en 1899).

Lao She était originaire des Hutongs de Pékin : quartiers populaires aux ruelles et maisons traditionnelles.
En voyage, j'ai eu moi-même l'occasion de me balader dans ces quartiers. J'avoue avoir eu le coup de foudre pour ce qui, à mes yeux de touristes, correspondait le plus à ce qu'un imaginaire romantique pourrait appeler l'âme véritable de Pékin. Mais je crois ne pas me tromper. Ces quartiers sont appelés à disparaître à la faveur de l'urbanisme moderne pékinois, avec un grand coup d'accélérateur donné en 2008 pour les Jeux Olympiques.
Je crois que c'est une vraie tragédie. Les gens très pauvres de ces quartiers resteront très pauvres quand ils habiteront des HLM, malgré la salle de bain dans le placard qui ne sera plus publique. ils auront perdu en plus l'art de vie particulier de ces ruelles traditionnelles. Cette vie de la rue devra au mieux se réinventer dans une cage d'escalier ou un ascenseur en panne. C'est peut-être facile, inutile, puéril (?) de pleurer sur le temps qui passe mais par chance nous pouvons lire les histoires de Lao She.

Voilà en deux mots la vie - et les romans - de Lao She c'est cette vitalité indestructible des gens de peu, riant même sous le rouleau compresseur des rêves de l'État.


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Un roman court mais honnêtement c'était bien suffisant.
Parce que ce vieux chinois qui raconte sa vie a fini par me lasser avec ses lamentations perpétuelles.

Certes c'est très bien écrit et raconté en détail, et oui il y a pas mal d'humour. L'auteur nous montre parfaitement les changements qui interviennent quand l'empire devient une république. Les traditions disparaissent, et avec eux les artisans dont est issus le vieil homme.
Seule solution pour survivre, d'après lui, entrer dans la police. Payé une misère, il n'a de cesse de critiquer tout et tout le monde, en pleurant sur son sort de mari abandonné et de père obligé de subvenir aux besoins de ses enfants.
Il ne s'occupe pas de ces derniers d'ailleurs et quand ils sont en age de se débrouiller il s'en débarrasse. Il marie sa fille et fait entrer son fils dans la police. Et puis il continue à se plaindre, à se lamenter, se disant plus intelligent et instruit que tous ceux qui sont au dessus de sa condition. et même quand il devient grand-père il se lamente.

Bref, 114 pages de reproches, d'apitoiement, de cri à l'injustice, ça lasse.
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C'est le récit d'un homme vieillissant désarmé face au monde qui change. Il a connu la Chine impériale, la fin de l'Empire des Qing qui a dû faire place à la République. Ce récit reflète la propre vie de l'auteur, Lao She, né en 1899, qui a été plongé dès le plus jeune âge dans un monde en pleine évolution. Ce court roman est en fait un extrait de son recueil "Gens de Pékin".
A travers les personnages très variés évoqués dans ce livre: les artisans, les prostituées, les bandits, c'est toute une société disparue qui renaît ici.
Une oeuvre courte mais forte de cet auteur "suicidé" au début de la Révolution culturelle.
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J'ai le souvenir d'avoir apprécié la lecture de ce petit livre; mais je dois avouer qu'il faudrait que je le relise si je voulais vraiment écrire ce que j'en ai pensé.
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un père qui décrit sa vie pour pouvoir survivre avec sa famille, a lire mais un peu long par moment, des moments de description en longueur qui n'apporte rein dommage
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Tiré du gros recueil "Gens de Pékin", ce petit récit retrace la vie d'un vieux Chinois. Il revient sur son enfance, au début du siècle, à Pékin. Bien que plutôt doué à l'école, il est rapidement mis en apprentissage chez un "colleur de papier". Mais bientôt les rites qui nécessitaient des "collages de papier" (figurines en papier reproduisant des objets ou des personnages de la vie réelle, et utilisées pour les noces et les funérailles) tombent en désuétude et il doit choisir un autre métier. Sans diplôme, sans relation, il n'y a qu'une possibilité : agent de police ! Il y restera presque jusqu'à la fin de sa vie, bien que ce travail soit mal payé, mal considéré et surtout empreint de ridicule au yeux de l'auteur. Son récit est plein d'anecdotes ridiculisant ou montrant l'inutilité de la police telle qu'elle était alors conçue. Sans autorité, sans moyens, les policiers ne peuvent rien faire et ne sont intéressés que par la conservation de leur poste et de leur maigre solde !

Pris tout seul, ce récit nous laisse un peu sur notre faim mais il donne envie de lire le gros "Gens de Pékin" et surtout le célèbre "Quatre générations sous un même toit" qui est la grande fresque historique qui a rendu célèbre son auteur.
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L'écriture de Lao She est agréable, un peu humoristique, intelligente sous des traits légers. Mais l'histoire en elle-même m'a profondément ennuyée au bout de 30 pages. Il ne se passe rien ou presque et c'est une introspection d'un homme vieillissant sur son monde.
J'ai lu en diagonale les 20 dernières pages et pourtant c'est un livre court...
J'avais bien aimé Quatre générations sous un même toit mais là c'est une vraie déception
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Une histoire courte mais riche qui nous plonge dans l'histoire d'un homme qui fait tout ce qu'il peut, sans ménager ses efforts, pour survivre et avancer malgré les difficultés et la pauvreté omniprésente. J'ai trouvé le début très intéressant et j'ai beaucoup découvert sur le métier de "colleur" et les rites funéraires en Chine. J'ai toutefois trouvé ses péripéties dans la police un peu répétitives. J'aurais préféré qu'on s'intéresse un peu plus au quotidien du personnage, notamment en tant que père de famille laissé seul pour s'occuper de ses enfants (à part son manque de moyens pour les scolariser, le sujet de ses enfants est très peu abordé). Cela reste une bonne découverte.
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