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Jean-Daniel Brèque (Traducteur)
EAN : 9782070418046
384 pages
Gallimard (09/05/2001)
3.33/5   35 notes
Résumé :
Ils sont beaux, puissants et immortels. Ils appartiennent tous à la Famille, à la race des vampires. Au cœur du XIXe siècle, certains sont restés attachés à leur passé sanglant, conjuguant érotisme et cruauté. D'autres regardent vers le futur, nourrissant l'espoir d'évoluer vers une nouvelle aristocratie spirituelle.
Mais tous se sont réunis au monstrueux château Banat, dans les Carpates, pour participer à la cérémonie du Nectar, au partage du sang d'une mor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai passé un super bon moment en lisant ce roman
Mais faut que je vous explique pourquoi j'ai adoré !!

Bien sûr, j'ai été captivée par l'histoire en elle-même, j'ai aimé l'intrigue, mais ce qui a surtout retenu mon attention, c'est la plume de l'auteur. Moi qui ne suis pas forcément fan des descriptions qui s'étalent trop, bah là j'ai juste kiffé.
L'écriture est emprunte de lyrisme et de poésie. On a envie de se laisser porter par la simple beauté des mots et des phrases.
Que l'auteur décrit un lieu, je n'ai pas de peine à me l'imaginer, et pourtant, les lieux sont… vraiment hors normes !

Les personnages sont remarquablement bien présentés. A travers les mots, il arrive à nous peindre un portrait très détaillé tout en gardant une grosse part de mystère et d'inconnu. Finalement, la lectrice que je suis a eu ce sentiment étrange de cerner les personnages parce que les vampires, je sais ce que c'est, je connais leurs forces, tout ça tout ça… mais en fin de compte, ils m'apparaissent comme des créatures que je ne pourrais jamais comprendre totalement. Vous voyez ce que je veux dire ?

Et puis que dire des scènes de grocalinous entre vampires ? (oui, le vampire est un être qui aime les sensations fortes). Bah c'est juste du grand art, moi j'dis ! Parce que commencer l'action en faisant une comparaison du corps féminin avec une carte géographique, continuer avec… non ça je vous le dirai pas, je vous laisse la surprise, au cas où vous auriez envie de lire le roman… Enfin bref, j'adore !

Et quand en plus de cela j'apprends des mots de vocabulaires, moi je dis bingo !
Grâce à l'aube écarlate, maintenant je sais ce que signifie le mot « saphisme ». J'avoue mon inculture : je savais qu'il existait une déesse nommée Sappho, mais je n'avais aucune idée de qui elle était. Quand on sait cela, ça facilite la compréhension du saphisme ^^
En lisant l'aube écarlate, j'ai découvert le mot « avunculaire ». Tiens, toi qui lis cet avis, je te propose un petit jeu. Tu veux ?
Enoncé du problème : Tu as demandé un entretien avec ton patron afin d'évoquer une augmentation de salaire.
Exercice : Place le mot « avunculaire » dans la conversation.


Bon d'accord, des jolies phrases c'est chouette, c'est beau. Mais une bonne histoire c'est pas mal non plus.
Parce qu'évidemment, si l'intrigue était nulle, la beauté des mots perdrait toute sa saveur.

L'histoire, c'est donc une enquête dans le monde des vampires, parce que l'un d'eux a commis un horrible crime. Et même si le vampire n'est pas un être tendre et pieux (et n'est pas toujours très tendre au pieu. Par contre si tu envisages de lui planter un pieu dans le coeur, il risque de ne pas être tendre avec toi. Y a pas à dire, entre le vampire et le pieu la relation est des plus tendue :-D), il y a des choses qui ne font pas. Même quand est un vampire super fort et super puissant. Alors, faut trouver le méchant… enfin l'encore-plus-méchant.

L'enquête en elle-même n'est pas à proprement parler une grosse surprise : il est question de novice, de mentor, de fille qui intrigue, de boss omniprésent mais jaméprésent, de trahisons de révélations… bref, de tout plein de trucs qui font une intrigue policière. Cela n'empêche pas pour autant qu'elle est très bien menée. On peut faire classique et efficace sans tomber dans le banal.

Par contre, j'ai beaucoup aimé tout ce qui tourne autour de cette trame policière.
Lucius Shepard nous embarque au coeur du monde des vampires. Un monde où tout est démesuré, tout est hors norme pour nous, simples mortels. le château Banat justement, avec ses dimensions inhumaines, ses salles où se déroulent des scènes plus ou moins absurdes ou étranges (plutôt plus que moins, en fait), il faut le dire est totalement surréaliste. Mais voyez-vous, étrangement, une partie de mon cerveau s'est très bien accoutumé et a même réussi à se convaincre que finalement ce château il n'est pas si bizarre que ça. A moins que ce soit moi qui sois bizarre. Ou alors je suis un vampire et je le sais pas encore. Quoique… vu la taille de mes dents, j'ai des sérieux doutes. Et puis vu ma vitesse de pointe sur un 100 mètres (distance que je suis incapable de courir) j'ai des doutes encore plus gros. Sans compter que je n'ai pas de force dans les bras. Non, finalement après mûre réflexion, je crois pas que je suis un vampire.

Les personnages sont vraiment très intéressants, tous autant qu'ils sont.
Michel Beheim, le héros, m'a particulièrement plu. Ce « jeune » vampire qui cherche encore sa place dans la hiérarchie vampirique, garde encore en lui une grosse part d'humanisme tout en devenant de plus en plus vampirique. On le sent souvent tiraillé dans son nouveau monde qu'il ne maîtrise pas totalement. Et du coup, son caractère s'en ressent. Selon les moments, il apparait très humain, mais peut avoir des excès de cruauté à faire froid dans le dos. Bref, un personnage ambigu, comme je les aime.
Les autres personnages ne sont pas dénués d'intérêt, bien au contraire. Mais je ne vous en dis pas plus.

Alors certes, ce roman (pas si long que ça) aurait pu être plus court, tant Monsieur Sherpard se perd parfois en descriptions et, je dirais même, en envolées lyriques. Mais moi je dis que quand c'est si bien écrit, si bien raconté, bah c'est bon de se perdre dans la beauté de l'écriture.
Lien : http://desliresdestoiles.ove..
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Je vais devoir créer une étiquette « sans intérêt », ne serait-ce que pour classer ce roman.

L'Aube écarlate est avant tout une énigme policière ratée : le lecteur ayant deux neurones qui s'allument comprend qui est le coupable aux environs de la page deux. L'intrigue, qui ne suffirait pas pour une nouvelle de cinq pages, est artificiellement étendue pour remplir péniblement les quelque 350 pages du roman, 350 pages saturées de clichés pseudo-gothiques écrits, semble-il, sans grande réflexion, au fil de la plume. Bien entendu, les personnages sont eux aussi d'une platitude affligeante.

Finir ce livre, c'est donc un peu comme finir une assiette remplie de papier mâché. Non seulement la texture et le goût sont ignobles, mais en plus ça n'a pas le moindre intérêt nutritionnel.
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C'est une coutume importante. C'est un moment de communion entre tous les vampires, un moment préparé depuis des siècles : le Nectar, ou le sang d'une vierge vraiment très pure.
Mais tout cela ne pouvait se passer aussi simplement. La vierge est sauvagement assassinée.
Une enquête est ouverte pendant que les invités sont encore là. Malheureusement il y a beaucoup d'invités et le château est grand, très grand.
Notre héros est nommé au poste d'enquêteur et va entrainer le lecteur à sa suite dans les profondeurs de cette société.

Eh bien voilà du bon livre de vampires comme on les aime.
Ce n'est pas le livre de l'ado boutonneux (pas de vexation, je les lis aussi...et j'ai quelques boutons...parfois..) mais un livre sur le monde ancestral des vampires, avec les robes, les bals, les coutumes et LE château dans les carpathes, bien sur...ben té!
Et quel château! C'est ce que je retiens principalement du livre, surtout parce que j'aurais aimé le visiter...Bon, il m'aurait fallu au moins une semaine pour tout voir mais quelles belles vacances non?
Bref, un style littéraire à la mesure du décor et des personnages. Ni trop simple ni trop lourd (Bram Stoker part des fois trop loin).
Des personnages sympathiques (si on peut dire) et une histoire qui se tient.
En parallèle, le lecteur suit une réflexion sur ce qu'est une vie de vampire, sur ce qu'est leur mort, du moins leur seconde mort. C'est en fait le sujet principal de l'oeuvre.

Mais quel château!
Je suis fan, je veux bien la bibliothèque aussi!

Bref, un bon roman, une histoire de vampire bien ficelée et bien écrite.
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Nous somme en 186…, les vampires existent. Ils appartiennent à la famille, menés de main de fer par le patriarche, aussi mystérieux que puissant. Deux camps se sont formés dans la famille. L'un est attaché à ses traditions, déteste les pauvres mortels, est violent, cruel, et conscient de sa toute puissance. L'autre veut croire en une existence possible avec les humains, lutter contre ses démons et devenir un véritable peuple reconnus. Mais aujourd'hui, ils sont tous au Chateau Banat dans les Carpates pour la cérémonie du Nectar où une jeune mortel est offerte au patriarche. Sauf que celle ci est violemment assassiné avant de lui parvenir. Alors, meurtres politiques ou simple cruauté ? Beheim, commissaire de police à Paris et récemment devenu Vampire va être amené à mener l'enquête et plongé dans un monde qu'il découvre pourtant à peine…
L'aube écarlate n'est cependant pas un simple livre mêlant vampires et enquête policiére. Car Beheim, tout comme le lecteur, découvrira au fur et à mesure tous les secrets que recèlent la Famille. de ses nombreux clans aux profondeurs de l'état de vampires. Sous influence Lovecraftienne à de nombreuses reprises, le livre verse même à l'occasion dans l'érotisme où l'horreur pure. parfois même l'aventure ! Ce n'est pas toujours parfait, loin de là (on se perd un peu de temps à autre dans les méandres de ce monde complexe), mais c'est toujours bien écrit et on suit donc cette enquête avec un véritable intérêt. Mais il est vrai que 370 pages, c'est un peu court pour développer un univers que l'on puisse comprendre totalement. Ce qui fait du côté « Lovecraftien », un des aspect les moins réussit du livre car il ne s'inscrit dans rien de particulier. Cependant, L'aube écarlate reste un bon livre qui vaut le coup d'être lu.
Lien : http://www.jeuxvideo-live.co..
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Une enquête policière au sein d'un monde vampirique, voila le point de départ original de ce roman.
Une enquête qui se suis avec grand plaisir, via l'écriture tout d'abord, belle, poétique, riche. Via les lieux de ce château, totalement hallucinés. Via les personnages, haut en couleurs, qui présentent diverses variantes du vampire.
Un roman unique en son genre qui vaut le détour.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Même le pire d'entre nous trouverait sans peine son égal dans le genre humain.
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Le caractère irrationel de cette déclaration acheva Beheim. Il se demanda si son instabilité, loin d'être un signe de démence, ne représentait pas plutôt un indice capital sur la nature d'une personnalité ayant évolué au-delà de l'humain. Et ne fallait-il pas être dément ou non humain pour pouvoir en juger ?
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Videos de Lucius Shepard (3) Voir plusAjouter une vidéo
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Entretien avec Lucius Shepard aux Imaginales
Entretien avec Lucius Shepard enregistrée aux Imaginales (Epinal, mai 2013) L'audio de la rencontre : http://www.actusf.com/spip/Imaginales-2013-Conference,1...
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