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EAN : 9782264060419
384 pages
10-18 (06/03/2014)
3.26/5   86 notes
Résumé :
Dans un quartier sans histoire de Tel-Aviv, le viol d'une jeune fille met la police en émoi. Pas d'indices, pas de témoins, pas de suspects. Le père de la victime décide de mener sa propre enquête, jusqu'à identifier Ziv Névo comme le coupable. L'affaire serait sur le point d'être classée, sans les doutes du vieil inspecteur Élie Nahoum.
Pourquoi Névo refuse-t-il de s'exprimer ? Qui veut-il protéger par son silence ? Le père aurait-il pu forcer sa fille à acc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Quand je suis tombée sur Tel Aviv suspects mon premier reflexe a été de me dire : quoi, des romans policiers qui ne soient pas suédois, danois, norvégiens, islandais, anglais ou américains cela existe ??!! Apparemment et quel soulagement. Attention je ne dis pas qu'une bonne ambiance glauque sur fond de fjord, de pluie et de nuits interminables ça ne me botte pas, je suis une inconditionnelle entendons-nous bien. Mais soyons honnêtes, un peu d'exotisme c'est tout aussi agréable et puis la littérature israélienne policière reste un mystère pour moi, du coup banco j'achète Tel Aviv suspects de Liad Shoham . Et je ne suis pas déçue même si au final l'intrigue principale n'est pas celle que l'on croit…
Le viol d'une jeune femme dans un quartier prospère de Tel Aviv met la police et l'opinion publique en émoi. Son père, prêt à tout pour retrouver le coupable identifie rapidement un homme, Ziv Nevo, soupçon confirmé par sa fille, en profond état de choc. En dépit d'un coupable tout trouvé, ce qui devait être réglé en quelques jours tourne rapidement à l'imprévu. Ziv Névo, pauvre bougre à qui la vie n'a pas fait de cadeaux, refuse catégoriquement d'avouer ce viol, l'affaire se corse. le lecteur se met lui aussi à douter : après tout, n'est-ce pas trop facile, un violeur si rapidement appréhendé, une enquête si promptement bouclée…? Cela ne plaît ni à l'inspecteur en charge de l'enquête, vieux briscard de la police de Tel Aviv pour qui cela clôturerait dignement sa carrière, ni pour le père de la victime, ni pour la procureure en charge du dossier, ni pour personne, pas même certains membres d'une des mafias les plus puissantes de la ville. Ziv Nevo est du pain béni ; nous le comprenons au fil des pages qui alternent le point de vue de tous ces personnages dont on perçoit les doutes, les failles et les intérêts dans cette sordide histoire. Liad Shoham, avocat du barreau israélien, connaît bien le système judiciaire et en exploite intelligemment et avec panache les rouages pour nous livrer un portrait peu amène de la société israélienne, de sa police, de sa justice et de ses médias loin d'être irréprochables car pris dans les enjeux de pouvoir. Au centre de cet imbroglio, Ziv Nevo est un bouc-émissaire idéal et la jeune femme violée, une victime peu écoutée dont on comprend le désarroi.
Pour moi, Tel Aviv suspects s'inscrit dans la droite ligne des romans de John Grisham : manipulations en tout genre, arcanes politico-judiciaires, mafia jamais loin, victimes toute désignées. le roman est efficace, haletant, sans digressions. Rien à voir avec une ambiance feutrée fourmillant de détails à la Agatha Christie ni avec les réflexions psychologique toute nordiques. En somme, une bonne découverte que cette littérature policière israélienne. Je peux donc tranquillement aller me replonger dans un bon polar suédois, la pluie me manquerait presque :).
Lien : http://livreetcompagnie.over..
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Ma lecture du week-end, Tel Aviv Suspects est un roman policier avec une intrigue rapide et une enquête efficace.

Un viol est commis dans un quartier résidentiel de Tel Aviv. Très rapidement, Ziv Névo est accusé et semble le coupable parfait, d'autant qu'il refuse de se défendre. La machine judiciaire s'emballe mais Elie Nahoum le policier commence à douter.

L'histoire est d'abord parfaitement traduite de l'hébreu et est racontée sous plusieurs angles différents (Elie Nahoum le policier, Amit le journaliste, certains avocats ou encore Ziv Névo, le suspect principalement) et j'ai beaucoup aimé découvrir les différents aspects de cette enquête, avec les intérêts de chacun, le besoin constant du public de savoir, la quête de résultats pour la police...

Mes deux personnages préférés sont : Elie Nahoum, le policier très attachant. Il est de la vieille école, a sa propre morale et façon de travailler sans se soucier des statistiques et des médias. Ziv Névo est aussi un personnage que j'ai apprécié, même s'il a la fâcheuse habitude de se fourrer dans des situations impossibles.

Mon seul bémol est que ce roman pourrait se dérouler dans n'importe quelle grande ville du monde. J'aurais aimé en apprendre davantage sur la société israélienne, sur la ville de Tel Aviv que je rêve de visiter. Ça ne gâche absolument pas l'intrigue mais j'étais juste curieuse et je reste un peu sur ma faim sur ce plan.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Et pourquoi pas un changement de décor pour un polar, tiens, j'aime bien les films israéliens, souvent très percutants, et bourrés de testostérone - mais les femmes ne sont pas en reste, tudieu, on n'a pas peur de son corps, dans ce pays combatif ! J'aime aussi les très rares films palestiniens, les deux pays ont une inventivité cinématographique fort riche, et les personnages sont souvent remarquablement troussés. Un polar, un roman policier, ça promet si la verve est la même.
Et finalement, non. Alors c'est mon avis, et ce n'est pas grave, l'intrigue reste bien balancée, les boucles se bouclent énergiquement, on a mal au ventre de ce qu'encaissent les personnages, homme ou femme, c'est loin d'être raté.
Mais j'ai eu ce petit adjectif qui flottait durant ma lecture : scolaire. Non, c'est trop méchant. Et puis j'ai vu la photo de l'auteur en 3ème de couv, et il a une tête et un sourire adorables, pas envie de lui faire du mal. Appliqué ? Peut-être un peu. Disons que c'est un exercice réussi, du beau boulot. Mais ça ne décolle pas jusqu'au coup de coeur. Il manque un truc. Va savoir quoi.
La ville est inexistante, par exemple. Ça pourrait se passer dans n'importe quel pays occidental. J'avais entendu dans un film que "Tel Aviv tourne le dos à la mer". Là, non seulement la ville tourne le dos à la mer, c'est bien vu, mais elle se tourne le dos à elle-même. Il y a des immeubles, des rues, des commissariats, des quartiers, voilà voilà. le seul endroit où il y a une atmosphère palpable, dans le livre, c'est lors de l'escapade vers la frontière palestinienne ou libanaise. Forcément, dans un film, rendre l'ambiance d'une ville c'est nettement plus simple. Mais il y en a bien, non, des romans qui font de leur pays/de leur ville un des personnages !? Là, non. Pas d'atmosphère.
Les personnages nous sont livrés tout brut, aussi, maintenant que j'y pense. Pas vraiment de description, ce qui peut être agréable, on nous laisse imaginer ce qu'on veut, sans être gêné par quelques adjectifs descriptifs... Oui. Mais non, pas d'atmosphère, pas de gueule d'atmosphère non plus. du coup, pas d'odeurs, pas de transpiration ou de fumet de falafel, pas d'asphalte surchauffé ou de cuisine confinée. On y ajoute : pas de douceur ou de rugosité, et pas de sons mêlés, vouaaaala j'ai trouvé ce qui m'a (un peu) déçue : nos sens ne sont pas interpellés. Comme si le jeune homme au beau sourire avait tout mis dans son scénario bien tricoté. Même le petit CV de chaque personnage important manque de chair, c'est juste le petit nécessaire.
L'épilogue aussi est un peu bâclé.
Moralité, je n'ai pas grimpé aux rideaux... mais j'ai quand même eu l'envie de connaître leur destin, à chacun, j'avais hâte de retrouver ma lecture du soir. Et il est jeune, l'auteur, il a bien le temps de se mâdrer (de dios) comme du bon bois.
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Au dernier "masse critique" organisé par Babelio, je suis tombée sur ce bouquin qui m'inspirait pas mal de bonnes choses. Pourtant, c'est sur un ton plutôt mitigé que j'ai refermé ce roman.

En fait, pour tout vous dire, j'ai espéré, au vu du titre, que l'auteur nous ferait voyager en Israël, pays qui m'est assez cher, puisque j'y vais chaque année. Toutefois, le roman aurait pu s'appeler New York suspects, ou que sais-je encore, que ça n'aurait pas changé grand chose, et c'est ce qui m'a, en réalité, le plus déçue. Rien sur cette culture un peu différente de la nôtre, juste quelques mots disséminés par-ci par-là (et encore, je pense que c'était le même qui revenait à chaque fois) et une rapide incursion en territoires occupés.

Toutefois, dès les premières pages, j'ai été entraînée par l'histoire grâce à une écriture fluide et plaisante qui nous plongeait directement au coeur de l'action : un premier viol dans un quartier calme de Tel Aviv. Une enquête qui piétine, un homme accusé à tort, des erreurs judiciaires... Bref vous avez là le schéma stéréotypé du roman policier, ce qui ne m'a pas franchement dérangée étant donné que c'était assez bien mené. Et puis, arrivée à la fin, j'ai trouvé ça beaucoup trop rapide, et certainement pas suffisamment dans le détail. Je ne crois pas avoir réellement compris le pourquoi du comment.

Concernant l'histoire en parallèle (ne me demandez pas de vous donner les noms des protagonistes, j'en serais incapable, c'était probablement la seule chose nous rapprochant de cette culture dans ce roman), je dois avouer que c'était un peu trop malchance sur malchance (ce que je déteste) pour se finir finalement en une espère de happy end, certes que j'ai quand même apprécié lire, mais sans plus.

Il faut dire qu'il a été plutôt difficile de m'attacher vraiment à l'un ou l'autre personnage. En fait, dans ce roman, nous rencontrons pas mal de gens. Ce qui a été plutôt bien mené, c'est le fait qu'à chaque fois qu'on rencontrait quelqu'un de nouveau, le chapitre suivant lui était consacré, comprenant quelque peu la psychologie du personnage. Mais voilà, moi j'ai besoin de m'attacher à un personnage pour en apprécier les aventures et j'avoue qu'ici j'ai quand même eu du mal, même s'il y a deux "héros" plus importants que les autres qui devraient l'emporter.



En bref, ce ne fut pas le coup de coeur de l'année, mais une histoire assez agréable à lire, avec ses rebondissements et sa galerie de personnages assez intéressants.
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Tel Aviv suspect

Eh bien moi, vous savez quoi, je suis content d'apprendre qu'Israël et sa capitale Tel Aviv sont des sites normaux, avec des gens, des divorces, des bars, des putes, des viols, des policiers, des juges, des procureurs et qu'on peut s'affranchir deux trois heures (de pur délice) des incontournables (même si l'auteur s'appelle bien malgré lui SHOAM)

Excellent polar, bien charpenté, bien écrit où tous les personnages sont attachants , bons ou mauvais. On découvre que rien n'est différent dans ce pays-là, même si la justice a ses lenteurs et ses compromis, même si la police doit se résoudre au chiffre plus qu'à la qualité (Comme partout) et c'est un vrai plaisir de se balader dans Tel Aviv avec des Israéliens décomplexés et heureux.

Ce roman a cette nécessité-là de nous faire accepter ce petit pays né en 1949 comme autre chose qu'une poudrière ou une base de lancement.

Laissez-vous séduire. C'est facile. Et l'intrigue est tirée au cordeau.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En fait, une grande partie des affaires criminelles débouchent sur des transactions judiciaires. Les témoins ne se déplacent pas pour se faire entendre. Les inculpés n'ouvrent pas la bouche. Les magistrats ne tranchent ni dans une sens ni dans l'autre, sur la base d'une analyse des preuves et de considérations juridiques...
Cette idée la déprime. Les fameuses statistiques de la presse sur le taux très élevé de condamnations dans les affaires criminelles la font bouillir de rage, car la majorité de ces condamnations ont été obtenues par des transactions. Et, comme dans une transaction on recherche des compromis et des réductions de peine pour gagner du temps, une grande partie des coupables écopent de bien moins d'années que celles qu'ils méritent.
Mais c'est la vie.
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Pourquoi ne s'était-elle pas montrée plus prudente ? N'avait-elle pas entendu un bruissement dans les arbustes ? Comment s'était-elle laissée prendre au piège ? Pourquoi n'avait-elle pas crié quand il avait ôté la main de sa bouche ? Elle avait lu quelque part que les violeurs choisissent avec soin leurs victimes. Qu'avait-elle donc fait pour que ça tombe sur elle ?
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Les interrogatoires, c'est comme les échecs. Une bataille de cerveaux entre l'enquêteur et le prévenu où la victoire nécessite deux phases : d'abord l' "échec" menaçant le roi, ensuite le "mat," qui ne lui laisse aucune issue.
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Il se demande si, comme au cinéma, on viole les délinquants sexuels en prison.
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Je ne suis plus tout à fait dans la police.
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