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sur 2117 notes
Après avoir lu la quadrilogie Les Fragmentés où la question de l'immortalité via le commerce des organes était abordée, Neal Shusterman pousse ici les limites avec cette nouvelle série : La Faucheuse.


Dans un futur lointain, la Terre est devenue une planète tranquille et ou il fait bon vivre. Plus de famine, de misère, de chômage, de guerre, de gouvernement, de religion et par-dessus tout, plus de maladie, de vieillesse (avec la possibilité de rajeunir en passant le « cap ») et plus de mort. Tout cela grâce au Thunderhead, une intelligence artificielle dirigeant tout via un réseau en cloud où la connaissance accumulée a élaboré cette société idyllique. La population terrestre a donc atteint l'immortalité, mais justement, comme partout, il y a un revers à tout. La mort n'existant plus le Thunderhead a donc décidé de se substituer à la nature pour équilibrer un peu la démographie en créant la Communauté des Faucheurs. Ces êtres ont le droit et le devoir de tuer un certain nombre de personnes par an et par faucheurs.
Dans ce contexte, Maître Farraday, un faucheur expérimenté décide de prendre deux apprentis afin de leur enseigner le métier : Cytra et Rowan. Une amitié amoureuse naît rapidement entre ces deux-là… Malheureusement, pour eux, Maître Farraday n'est pas apprécié par une partie de la communauté des Faucheurs qui sombre dans la corruption (désir de suppression des quotas de personnes à tuer, désir d'enrichissement, de pouvoir…) et ses deux apprentis vont se retrouver au milieu de tout cela avec la perspective de tuer l'autre…


Neal Shusterman semble faire une fixation sur la mort avec cette nouvelle série. Après les Fragmentés où les hommes cherchaient à atteindre l'immortalité via la greffe d'organe, voici une société où la mort n'existe plus. Ce premier tome est plutôt bon avec une histoire passionnante et accrocheuse. L'auteur nous donne ici une vision d'une société parfaite qui justement petit à petit sombre dans la décadence : les faucheurs commencent à prendre plaisir de tuer et se sentent supérieur à la population, les hommes n'ont plus aucune notion du passé puisque leur vie est ad vitam aeternam prolongée et dépendante entièrement des faucheurs. Même le choix de vivre ou de mourir n'appartient plus à l'homme puisque le suicide entraîne automatiquement une résurrection.


Une société qui semble parfaite et qui pourtant semble rongée de l'intérieur. La mort est perçue comme un amusement sans conséquence ; le comportement des faucheurs dévie de son rôle premier (régulateur de la population) pour sombrer dans des massacres et une soif de pouvoir. Ce livre démontre parfaitement que l'homme est un danger pour lui-même.


Un roman astucieusement bien pensé puisque le livre se termine d'une manière ouverte donnant donc le choix au lecteur soit de poursuivre la série, soit d'arrêter là l'aventure.


Une nouvelle série prometteuse que je déconseille cependant aux très jeunes adolescents. En effet, de nombreuses scènes de massacres avec Maître Goddard et ses sbires pourraient choquer.
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Je vous présente un ouvrage qui a complètement changé mes habitudes de lecture.
La couverture m'avait attirée lors de mon achat.

Un monde du futur.
Des humains devenus immortels grâce aux nanites.
Mais une population grandissante qu'il faut, toutefois, réguler.
Ces régulateurs, ces faucheurs, ne doivent y prendre aucun plaisir, il ne s'agit pas de meurtre.
Mais tant que cette tâche dépendra de l'homme, le risque existera.

J'ai pris beaucoup de plaisir avec cette lecture. À ma connaissance, il existe deux suites que je vais m'empresser d'acheter (d'occasion car les brochés 💸💸💸)

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Imagine.

Lorsque j'étais enfant, j'assommais mon entourage avec ce jeu. Ça s'appelait « Imagine ». J'inventais un postulat imaginaire et il s'agissait de jouer la situation. « Imagine, on est les derniers êtres vivants sur Terre ! » « Imagine, on est invisibles ! » « Imagine, on est des stars internationales ! »

Et bien là, j'ai joué à « Imagine » et j'ai trouvé en Neal Shusterman mon maître.

Imaginez. Un monde ou la mort n'existe plus. Un monde où si par malheur, on vient à succomber, on est « soigné » en quelques jours et nous revoilà de l'autre côté du tunnel. On ne meurt plus.

Sur le papier, ça paraît idyllique. Pourtant, dans la réalité, de nombreuses questions vont se poser …

Alors forcément, c'est compliqué. Si personne ne meurt jamais, la Terre risque le surpeuplement.

Heureusement, il y a les Faucheurs. Leur métier : donner la mort justement, de façon définitive. Vêtus de grandes robes aux couleurs chatoyantes, ces envoyés de la mort oeuvrent, chacun avec leur propre idée du métier. Ils « glanent » car c'est comme ça qu'on dit, au hasard. Ou pas.

Dans ce premier tome, deux apprentis vont s'affronter pour devenir un de ces derniers messagers. Ils s'appellent Citra et Rowan. Et je ne suis pas prêt de les oublier !

Premier tome d'une saga qui m'est apparue comme fascinante, La Faucheuse m'a offert des heures de lecture passionnantes, à la manière d'un Harry Potter ou d'un Hunger Games. Efficace, terrible et impossible à lâcher.

Un univers cohérent, des personnages principaux et secondaires auxquels on s'attache follement. J'ai été fasciné par l'imagination justement. Lorsque tout est créé dans la tête d'un écrivain de grand talent ! La littérature jeunesse rescelle de véritables pages turners, de belles pépites.

L'auteur offre une description et des réflexions passionnantes dans une histoire sacrément bien construite. Je vais rapidement enchaîner le deuxième tome car je veux absolument retrouver cet univers !
Imagine. Tout est possible !


Lien : https://labibliothequedejuju..
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un roman vieil ado* intitulé La Faucheuse et signé Neal Shusterman.

-Elle est ringarde, cette couv' !

-Oui, la typo du titre est un peu lourde, le jeu sur les couleurs peu subtil… et puis finalement, elle n'est pas si mal. Elle résume bien le roman. L'illustration expose en effet des symboles très connus : la capuche, la faux, le rouge comme le sang, les caractères massifs, sans fioritures, lourds comme la tâche de la mort donnent un côté à la fois pesant et m'as-tu-vu à l'ensemble… et pourtant, elle contient une petite subtilité : le deuxième visage. Elle illustre très bien le roman sur de nombreux points.

-Hein ? Où ça, un deuxième visage ?

-Je te laisse chercher, pendant ce temps, je résume.

Or donc, dans le futur, nous avons vaincu la vieillesse et toutes les maladies. Les ressources, la vie en général sont gérés par le Thunderhead, le descendant d'Internet, entité informatique bienveillante. Hélas, qui dit immortalité dit également problème de régulation de population : les Faucheurs sont donc créés pour remplacer la mort mise au chômage. Citra et Rowan, deux adolescents, vont suivre le dur apprentissage du métier.

-Nan mais, il n'y a qu'un seul visage, Déidamie.

-Cherche mieux.

Le roman alterne les points de vue des différents personnages, non seulement ceux des apprentis, mais aussi ceux des Faucheurs : l'exercice est réalisé de façon efficace. Ils possèdent tous leur propre voix. Hélas, je déplore ici ou là quelques clichés déplaisants et je n'ai guère apprécié la cohabitation Rowan/Citra.



-Et si je prenais le livre à l'envers ?

-Ah peut-être, essaie.

La profondeur de l'intrigue que je mentionne plus haut est contrebalancée par un style simple et sobre (mais pourquoi diable les « moins de » et « plus de » ne sont jamais élidés ? la langue française honnit les hiatus). Point d'envolées lyriques : de l'efficacité avant tout.

Cette sobriété ne m'a pas gênée, elle fonctionne bien, cependant, attention au revers du double tranchant : certains dialogues ne reflètent pas à mon sens les caractères des personnages. Toutefois, ces ratés restent peu nombreux au regard de l'oeuvre.

-A l'envers, je ne vois rien !

-Reprends-le à l'endroit, alors.

Il m'a semblé quelque peu étrange que, dans ce monde où la douleur n'existe plus, les Faucheurs soient libres de l'infliger à leur guise. Cela ne me paraît guère cohérent avec le développement de l'humanité tel qu'il est décrit dans le texte.

Hormis ces réserves, il reste une histoire palpitante, pleine de suspense et de drames, ainsi que de Terribles Secrets, l'un de mes ingrédients préférés. Les personnages de Maître Farraday et de Dame Curie possèdent une riche vie intérieure et m'ont fascinée tout le long de la lecture. Et le journal de Rowan forme un bel exercice de littérature ! Je me suis bien amusée à le lire entre les lignes.

Le tout forme donc un ensemble à la fois riche d'émotions et de réflexions ; l'histoire pose d'intéressantes questions sur la mort et la façon dont nous menons nos vies : quel sens ont-elles si elles ne s'achèvent pas ? Comment assumer la fonction de Faucheur ? Est-il juste de se substituer à la mort ?

-Nan. Rien à faire, j'trouve pas.

-Là.

-Hun?... Ah mais... mais oui !

-Et vous, voyez-vous le deuxième visage ? Si oui, ne dites pas où il se trouve pour ne pas spoiler ceux qui veulent chercher. »

*Jeune adulte.
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Imaginez : un futur dans lequel des progrès scientifiques permettraient non seulement de se passer de gouvernement (l'intelligence artificielle du Thunderhead surpasse désormais largement les capacités humaines), mais aussi de vaincre la mort. À l'ère de la post-mortalité, les humains n'ont donc à craindre ni la pauvreté, ni la faim, ni la guerre, ni le trépas. Pas mal ! Mais un tel monde peut-il être utopique ? Si vous réfléchissez cinq minutes, vous identifierez facilement l'écueil le plus évident : les humains ne cassant plus leur pipe, ils sont de plus en plus nombreux. Pour contenir la population, une caste de « faucheurs » est chargée d'exécuter des personnes choisies au hasard. Attention, n'allez pas y voir un meurtre : on préfère d'ailleurs parler de « glanage » pour désigner cet acte nécessaire et vertueux, voire sacré. Engagés comme apprentis-faucheurs, Citra et Rowan savent que le parcours sera semé d'embûches : les deux adolescents se débattent avec des dilemmes et des épreuves terribles – et surtout, ils comprennent rapidement que le système des faucheurs est loin d'être parfait…

Ce livre a été un coup de coeur pour mon fils aîné qui n'a fait qu'une bouchée de ses 580 pages et l'a même choisi ce mois-ci comme lecture à présenter devant sa classe. Comme lui, je me suis laissée emporter par cette intrigue efficace enchaînant sans aucun temps mort rebondissements et révélations. La tension vient à la fois de l'évolution du duo de protagonistes et de la découverte d'un univers fascinant et travaillé, plein de mystères et de surprises. Pour ma part (c'est sans doute mon point de vue particulier de chercheuse en science politique), j'ai été intéressée par la façon dont le roman évoque la corruption et la difficulté de concevoir des institutions et des règles du jeu qui prémunissent efficacement contre les dérives.

C'est avant tout l'expérience de pensée au fondement du roman qui fait son originalité. On prend conscience en lisant ces pages de tout ce que l'immortalité viendrait bouleverser : l'éducation serait beaucoup moins cruciale puisque chacun aurait une infinité de temps pour accumuler connaissances et expérience ; les arbres généalogiques seraient entremêlés, parents et grands-parents pouvant paraître plus jeunes que leurs descendants ; l'art et la littérature, qui ne seraient plus nourris de préoccupations existentielles, pourraient devenir fades ; les religions finiraient peut-être pas devenir obsolètes. Et fondamentalement, quel peut être le sens de la vie si elle n'a pas de fin ? Ces questions sont explorées avec intelligence, notamment en entrecoupant les chapitres avec des extraits de journaux de faucheurs nous laissant entrevoir leurs ressentis et leurs dilemmes.

Ainsi, ce roman entre utopie et dystopie est plus profond que la plume assez « droit au but » et le côté manichéen de certains personnages ne pourraient le faire penser. Un premier tome divertissant et stimulant sur un sujet inattendu, nous lirons la suite !

Conclusion en musique avec un extrait de la chanson "Oncle Archibald" de Georges Brassens :
« Oncle Archibald, coquin de sort!
Fit, de Sa Majesté la Mort
La rencontre, la rencontre
Telle une femme de petite vertu
Elle arpentait le trottoir du
Cimetière
Aguichant les hommes en troussant
Un peu plus haut qu'il n'est décent
Son suaire, son suaire »
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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S'il y a bien une chose que j'ai appris à détester avec le temps, c'est de succomber à l'achat d'un livre car il est ultra-populaire voire même encensé sur les réseaux sociaux ! Avec cet ouvrage, c'est précisément ce qui s'est passé… Même avant sa sortie, bookstagram était en ébullition ! C'est sûrement pour ça que ça fait si longtemps qu'il trône dans mes étagères de livres à lire, je n'avais pas envie de « faire comme tout le monde » en le lisant !

En refermant ce roman, il y a un mot qui résonne dans ma tête, opposition. En effet, je trouve que le terme est parfaitement adapté pour résumer cette histoire. Pendant cinq cent pages, l'auteur nous entraine dans une course folle opposant le bien et le mal, la sagesse et la folie, la douceur et la barbarie et enfin bien entendu la mort et la vie. C'est anxiogène et hyper palpitant ! J'ai passé ma lecture en apnée, j'ai tourné les pages avec frénésie car je voulais absolument savoir ce que l'auteur nous réservait !

Pourtant, pendant les premières pages, j'ai eu du mal à accrocher et je me demandais comment l'auteur allait dérouler son histoire et surtout quelle était cette histoire… Mais un peu de patience a suffi pour m'embarquer dans un long périple d'apprenti-faucheur !

C'est une histoire qui fait – un peu – froid dans le dos car elle met en lumière un problème dont nous commençons à devoir nous soucier, celui de la surpopulation. Ici, la mort s'empare des gens de façon équitable, il y a des quotas par ethnie à respecter pour que le monde puisse continuer de tourner… L'univers créé par l'auteur est criant de réalisme, entre manigances et corruption, on est plongé dans un monde où petit à petit s'installe le chaos et le non-respect des règles !

Par moment, l'histoire est glauque et l'auteur ne cherche pas à faire de happy end ou même à ménager ses lecteurs. La mort rôde partout et ça se ressent jusque dans les pages du roman !

Vous l'aurez compris, c'est un carton plein au niveau de l'histoire et de l'univers, mais qu'en est-il pour les personnages ? Eh bien là aussi, nous sommes servis ! Nous côtoyons des sacrés personnages, du monstre sanguinaire en passant par l'ami qui adore se jeter dans le vide et s'écraser comme une crêpe pour avoir une petite dose d'adrénaline, j'ai adoré ! J'ai eu un gros coup de coeur pour Maître Faraday, sa sagesse, son calme, tout ce que j'aime !

Bref, c'est un immense coup de coeur !!! Je n'ai qu'une envie : me procurer les deux autres tomes ! On me dit dans l'oreillette que tu ne connais pas cette série ? Mon dieu mais sur quelle planète vis-tu ??? Fonce, tu ne seras pas déçu !!!!
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Vraiment intriguée par cette histoire de faucheuse.

Le moindre que l'on puisse dire c'est qu'elle est très originale.

Dystopie d'un genre nouveau. Ici pas de peuple en souffrance, ni de fin de monde, de lutte pour survivre. Rien de tout cela. Bien au contraire.

Midmamérique. Milieu du III ème millénaire. Il fait bon y vivre... longtemps voir éternellement. La maladie a été éradiquée. Les ressources partagées. Plus de violence ni de corruption. Plus de souci. Le thunderhead intelligence artificielle, gère tout.
Vous pouvez même rajeunir en passant le cap. Si vous avez un accident on vous ressuscite dans un centre. Un petit bobo? Vos nanites s'en occupent. Pareil. Plus de régime. Votre corps gère tout.

Si l'on ne meurt plus, se pose alors la question du surpeuplement. Là , c'est le job des faucheurs. Des professionnels qui sont chargés de glaner (tuer) un certain nombre de personnes.
On va suivre le parcours de Citra et de Rowan deux jeunes gens devenus apprentis faucheurs auprès de maître Farraday.

Une histoire vraiment intéressante. Se posent beaucoup de questions d'éthique car la frontière entre faucheur et tueur n'est pas large.

Je n'ai pas eu le coup de coeur car j'ai trouvé quelques longueurs et un manque de rythme. Par contre, j'ai vraiment aimé les questions d'éthique et la fin était superbe et m'a donné envie de découvrir la suite.

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Je connaissais cette trilogie de nom depuis vraiment longtemps et elle m'intriguait depuis un bon bout de temps. J'en avais entendu beaucoup de bien et j'ai finalement sauté la pas en achetant le premier tome. Je ne savais même pas de quoi cela allait parler, je me fiais simplement aux avis positifs que j'avais entendu...

Et wow ! Quelle belle découverte ! :) j'ai adoré !!

Imaginez un monde futuriste où la mortalité n'existe plus. Où vous aurez beau avoir n'importe quel accident, vous serez ressuscités en quelques jours seulement... Où la seule façon de mourir définitivement est d'être "glané" par un.e faucheur.se...
Ces derniers sont chargés de tuer (pardon, de "glaner") des personnes, selon des règles très strictes. Ce sont des personnes craintes qui n'ont pas le choix et qui maintiennent une population stable dans le monde.
À travers cette nouvelle société, nous suivons alors deux adolescents : Citra et Rowan, embarqués malgré eux dans l'univers des faucheur.ses et devenant eux-mêmes des apprentis...

J'ai directement accroché au récit. le style d'écriture est fluide, agréable et extrêmement abordable. J'ai de suite adoré le scénario ! Je l'ai trouvé particulièrement intéressant.
L'histoire est addictive, les personnages sont attachants. Sans rire, je pense pouvoir dire sans hésitation que ce tome 1 fut un beau coup de coeur !!

J'ai extrêmement hâte de lire la suite :)
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C'est le thème de ce livre qui m'a attirée. J'ai trouvé que l'idée était novatrice mais j'avais un peu peur du traitement qui allait en être fait, surtout dans un livre "jeunesse".
Le monde créé par l'auteur est original. Avec cette pensée universelle qui voit tout, mais qui ne peut pas intervenir dans le clan des faucheurs. Ces fameux faucheurs qui sont là pour remplacer la mort qui a été éradiquée de façon définitive.
Finalement, c'est un livre qui soulève de nombreuses questions lorsqu'il aborde l'éthique des faucheurs. Les personnages sont très manichéens mais finalement, cela ne m'a pas trop dérangée.
Bref, vous l'aurez compris, je me suis laissée emporter par cette lecture. Je me suis attachée à notre couple de héros et j'avoue que j'ai très envie de savoir la suite car la fin est à la fois satisfaisante et amère. Eh oui, c'est possible !
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Un titre qui donne des frissons, une couverture qui te donne envie de te foutre sous le lit et une intrigue où la mort n’a rien de terrible…

Tout est beau… Dans ce futur, agréable où le monde… Enfin la terre… A enfin trouvé un équilibre… Plus rien de mauvais ne subsiste : le chômage, la famine, les guerres, les religions, la politique, les gouvernements ont disparu, les maladies éradiquées et chaque personne peut être régénérée à l'infini… La vieillesse, ne fait plus partie du tableau, puisque rajeunir est devenu une formalité… A fortiori, la mort également… Sauf, qu’il faut bien un minimum d’équilibre ?

La mort, c’est la vie… La vie, c’est la mort… Vous voyez le truc, si la mort n’existe plus, comment la vie peut perdurer ?

Bref, pour trouver la parade et maintenir l’équilibre, le Thunderhead, grâce à qui cette sérénité existe, a donc décidé de se prendre les choses en main pour équilibrer, la population, en créant la Communauté des Faucheurs.

Ces Faucheurs tuent, sous forme de quotas, un certain nombre de personnes. Ils ont le droit de vie et de mort… Et autant dire que ces Faucheurs, sont craints… Détestés… Mais admirés…

Le Thunderhead, une intelligence artificielle, a conçu cette société idyllique et dirige tout via le réseau en cloud…

Waouhhh, c’est franchement badass le truc ! L’idée, l’univers, conçu par l’auteur, tout est tellement réaliste que c’est saisissant bluffant.

Dans ce premier tome, l’univers se met en place, le lecteur y est immergé, et cela, de manière très visuelle. Maître Farraday, un faucheur dont l’expérience n’est plus à faire, décide de prendre deux apprentis, Cytra et Rowan, pour leur apprendre le boulot.

Ces deux-là vont se retrouver au milieu d’un sombre conflit entre faucheurs corrompus, dont le seul désir est de tuer, mais surtout s’enrichir… Et avoir le pouvoir…

Le Thunderhead, malgré toutes les améliorations, ne peut changer la nature humaine…

Un premier tome avec une intrigue passionnante, une vision d’une société idéalisée, mais malgré tout cet idéal, l’être humain reste fidèle à lui-même et ne cherche qu’à détruire. La corruption fait rage et ronge de l’intérieur… Certains Faucheurs restent fidèles aux premiers precepts : tuer avec respect et surtout tuer pour réguler la population.

L’Homme est un loup pour l’Homme… Le danger ne vient que de nous-même….

Une dystopie qui n’a rien d’ordinaire, qui nous plonge dans un univers futuriste, mais tellement proche du notre, que l’on n’est pas dépaysé et surtout, c’est ce qui rend l’intrigue plausible. La mort est abordée avec recul et sans donner froid dans le dos, puisque l’approche est différente.

Une lecture sans temps mort, en même temps pour la mort, ce serait un comble… On est pris dans l’intrigue, sans pouvoir lâcher le bouquin. Une construction narrative digne d’un bon scénario tellement les descriptions sont visuelles et les personnages bien campés. C’est tellement bon, qu’on en redemande.

Le final s’appréhende de deux manières et laisse la possibilité au lecteur, soit de poursuivre l’aventure avec nos amis les faucheurs, Citra et Rowan ou s’arrêter là.

Parution : 16 février 2017 - Editeur : Robert Laffont – Collection : R - Prix papier : 18,90€ - Prix Numérique : 12,99€ - Pages : 504 - Genre : Science-fiction - Dystopie - Littérature jeunesse

Lien : https://julitlesmots.com/201..
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