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EAN : 9782864325017
310 pages
Verdier (05/04/2007)
4.33/5   12 notes
Résumé :
C'est au milieu du XIIe siècle que commence l'histoire du Dit de Hôgen. Le Japon vient de connaître la période la plus brillante de sa civilisation, et deux groupes mènent le jeu politique : d'une part la Cour, dominée par les Fujiwara, et d'autre part le clan des guerriers avec à leur tête les Taira et les Minamoto, rivaux mais pas encore ennemis déclarés.

Les Dits de Hôgen et de Heiji relatent une véritable révolution : l'éviction des Fujiwara et la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le dit de Hogen et le dit de Heiji sont deux textes japonais du XIIIème siècle. Ils relatent des évènements survenus au XIIème siècle : la révolte de Hogen et la rébellion de Heiji. Deux textes fondamentaux du Japon notamment pour connaitre les pratiques des samouraïs. On y découvre des protagonistes ambitieux et rivaux au sein de quatre grandes familles : la famille impériale qui règne, les Fujiwara leurs conseillers et les Minamoto et les Taira, deux familles guerrières. Les tensions et ambitions vont entraîner deux révoltes fratricides qui entraineront la chute des uns et le succès des autres.

Quelle chance d'avoir cet ouvrage traduit en français ! René Sieffert nous permet ainsi de plonger aux sources de l'histoire japonaise dans un ouvrage qui ravira les amateurs de samouraïs. Ces épisodes de la guerre entre Taira et Minamoto ont marqué l'histoire du Japon mais aussi des arts puisque de nombreux artistes se sont inspirés de ces écrits pour les traduire en peintures et estampes.
L'introduction est très bien faite et permet de comprendre le contexte et les personnages. C'est assez difficile d'assimiler l'ensemble de ces informations et je conseille de noter dans un tableau/marque page les personnages des deux camps. le récit est prenant et on suit la lutte de ces familles, souvent tragique, entraînant la mort de frères, fils, soeurs, etc... J'ai été marqué par la notion d'honneur des personnages et surtout de cette pratique à décapiter les ennemis ou alliés pour conserver les têtes, je pensais que cela se faisait plus tardivement. Marqué aussi par les pratiques guerrières et notamment le fait de se présenter avant le combat qui m'a rappelé dans une certaine mesure les textes de Homère.

Enfin je recommande cet ouvrage, passez outre le style ancien et vous aurez une belle découverte ! Je continue avec le troisième tome le dit de Heiké !
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Quelle chance de pouvoir allier deux passions en un seul ouvrage : Histoire et Littérature ! Les siècles ont passé, et les personnages nous semblent pourtant toujours bien vivants. Ce qu'aujourd'hui le cinéma fait avec de grands moments d'Histoire, le dit de Hogen et de Heiji le faisait déjà avec tout autant de rythme ! Minamoto et Taira n'auront plus de secrets pour vous !
Le lecteur pourra peut-être se perdre dans les intrigues politiques qui concernent les clans et la famille impériale : il devra alors certainement se documenter un peu sur le statut d'empereur et celui des empereurs retirés et accompagner sa lecture de notes pour profiter au maximum de l'Histoire. Un petit plan de la ville Heian-kyô (ancienne Kyoto) aisément trouvable sur internet vous facilitera également la tâche ;)
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
« Pourquoi ne laves-tu que tes oreilles ? demanda-t-il ! – Parce que j’ai entendu une histoire funeste, je me lave les oreilles, dit Kyokû.  – Quelle histoire ? demanda l’autre. – J’ai été par trois fois mandé par l’Empereur, qui voulait de moi faire le maître des Neuf Provinces ! Quelle nouvelle pouvait être pire pour moi ? » dit-il, et lors voici que le paysan : « Lorsqu’un sage fuit le monde, il fait ainsi que l’arbre Kaïshô. Comme cet arbre se dresse sur la pente abrupte d’un val profond, il n‘est de chemin pour y aller d’en bas, ni de moyen de l’atteindre d’en haut. De sorte que l’on ne peut en faire une poutre pour quelque monument. Si tu prétendais fuir le monde, c’est au plus profond des montagnes qu’il fallait te retirer. Qu’est-ce à dire ? Fuir le monde en un lieu où demeurent bœufs et chevaux ? C’est encore s’attacher à la gloire ! Et dans ce cas, si je faisais boire à mon bœuf l’eau dont tu te laves les oreilles, ce serait le souiller ! » dit le paysan, et il  emmena son bœuf, dit-on. 
[Le Dit de Heiji]
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Dans ce combat encore, les pertes de l'armée impériale furent nombreuses, mais la cinquantaine de cavaliers s'était réduite à une poignée à peine. De ceux-là Tamétomo se retirait le dernier, au petit trot, se retournant fréquemment dans l'intention de tuer à coup de flèches quiconque se risquerait à l'approcher, mais nul n'osait le poursuivre ; il était loin déjà, quand il fit volte-face, revint à bride abattue, et la grande flèche bourdonnante qui lui restait, pour laisser à la postérité le souvenir de ses prouesses, il la laissa plantée dans le pilier de la porte de Hôshôgon.in, puis s'en retourna. Or donc, Hachirô Tamétomo, dans cette bataille, de deux carquois de vingt-quatre flèches, de trois de dix-huit et d'un de neuf qu'il avait tirées, à l'exception de celle qui avait frôlé le rivet du casque de Yoshitomo et de celle qui avait brisé le genou d'Ôba no Heida, n'avait tiré une seule flèche en vain. Innombrables en outre étaient ceux qui avaient perdu la vie de sa main. Et c'est ainsi que Tamétomo, encore qu'il n'eût été vaincu lui-même, dut battre en retraite, entraîné par la fortune contraire de son parti, hélas !
[Le Dit de Hôgen]
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L’oiseau, si haut qu’il vole dans les nuages, une flèche peut l’atteindre. Le poisson, si profond qu’il descende au fond des mers, un hameçon peut le prendre. Seul le cœur d’un d’homme, eût-on avec lui aligné les appuie-tête, demeure insondable. Les serments les plus profonds de la veille n’excluent pas les plus cruels revirements du lendemain. 
[Le Dit de Heiji]
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Messire Nobuyori qui jusque-là affichait des airs avantageux, dès qu'il eut entendu le cri de guerre, changea de couleurs et devint vert autant que feuilles d'herbes, et quand il descendit l'escalier du sud, ses genoux tremblaient tant qu'il faillit tomber.
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En Morokoshi l’oiseau Shi, pour son maître qui trois ans l’avait nourri, prit un tigre. En notre Empire, quand le seigneur à un vassal qui a le sens de l’honneur prodigue ses bienfaits, celui-ci pour lui donne sa vie : c’est à pareille occurrence que s’applique ce dicton ! 
[Le Dit de Heiji]
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