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Gabriel Allon tome 1 sur 12

Hubert Tézenas (Traducteur)
EAN : 9782258061668
408 pages
Presses de la Cité (08/01/2004)
4.27/5   13 notes
Résumé :

Engagé à prix d'or pour restaurer un tableau de maître au domicile d'un banquier de Zurich, Gabriel Allon est assailli, dès son arrivée dans la villa, par une odeur qu'il ne connaît que trop. Il se penche, constate qu'il se tient dans une flaque de sang. Et pressent que sa vie vient de basculer.

Dès lors, il se retrouve entraîné dans l'implacable spirale d'un passé où s'entrecroisent des chefs-d'œuvre volés par les nazis, une puissan... >Voir plus
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Auprès des experts du terrorisme en Europe, l’ETA avait la réputation d’être caractérisée par un entraînement et une discipline comparables à ceux de l’IRA, l’Armée républicaine irlandaise, groupe auquel l’Anglais s’était frotté par le passé. Mais à en juger par les observations qu’il avait pu faire jusque-là, Felipe Navarra semblait être un agent plutôt insouciant. Il marchait droit vers l’appartement de la fille, sans prendre ni précaution, ni mesure de contre-surveillance. C’était un miracle qu’il ait pu abattre un officier de la Guardia Civil et s’en tirer à bon compte. L’Anglais pensa qu’il rendrait sans doute service à l’ETA en éliminant un agent aussi incompétent. Navarra disparut dans le vieil immeuble. L’Anglais traversa la rue et poussa la porte d’une boulangerie-salon de thé, où il consomma deux pâtisseries au sucre et but un autre café con leche. Il n’aimait pas exercer l’estomac vide. Il consulta sa montre. Navarra était entré depuis vingt minutes, largement de quoi mettre en route les préliminaires d’un rapport sexuel. En retraversant la rue silencieuse, il eut une idée amusante. S’il téléphonait à la femme du Basque, une rousse au tempérament de feu, elle se chargerait sans doute de faire le travail à sa place. Mais, techniquement parlant, ce serait un coup de canif dans le contrat. Sans compter qu’il tenait à régler le problème lui-même. L’Anglais prenait plaisir à exercer son métier. Il entra dans le hall obscur et frais. Le couloir qui s’étirait devant lui donnait sur une cour intérieure ombragée. Sur sa droite, une rangée de boîtes aux lettres. Il gravit prestement l’escalier jusqu’au troisième étage, s’arrêta devant la porte de la fille. Le téléviseur était allumé : un jeu inepte, sur Antena 3. Le caquetage et les applaudissements aidèrent l’Anglais à couvrir le peu de bruit qu’il dut faire pour venir à bout de la serrure. Il entra dans l’appartement, ferma la porte, remit le verrou en place. Se glissa dans la chambre. Navarra était assis au bord du lit. La tête de la femme, agenouillée sur le parquet, allait et venait régulièrement entre ses cuisses. Les doigts de Navarra étaient enfouis dans sa luxuriante chevelure, et ses yeux étaient clos, ce qui l’empêcha de prendre conscience de l’arrivée d’un intrus dans la chambre. L’Anglais se demanda comment on pouvait faire l’amour en regardant un jeu télévisé.
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Il y avait autre chose, au-delà de la fatigue et de l’agitation ; quelque chose qu’elle n’avait pas ressenti depuis bien longtemps. Elle supposa que c’était de la satisfaction. La sonate de Tartini avait toujours été son morceau fétiche, mais depuis l’accident ses entrelacs et ses doubles-croches lui paraissaient inaccessibles. Ce soir, pour la première fois, elle l’avait exceptionnellement bien rejouée. Il lui avait toujours semblé évident que son humeur du moment se reflétait dans son jeu. La colère, la tristesse, l’anxiété : toutes ces émotions rejaillissaient dès qu’elle posait son archet sur les cordes d’un violon. Elle se demanda pourquoi les émotions libérées par la mort de son père lui avaient permis de rejouer la sonate de Tartini.

Soudain, elle eut besoin d’activité. Elle se rassit sur le lit, ôta son tee-shirt moite, enfila un sweater de coton. Pendant quelques minutes, elle déambula sans but à travers la villa, allumant ici une lampe, fermant là un volet. Les carreaux de terre cuite étaient froids sous ses pieds nus. Elle adorait cet endroit, avec ses murs blanchis à la chaux. Tout ici était si différent de la maison du Zürichberg où elle avait grandi ! Les pièces étaient vastes,
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Ce qu’un individu choisit de se mettre dans le corps ne me regarde en rien. Si des personnes décident de saborder leur santé et leur avenir avec des produits chimiques, pourquoi devrais-je m’en préoccuper ? Pourquoi les gouvernements s’en préoccupent-ils ? Pourquoi gaspiller autant de ressources à combattre un problème aussi vieux que la nature humaine ? Après tout, on pourrait dire qu’Adam a été le premier à abuser d’une substance interdite. Dieu lui avait défendu le fruit, mais il l’a consommé à la première occasion.

— Vous soulevez là une question intéressante, Herr Gessler.

— Nos détracteurs affirment que le commerce des drogues profite à la Suisse. Il est possible que je doive leur donner raison. Je suis certain que ma propre banque héberge des comptes détenus par ce que l’on appelle des barons de la drogue. Mais où est le mal ? Au moins, si l’argent est déposé en Suisse, on peut être sûr qu’il sera bien employé. Il servira à consolider des entreprises qui génèrent des biens, des services et des emplois pour des millions de gens.
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Pour Gabriel, un tableau à moitié restauré n’était plus une œuvre d’art, juste un barbouillage d’huile et de pigments sur une toile ou un panneau de bois. Le cadavre d’Augustus Rolfe, gisant au pied du Raphaël, était un peu comme un tableau à moitié restauré : il ne retrouverait son intégrité que lorsque Gabriel saurait qui l’avait tué, et pourquoi.
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La galerie connaissait des tensions et des drames, de la comédie et de la tragédie, des hauts faramineux et des bas apparemment insondables. Tout cela était dû, pour une large part, à la personnalité de son patron, affligé d’une tare presque fatale pour un marchand d’art : il aimait mieux posséder les œuvres que les vendre. Chaque fois qu’un tableau quittait le mur de son élégante salle d’exposition, Isherwood sombrait dans une atroce mélancolie. À cause de ce défaut, il croulait sous le poids d’une accumulation apocalyptique de ce que le milieu appelait affectueusement « stock mort » : des tableaux qu’aucun amateur n’achèterait jamais à un prix décent. Invendables.
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Vidéo de Daniel Silva
Voilà quelques années, je vous ai fait découvrir Gabriel Allon, espion du Mossad créé par Daniel Silva en 2000
Avec 19 aventures à ce jour, Silva est sans conteste le maître du genre. En 2005, paraissait le Confesseur, dont j'ai rapidement épuisé le tirage…… Le 15 juin, sortira le sixième roman traduit aux éditions HarperCollins France, L'IMPOSSIBLE ALLIANCE, directement en format poche LE roman d'espionnage de cet été. Addiction et insolation assurées. Silva est tellement proche de l'actualité, qu'en plus du suspens assuré, on traverse le Brexit, les Gilets jaunes, l'assassinat d'un journaliste en Arabie saoudite, ……
Je vous souhaite autant de plaisir que j'en ai eu en lisant les épreuves de ce roman époustouflant….
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