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Patrick Berthon (Traducteur)
EAN : 9782253072140
446 pages
Le Livre de Poche (01/04/1999)
3.6/5   39 notes
Résumé :
XXIVe siècle. Effet de serre. Plus de couche d'ozone. La Terre a basculé dans les bouleversements climatiques, et le ciel brûlant de minuit ne laisse jamais filtrer la moindre fraîcheur.
Tandis que Paul Carpenter remorque un iceberg monstrueux afin d'alimenter Los Angeles en eau potable, Nick Rhodes, biologiste, cherche à adapter l'humanité à une atmosphère pauvre en oxygène, pour le compte d'un conglomérat japonais. Isabelle cherche l'amour, et Jolanda ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un bon roman de Silverberg au charme mélancolique ...
Un roman très contemporain avec une intrigue sympathique du type thriller mais surtout un univers puissant et riche de réalisme et de crédibilité ..
Ce roman n'est pas l'incantation opportuniste d'un " grand prêtre de l'écologie ou d'une Cassandre écologique un peu perturbée " ..
Pour moi ce texte est de la hard science soft ..
L'auteur extrapole les préjudices écologiques que subit notre monde pour les porter jusque le moment où la question est posée :
Combien de temps la planète bleue va telle demeurer habitable ??!!
Cet univers est excessivement réussis et les personnages sont hyper-fonctionnels ... donc : un bon moment de SF pré-apocalyptique ...
Un livre " court " mais intense ( et pas bâclé ) où on se ballade dans un système solaire qui ne dit rien qui vaille la peine d'être confiant et serein ! ...
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La terre est désertique .... des vents secs et toxiques la parcourent et tout cela est bien dangereux pour la santé ...
Les ultraviolets sont mortels car la couche d'ozone n'est plus qu'un bon souvenir ..
La vie à la surface du globe est d'une extrême précarité et la disparition est proche ..
Certains se préparent à vivre sur cette planète hostile ( irrécupérable ) ....
D'autres pensent qu'il est plus rentable .. raisonnable et accessible de modifier génétiquement l'humanité afin de lui permettre de vivre sur mars et sur cette terre défigurée et hostile qui s'annonce à l'horizon ..
La vie est dure dans ce monde ou le déclassement social menace continuellement les personnages et ou les contraintes générales empiètent durement sur la liberté .. l'éthique et sur le confort ( moral et matériel ) ..
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L'adaptation de l'humanité à des environnements hostiles suppose de dépasser des conflits idéologiques ... de régler des questions politiques et sociales dont : l'abandon de victimes à un futur proche désespérant et sordide ...
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Sur la forme l'auteur décide d'emmener le lecteur dans les méandres de ces combats de l'ombre où se jouent l'avenir et ses stratégies économiques et politiques ...
2/3 du bouquin sont un surprenant tableau humain dans un monde ravagé ..
1/3 explore les méandres des conflits éthiques - économiques - politiques - financiers ( par le petit bout de la lorgnette )..
Selon moi ce roman est peu trop court pour ses ambitions et 100 pages de plus auraient vraiment fait de ce texte un grand roman et un classique probablement ...
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Publié dans les années 90, "Ciel brûlant de minuit" est l'une des oeuvres les plus récentes de Robert Silverberg, d'où sa thématique très actuelle : la question environnementale. On y découvre une Terre au climat détraqué avec, par exemple, des pluies plus abondantes au Moyen-Orient que dans les régions agricoles traditionnelles des États-Unis. Conséquence du réchauffement global, la fonte des glaces a provoqué la submersion de nombreuses zones côtières, le Japon notamment. Suite à la disparition de la couche d'ozone, les habitants sont contraints à des injections quotidiennes pour éviter que leur peau ne brûle au soleil. Quant à l'air, qui ressemble à "une soupe épaisse" au point de nécessiter l'usage de masques filtrants, il est en passe de devenir littéralement irrespirable... La survie du genre humain repose désormais sur différentes options : des modifications génétiques permettant de s'adapter aux nouvelles conditions environnementales ; l'organisation de voyages interstellaires afin de découvrir d'autres planètes habitables ; l'émigration vers l'une des nombreuses stations orbitales – ces dernières fonctionnant à la manière d'états indépendants.

La quatrième de couverture, comme souvent, est à côté de la plaque : l'action ne se déroule pas au 24ème siècle (qui pourrait croire qu'il faille attendre si longtemps pour voir de graves problèmes écologiques se généraliser sur notre planète ?) mais dans un futur bien plus proche de nous, sans doute aux alentours de 2100 si l'on se fie à certains indices, comme les souvenirs d'enfance du grand-père de Carpenter qui le ramènent à la fin du 20ème siècle ou au début du 21ème... D'ailleurs, bien que certaines de leurs tâches soient dévolues à des androïdes, les Terriens du futur imaginé par Silverberg utilisent une technologie guère plus évoluée que celle de l'an 2000. Plus globalement, ils ne sont pas différents de nous : ils sortent au restaurant avec leurs amis, vont chaque matin au bureau, sont aux prises avec des problèmes d'alcool, de drogue ou de couple – bref, des gens on ne peut plus normaux... Si l'on est du genre à voir le verre à moitié plein, on se dira qu'une telle proximité permet au lecteur d'aujourd'hui de se mettre facilement dans la peau de ces hommes et ces femmes du futur ; si l'on est plutôt du genre à voir le verre à moitié vide, on pensera que l'auteur ne s'est pas fatigué à imaginer les conséquences sociales profondes des bouleversements environnementaux...

La première moitié du roman est constituée de deux arcs narratifs principaux : l'un sur notre planète, en Amérique, et l'autre dans l'espace, sur la station orbitale de Valparaiso Nuevo. Les fils ne commenceront à se rejoindre que dans la seconde moitié. Cela pourrait déplaire à certains lecteurs, personnellement c'est un procédé que j'aime bien. J'ai tout de même, parfois, eu le sentiment que l'auteur ne savait pas trop où aller, j'ai eu peur qu'il navigue à vue... Et ces craintes ont été confirmées dans cette seconde moitié où tous les personnages se rencontrent, consacrée pour l'essentiel à une intrigue qui ne m'a pas passionné. Au lieu d'approfondir les problématiques abordées dans les premiers chapitres, Silverberg est allé sortir de son chapeau une histoire de conspiration visant à renverser un leader politique, sur fond de rivalités entre mégafirmes... Une intrigue à la construction et à la résolution décevantes, et, surtout, qui n'a pas grand-chose à voir avec la question environnementale censée être à la base du roman.

Après certaines lectures un peu laborieuses, j'ai d'abord été ravi de retrouver la plume de Robert Silverberg, qui reste pour moi une valeur sûre. Je m'attendais à me régaler, d'autant que "Ciel brûlant de minuit" part sur d'excellentes bases. La description de cette Terre mourante est saisissante, des pistes de réflexion sont lancées... mais rien n'aboutit réellement, l'intrigue se perd en route. Une fois la dernière page tournée et le livre refermé, il me reste l'impression frustrante que celui-ci, qui n'est certes pas mauvais du tout, est passé à côté de ce qu'il aurait dû être. Dommage !
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Je viens de terminer ce livre. Agréable à lire (bien que l'ambiance ne soit pas très réjouissante) avec son univers cohérent et des personnages "paumés de la fin du monde" sur une terre poubelle/dépotoir/égout très réaliste.
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Écrit au début des années 90, il est sûr que le roman de Silverberg cherche à coller aux préoccupations écologiques de cette période. Il nous décrit un monde dévasté par le réchauffement climatique, que ce soit l'environnement ou l'humanité. Celle-ci vit sous la domination de mégafirmes qui dans leur fonctionnement réinstaurent une hiérarchie sociale très clivante. Les salariés sont classés par niveau en fonction de leurs compétences, leur mode de penser et de fonctionner, cela n'est pas sans rappeler les classes de l'Ancien Régime.

Mais Silverberg ne s'arrête pas à la description de ce monde futur, il dévie vers la modification de l'ADN, de la modification du corps intra-utérin. Ces pans du roman se tournaient vers la hard-SF et j'ai trouvé cela un peu lourd.

Comme dans tous les romans de Silverberg, il est normal de retrouver une grande présence de la sexualité. Je trouve quand même dommage qu'il n'y ait qu'un seul personnage dévolu au rôle de satisfaction sexuelle et que ce soit un personnage féminin.

En fait ce qui déçoit dans son roman, c'est que j'ai eu l'impression qu'il voulait nous parler de beaucoup de choses mais qu'à la fin ça donnait un ensemble un peu indigeste.
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Ce roman (daté de 1994) vaut plus ,pour moi, par son arrière-plan que par son intrigue. Celle-ci une lutte entre multinationales sur fond d'exploration spatiale n'est pas inoubliable. Par contre la peinture d'une Terre dystopique ravagée par la pollution et l'effet de serre est très réaliste (lisez les rapports du GIEC) . Les solutions possibles : dépollution , adaptation par manipulation génétique ou exode dans l'espace rappellent de manière inquiétante les délires des transhumanistes .A noter aussi une géopolitique originale où juifs et japonais ont échangé leur place .
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'est pas la planète qui est en danger. Peu lui importe, vous en conviendrez, que la pluie tombe sur le Sahara ou les plaines agricoles du centre de l'Amérique du Nord. Le Sahara cesse donc d'être un désert alors que la désertification gagne le Kansas et le Nebraska. Cela intéresse assurément les fermiers de ces États et les tribus nomades du Sahara, mais que représentent ces changements pour la planète ? Elle n'a que faire du blé qui était produit dans le Kansas et le Nebraska. L'atmosphère contient beaucoup moins d'oxygène et d'azote qu'au siècle dernier, mais beaucoup plus de dioxyde de carbone et d'hydrocarbures ; pourquoi la planète s'en soucierait-elle ? À une époque, il n'y avait pas du tout d'oxygène dans l'atmosphère terrestre. La planète l'a fort bien supporté. Elle est demeurée insensible à la fonte de la glace des calottes polaires et à l'engloutissement d'une grande partie des zones littorales. Que les Japonais vivent sur la côte de certaines îles, en bordure de l'Asie, ou bien qu'ils soient obligés de se réfugier ailleurs, dans des endroits plus élevés, cela ne changera rien pour la planète. La planète se fiche des Japonais. Et elle ne demande pas à être sauvée. Depuis je ne sais combien de temps, cent ans, cent cinquante peut-être, on entend des gens débiter les mêmes sornettes sur la nécessité de sauver la planète. Elle s'en sortira très bien. C'est nous qui sommes en danger. La question, mesdemoiselles, n'est pas de sauver la planète, mais notre espèce. La Terre continuera tranquillement de tourner, avec ou sans oxygène. Mais nous disparaîtrons de sa surface.
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Les grandes villes côtières avaient déjà assez à faire avec leurs productions toxiques ; si un paquet de saletés atmosphériques supplémentaire leur était expédié du Mille West , la pollution depasserait de loin les seuils de tolerence en vigueur . L'effet serait comparable au souffle brûlant d'un dragon . Les gens tomberaient raides mort dans les rues , étouffés par la puanteur sulfureuse . Le nuage mortel brulerait leurs narines , attaquerait leurs poumons , noircirait leur sang . Il faudrait ordonner à la population de rester cloitrée chez elle ; la production industrielle serait suspendue , plusieurs semaines peut-être , de même que tous les transports par voie de terre non essentiels , pour éviter d'aggraver la situation .
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Juanito avait de la peine à imaginer un endroit où la pesanteur serait constante en tous lieux. Jamais il n'avait posé le pied sur la Terre ni sur aucune autre des planètes naturelles ; cela ne lui disait rien et il n'avait pas l'intention de le faire. Les colonies établies sur Mars et Ganymède étaient exclusivement peuplées de scientifiques ; Luna était un endroit affreux ; quant à la Terre, il fallait être complètement fou pour vouloir y aller, ne fût-ce que pour un bref séjour. Rien qu'en pensant à la Terre on avait l'estomac retourné.
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Il tendit une main cireuse ; tout s'achetait sur Valparaiso Nuebo , même les machines.
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Elle est comme un gros toutou frétillant, se dit Enron. Pas très intelligente, vraiment très peu en réalité, mais extrêmement affectueuse et pleine d'entrain, parfaite pour des ébats amoureux. Chaleureuse et naturelle.
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Ancienne colonie, la planète Belzagor a été rendue à ses deux espèces intelligentes. Des scientifiques décident d'assister à leur rituel secret, la cérémonie de la renaissance... Dessin : Laura Zuccheri Oeuvre originale : Robert Silverberg Scénario : Philippe Thirault
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