AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253089889
535 pages
Le Livre de Poche (18/02/2009)
3.61/5   209 notes
Résumé :
Et si l'Empire romain n'avait jamais disparu ? Voici l'histoire parallèle d'un Empire romain qui a connu bien des vicissitudes, des guerres et des crises politiques mais qui n'a jamais cessé d'exister et de faire régner, avec quelques interludes sanglants, la Pax Romana. Le christianisme y est inconnu, ne serait-ce que parce que les Juifs n'ont jamais réussi à quitter l’Égypte des pharaons. Quelques siècles plus tard, un envoyé spécial de l'Empereur élimine un proph... >Voir plus
Que lire après Roma AeternaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
3,61

sur 209 notes
Je sors de cette lecture avec un avis mitigé.
Je ne m'étendrai pas sur la plume de Silverberg, son talent pour la description, la création d'un décor, d'un environnement, d'une reconstitution historique, ni sur sa capacité à nous brosser rapidement des personnages charismatiques, avec du relief, de la consistance.

Par contre, je suis resté un peu sur la touche, déjà quant au choix de la structure du livre, à savoir qu'il s'agit finalement d'un recueil de nouvelles, narrant des scènes particulières de vie au cours de la fausse histoire de l'Empire romain. A chaque fois, l'auteur avance suffisamment dans le temps pour que les acteurs auxquels nous avions pu nous attacher, soient morts depuis un moment.
J'ai trouvé ce schéma de construction assez frustrant, et également assez pénible, dans le sens où il faut en permanence se relancer complètement dans quelque chose de nouveau. En plus, Silverberg a cru bon, de tout le temps rappeler l'enchainement des événements ayant conduit l'Empire à cet instant. Et ceci s'avère assez redondant.

Ensuite, ce qui m'a le plus déplu, c'est l'essence même des histoires. Les intrigues qui parfois ne décollent pas, et qui offrent souvent une chute qui manque justement du caractère propre au terme "chute". Il y a, évidemment, toujours une morale et une réflexion sur le pouvoir, la force d'un empire, le patriotisme, le sens du devoir, la soif du pouvoir. Mais je pense m'être dit, à chaque fin de chapitre, "tout ça pour ça".

Non, je reste admiratif de Robert Silverberg et de son oeuvre, mais je ne prends aucun risque en disant qu'il s'agit ici de son livre que j'ai le moins aimé.
Après, pour les passionnés d'histoire et notamment de cette période, je pense que ce livre possède un grand intérêt, tant l'auteur s'est documenté avant et maitrise son sujet.
Commenter  J’apprécie          474
J'ai bien pris mon temps pour lire ce livre que j'ai beaucoup aimé dans l'ensemble. L'idée de départ est très intéressante : « Et si l'Empire romain n'avait jamais disparu ? »

On ne va pas suivre un personnage mais le déroulement de l'Histoire (de 1203 A.U.C. à 2723 A.U.C. - pour comparer avec notre histoire enlever 754 ans ^^) à travers une belle brochette de personnages : Faustus, Corbulo, Drusus, Antipater, Eudoxia, Pisander, Apollinaris, Cymbelin, Tyr et Nathan.

D'un côté, c'est bien d'avoir leur point de vue sur leur époque et de l'autre, c'est toujours un peu triste de les quitter (les histoires sont toujours trop courtes). Il y a quelques figures que je ne vais pas oublier comme Faustus, Drusus, Antipater et surtout Apollinaris (mon préféré).

J'ai trouvé incroyable, de pouvoir m'attacher à un personnage en quelques lignes, de m'inquiéter de son sort. Ensuite, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire de Cymbelin, pour mieux repartir avec celle Tyr et Friya La dernière histoire est tombée pour moi comme un cheveu sur la soupe… pour la conclusion j'ai trouvé que cela ne collait pas avec le reste.

J'ai aimé 7 histoires sur les 10, c'est déjà pas mal mais en refermant le livre c'est difficile pour moi d'avoir une vue d'ensemble sur toute l'histoire. Je pense que j'aurai préféré que tout le roman se déroule à une même époque avec des développements qui expliquent comment L Histoire a évolué. À mon sens, il manquait quelque chose... un fil conducteur(?) ou c'est peut-être l'impression d'avoir « manqué des épisodes ».

Un bon moment de lecture, quoi qu'il en soit.




Challenge défi de l'imaginaire (SFFF) (35)
Challenge pavés 2018

Commenter  J’apprécie          405
Je viens de terminer Roma Aeterna ce jour, et pour moi c'est une découverte de l'écriture de Robert Silverberg. L'occasion m'en a été donné par la lecture commune que Fifrildi a ouverte sur le forum.
Le livre est sorti en 2003 et est composé d'une dizaine de courtes histoires réparties sur 1500 ans de ce qu'aurait pu être l'empire et la pax romana si…. Moïse n'avait pas traversé la mer Rouge.
Une uchronie donc où un tas d'événements ont pris un chemin différent.
Même un certain Mahmud est assassiné avant d'avoir pu créer une autre religion monothéiste
Au fil des nouvelles, on côtoie différents personnages auxquels j'ai plus ou moins accroché.
Mes nouvelles préférées sont :

1282 AUC : Avec César dans les Bas-Fonds : une fort instructive excursion au sein des bas fonds de Rome. Et aussi comme quoi, il ne faut surtout pas se fier aux apparences.
1861 AUC : La deuxième vague : et si les peaux-rouges ou amérindiens de Roma nova n'avaient pas été colonisés.
2568 AUC : le règne de la Terreur : un coup d'état qui ravage tout sur son chemin
2603 AUC : Via Roma : j'assimilerais bien cette nouvelle à notre révolution de 1789 ou même à la révolution Russe avec toutes leurs exactions.

On assiste donc à des coups d'état, des schismes, des manoeuvres et jeux de dupes au sein du pouvoir. le but des élites de Rome est de continuer à asseoir la puissance et à étendre les frontières de l'Empire souvent pour leurs intérêts propres. Rien de bien nouveau en ce bas monde.
Je ne peux pas dire que j'ai été emballée par l'ensemble des nouvelles, c'est bien écrit mais un peu longuet dans les descriptions. J'aime bien par contre les interactions avec les différents personnages. La difficulté étant de retenir tous les noms des intervenants, les noms en latin n'ayant jamais été mon fort ^^
En général je suis fan des uchronies, voyages dans le temps, pour le thème particulier de l'Histoire transformée, et j'aurais préféré assisté à une histoire bien définie et non répartie sur un millénaire.
Coup d'essai à renouveler pour Silverberg, à vous lire il aurait d'autres romans plus accrocheurs.
Commenter  J’apprécie          325
C'est en l'an 2771 A.U.C. que des membres du site Babelium décident de se lancer dans la lecture commune de Roma Aeterna de l'auteur Robert Silverberg.



L'empire romain n'a pas disparu, non. Malgré les guerres et les rébellions, les crises politiques ou encore les complots pour renverser le pouvoir et l'empereur, Rome demeure toujours la ville la plus importante du monde. Elle brille toujours par son extravagance, sa culture et son aura s'étend sur les autres cités de l'Empire...

Le construction du livre est bien trouvée car, à chaque chapitre, Silverberg développe une période particulière de cette Histoire parallèle. On avance chronologiquement dans le temps, on fait donc la connaissance d'un nouveau narrateur à chaque fois, certains plus attachants que d'autres. C'est souvent un personnage important, proche d'un César, et qui est témoin d'un évènement relativement essentiel dans l'évolution de cette civilisation romaine.

Par ailleurs, Silverberg écrit bien, c'est un fait. Il nous brosse merveilleusement en quelques pages le décor - et quels décors parfois ! - et des personnages hauts en couleur. On est facilement et rapidement plongé dans son récit avec l'envie d'en savoir plus.

Mais... il m'a manqué quelque chose pour être enthousiaste sur ce roman.

En fait, je dois dire que je me suis sentie un peu frustrée à la fin des chapitres, soit parce que j'aurais aimé connaître une suite (je pense par exemple au récit d'Antipaster), soit parce que j'étais déçue du manque de rebondissements proposés qui auraient pu éveiller davantage mon intérêt.
Le format des chapitres, proche de la nouvelle, et la personnalité des différents narrateurs ont certainement influencé ce sentiment.

Ce ressenti est toutefois personnel et ne m'empêche pas d'être satisfaite de cette lecture car j'ai bien aimé le concept qui rend ce roman tout à fait original.

Lu dans le cadre du challenge «2771 A.U.C., l'année Robert Silverberg...» ;)
Commenter  J’apprécie          302
« Pendant que la plupart d'entre nous dorment, d'autres plus futés refont l'histoire le temps d'une nuit .» D'autres, avec un génie qui force l'admiration, et une capacité à « cerner la logique de l'histoire, l'inévitabilité des processus qui découlent de la nature des êtres humains », la réécrivent, comme Robert Silverberg.
Et si Roma Mater n'avait jamais cessé d'exister ? Rome, la mère de toutes les cités, ville éternelle dans cette uchronie. Le récit est une succession de courtes chroniques allant du moyen-âge au XXème siècle, axées sur les moments charnières de cette version de son « Histoire » : ses périodes de décadence emmenant son lot de guerres civile et de réunification, ses tentatives de conquête , ses Pax Romana entre deux révolutions et les renversements de l'Empire et des Républiques qui se succèdent.
Les personnages qui font cette Histoire, de générations ou de siècles différents, sont tous patriciens (à une exception près, nécessaire à la finalité du récit), la plèbe ici n'a pas sa place. Roma Aeterna est un récit dans les hautes sphères du pouvoir avec ses intrigues politiques et tractations menées pour la préservation de privilèges ou le maintien de la paix romaine universelle et inébranlable, pour que « Rome demeure Rome pour l'éternité »… La longue succession de prises de pouvoir, l'auteur nous la rappelle d'un chapitre à l'autre pour assurer la continuité du récit entre les différentes périodes et les personnages qui n'ont aucun lien direct. La narration est d'autant plus immersive que les changements d'époques ne s'opèrent pas de manière brutale, les évolutions technologiques lentes sont allusives ne provoquant aucun bouleversement, et que les datations sont ab Urbe condita, pas de calendrier chrétien, le christianisme tout comme l'islam n'existent pas. La religion n'a pas la part belle dans ce roman, Rome « a transformé le sacré en instrument de pouvoir » en ouvrant son espace religieux aux divinités étrangères, en considérant « tous les dieux tout aussi égaux qu'insignifiants ».
Roma Aeterna est une uchronie maîtrisée du début à la fin. Le talentueux Robert Silverberg parvient à amener à penser qu'ils n'étaient pas si fous que ça les Romains, Rome aurait pu être éternelle… mais l'Histoire n'est-elle pas un perpétuel recommencement ? Et si l'Empire romain n'avait jamais existé ?
Un roman intéressant pour les amateurs d'Histoire, passionnant pour les amoureux de la Rome Antique.
Commenter  J’apprécie          2617

Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
« Eh bien, commença Marcus Junianus, tandis qu'avec Drusus il supervisait le débarquement des provisions sur la plage, nous voici enfin au Yucatán. Un nom étrange, tu ne trouves pas ? À ton avis, que signifie-t-il ?
— Je ne comprends pas.
— Comment cela ? Il me semble avoir été clair, Titus. Je disais : que signifie-t-il ? Je parlais du Yucatán. »
Drusus s'esclaffa. « J'ai bien compris. Et je t'ai répondu. Tu m'as posé la question et ma réponse a été : "je ne comprends pas". Depuis des siècles, partout dans le monde, nous avons demandé aux autochtones de contrées lointaines de nous dire comment s'appelle l'endroit en question, le tout dans un parfait latin. Et étant donné qu'aucun d'eux ne connaît le latin, ils répondent en général : "je ne comprends pas", dans leur langue, et c'est le nom que nous donnons à ce lieu. Dans le cas présent, c'est la scandinave qu'ils ne parlaient pas. Ainsi, quand Haraldus ou l'un de ses amis a demandé aux autochtones le nom de leur royaume, ils ont répondu « Yucatán » qui, j'en suis convaincu, n'est pas absolument pas le nom de cet endroit mais...
— C'est bon, dit Marcus Julianus. Je crois que j'ai compris. »
Commenter  J’apprécie          160
Sa conviction avait quelque chose d'imposant. Et comme je te l'ai dit, son discours terminé, je n'étais pas loin de sentir en moi la présence et la puissance d'Allah. Il était surprenant, voire effrayant, de constater que Mahmud pût susciter de telles émotions chez quelqu'un comme moi. J'en étais impressionné. Son exposé terminé, l'effet se dissipa graduellement, et je me retrouvais moi-même.
«Qu'en pensez-vous ? me demanda-t-il. Peut-on nier cette vérité ?
- Je ne suis pas en position de juger, répondis-je prudemment, cherchant à tout prix à éviter de froisser mon nouvel ami, surtout dans sa propre salle à manger. Nous autres Romains avons pour habitude de faire preuve d'une grande tolérance envers les croyances des autres, et si vous visitiez un jour notre capitale, vous constaterez que des temples de toutes les religions se côtoient dans les rues. Mais j'apprécie la beauté de vos enseignements.
- Beauté ? C'est de vérité que je parle. Lorsque vous dites accepter les vérités de toutes les religions sans distinction, cela implique que vous e leur reconnaissez aucune vérité, je me trompe ?»
Commenter  J’apprécie          140
Dans un état d'excitation maladive, Maximilianus se mit à faire l'énumération de tous les remèdes qui avaient été employés : applications de graisse de lion, boissons à base de lait de chienne, grenouilles bouillies au vinaigre, cigales séchées dissoutes dans le vin, figues farcies au foie de souris, langues de dragons bouillies à l'huile, œil de crabe d'eau douce et autres cures aussi exotiques que coûteuses, toute une pharmacopée - suffisamment de remèdes en tout cas, songea Faustus, pour achever un homme en bonne santé.
Commenter  J’apprécie          170
Je compris enfin ce que les femmes voulaient dire en déclarant que les Grecs font l'amour comme des poètes et les Romains comme des ingénieurs. Ce que j'ignorais jusqu'à présent, c'est que les ingénieurs ont parfois des talents dont les poètes sont dépourvus, et qu'un ingénieur est parfaitement capable de se faire poète, mais ne réfléchirait-on pas à deux fois avant de traverser un pont construit par un poète?
Commenter  J’apprécie          212
J'ai construit des temples et des palais, peint de grands tableaux et façonné de splendides statues, j'ai écrit des poèmes épiques et des livres d'histoire, j'ai même imaginé une machine volante que je construirai un jour et testerai avec succès. Et il y a encore bien des choses que j'ai l'intention de réaliser, les secrets que je note dans mes calepins dans une écriture codée qui se lit de droite à gauche, des choses qui changeront la face du monde. Un jour, je les peaufinerai jusqu'à la perfection. Pour le moment, je ne peux en parler à personne, je suis donc obligé de les noter en écriture codée. (Comme si quelqu'un était capable de comprendre mes idées même en déchiffrant les notes de mes calepins !)
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Robert Silverberg (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Silverberg
Ancienne colonie, la planète Belzagor a été rendue à ses deux espèces intelligentes. Des scientifiques décident d'assister à leur rituel secret, la cérémonie de la renaissance... Dessin : Laura Zuccheri Oeuvre originale : Robert Silverberg Scénario : Philippe Thirault
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (523) Voir plus



Quiz Voir plus

gilgamesh

qui est gilgamesh ?

UN PAYSAN
UN ROI
UN ENFANT
UN CHIEN

4 questions
141 lecteurs ont répondu
Thème : Gilgamesh, roi d'Ourouk de Robert SilverbergCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..