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EAN : 9782253163794
168 pages
Le Livre de Poche (26/06/2013)
3.3/5   10 notes
Résumé :
En 1946, pour le compte du journal France-Soir, Simenon part à la découverte du Nouveau Monde avec femme et enfant dans une Chevrolet achetée au marché noir : du Maine à la Floride, il descend la route nº1 sur 5000 km. Les hot-dogs, l’American way of life, la nature immense et New York, les paysages du vieux Sud, la patrie de la liberté : Simenon, curieux de tout, note tout, et plus d’un demi-siècle plus tard, son reportage sonne encore juste.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce billet commençant, un peu péteux je me sens, me dis-je façon Maître Yoda.
Et pourquoi ça jeune Padawan ? me réponds-je intérieurement sans doute sous l'influence de la force.

C'est vrai, quel blaireau ! aborder l'oeuvre de Simenon avec ses souvenirs de vacances aux USA, la posture iconoclaste, rebelle et originale fait long feu.
Et le commissaire Maigret ducon ? mon petit montez-moi des sandwichs et de la bière! tu connais un peu non ?
Effectivement merci bien !
Je connais Maigret et ses ambiances lugubres que mon père préférait aux pitreries télévisuelles de Starsky et Hutch et autre Joe Mannix.

Je suis depuis longtemps revenu de mes appétences juvéniles pour ces inepties pseudo-policières américaines mais le passif psychique m'a toujours tenu éloigné de Simenon.
A une exception près qui ne devait pas changer la donne avec l'auteur Belge.
Lors d'un voyage en Indonésie dans les années 90, acculé par la disette, dictionnaire Collins à l'appuis, je m'étais résigné à lire un Maigret en anglais.
Il ne m'en est rien resté.

Passionnant tout ça Rotsen mais "L'Amérique en auto" alors, c'est comment?
Il s'agit d'une compilation de textes destinée à la presse et non d'une véritable relation de voyage.
C'est pour moi l'occasion de découvrir un peu Simenon dont je ne connaissais d'ailleurs rien.
Car en nous faisant un descriptif globalement admiratif de ce qu'il découvre durant son périple, Simenon laisse apparaitre une personnalité ouverte et presque naïve à certains moments.
Il est véritablement entiché des facilités matérielles dont jouissent les Américains. Sur ce point, il semble aveugle aux réalités économiques et sociales du pays.

Il est vrai que ce qu'il décrit de la vie sur la cote Est au sortir de la seconde guerre mondiale me laisse songeur quand je pense aux conditions matérielles que j'ai connu ici dans les années 60. Quelle modernité !

Si l'on peut comprendre que cette modernité, surtout matérielle, ait pu éblouir un européen lambda au sortir de la guerre, l'enthousiasme de Simenon, homme de lettre et journaliste qui avait déjà sillonné le monde, est plus surprenant.

Plus ou moins volontairement, il laisse sporadiquement quelques indices qui laissent entrevoir une vision plus critique de ce qu'il découvre.

Une lecture courte, non indispensable mais cependant intéressante.
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Georges Simenon s'est rendu aux Etats-Unis, y a vécu, y a situé l'action de plusieurs de ses romans (je pense notamment à Maigret à New York ou au moins connu La boule noire). Là, il traverse les Etats-Unis, non pas de l'Est à l'Ouest, mais du Nord au Sud, du Maine à la Floride. Il n'est pas seul : dans la première voiture, sa secrétaire (et future épouse) Denyse et son fils aîné Marc, né en 1939. Dans la seconde voiture, sa femme Tigy et l'institutrice privée de son fils.
Ce qui intéresse Simenon dans ce voyage ? La découverte du Sud - il accorde beaucoup d'importance à la Virginie - mais aussi la rencontre avec les américains et leur mode de vie. Les premiers supermarchés sont là, la nourriture offerte dans les "restaurants" est bien différente de ce que l'on trouve en France, et je ne parle pas de l'alcool non plus. Les grands hôtels sont bondés, Simenon et les siens usent alors d'un autre mode d'hébergement - sans être cependant contraints de dormir dans la voiture. Il leur est arrivé de tomber sur un hôtel ... où il aura plus envie de fuir que de rester. Plus qu'à la couleur locale (ah ! cette maison de bois qui déménage), Simenon s'intéresse aux paysages et aux personnes qu'il croise. le pays est jeune, et déjà la société de consommation, la société de loisirs est là puisque les employés de bureau écourtent leur pause déjeuner afin de partir plus tôt. Il existe des musées, aussi, là où un objet de cinquante ans est déjà digne d'y figurer. Rien ne dure vraiment et comme le dit Simenon non sans humour : Comprenez-vous l'avantage des maisons en bois ? Au moins on peut y mettre le feu avant qu'elles ne deviennent des curiosités historiques !
Amérique de rêve ? Oui, un peu aussi. Georges Simenon note déjà l'individualisme grandissant, dans un pays où le maître-mot est la liberté. Il note aussi la faiblesse culturelle de l'éducation donnée, et aussi l'un des objectifs de cette éducation : donner confiance à chacun en ses possibilités. Ne va-t-il pas jusqu'à dire : Ne vaut-il mieux pas laisser les angoisses philosophiques à quelques-uns qui sont assez solides pour les supporter, au lieu de semer une graine aussi dangereuse dans des terrains mal préparés?
L'Amérique en auto nous offre une promenade plaisante mais forcément parcellaire : "Parce que l'Amérique est si multiple qu'on n'a qu'à choisir. Et c'est sans doute ç cause de cela qu'il est difficile d'en parler. "
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Simenon fait partie de ces auteurs dont je connais mieux les personnages qu'eux mêmes. Pour moi Simenon c'est surtout Maigret et plutôt en adaptation télévisée qu'en roman. L'introduction de ce livre n'a donc pas été inutile, même si elle est un peu trop longue à mon goût.

Je ne sais pas trop quoi dire à propos de ce livre... Certes, c'est intéressant de découvrir l'Amérique telle que l'a vue Simenon après la guerre et le réalisme fait plaisir. A notre époque, on voit beaucoup d'histoires prétextes à romances ou aventures, un récit tout en simplicité à un effet reposant. Je ne dirais pas qu'il se passe rien mais on ne tourne pas non plus les pages avec fébrilité par envie ou peur de connaître le destin des personnages.

L'auteur a parfaitement su gérer la dose de détails dans ses descriptions. Même quand il s'attarde sur un élément particulier, ce n'est jamais trop et ça permet de vraiment le suivre dans son voyage. On découvre tout comme lui et on s'y croirait.

On vit dont avec plaisir ce voyage en voiture comme si on se trouvait sur la banquette arrière, puisqu'on ne voit que ce que Simenon et ses compagnons voient et qu'il partage simplement mais efficacement ce qu'il vit avec le lecteur.
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Un Simenon léger

Lecteur invétéré et admirateur de Simenon, je dois concéder que sa vision de l'homme est pour le moins sombre si ce n'est désespérée.

Ces chroniques sont à l'opposé de cela.
Ecrites par un observateur du passé sur un monde qui n'existe plus, elles ont un petit côté nostalgique fort agréable pour un lecteur du XXIe siècle.

NB: Il existe un autre volume 'Simenon en bateau' que je vais m'empresser d'acquérir.
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Les US (cote est) décris par un oeil neuf en 1946 qui tout en tentant de rester factuel, apparait relativement bluffé par la modernité outre-atlantique. Rafraichissant, intéressant pour le coté historique, et distrayant a travers quantité d'anectodes, comme la découverte du concept de supermarché ou de plat préparé.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
(...) les humanités jettent facilement le doute dans les esprits. Or, il ne faut douter de rien. L'honnête homme a besoin de quelques vérités simples qui soient une fois pour toutes des vérités. On les absorbe, et on n'y revient plus.
Ne vaut-il mieux pas laisser les angoisses philosophiques à quelques-uns qui sont assez solides pour les supporter, au lieu de semer une graine aussi dangereuse dans des terrains mal préparés?
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Tout paraît neuf, voilà la caractéristique la plus frappante de Miami. Et tout est neuf sans doute. Tout est moderne. Rien n'est encore terni. Le décor n'est pas gâté, comme à Nice ou à Ostende, par des villas style 1900 ni par des bâtiments utilitaires.
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Et le miracle c'est que tout ceci, cette bonhommie et ce laisser-aller, ces mœurs de petits bourgeois parmi les requins et les serpents, le miracle, dis-je, c'est que tout ceci soit encore l'Amérique.
Parce que l'Amérique est si multiple qu'on n'a qu'à choisir. Et c'est sans doute ç cause de cela qu'il est difficile d'en parler.
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Comprenez-vous l'avantage des maisons en bois ? Au moins on peut y mettre le feu avant qu'elles ne deviennent des curiosités historiques !
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Une party, c'est beaucoup de cocktails et de whisky, de la musique, des danses et le reste, jusqu'à satiété, dans tous les coins et derrière les rideaux.
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Quel grand écrivain est l'auteur de près de 200 romans, l'inventeur de 8 000 personnages, et surtout, par quel livre pénétrer dans ce palais colossal ?
« La neige était sale », de Georges Simenon, c'est à lire au Livre de poche.
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