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Commissaire Maigret - Romans et ... tome 6 sur 103
EAN : 9782356415899
230 pages
Audiolib (15/05/2013)
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3.67/5   805 notes
Résumé :
Vendredi 7 novembre.
Concarneau est désert. L'horloge lumineuse de la vieille ville, qu'on aperçoit au-dessus des remparts, marque onze heures moins cinq. C'est le plein de la marée et une tempête du sud-ouest fait s'entrechoquer les barques dans le port. Le vent dans les rues, où l'on voit parfois des bouts de papier filer à toute allure au ras du sol. Quai l'Aiguillon, il n'y a pas une lumière. Tout est fermé. Tout le monde dort.
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Critiques, Analyses et Avis (122) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 805 notes
J'explore en ce moment les classiques "policiers", Agatha Christie, Arthur Conan Doyle ou encore Edgar Allan Poe dernièrement.
Alors j'ai eu envie de découvrir Simenon et Maigret histoire de comparer, je n'avais lu de lui que "l'affaire saint Fiacre" il y a bien longtemps.
Amusant de voir que le Hercule Poirot d'Agatha est belge et distingué alors que le Maigret de Simenon (qui est belge) est français et bourru.
C'est peut-être parce que j'ai été influencé par les nombreux épisodes télé et le jeu d'acteur de Bruno Cremer que je m'attendais à trouver cette atmosphère sombre et pesante, ce rythme lent et une histoire qui prend son temps. J'ai beaucoup apprécié le contexte et le port de Concarneau raconté par Simenon, sa ville close, sa bourgeoisie des années 1930, apprécié l'intrigue aussi même si elle ne s'est pas révélée très originale finalement.
Une fin soit dit en passant qui fait penser ici aux scènes finales d'Agatha ou de l'inspecteur Colombo avec la confrontation des suspects et la désignation du coupable.
Il me reste à dire que j'ai aimé le style sobre et sans effets superflus, je lirai d'autres enquêtes avec plaisir.
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Le roman a été écrit en 1931 dans les premiers de la série des "Maigret".
Le commissaire qui ne semble pas encore célèbre est envoyé à Brest. Non loin de là, à Concarneau, se produisent des faits étranges.
Des notables qui jouaient tranquillement aux cartes vont être passablement secoués.
L'un d'entre eux, joyeusement ivre, sort de l'hôtel de l'Amiral et reçoit une balle dans le ventre. Le lendemain, c'est le journaliste Servières qui disparaît. Le docteur Michoux tremble de peur.
De la strychnine flotte dans les verres de Pernod.
Un chien jaune maigre traîne autour d'Emma, la serveuse de l'hôtel. Il sème la peur.
Des pas de grande pointure sont repérés.
Maigret est assisté de son jeune collègue Leroy.
Le premier travaille par intuition, par déduction et le jeune essaie avec les moyens du bord d'effectuer des moulages, de relever des empreintes.
Finalement, le mystère sera levé à partir d'Emma et de son amoureux , un marin, qui avait de quoi en vouloir aux notables de Concarneau. Une sombre affaire qui se termine bien.
Le roman est structuré à merveille, très bien écrit, nous révèle la vie et les habitudes de 1930 avec cette obéissance que les femmes montraient aux hommes. Une pitié !
Un récit d'un autre temps.
Je ne les ai pas lus tous au contraire de mon père né en 1922.
Mes préférés sont " Le pendu de Saint-Pholien"et "L'affaire Saint Fiacre" .
J'apprécie beaucoup la présentation "collector" de celui-ci et pour un prix très modique.
Simenon et son "Maigret" méritent quand même de belles présentations.


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L'histoire se passe à Concarneau, dans les années trente. Il pleut sur la ville comme aujourd'hui, sauf que ce jour-là est un vendredi 7 novembre, une tempête venue du sud-ouest met le désordre parmi les barques du port.
Le désordre, c'est aussi ce qui va secouer la tranquillité des jours mornes et ennuyeux d'une petite ville de province... le désordre et l'émoi, lorsque des crimes surviennent, étranges et saugrenus.
Si le récit semble un peu daté à plusieurs endroits, cela en fait aussi son charme désuet à souhait.
Ici, point de fioritures et d'effets tapageurs comme les polars d'aujourd'hui, c'est la police à la papa, ce monde de l'entre-deux-guerres, entre deux eaux, celle qu'on verse dans le Pernod sur le zinc du café de l'Amiral, des charrettes à bras tirées par des camelots que l'on peut croiser dans les rues des villes provinciales, le téléphone quand il marche pour joindre Paris par le truchement d'une opératrice qui sait manier les fils sur sa console avec autant de dextérité qu'un DJ d'aujourd'hui ses vinyles...
Sans doute la ville de Concarneau est propice à construire l'ambiance idéale pour accueillir cette histoire et son mystère. C'est une météo de circonstances qui embrume la ville close, ses remparts, le tintement du carillon de la vieille horloge et les bateaux de pêche qui rentrent au port dans le sillage des goélands qui éventrent le ciel bas et lourd, avec la plage des sables blancs plus loin...
Je vous propose de descendre à l'hôtel de l'Amiral, retrouver le commissaire Maigret dépêché sur les lieux pour enquêter.
C'est un roman policier d'une facture classique, dont l'écriture de Georges Simenon est à l'image de Maigret, sobre et magistrale.
Le commissaire ne se laisse pas départir malgré les pressions d'un maire peu avare de menaces, rappelons que Monsieur le maire, vieil homme aux allures aristocratiques, n'est autre que le cousin du garde des Sceaux, excusez du peu. « Allons, commissaire, trouvez-nous vite un coupable, n'importe lequel fera l'affaire, on ne peut pas laisser ainsi les concitoyens de cette ville dans le doute et l'inquiétude ! »
Les concitoyens, ce sont surtout ceux qui l'ont élu, les siens, une bourgeoisie conservatrice, composée de notables vissés sur leurs pré-carrés comme des berniques sur leurs rochers, englués dans leurs petits secrets hypocrites, leurs jalousies quotidiennes...
La manière dont Simenon dépeint la sociologie du cru est d'une férocité implacable.
Mais il en faut plus pour coller la pression à un Maigret, mutique, bourru avec son indéfectible pipe vissée à la bouche. Parfois une colère sourde semble venir comme une vague. La seule pression qu'il accepte, c'est celle qu'on lui sert au zinc du bar de l'Amiral.
Alors il pleut des crimes comme la météo...
La ville a peur, certains commerçants descendent le rideau métallique de leur échoppe, tandis que les journalistes autant locaux que parisiens affluent à l'hôtel de l'Amiral, devenu à la fois le quartier général mais aussi le théâtre de l'affaire...
D'autres personnages à la fois ordinaires et insolites traversent le récit, une jeune fille de salle nommée Emma, un vagabond aux empreintes formidables, mais surtout un chien errant, le chien jaune, dont Maigret et son acolyte l'inspecteur Leroy, un jeune homme bien élevé qui ne comprend pas toujours les méthodes de son patron, voudraient tant qu'il soit doté de la parole pour nous démêler l'écheveau de cette énigme. Un chien qui n'a demandé rien à personne et que la foule idiote et apeurée va vite en faire un bouc émissaire...
En toile de fond de cette intrigue, une histoire d'amour touchante apporte une note intime au drame.
Une poésie cinématographie ancre les pages de ce roman qui se laisse lire avec un plaisir infini à regarder la pluie tomber derrière la vitrine embuée du café-hôtel de l'Amiral.
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Lecture faite pour le collège, le Chien Jaune n'éveille en moi que de bons et beaux souvenirs. Sixième aventure de Maigret écrite par Georges Simenon, elle permet une introduction simple et rapide dans l'univers du célèbre commissaire porté de très nombreuses fois à la télévision.

Tout d'abord, le Chien Jaune est évidemment un polar local comme le savait si bien en écrire Georges Simenon. Ici, c'est Concarneau, la ville fortifiée, qui est mise en valeur : des petites rues aux quais, nous suivons le commissaire Maigret à la découverte de cette ville embrumée par son climat, mais riche d'une atmosphère particulière. Pour revenir au titre-même de ce roman, le Chien Jaune, c'est aussi et d'abord un témoin particulier des scènes de crime : Maigret doit déjà aiguiser ses talents d'ami des animaux pour dénouer les ficelles de cette affaire. Maigret, d'ailleurs, LE personnage parfait du commissaire bourru, justicier solitaire, qui ne fait appel aux renforts que pour constater sa réussite, figure maintes fois réutilisées depuis : Georges Simenon magnifie son héros par sa simplicité, son esprit et son charisme. Enfin, comme c'est du Georges Simenon, cela se lit avec une relative facilité, tout en y incorporant des procédés stylistiques bienvenus pour rendre notre chère langue française encore plus belle.

Bref, le Chien Jaune, un roman policier rapide comme tout, qui se fait plutôt illustrateur sous certains côtés, mais vu comment Georges Simenon écrivait vite en ce temps-là (1931), rien de grave là-dedans : une très bonne enquête qui laisse de bons souvenirs finalement.
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Il n'est jamais trop tard pour découvrir Simenon... Comme j'ai voulu faire les choses dans les règles, j'ai choisi un Maigret, et un des premiers et des plus connus. Soyons honnête, si j'ai commencé par celui-là, c'est aussi parce qu'il s'agit de l'un de ceux que l'on est à peu près certain de trouver en entrant chez un bouquiniste.
N'avoir jamais lu Maigret tout en ayant vu la plupart de ses films pose évidemment une sorte de problème. Je ne connais ni Pierre Renoir ni Michel Simon dans le rôle, et Jean Richard m'a toujours paru un peu fadasse, quoique bien sympathique. Je suis par ailleurs assez curieux de découvrir ce que Rowan Atkinson peut faire du personnage.
Mais pour moi, c'est très simple : Maigret aura toujours la gueule de Gabin.
Dans le Chien jaune, je croyais deviner sa silhouette massive à tous les coins de page, et entendre sa voix dans chaque dialogue. Simenon n'imaginait sans doute pas que son Maigret pourrait ainsi se confondre avec un acteur (et je crois d'ailleurs que Gabin n'était pas son Maigret préféré), mais en ce qui me concerne cette incarnation du personnage, au sens propre, a incontestablement rajouté à la saveur de ma lecture.
L'identification de Maigret à un visage de cinéma est d'autant plus facile que Simenon caractérise très peu son héros. Il ne faut pas s'attendre en effet à ce que l'auteur se fende d'un portrait du commissaire. Maigret, c'est d'abord un taiseux. Quelqu'un qui parle peu, parce qu'il lui suffit d'être là. Maigret, c'est une présence, un Oeil scrutateur. Et s'il ne dit rien, il fait parler tout le monde, tamisant ses indices au fil des phrases perdues.
Un second charme incontestable du livre est le côté en quelque sorte régionaliste de l'histoire : une enquête à Concarneau, ça me parle. Si on rajoute à ça, l'âge du livre étant ce qu'il est, que cette enquête se déroule au début des années Trente, voilà qui me ravit doublement. Certes, le roman est court, mais Simenon peaufine son ambiance, sans grandes phrases ni longues descriptions, mais d'une façon très efficace. On y est, tout simplement.
Presque secondaire, le crime n'est là-dedans qu'une simple pelote à dévider afin de mettre à nu un microcosme pas très reluisant. Et ce petit bijou d'atmosphère m'a renvoyé du coup à toute une autre série de références : les films de Carné et leur réalisme poétique, ou bien ceux de Duvivier, à la noirceur plus naturaliste. Des pavés mouillés par la pluie, un bistro à l'ambiance glauque, des destins malheureux et toute la chiennerie de la vie... Un vrai régal, quoi.
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Maigret regarda à travers les vitres. Il ne pleuvait plus, mais les rues étaient pleines de boue noire et le vent continuait à souffler avec violence. Le ciel était d'un gris livide.
Des gens revenaient de la messe. Presque tous avaient Le Phare de Brest à la main. Et tous les visages se tournaient vers l'hôtel de l'Amiral tandis que maints passants pressaient le pas.
Il y avait certes quelque chose de mort dans la ville. Mais n'en était-il pas ainsi tous les dimanches matin? La sonnerie du téléphone résonna à nouveau. On entendit Emma qui répondait :
"Je ne sais pas, monsieur... Je ne suis pas au courant... Voulez-vous que j'appelle le commissaire?... Allô!... Allô!... On a coupé...
- Qu'est-ce que c'est? grogna Maigret.
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[...] ... - "Ecoutez, Kervidon ... Il faut immédiatement nous analyser le contenu de cette bouteille et des verres ...

- Aujourd'hui ? ...

- A l'instant ! ...

- Quelle réaction dois-je essayer ? ... Qu'est-ce que vous pensez ? ..."

Jamais Maigret n'avait vu poindre aussi vite l'ombre pâle de la peur. Quelques instants avaient suffi. Toute chaleur avait disparu des regards et la couperose semblait artificielle sur les joues de La Pommeret.

La fille de salle s'était accoudée à la caisse et mouillait la mine d'un crayon pour aligner des chiffres dans un carnet recouvert de toile cirée noire.

- "Tu es fou ! ..." essaya de lancer Servières.

Cela sonna faux. Le pharmacien avait la bouteille dans une main, un verre dans l'autre.

- "Strychnine ..." souffla le docteur.

Et il poussa [le pharmacien] dehors, revint, tête basse, le teint jaunâtre.

- "Qu'est-ce qui vous fait penser ... ?" commença Maigret.

- Je ne sais pas ... Un hasard ... J'ai vu un grain de poudre blanche dans mon verre ... L'odeur m'a paru bizarre ...

- Autosuggestion collective ! ..." affirma le journaliste. "Que je raconte ça demain dans mon canard et c'est la ruine de tous les bistros du Finistère ...

- Vous buvez toujours du pernod ? ...

- Tous les soirs avant le dîner ... Emma est tellement habituée qu'elle l'apporte dès qu'elle constate que notre demi est vide ... Nous avons nos petites habitudes ... Le soir, c'est du calvados ..."

Maigret alla se camper devant l'armoire aux liqueurs, avisa une bouteille de calvados.

- "Pas celui-là ! ... Le flacon à grosse panse ..."

Il le prit, le mania devant la lumière, aperçut quelques grains de poudre blanche. Mais il ne dit rien. Ce n'était pas nécessaire. Les autres avaient compris. ... [...]
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[...] ... - "Vite ! ... Un crime ... Je ne sais pas ..."

Le chien jaune est entré sur ses talons et s'est couché aux pieds de la fille de salle.

Il y a du flottement, un vague effroi dans l'air.

- "Votre ami, qui vient de sortir ..."

Quelques instants plus tard, ils sont trois à se pencher sur le corps, qui n'a pas changé de place. La mairie, où se trouve le poste de police, est à deux pas. Le douanier préfère s'agiter. Il s'y précipite, haletant, puis se suspend à la sonnette d'un médecin.

Et il répète, sans pouvoir se débarrasser de cette vision :

- "Il a vacillé en arrière comme un ivrogne et il a fait au moins trois pas de la sorte ..."

Cinq hommes ... six ... sept ... Et des fenêtres qui s'ouvrent un peu partout, des chuchotements.

Le médecin, agenouillé dans la boue, déclare :

- "Une balle tirée à bout portant en plein ventre ... Il faut opérer d'urgence ... Qu'on téléphone à l'hôpital ..."

Tout le monde a reconnu le blessé. M. Mostaguen, le principal négociant en vins de Concarneau, un bon gros qui n'a que des amis.

Les deux policiers en uniforme - il y en a un qui n'a pas trouvé son képi - ne savent par quel bout commencer l'enquête.

Quelqu'un parle, M. Le Pommeret, qu'à son allure et à sa voix on reconnaît immédiatement pour un notable.

- "Nous avons fait une partie de cartes ensemble, au Café de l'Amiral, avec Servières et le docteur Michoux ... Le docteur est parti le premier, voilà une demi-heure ... Mostaguen, qui a peur de sa femme, nous a quittés sur le coup de onze heures ..."

Incident tragi-comique. Tous écoutent M. Le Pommeret. On oublie le blessé. Et le voici qui ouvre les yeux, essaie de se soulever, murmure d'une voix étonnée, si douce, si fluette que la fille de salle éclate d'un rire nerveux :

- "Qu'est-ce que c'est ? ..."

Mais un spasme le secoue. Ses lèvres s'agitent. Les muscles du visage se contractent tandis que le médecin prépare sa seringue pour une piqûre.

Le chien jaune circule entre les jambes. Quelqu'un s'étonne.

- "Vous connaissez cette bête ? ...

- Je ne l'ai jamais vue ...

- Sans doute un chien de bateau ..."

Dans l'atmosphère de drame, ce chien a quelque chose d'inquiétant. ... [...]
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[...] ... - "Ecoutez, Kervidon ... Il faut immédiatement nous analyser le contenu de cette bouteille et des verres ...

- Aujourd'hui ? ...

- A l'instant ! ...

- Quelle réaction dois-je essayer ? ... Qu'est-ce que vous pensez ? ..."

Jamais Maigret n'avait vu poindre aussi vite l'ombre pâle de la peur. Quelques instants avaient suffi. Toute chaleur avait disparu des regards et la couperose semblait artificielle sur les joues de La Pommeret.

La fille de salle s'était accoudée à la caisse et mouillait la mine d'un crayon pour aligner des chiffres dans un carnet recouvert de toile cirée noire.

- "Tu es fou ! ..." essaya de lancer Servières.

Cela sonna faux. Le pharmacien avait la bouteille dans une main, un verre dans l'autre.

- "Strychnine ..." souffla le docteur.

Et il poussa [le pharmacien] dehors, revint, tête basse, le teint jaunâtre.

- "Qu'est-ce qui vous fait penser ... ?" commença Maigret.

- Je ne sais pas ... Un hasard ... J'ai vu un grain de poudre blanche dans mon verre ... L'odeur m'a paru bizarre ...

- Autosuggestion collective ! ..." affirma le journaliste. "Que je raconte ça demain dans mon canard et c'est la ruine de tous les bistros du Finistère ...

- Vous buvez toujours du pernod ? ...

- Tous les soirs avant le dîner ... Emma est tellement habituée qu'elle l'apporte dès qu'elle constate que notre demi est vide ... Nous avons nos petites habitudes ... Le soir, c'est du calvados ..."

Maigret alla se camper devant l'armoire aux liqueurs, avisa une bouteille de calvados.

- "Pas celui-là ! ... Le flacon à grosse panse ..."

Il le prit, le mania devant la lumière, aperçut quelques grains de poudre blanche. Mais il ne dit rien. Ce n'était pas nécessaire. Les autres avaient compris. ... [...]
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page 58 Maigret écarta les spectateurs, des jeunes gens pour la plupart, surpris de son arrivée. Deux d'entre eux étaient encore occupés à jeter des pierres dans la direction du chien. Leurs compagnons voulurent arrêter leur geste. On entendit, ,ou plutôt on devina :
-Attention !
Et un des lanceurs de pierre rougit jusqu'aux oreilles tandis que Maigret le poussait vers la gauche, s'avançait vers l'animal blessé. Le silence, déjà, était d'une autre qualité. Il était évident que quelques instants plus tôt une ivresse malsaine animait les spectateurs, hormis une vieille qui criait de sa fenêtre :
- C'est honteux !
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