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C'est un recueil de nouvelles sans équivalence en anglais. Il tire son nom d'une des douze nouvelles le composant. C'est un mélange de genre et quoi que parfois les idées soient intéressantes, je trouve que l'on peine à décoller. J'écris cette critique dans le souvenir. Je me rappelle comment je salivais et aussi de la déception ressentit à la fin. Cela manque de sel ou de piment, enfin quoi de saveur.
Contrairement à Proust qui a dans son souvenir sa madeleine, moi je n'ai pas de « Styx coule à l'envers »
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Douze nouvelles, alliant fantastique et science-fiction.
Celle qui donne son titre au recueil est ma préférée, récit sensible et fable sur la mort, mais l'ensemble est de très bonne facture.
La préface de Hellison ainsi que les textes de Simmons qui accompagnent les nouvelles sont passionnants à la fois pour connaître la genèse et la "visée" des écrits concernés mais aussi pour les considérations sur le métier d'écrivain en général.
"La photo de classe" et ses morts-vivants allie tendresse et humour dans une atmosphère post-apocalyptique; "Douce nuit, sainte nuit" est très dérangeant, à la chute "coup de poing" dans une atmosphère de fin du monde; "Les fosses d'Iverson" et les fantômes de la guerre de Sécession pour une histoire vue par un jeune garçon, témoin bien involontaire...
Un vrai plaisir.
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Le Styx coule à l'envers est un recueil de 12 nouvelles de Dan Simmons, plutôt connu pour ses romans de science-fiction et d'horreur. Je garde le souvenir de Terreur, pavé arctique glaçant (sans mauvais jeu de mots) dont chaque page tient en alerte avec une mécanique terrifiante.
Dans ce recueil, Dan Simmons prouve que son talent ne souffre pas du format court. Dès les premières lignes de chaque nouvelle, il parvient à insuffler une forme de malaise qui va grandissant et il harponne le lecteur. Tous les textes sont assez anciens mais, même si beaucoup de choses ont évolué (notamment les technologies), ils ont bien vieilli.
Les thèmes se retrouvent dans la plupart des textes : la mort, l'enfance et les adultes qui la détruisent, les évangélistes... Ils sont traités sur un ton humoristique, horrifique ou fantastique. À de nombreuses reprises, ces textes relevant de l'imaginaire dénoncent et atomisent avec brio les travers humains en général et ceux de la société américaine en particulier.
Je n'ai pas accroché à toutes les nouvelles, certaines m'ont paru longuettes. Mais il s'agit d'un ressenti très personnel par rapport au thème traité, pas du tout en raison de l'écriture, toujours très travaillée. Toutes en tout cas obligent à prendre un temps avant d'attaquer la suivante, car elles portent à réfléchir. Une façon intéressante de découvrir Dan Simmons pour ceux qui ne le connaissent pas encore.
Ma préférée est Photo de classe, une journée d'école sur fond d'apocalypse, une histoire drôle, tendre, très humaniste et suffisamment horrifique pour faire glousser le lecteur.
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Ce recueil de nouvelle comporte 12 récits orientés fantastiques, parfois teinté d'horreur ou de Science fiction. Chaque nouvelle est d'abord présenté par son auteur, une manière de la remettre dans son contexte ou d'exposer les raisons d'avoir voulu traiter tel sujet. Et clairement c'est le livre qui m'a le plus appris sur Dan Simmons, l'homme.

On commence par la nouvelle qui a donné son titre au présent recueil. C'est le premier écrit publié de Simmons, l'histoire de sa publication raconté par Simmons mais aussi par Harlan Ellison dans la préface de ce livre est d'ailleurs très drôle mais montre bien que parfois, il faut être au bon endroit au bon moment pour réussir, quelque soit son talent. La nouvelle en elle même est très sympathique, bien qu'assez classique. Dans certains des écrits de ce livre il nous parle du fanatisme et du mercantilisme religieux, dans d'autre des guerres du passé, de la maladie ou du métier d'enseignant (qu'il pratiqua). le ton global du recueil est mélancolique et empli d'humanité. Même la nouvelle pleine d'humour cynique et sarcastique "Mémoires privés de la pandémie des stigmates de Hoffer" fini sur une conclusion dramatique. Heureusement la dernière nouvelle, magnifique et poignante, se fini sur une belle note d'espoir.

Bon comme tout recueil de nouvelle tous les récits ne se valent pas, il y a du très bon comme "À la recherche de Kelly Dahl", vraiment belle et poétique, "Photo de classe" ou comment mettre de la poésie dans une nouvelle sur des zombie, ou "Mes Copsa Mica" qui mélange fiction et réalité sans qu'on sache ce qui fait partie de l'un ou de l'autre et qui propose une mise en forme très original. Mais il y a aussi du moins bon comme "Vanni Fucci est bien vivant et il vit en Enfer" trop sommaire ou "Deux minutes quarante-cinq secondes" dont l'idée du sujet est très bon mais que j'ai trouvé un peu brouillonne. Par contre la présentation de cette nouvelle est drôlissime, un bel exemple de l'auto-censure du monde de l'édition.

En bref un recueil très sympa, irrégulier mais à lire si on aime comme moi Dan Simmons. Je pense d'ailleurs qu'il vaut mieux avoir lu d'autres ouvrages du bonhomme pour apprécier pleinement ce livre.
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Dèçu de ce recueil de nouvelles. La plupart sont moyennes et ne m'ont pas transcendé. Je trouve qu'au niveau des romans Simmons s'essouffle sur le long terme (séries trop longues ou romans trop longs) mais en lisant ce recueil je trouve que cet auteur est moins à l'aise avec les nouvelles. Franchement très déçu car j'ai apprécier la plume de l'auteur par le passé.
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Le Styx coule à l'envers
(Recueil de nouvelles)

Au fil des 12 nouvelles de ce recueil Dan Simmons explore les Enfers possibles, les Enfers modernes. Hanté par la Mort!

Notre bon vieux Dan! Sacré écrivain tout de même: un poil moins connu que son compère Stephen King et pourtant extrêmement meilleur. Il a taté le roman d'horreur (Le Chant de Kali, Terreur), le roman de science-fiction (Ilium-Olympos, Hypérion-Endymion), le roman policier (Vengeance, Revanche, Une balle dans la tête), le roman fantastique (L'Échiquier du Mal)... Et tout ceci avec brio, à chaque fois.

Ces nouvelles, sont écrites avec tout le talent et la fougue du maître qu'est Dan Simmons.

L'a préface d'Harlan Elisson, elle est tout bonnement incroyable car elle nous conte sa découverte de l'écrivain Dan Simmons.

J'ai adoré et dévoré le livre.
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Le Styx coule à l'envers est un recueil composé en France de douze nouvelles, et n'a pas son équivalent en anglais. Il s'ouvre par une préface (un peu prétentieuse) de Harlan Ellison qui revendique le fait d'avoir découvert Simmons (de façon amusante, on aura plus loin la version de l'auteur, passablement différente même si le rôle d'Ellison n'est pas à renier, bien sûr). Plutôt de de faire un recensement détaillé des 12 titres, plus ou moins réussis à mon goût, je ne développerai ici que mes préférés. A noter que les nouvelles sont précédées par une préface de l'auteur, qui dévoile parfois trop l'intrigue à venir, mais peut aussi parfois éclairer celle-ci (comme pour Deux minutes quarante-cinq secondes qui est assez obscure sans l'explication liée au contexte).

Le Styx coule à l'envers est la nouvelle qui a convaincu Ellison du talent de Simmons, et a poussé celui-ci à continuer d'écrire alors que sa carrière en décollait pas. On connait la suite (et notamment Hypérion qui l'a consacré). Si elle est émouvante et que la chute est glaçante, j'ai trouvé qu'elle aurait nécessité un peu plus de développement.

Vanni Fucci est bien vivant et il vit en Enfer – une farce assez moyenne qui se moque des télé-évangélistes américains assoiffés d'audimat et de dollars, pris au piège par un diable bien facétieux, en direct à la télévision bien sûr.

Passeport pour Viêtnamland est un texte intéressant qui revient à la fois sur les souvenirs et traumatismes liés à la guerre (celle du Viêtnam, donc, ici), et que certains anciens soldats n'oublieront jamais, mais aussi sur l'exploitation commerciale des circuits commémoratifs et touristiques liés aux conflits passés.

Deux minutes quarante-cinq secondes, comme je l'ai écrit plus haut, nécessite d'avoir lu la préface de Simmons pour mieux comprendre son contexte : celui de l'explosion de la navette Challenger et du traumatisme qu'elle a créé, non pas uniquement chez les familles ou les spectateurs, mais aussi dans l'équipe qui a fait partir la fusée, avec l'appât du gain en arrière-plan. Ici, une revanche est prise…

Métastases – une histoire de vampires intangibles mangeurs de cancers, si, si…

Douce nuit, sainte nuit – quand Dan Simmons revisite les contes de Noël, avec un télé-évangéliste (encore !), ce n'est hélas pas passionnant.

Mémoires privé de la pandémie des stigmates de Hoffer. Une charge violente contre les pêchés humains, à commencer par présentateurs de la télévision ou les hommes politiques, avant de s'étendre à tout le monde. C'est bien trop caricatural pour me convaincre.

Les Fosses d'Iverson. Circuit touristique ici aussi, enfin, reconstitution de bataille (Gettysburg) liée à la Guerre de Sécession. C'est un peu trop long mais cela fustige l'incompétence d'un gradé et une vengeance tout à fait fantastique et même horrifique.

Le Conseiller. Simmons a été enseignant et met ici en scène un conseiller, poste jugé le plus souvent inutile dans la système scolaire américain, qui se transforme en justicier (sanglant) pour punir ceux qui s'en prennent à ses élèves, et il dénonce ici notamment la dislocation de nombreuses familles. Si le texte est assez caricatural, il est (hélas) assez réaliste et la fin est bien vue.

Photo de classe – Prix World Fantasy de la meilleure nouvelle 1993 et prix Bram Stoker de la meilleure nouvelle courte 1992. Un texte qui reste assez nébuleux dans son contexte et n'est pas sans rappeler parfois Celle qui a tous les dons, mais on a ici une ode à certains enseignants, bien rares hélas, qui apprécient et s'occupent de leurs élèves. Et la fin est là aussi réussie.

Mes Copsa Mica. Ici Simmons mêle défense de l'environnement (pollution, nucléaire), politique (chute du communisme), santé (cancérologie) mais aussi Dracula ! C'est sans doute un peu trop disparate pour fonctionner vraiment, même si le sous-texte est intéressant.

À la recherche de Kelly Dahl. Enseignement toujours, enfant à problème encore mais cette fois un beau conte fantastique empreint de poésie, inhabituel et touchant, empreint de regrets et d'amour. Une belle réussite.

En conclusion : avec un recueil de nouvelles, on a fatalement des textes réussis et d'autres moins, et chaque lecteur y trouvera des qualités et des défauts. Personnellement j'ai bien aimé ce tome, et même si certains textes ne m'ont pas plu (sans qu'aucun soit complètement mauvais), la balance penche en faveur de Simmons grâce à quelques récits de bonne qualité, voire plus. Un bon moyen de découvrir l'auteur avec la forme courte.

D'autres critiques sur mon blog !
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Dan Simmons est souvent considéré comme le fils spirituel de Stephen King, mais à l'instar du maître de Bangor, il ne se cantonne pas aux récits d'épouvante. Comme par exemple dans ce recueil de nouvelles, ou il nous livre des visions de futurs souvent effrayantes, parfois loufoques, mais toujours intéressantes.

« le Styx coule à l'envers » par exemple, se déroule dans un futurs ou la science a vaincu la mort. Pour ceux qui le veulent. On enterre les morts comme avant, mais le soir, des Résurrectionnistes sonnent à votre porte, accompagné de l'être que vous avez perdu. Mais celui ci n'est plus que l'ombre de lui même, une ombre muette. Vous ne retrouverez que sa présence.

Dans cette nouvelle, on a le point de vue d'un garçon d'une dizaine d'année, qui vient de perdre et de retrouver sa mère. Sa vie change alors, considéré comme un paria, il est obligé de fréquenter une école Résurrectionniste, de partir en vacances avec des Résurrectionnistes…est-ce que son père à fait le bon choix en faisant revenir sa femme ? Une intéressante réflexion sur la Mort et les limites de la science.

« Passeport pour Vietnamland », ou comment l'Amérique toute-puissante va en famille revivre la guerre du Vietnam. Et pour quelques suppléments adressés à la bonne personne, ils peuvent même recréer des scènes de torture. Bien sur ce n'est pas grave, les Viets ne sont que des automates…quoique drôlement bien faits…

« Métastase » se rapproche plus de la nouvelle d'horreur, mais le thème est intéressant. Dans son introduction, Simmons fait le parallèle entre la peste du Moyen-Âge (qui tuait 1 personne sur 3 voire 2) et le cancer du XXéme siècle (qui tue une personne sur 6 voire 5…). Partant du fait que les chercheurs ne parviennent pas à trouver l'origine de cette maladie, Simmons à pensé à une cause extérieure…

« Mémoires privés de la pandémie des stigmates de Hoffer », ou comment la comédie Divine de Dante se passerait de nos jours…Comment les vices de chacun apparaîtraient sur leurs visages grâce aux déformations grotesques…la corne charnue de l'adultère, les verrues de Barrabas de la corruption, les maxilles de la Mante religieuse dues au racisme embryonnaire…Une humanité nouvelle du jour au lendemain. Mais qu'en est-il de ces enfants, pas encore pubères et pas encore déformés ?

« Mes copsa Mica », une nouvelle/essai sur le thème du cancer. Simmons fait le parallèle entre l'horreur de « Madame Bovary », celle de la pollution industrielle, le cancer qui a emportés ses parents, celui de Gaia…Un texte sombre, intelligent…mais pas vraiment gai.

Un recueil de nouvelles inégales, les petits bijoux côtoient les nouvelles plus classiques, des textes d'horreur pure succèdent à des proses émouvantes. On peut même trouver un texte gore à la « Braindead » avec en trame de fond, une critique du système scolaire américain… Les réflexions de Simmons sont intéressantes, et les introductions aux nouvelles expliquent le point de vue de l'auteur. Des nouvelles empreintes d'humanité. Surprenant.
Lien : http://www.bibliazzy.com/le-..
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Plusieurs thèmes sont abordés et hantent ces pages, principalement : la maladie, la mort, l'écologie, entre autres. Et sa carrière d'enseignant a fourni (on devine ce qu'il y a croisé) à Dan Simmons la matière à plusieurs nouvelles réussies.
De ce recueil de nouvelles, je retiendrai, "Le Styx...", "Photo de classe" et "Métastases".
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Un recueil de nouvelles à la qualité inégale.
J ai beaucoup apprécié certaines d'entre elles mais les autres manquent d une chute réellement percutante ou d'un développement plus étoffé de l'intrigue.
J'ai, en revanche, beaucoup aimé les notes de l'auteur permettant de mieux appréhender la lecture de chaque nouvelle.
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