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Les Cantos d'Hypérion tome 2 sur 4
EAN : 9782266064774
296 pages
Pocket (26/12/2000)
4.34/5   1257 notes
Résumé :
Sur Hypérion, le père Hoyt a trouvé son cruciforme. Il le porte imprimé dans sa chair à tout jamais.
Sur Hypérion, le colonel Kassad a rencontré la belle Moneta, hérissée de piquants. Il a vu les Extros empalés, la guerre universelle, la mort de tous les mondes. Il a un compte à régler avec le gritche.
Sur Hypérion, le poète Silenus fut l'un des compagnons du roi Billy le Triste. Il a chanté pour lui l'amer triomphe d'un dieu usurpateur. Mets du bois... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
4,34

sur 1257 notes
Dans toute saga de science-fiction, le plus délicat, pour nous lecteurs, est d'entrer dans l'univers proposé par l'auteur, d'assimiler le glossaire parfois inventé, de savoir apprécier les particularités sorties tout droit de son imagination. Cette découverte est facilitée lorsque la plume de l'auteur est belle, voire carrément poétique, comme c'est le cas ici avec le grand Dan Simmons.

Le tome 1 des Cantos d'Hypérion, pourtant fantastique, nous obligeait à cet effort de découverte, de compréhension et d'adhésion. le tome 2, lui, nous permet, avec bonheur et jubilation, une immersion immédiate dans ce monde incroyable, désormais familier, composé de planètes colonisées et de portes distrans permettant de voyager instantanément de l'une à l'autre (voire d'être dans un habitat où chaque pièce est en fait située sur une planète différente, une porte distrans faisant office de porte d'entrée dans chacune d'elles…A chaque pièce sa gravité, ses lumières, son ambiance…A chaque fenêtre son ciel…ces résidences multiplanétaires pour riches m'avaient tellement marquée dans le tome 1). Une oeuvre colossale, immense, nous le pressentons dans ces deux premiers tomes tant le fond et la forme sont ciselés.

Quel régal que de retrouver nos sept pèlerins s'acheminant en direction des Tombeaux du temps sur la planète Hypérion ! Sept pèlerins missionnés qui décident, le temps de ce long voyage, de raconter leur secret, leur vie, leur lien singulier avec Hypérion et ces fameux tombeaux du temps. le Premier tome des Cantos nous avait permis d'entrer ainsi dans l'intimité du père Hoyt au corps littéralement incrusté d'une croix, le colonel Kassad tombé amoureux d'une certaine Moneta, main de velours dans un gant de fer - et hérissé de piquants le fer - et le truculent poète Silénus à la muse troublante. J'avais été marquée, dans chaque récit, par ce mélange subtil de romanesque et de poésie. Et là, ce combo subtil et captivant se poursuit. A chaque pèlerin sa façon de parler, son récit épique, son secret en lien avec Hypérion permettant à chaque fois de comprendre un peu plus le mystère du Gritche, la divinité des Tombeaux du temps, et les Tombeaux du temps eux-mêmes qui semblent dériver de l'avenir pour aller vers le passé. A chaque récit sa poésie, ses réflexions philosophiques, sa part d'humanité. Chacun constitue une pièce du puzzle s'emboitant au fur et à mesure, avant l'action proprement dite qui, on le devine, arrivera plus tard, après ces deux tomes qui font les présentations (et quelles présentations ! ).

Le premier à prendre la parole est Sol, cet homme âgé venu étonnamment avec un nourrisson, une petite fille prénommée Rachel. Ce récit se déroule lors de la traversée de la mer des hautes Herbes, à bord d'un chariot à vent, et l'auteur, de sa plume poétique, nous livre des passages somptueux sur cette mer émeraude aux odeurs non pas maritimes mais d'herbes fraichement coupées. Une odeur verte qui enveloppe de douceur les propos du vieil homme. Nous découvrons, complètement sidérés, la maladie de Merlin dont souffre le bébé. Une maladie du processus de vieillissement, contractée alors qu'elle avait vingt-cinq ans sur un chantier d'archéologie dans les Tombeaux du temps précisément. Impossible de ne pas penser à Benjamin Button en lisant son histoire de vieillissement à l'envers…

« Il imaginait maintenant Rachel chevauchant la crête de l'énorme vague du temps, incapable de voir les sombres profondeurs de l'océan sous elle, gardant son équilibre grâce à ses maigres réserves de souvenirs et à son engagement total dans les douze à quinze heures de temps présent qui lui étaient dévolues chaque jour ».

Le deuxième récit prend place lors de la traversée en funiculaire au-dessus d'impressionnantes et escarpées montagnes enneigées, le massif des Chaines bridées. C'est Brawne Lamia qui parle, une détective venue d'une planète où la gravité est forte, 1,3 g, d'où son physique trapue et sa force. La seule femme du groupe avec le nourrisson. C'est un récit complexe que nous avons là, offrant de belles et profondes réflexions sur le rôle de l'Intelligence Artificielle et sur notre servitude à son égard, un discours qui nous permet de comprendre pourquoi les Tombeaux du temps représentent une déchirure dans le tissu prédictif du Technocentre, cet ensemble d'IA qui gère les flux d'informations et de données des différents mondes colonisés (il nous sera permis à un moment de voyager au coeur de cet IA, passage incroyable), et donc un danger car non contrôlé. Ces IA, capables de reconstituer la personnalité d'un poète de l'Ancienne Terre, John Keats que nous croisons donc, beau comme un ange, et même de procéder à une reconstitution emplie de mélancolie de l'Ancienne Terre sur sa fin, notamment New York.

« Les hautes tours de l'époque phallique de l'architecture urbaine s'élevaient au milieu des marécages et des lagunes du littoral nord-américain ».

Enfin le troisième récit est celui du Consul. le procédé labyrinthique que j'avais souligné lors de la critique du tome 1 est ici superbement mis en valeur puisqu'il rapporte son histoire constituée du récit de son arrière-grand-père lequel, à un moment, écoute le récit de son épouse décédée, Siri. Passé, présent, souvenirs dans les souvenirs, le procédé est vertigineux. Ce récit se déroule dans une forteresse lugubre, taillée dans la roche, emplie de signes de massacres. Et là, dans ce décor sinistre, le Consul nous immerge sur les iles mobiles de d'Alliance- Maui, dont l'une d'elle, le Site n°1, nous émerveille de sa blancheur et de ses couleurs bigarrées, de ses odeurs maritimes. Là encore Dan Simmons nous étonne par ce contraste, ces îles paradisiaques lumineuses narrées dans une forteresse lugubre…Nous verrons des personnages, un couple notamment, qui vieillissent selon des temporalités différentes (j'avais rencontré ce processus dans le récent Cantique pour les étoiles de Simon Jimenez), nous verrons comment cette planète, une fois intégrée dans l'Hégémonie, va être saccagée…

La noirceur se fait de plus en plus intense au fur et à mesure des Cantos alors que les pèlerins s'approchent des Tombeaux. le vert des Hautes Herbes ondoyantes laisse place aux montagnes brunes et blanches, escarpées et menaçantes, puis enfin au noir égayé de traces de sang rouge vif oppressant et lugubre de la forteresse. Les discours se font eux même de plus en plus sombres, à l'image de ces paysages qui leur sert de décor.
Au terme de ces six récits (si vous suivez bien, un pèlerin est en effet mort durant le voyage), nous pressentons confusément que les pèlerins ont été missionnés pour empêcher l'ouverture des Tombeaux du temps, tous ayant été impactés par ceux-ci, très intimement, dans leur chair même.

Vous l'aurez compris, la richesse des Cantos provient à la fois de la multitude des thèmes abordés (religion, robots, intelligence artificielle, amour, jeux de pouvoir, enquête policière matinée de hard SF, ethnographie…), de l'écriture poétique et délicate, d'un scénario subtil et intelligent, d'histoires dans l'histoire, multiples fleurs mis en bouquet, Dan Simmons est un cueilleur d'histoires au talent exceptionnel qui déclame chaque Cantos comme une épopée captivante. J'avais l'impression, en abordant un nouveau récit, d'ouvrir un nouveau bonbon différent du précédent dans sa couleur, son gout, sa forme. Chaque récit a une aura mystique propre et un genre bien à lui. Totalement ébahie par le foisonnement de détails et par la cohérence de l'ensemble.

Soulignons également l'inventivité de Simmons. Que ce soit les îles mobiles d'Alliance-Maui, les chariots à vent survolant la mer des Hautes Herbes, le programme de recomposition de personnalité des IA, les portes distrans, ou encore les marées anentropiques qui entourent les Tombeaux du temps, ces inventions sont étonnantes et savoureuses.

Dan Simmons place enfin la poésie et l'oeuvre de John Keats au centre de son oeuvre. Régulièrement, ses poésies sont comme chantées, clamées en un éloge sublime :

Les fanatiques ont leurs rêves, grâce auxquels ils tissent
Un paradis pour leur secte
Le sauvage également, au sommet de son sommeil
A un aperçu du Paradis.
Dommage qu'ils ne puissent tracer ni l'un ni l'autre
Sur du vélin ou sur du parchemin indien
L'esquisse d'une mélodieuse expression
Car ils vivent, rêvent et meurent dépourvus des lauriers du poète.
Seule la Poésie sait exprimer les rêves
Et sauver, par la seule magie des mots,
L'imagination du charme noir
Et de l'enchantement muet.
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Un excellent cycle à ce qu'il parait .. qui fut un tournant dans le genre space opera .. ..

Le cycle d'Hypérion est un assez bon moment de lecture .
La psychologie des personnages ... leur nombre ... l'ampleur du sujet et le caractère massif de certains évènements et enfin un style limpide très scénique qui impose généralement avec force des visualisations puissantes ...
Bref ! un incontournable à ce qu'il parait ...
On peut souvent lire au sujet d'Hypérion : « le meilleurs roman de SF « ..
C'est le genre « d'arguments « auquel il m'est difficile de souscrire en général et en particulier au sujet d'Hypérion ...
Personnellement j'avais " boudé " Hypérion à sa sortie ...
Ce fut une erreur car resitué dans le contexte de l'époque c'est une des premières versions ( assez magistrale ) du « new sace opéra « ..

Cependant les thèses spirituelles et métaphysiques de l'auteur sont un peu du genre qui sont celles du types philosophies de comptoir à défaut d'être dans le boudoir ( hum !) ...
Par ailleurs beaucoup d'aspects sont assez ingénieux du point de vue narratif et la caractérisation est très correcte .
Mais il y a malgré tous des aspects inachevés et scandaleusement insuffisamment travaillés qui grèvent lourdement la qualité générale de cette oeuvre .

Par exemple : l'usage que fait l'auteur de la téléportation est un raccourcis ( au propre comme au figuré ) .
C'est dommage car le texte y perd ...
On en retire une insatisfaction ... une frustration... tellement le reste est potentiellement bon ..
Il y a comme un déséquilibre ..
Une autre façon de l'insérer dans le récit nous aurais peut être apporté la satisfaction de lire un plus grand nombre de pages et d'approfondir certains aspects , tout en soignant les liaisons qui sont généralement factices dans ce texte malheureusement bâclé ...

Quatre étoiles parce que incontestablement il y a une certaine envergure mais un fond vraiment léger et un style que l'auteur n'a pas jugé utile de travailler sérieusement !
Question : est ce que les amateurs de SF se contente de peu ? : il semblerait que oui décidément ...
Perso j'ai lu les tomes 1 et 2 et cela m'a suffi car : il suffit ... !
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Hypérion est une oeuvre immense, un univers colossal explorant toutes les possibilités du genre de la science-fiction. Cycle plus tardif que les géniaux Cycle de Fondation ou Cycle de Dune, Hypérion s'inscrit parmi ces oeuvres marquantes et géniales de la littérature du XXe siècle.

Dan Simmons se lance dans l'écriture de l'histoire du futur de l'homme, qui a fondé un empire galactique et qui fait maintenant face à la menace des Extros. le récit tire une grande richesse de la multitude des thèmes abordés: guerre galactique, robotique, religion, jeu de pouvoir, amour, mystique et un profond engagement de l'auteur contre l'inépuisable stupidité de l'homme et son don de détruire la vie.

Grâce à sa prose délicate et à un scénario subtilement et ingénieusement construit, Simmons offre une histoire émouvante et qui absorbe totalement le lecteur dans son univers. En s'appuyant sur des personnages riches et complexes, il fonde son récit sur plusieurs mises en abîme qui ne pourraient s'exprimer les unes sans les autres et dont le subtil assemblage dépasse en beauté leur somme.

L'assurance dans l'écriture de Simmons, sa grande qualité de narration, ses nombreuses références culturelles, l'intrigue et le plan narratif parfaits, transmettent sans effort toutes les émotions du récit au lecteur et confèrent un grand plaisir de lecture. Un début si réussi ne laisse pas de doutes sur qualité du reste du cycle et ne pousse qu'a en découvrir la suite.

Ainsi, que ce soit sur le fond ou la forme, Dan Simmons a écrit un chef-d'oeuvre, un mythe, dont l'ambition et le génie l'inscrivent dans la pérennité de ce beau et inépuisable genre de la science-fiction.
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Tome 2. Clôture de la présentation des personnages et mise en place de la future partie du second volet de cette aventure. Je suis ravie car c'est dans la suite du tome 1 et pour autant Simmons réussi à innover : chacune des présentations reste fascinante, aucune redondance et il maintient un style différent pour chacune tout en respectant la personnalité de chacun des narrateurs. Toutes ces mini histoires pourraient être autonomes et formées chacune une nouvelle de par leur ingéniosité (forme et fond) et malgré tout cela forme un tout qui m'enchante. Alors je vais continuer l'aventure, main dans la main avec ces héros et marcher droit vers les Tombeaux du temps. On y est presque !
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Voilà. Au terme de ce deuxième tome, on sait tout des histoires personnelles des 6 pèlerins d'Hypérion, et des chemins qui les ont amenés à cette planète des confins que convoite le pouvoir central et sur laquelle les forces démoniaques du gritche ne demandent qu'à exploser.
Même construction que dans le premier tome, en roman choral, où chaque récit amène quelques pièces au puzzle dans lequel se dessine, en partie seulement, le mystère d'hypérion.
La créativité de l'auteur reste incroyable avec ces trois histoires totalement singulières tant sur le plan du style, du mode narratif, de la personnalité du protagoniste et de l'expérience vécue. Elle a continué à me tenir en haleine, même si je n'ai pas adhéré avec le même enthousiasme aux trois récits : celui de Sol et de sa fille régressive m'a beaucoup émue, tout comme l'histoire d'amour du consul voyageur en décalage de temps avec son aimée qu'il retrouve un peu plus vieillie à chacun de ses passages; en revanche j'ai trouvé pénible les trépidations en mode film d'action de Lamia et son client IA hébergeur de l'âme du poète John Keats.
Et pourtant, que de sujets d'envergure derrière ces histoires! l'amour filial, la destruction de l'environnement par le capitalisme, les limites de l'humain et de l'humanité, le pouvoir et ses excès, et beaucoup d'autres thèmes encore dans ce roman total qui aborde toutes les disciplines.
Et donc je continue...
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Si notre société devait un jour opter pour une dictature à la George Orwell, le meilleur instrument d'oppression serait sans doute le sillage laissé par la carte bancaire. Dans une économie sans espèces, avec un marché noir de troc réduit à l'état de curiosité historique, les activités d'un individu pourraient être pistées en temps réel par la simple étude du sillage monétaire tracé par sa carte universelle. Il y a des lois très strictes sur la protection des libertés individuelles, mais les lois ont la mauvaise habitude de s'effacer ou de se faire abroger chaque fois que la pression sociale se transforme en poussée totalitaire.
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Elle avait toujours pensé que l'essence de l'expérience humaine ne résidait pas avant tout dans les moments exceptionnels, les jours de mariage ou de triomphe que l'on cerclait de rouge sur les calendriers de l'ancien temps, mais plutôt dans le flot inaperçu des petites choses courantes tels les après-midi de week-end où chaque membre de la famille s'occupait à des activités personnelles, croisant les autres sans s'en apercevoir ou échangeant avec eux des propos aussitôt oubliés. C'était la somme de tous ces instants qui créait une synergie éminemment importante et éternelle.
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A perte de vue, il n'y avait que l'herbe qui ondoyait sensuellement sous la brise légère et qui semblait venir lécher la base de l'escarpement. Cet océan végétal paraissait infini et ininterrompu. De hauteur apparemment uniforme, il se prolongeait jusqu'aux quatre horizons. L'illusion de contempler une vaste mer émeraude était presque parfaite, jusqu'au frémissement des tiges agitées par le vent, qui ressemblaient à des moutons au large.
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De son vrai nom Ernest, il avait gagné le surnom de BB en sortant avec une de mes amies du nom de Shayla Toyo. Elle l'avait vu nu à leur deuxième rencontre, et cela avait déclenché chez elle un fou rire d'une bonne demi-heure. Ernest mesurait - et mesure toujours - près de deux mètres de haut, pour un poids inférieur à cinquante kilos. Shayla avait raconté partout qu'"il avait un petit cul comme deux boules de billard", et le surnom BB lui était resté accroché, comme tout ce qui part d'un mauvais sentiment.
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Sa robe était d'un rouge agressif, couleur de sang artériel, et coulait en plis qui évoquaient plus un liquide retenu par des barrières transparentes qu'un tissu de soie ou de velours bordé d'hermine couleur d'onyx. L'évêque avait un gros anneau rouge ou noir à chaque doigt, et l'alternance de ces deux couleurs produisait sur Sol un effet extrêmement troublant.
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