Jeanne Moreau a le sourire à l’envers est un roman jeunesse bien sympathique, écrit par Simon Boulerice. Il raconte l’histoire de Léon Renaud, un adolescent assez normal vivant dans une famille tout aussi normale. Il s’entend bien avec son ami Carl, qui est assez accaparé par sa potentielle future petite amie. À part cela, Léon correspond avec une fille de Lévis, Léonie (eh oui, il y a de ces hasards, des fois !), il commence à s’intéresser à la graphologie puis mène un combat sans relâche contre les pellicules. Ses parents ressemblent à n’importe quels parents et son grand frère Antoine, qui étudie au cégep, essaie de l’initier au cinéma français et à la nouvelle vague. En particulier les films mettant en vedette Jeanne Moreau.
Mais la visite de Léonie va chambouler insidieusement l’existence de Léon. Le jeune homme connaitra les premiers aléas de l’amour, il verra son amitié avec Carl quelque peu s’ébranler et découvrira le secret de son frère. Finalement, sa vie n’était peut-être pas aussi banale qu’il le croyait. Dans tous les cas, on est loin des cheerleaders garces qui tombent enceintes, des paumés qui se tournent vers la drogue ou des grands tourmentés qui souffrent d’intimidation. On a droit à la vie… tout simplement.
Jeanne Moreau a le sourire à l’envers est une lecture agréable. Vers le milieu du roman, je me suis demandé où l’auteur essayait d’amener ses lecteurs, j’avais l’impression que ça allait dans tous les sens. Mais l’histoire s’est resserée, tout a fini par s’emboiter et, au final, ça a produit quelque chose de bien réussi. Les personnages sont loin d’être unidimensionnels, ils sont criant de vérité, d’émotions et de contradictions comme peuvent l’être les adolescents. Toutefois, par moment, j’étais agacé par des détails qui me semblaient difficiles à croire (Léon qui s’imagine qu’il y a vraiment un serpent dans sa baignoire, Léonie qui utilise souvent l’expression bazwel) mais j’ai fini par m’y habituer, par l’accepter. Donc, un livre à recommander.
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J'ai passé un bon moment avec le personnage de Léon. Il s'agit d'un roman rempli de sensibilité qui raconte le quotidien d'une famille "normale", les personnages ont un fini brute qui les rend totalement attachants. C'est une belle lecture qui s'éloigne des clichés que nous retrouvons souvent dans la littérature jeunesse. Bon lecteur. 14 ans et +.
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Petits mensonges, amours naissantes et troublées et références abondantes aux films de François Truffaut (jusque dans le titre) essaiment cette histoire plutôt classique, dont il émane une atmosphère d’un autre âge, qui pourrait également plaire à ceux qui ont vécu cet âge dit ingrat quelque part à la fin du XXe siècle.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Elle se lève et descend du bus. Je me retourne seulement une fois qu'elle en est sortie et vois, à l'endroit où elle se trouvait, un genre de rose. C'est mon papier de barre tendre. Elle en a fait une fleur.
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Simon Boulerice présente Déjeuner avec papa