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EAN : 9782253063285
219 pages
Le Livre de Poche (01/02/1993)
3.44/5   204 notes
Résumé :
La dérive des sentiments

Qu'en est-il de nos passions ?

Dans ce roman courent les bruits de notre monde, ses éruptions de liberté. On y entend surtout l'amoureuse mélodie de Marianne et de Simon, deux êtres qui essaient d'inventer une passion inusable. Armé d'étranges blessures qui lui tiennent lieu de mémoire, Simon le rêveur aime les villes au crépuscule. Marianne, elle, voudrait retrouver le goût des sentiments solennels et immobile... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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"Les plus désespérés sont les chants les plus beaux et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots." Avec le bonjour d'Alfred, voilà probablement pourquoi ce roman a reçu le prix Médicis en 1991. Et le style est beau. Sans m'attendre avec un tel titre "Au pays des merveilles" en entamant ma lecture je comptais pour content un contenu de sentiment. La tristesse en est un ; l'ennui aussi, hélas. Mais les grands sentiments et l'amour avec un grand A ?


Je n'ai pas accroché plus qu'un trait d'huile sur une poêle Tefal. Certes, j'avais bien supposé que le thème abordé toucherait à l'usure du couple, effleurerait l'effilochage des sentiments, poursuivrait éventuellement jusqu'au poids des ans et la relique naissance des corps. Mais le grand A de départ ? Ce que j'ai ressenti dès les prémices je vous le livre en confidence : "Confidence pour confidence, c'est moi que j'aime à travers vous". C'est cette chanson qui m'a envahi très vite et sûrement pas Prendre un enfant par la main. Cette sentence fut un couperet.


Voilà le mal, un mal contemporain, un mal français ? Car il me semble en effet qu'en France surtout sévit ce mal-être d'aise, qui s'étend il est vrai au monde occidental et le ronge dans un auto apitoiement égocentrique nullement justifié par les conditions externes prises pour excuses médiocres. Et plus je lisais, et plus me pesait de dériver, médusé, sur ce radeau en plein naufrage.


J'ai soudain repensé à ce magnifique conte illustré reçu lors d'une des dernières masses critiques : L'homme qui courait après sa chance de Pozla (que je vous recommande ainsi qu'à Yves Simon tant sa morale est une belle leçon de vie) Je me suis donc jeté à l'eau, refermant le livre aux trois-quarts avec une seule idée : Partir vite et revenir tard !

https://www.youtube.com/watch?v=fEtxlfvhjXg
https://www.youtube.com/watch?v=B8u0FR14Zrs
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Les livres d'Yves Simon sont comme ses chansons. La phrase est une douce mélodie, calme, tranquille, qui pose doucement les mots. Il entre en même temps dans une introspection, une analyse personnelle des petitses choses de la vie. Ici ce sont les sentiments du personnage principal qui sont approfondis et comment peu à peu ils vont se transformer pour la quête d'une femme. C'est un beau roman que j'ai traîné pendant mon adolescence. Je pense qu'il doit un peu avoir vieliilli aujourd'hui mais il peut toujours contenter les passionnés et ceux qui sont encore à la recherche du véritable amour.
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sans doute est-ce un très bon livre, étant donné le prix Médicis dont il s'est vu récompensé, cependant, pour ma part, je n'ai pas trop accroché. cela tient plus à la personnalité de l'auteur, je crois.
Je reconnais un style poétique, une construction, avec le roman dans le roman, bien menée, des personnages bien analysés, de même que leurs sentiments, leurs ressentis, mais... l'histoire elle-même ne me correspondant pas.
Dans une société où tellement de gens doivent se battre au quotidien pour gérer nombre de problèmes sérieux, routiniers peut-être, mais indispensables, ces personnages dont le seul soucis est d'avoir une vie avec trop peu de soucis - trop peu de disputes même ! -, qui se créent eux-mêmes, volontairement, de "faux" chagrins ne m'ont pas touchée au coeur. je dois reconnaître néanmoins qu'il y a dix ans de cela, j'aurais sans doute beaucoup plus adhéré au récit ! Me voilà vieille, que voulez-vous ! ;)
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Ce roman a changé ma vie. Je l'ai lu en 6eme... par hasard car la couverture m'avait plu. Et il a changé ma vie... j'ai ressentis chaque mot/maux et cette conquête de nouveau confort, pas matériel mais affectif, est une lutte qui ne faiblit jamais dans la vie de tous les êtres. Qu'importe les générations, la complexité d'aimer dans un monde qui prône le progrès, reste toujours la problématique principale de l'humanité. Et aujourd'hui plus qu'hier, dans l'assombrissement ambiant et le déclin que semble vivre notre société, c'est un livre nécessaire, important.
Yves Simon parle à tout le monde, et à toutes les générations : je trouve ce drame urbain fabuleux, peu de livres abordent de cette façon la fragilité et la délicatesse des sentiments : je l'ai trouvé juste et le ton judicieusement simple. le prix Médicis n'est absolument pas volé : Yves Simon est un poète. Je le trouve remarquable. Il erre souvent dans les cafés de St Germain Des Pres, dit on. J'aimerais le rencontrer un jour et lui dire combien j'ai aimé « La Dérive Des Sentiments » je sais qu'aucun auteur n'aime forcément le savoir, car ils ne nous doivent rien en retour, mais ce livre a été une boussole. Si un jour Yves Simon passait par là j'aimerais vous dire 1000 merci pour cette oeuvre. Elle était nécessaire.
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Un très beau livre mais il ne faut pas chercher une cohérence au récit. On se promène entre les gens au bar de l'oubli.
il faut ouvrir un chapitre au hasard, face à la mer ou à la terrasse d'un café, et se laisser porter par la mélodie. Dans la boite à musique d'Yves Simon, le ressort évolue, l'air est toujours le même mais la musique change.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Je vous aime, vous le savez et je ne sais toujours pas ce que ce mot signifie. Qu'il m'ait détourné des autres hommes ? oui, sans doute, sans pourtant écarter mon regard d'eux. Je les ai observés, certains m'ont émue, mais pour vous, vous seul, ce fut une évidence. Des gens, sans doute, élisent un lieu du monde parce que c'est là qu'ils vivront, qu'ils construiront une maison, la rempliront d'enfants, d'objets, de rires et de temps. Pour moi ce lieu, ce fut vous, sans que jamais j'aie à me poser la question du pourquoi de cette élection. Il y a eu cette longue séparation des années quarante. Sans êtres à vos côtés, chaque jour, chaque nuit, aux pires moments, j'ai pensé à votre visage et à cette souciance du monde qui fut la vôtre. Tant d'années passées ensemble à aimer les mêmes villes, à détester les mêmes personnes ! C'est tout cela qui aura été ma joie d'être avec vous : partager avec quelqu'un et au même moment les mêmes goûts, les mêmes attirances pour tout ce qu'est la vie et l'au-delà de la vie : l'art, la poésie, les lieux mêmes où se nouent et se dénouent les existences.
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On dit que l'amour est la seule chose à ne jamais chercher puisqu'on ne le trouve justement pas de cette manière. Alors, faut-il se planter au coin d'une rue, un printemps et un hiver, et n'attendre rien ni personne. Être là avec ses seules ressources et sa misère. Savoir, être certain que cela peut durer des siècles, mais rester là, car rien n'est écrit nulle part qui puisse exprimer une certitude à ce sujet. Tout n'est qu'approximation, hésitation, compromis. Les films et les romans parlent sans cesse de l'amour, mais la vie se tait. La vie c'est bruissements, frôlements et caresses... Chacun est organisé pour seulement effleurer, les murs, les passants, les gares, et ne pas être embouti par la vitesse d'un corps lancé depuis des années, dès sa naissance, n'importe où, sauf sur un autre corps. Les collisions sont des accidents. L'amour est un accident. Tout est orchestré pour qu'il n'ait pas lieu et pourtant chaque projection de l'imagination ne parle que de cela.
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Si par une chance inouïe nos routes ne se trouvent pas trop éloignées, on peut encore imaginer que nous nous apercevrons, et même, que nous nous croiserons… Pour nous saluer, nous ignorer, échanger quelques mots avant de repartir, avec ce dernier, cet unique souvenir : avoir rencontré un visage sur la piste, un seul visage, et vivre avec lui.
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La jeune fille, Marie, était entrée à l'hôpital un matin, dès la première consultation, pour qu'on lui retire le début d'enfant qu'elle s'était mise à fabriquer. Elle avait gardé les yeux ouverts et c'est sa tête qui souffrait. Son corps était absent. Elle ne le voyait plus, ne le sentait plus. Elle dit, mon corps est immonde, mais elle ne voulut pas pleurer devant les médecins.[…] Elle sut qu'elle venait de faire connaissance avec son premier vrai chagrin, que ce début de vie n'était pas un furoncle ou une verrue qu'on pouvait enlever parce que cela gêne. Personne ne l'avait prévenue, personne. Elle eut l'impression d'avoir été trompée par l'humanité entière. On ne lui avait parlé jusque là que de la loi qui autorisait et du pape qui interdisait, mais pas de la douleur intime, du souvenir arraché, de la misère à vivre cela.
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Je crois que nos vies ont besoin de subir des arrivées et des départs, que des vides se comblent ou au contraire que des absences viennent sanctionner une mollesse. La fatigue survient - j'y ai beaucoup pensé - lorsque nous ne nous sentons plus à l'intersection de ceux qui nous ont précédés et de ceux dont nous sommes les contemporains. Deux lignes-forces de deux temps différents et que nous ne maîtrisons pas, mais que nous pouvons infléchir... Chaque fois qu'il y a rupture dans l'un ou l'autre sens, nous nous retrouvons démunis, sans niches, décalés de cette pliure que fait l'Histoire avec notre actualité. Alors le mal réapparait : une fatigue, un dégoût.
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Vidéo de Yves Simon
07 janvier 1989 Le chanteur Yves SIMON parle de son livre "Né en France", livre qui raconte des souvenirs anecdotiques dignes de passer à la postérité. Il se livre au jeu de l'anti-portrait chinois : que voudrais-tu être... Quelle serait pour toi la pire injure, etc. Images d'archive INA Institut National de l'Audiovisuel.
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