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Arkem, la pierre des ténèbres tome 1 sur 3
EAN : 9782265063723
Fleuve Editions (16/03/1998)
3.71/5   17 notes
Résumé :
Née dans la douleur et dans la mort, fille d'un démon de Rhynantes et d'une Princesse des Elfes, elle est l'héritière de deux races qui se haïssent et qui ne cherchent qu'à se détruire. Élevée dans les mystères d'un culte issu des profondeurs de temps révolus, elle est l'image radieuse de la mort, la réincarnation d'une déesse terrible. Mais son héritage la tourmente. Que lui veulent cet elfe, cet oiseau noir bavard, ce magicien troublant, et quels sont ces pouvoirs... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais rencontré Valérie Simon, l'année dernière, à la première édition des Grésimaginaires 2015, à Villard Bonnot. La personnalité sympathique de l'auteur m'avait tout de suite plu et j'avais donc décidé de tenter le premier tome de sa tétralogie sur la Pierre d'Arkem : Yanis, Déesse de la mort. Aujourd'hui, je ne regrette pas du tout mon choix car ce tome s'est avéré être un coup de coeur.

Morwen est née de l'union de deux peuples ennemis : sa mère Rosendael était une princesse Elfe qui a choisi pour amant, Laogoon, Prince-Démon de Rhynantes. Tous trois rejetés par les siens, son père confie Morwen encore bébé à l'ambitieuse prêtresse Ancilla. Cette dernière en fera l'objet de son extraordinaire ascension au poste de Première Prêtresse du Temple de Maelduin et la présentera à ses fidèles, comme l'incarnation de la Déesse de la Mort, Yanis. Pendant ce temps, l'Innommable Raban Siwash, incarnation des puissances des ténèbres et enfermé dans la Tour de Ragnarok, attend son heure. Il est attiré par le pouvoir de la fameuse Pierre d'Arkem que Laogoon a confié à Morwen.

Dès que l'on débute les premières pages de ce roman, l'écriture de qualité, riche et poétique m'a immédiatement interpellé et transporté dans l'histoire. Cela n'est pas sans rappeler le style d'écriture luxuriant de Léa Silhol dans la Sève et le Givre.

L'univers de l'auteur dépeint dans le roman, est également très dense : si Valérie Simon reprend différents éléments de la Fantasy classique que nous connaissons tous comme des Elfes, des Fées, des Licornes, des Nains, une Élue, ou un objet qui permettra de défaire une entité démoniaque (Vous pensez comme moi à l'Anneau de Sauron?), je ne pense pas qu'il faille y voir un manque d'originalité. Au contraire, elle semble jouer avec ces codes que nous connaissons tous pour se les réapproprier, les détourner et créer un univers qui lui est propre. Je pense notamment à certains toponymes géographiques de son roman rappelant des éléments de notre propre histoire et des différentes mythologies européennes (la Tour de Ragnarok, par exemple). À mon avis, il faut plus y voir un hommage plutôt qu'une copie. le seul point négatif qui me vient à l'esprit est l'absence d'une carte qui serait utile au lecteur pour situer géographiquement les principaux évènements.

En ce qui concerne l'intrigue, l'auteur prend bien le temps de poser ses jalons : certes, il existe peut-être un manque de rythme et de dynamisme du récit. Néanmoins, cet écueil est vite pallié par les qualités recensées plus haut. Pour ma part, je ne me suis pas ennuyée et je ne me suis pas non plus sentie perdue, dans le foisonnement de l'univers du roman.

Enfin, je terminerai par les personnages : chacun possède son caractère propre et est parfaitement reconnaissable. Ils sont très bien dépeints et laissent peu de place à l'indifférence. Vous connaissez mon amour des "méchants" intelligents et machiavéliques : j'ai donc beaucoup apprécié la prêtresse Ancilla. En revanche, Yanis/Morwen m'a profondément agacé : en même temps, élévée depuis sa plus tendre enfance comme une déesse à qui l'on cède à tous ses caprices, il aurait été difficile de l'imaginer autrement. Néanmoins, il est aisé d'imaginer que ce personnage évoluera dans les prochains tomes de la tétralogie.

En conclusion, Yanis Déesse de la Mort est une très bonne surprise : il s'agit d'un roman très travaillé, agréable à lire et très riche. J'ai donc hâte de partager mes impressions de lecture avec l'auteur, la semaine prochaine aux Grésimaginaires 2016 et bien entendu de me faire dédicacer le second tome!
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Bon.

Il était temps que je lise ce bouquin, acheté il y a plus d'un an... J'ai, malheureusement, je vais dire, le second tome.

Pourquoi malheureusement...
Parce que je suis déçue.

J'ai adoré, mais vraiment adoré, tout le début de cette histoire. La genèse, les parents, l'enfance de Yanis. Car le style poétique à souhait de Valérie Simon fut un pur plaisir de lecture pendant un peu plus de la moitié du bouquin. J'ai trouvé que c'était beau, classique mais magnifiquement tourné, intéressant.

Malheureusement, disais-je, à partir du moment où Kéo débarque, j'ai eu de plus en plus de mal à avancer dans ma lecture. J'ai trouvé que ça devenait mièvre, limite écrit pour "jeune ado". L'intrigue devient plus qu'attendue, et Yanis est totalement incohérente de mon point de vue, que ce soit dans sa psychologie ou ses réactions. Or, l'incohérence, que ce soit de temps, de situation, de lieu ou de personnage, est une chose absolument rédhibitoire pour moi... Et une gamine qui assiste à des sacrifices, même rien que d'animaux depuis ses 3 ans, NE PEUT PAS être à la fois aussi indifférente à la mort un coup, puis la fois d'après aussi sensible que V. Simon veut nous le faire avaler.
Soit elle est hyper-sensible, soit elle est vaccinée, mais pas l'un ou l'autre selon l'humeur de l'auteur, de même que pour sa croyance en le fait qu'elle serait une déesse mais pas en la magie, de même que ses réactions face à ses pouvoirs, de même que sa mémoire à géométrie variable, pour moi, rien ne colle, c'est un kaléidoscope de toutes les réactions et émotions possibles sans la moindre unité. Cela, ça s'appelle "la folie", en ce bas monde. Et avec moi, ce genre de mayonnaise "tout et n'importe quoi" ne prend absolument pas, que cela vienne de monsieur Chattam ou de moins connu... Ancilla est également un personnage à la mémoire courte même si elle est un peu plus cohérente, et le monde dans lequel ces personnages évoluent manque singulièrement de cohésion.

J'ai donc fini ce bouquin plus ou moins à reculons, et de façon pas très attentive parce que pour tout dire, ce personnage central et principal m'a juste donné envie de balancer le bouquin contre le mur. En plus, ça fait des atermoiements pour le moins artificiels, tous ces caprices, du tirage à la ligne, autrement dit... Alors si Kéo voit "une antique sagesse" dans ses yeux lors de leur rencontre, permettez-moi de me demander où peut-elle bien passer pendant toute cette fin chaotique, désordonnée, et ultra-agaçante...

Bref, je suis d'autant plus déçue que le début était vraiment alléchant. Et j'ai pas du tout envie de lire le tome suivant, que j'ai dans ma pal mais qui va sans doute en sortir manu militari...
Ma note : 2,5/5 (j'ai aimé la moitié).
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Lorsque j'ai acheté ce premier tome l'année dernière lors d'un salon, ce n'est pas vraiment l'illustration de couverture ou le résumé de la quatrième qui m'ont convaincue, mais plutôt la disponibilité et le discours de la créatrice : Valérie Simon. Un titre imaginaire, publié dans une petite maison que j'aime bien (le Riez) et une auteure lyonnaise ; trois bonnes raisons pour craquer... Et même si j'ai mis un an pour ouvrir ce premier tome, je ne regrette absolument pas mon achat, bien au contraire !
Surprenant est l'adjectif qui qualifie le mieux ma lecture. J'ai été surprise par le fond, surprise par la construction de l'intrigue et surprise par la forme. le tout dans le bon sens, rassurez-vous ! Voilà pourquoi samedi, lors du même salon, j'ai acheté avec plaisir le deuxième tome de cette saga... et j'espère vous en parler avant l'année prochaine !

L'étonnement est survenu dès les premières pages, en constatant que l'héroïne décrite dans la quatrième de couverture n'est alors même pas née ! En effet, la première centaine de pages est consacrée à l'histoire d'amour de ses parents : la jolie et gracieuse princesse des Elfes, Rosendael et le puissant et charismatique prince des démons de Rhynantes, Laocoon. Entre elfes et démons la guerre fait rage et, à l'instar des Capulet et des Montaigu, les familles respectives des amoureux ne vont pas voir cette romance du bon oeil. de Shakespeare, je trouve que Valérie Simon s'est aussi inspirée, avec le Songe d'une nuit d'été notamment. Cette première partie très féérique m'a en effet plus fait penser au règne de Titania et Obéron plutôt qu'à celui de Galadriel en Terre du Milieu. Pendant ma lecture, je me suis également souvenue de la Fille du roi des elfes de Lord Dunsany mais je ne peux pas jurer de l'exactitude de ce souvenir qui se base davantage sur une impression que sur une analyse aboutie. Tout ça pour dire que j'ai beaucoup aimé cette atmosphère un peu hors du temps qui abrite une histoire d'amour certes cousue de fils blancs, mais tout de même très belle et poétique. Vous vous en doutez, la naissance de l'enfant ne se fera pas sans souffrance et sans perte.
Née Morwen, la petite fille grandit sous l'identité de Yanis, déesse de la Mort, dans un temple, élevée sans amour par Ancilla la Prêtresse Première. La deuxième partie du texte s'attarde sur l'enfance puis sur l'adolescence de cette enfant isolée, obligée de tenir un rôle pour lequel elle n'a aucune foi. Tour à tour capricieuse, mature et désemparée, le lecteur ne peut pas rester de marbre face à cette héroïne. L'héroïne, c'est un peu là la force de ce premier tome qui, introduisant tout l'univers, l'histoire et les personnages, offre un peu plus d'émotions et de promiscuité grâce à cette demoiselle. Bien sûr elle m'a parfois tapé sur le système – adolescence oblige – mais dans l'ensemble, je l'ai trouvée vraiment très émouvante. Elle est à la fois forte (son héritage elfique et démon n'est pas loin) et fragile car complètement innocente. Elle n'a connu que les murs du temple et ce qu'a bien voulu lui apprendre sa tutrice, le reste de son apprentissage s'est fait grâce aux livres qu'elle a eu l'occasion de lire. A l'aube de ses 17 ans elle possède donc à la fois la fougue de l'adolescence, la puissance de son héritage, mais aussi la naïveté d'un regard neuf qui n'a jamais rien vu et vécu.

Et figurez-vous qu'alors qu'elle commence à douter de son rôle et à s'ennuyer dans celui-ci, elle va faire la connaissance imprévue d'un mage prisonnier du souterrain du temple. Venu piller le trésor des lieux, convaincu qu'il pourrait y trouver une des deux parties de la pierre d'Arkem, le jeune homme est retenu captif par Yanis elle-même qui trouve-là l'occasion de se divertir tout en en apprenant plus sur le monde extérieur. Une relation ambigüe va lier les deux êtres solitaires, chacun semblant comprendre qu'il pourrait apprendre beaucoup de l'autre. Si je n'ai pas toujours compris les réactions des deux personnages, notamment lorsqu'ils sont face à face, j'ai en revanche été relativement surprise par l'évolution de ce qui se passe entre eux.

A vrai dire, j'ai été de surprise en surprise, narrativement parlant. Certains livres sont ainsi faits que vous pouvez résumer tout le développement de l'histoire et son dénouement, à peine la première page lue. Ici, je n'ai jamais pu prédire ce qui allait se passer, je tournais les pages sans savoir ce que j'allais trouver dans la suivante et la "fin" de ce premier tome est à des lieues de ce que j'aurais pu imaginer en ouvrant cet opus. Alors un grand merci à Valérie Simon pour son originalité et sa maîtrise de l'intrigue !

Quant au monde créé pour l'occasion - il faut bien en parler puisque je vous rappelle qu'il s'agit de fantasy pure, l'univers où se situe l'action est donc totalement inventé - même s'il semble assez classique, il a un « je-ne-sais-quoi » d'assez marquant et palpable. Je regrettais l'absence de carte dans l'ouvrage mais Valérie Simon m'en a remise une lors de la dédicace samedi dernier, et je trouve que c'est très utile pour aider à visualiser la géographie du monde proposé. Pas indispensable, mais personnellement, j'aime bien savoir où je vais !
J'ai en revanche, vraiment adoré l'ambiance dans le temple et autour des rituels. Des prêtresses protégées par des eunuques, des sacrifices d'animaux… j'ai aimé trouvé de l'inspiration antique dans ces descriptions. D'ailleurs, pendant ma lecture, j'ai réécouté Daemonia Nymphe, et je trouve que les deux collent assez bien. Je ne peux que vous conseiller l'écoute de Daemonos pour découvrir ce groupe de musique grecque antique.

Et en parlant de descriptions, je terminerai cette chronique un peu brouillonne sur la plume de l'auteure, plume que j'ai trouvée à la fois riche et fluide, détaillée mais pas trop, visuelle juste ce qu'il faut, parfois assez poétique (notamment dans la première partie) et généralement assez percutante.

Si les tomes suivants sont à l'image de celui-ci, je pense qu'un grand nombre de lecteurs pourront s'y retrouver : jeunes ou moins jeunes, lecteurs de fantasy aguerris ou non, hommes ou femmes… Je pense que chacun y trouvera un petit quelque chose qui lui plaira. Pour ma part, je retiens la surprise du chemin pris par l'intrigue, l'héroïne touchante dans sa détresse et sa personnalité paradoxale et l'aspect antiquisant de ce culte à la déesse de la Mort. le deuxième tome promet une évolution du côté de l'héroïne et de nouvelles rencontres… il me tarde de lire ça !
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Je dois vous avouer qu'en commençant ce livre, je ne comptais pas le lire en un seul jour. Et pourtant ! Une fois commencé, ce roman est dur à refermé ! Je ne pensais pas qu'un livre me prendrait autant dans l'ambiance, mais Valérie Simon a une écriture poétique qui vous transporte dans son monde pour n'en sortir qu'à la toute dernière page. On a envie d'en savoir plus, envie de savoir comment les personnages vont s'en sortir, savoir si les rencontres qu'ils feront seront bonnes ou au contraire mauvaises. Enfin bon, dès le début de ce roman, on a plein de questions auxquelles on veut rapidement des réponses !

Ce tome est divisé en deux parties et je dois dire que j'ai de loin préféré la première, même si j'ai aussi aimé la seconde, mais je ne sais pas, quelque chose manquait. Peut-être les personnages de la première partie qui m'ont tellement touchée ? Ou alors les lieux où ils vivaient qui semblaient féeriques tant les descriptions de l'auteure étaient telles qu'on s'y croyait et qu'on avait l'impression de vivre auprès d'eux ? Toujours est-il que j'ai été plus emportée par cette première partie et par les deux personnages principaux.

C'est vrai que j'ai été surprise au début de connaître et de vivre en compagnie de Rosendael (non magnifique, je trouve) et Laocoon. Deux êtres qui s'aiment, qui apprennent à se connaître et qui se voient tous les jours, ou quand ils le peuvent. Malheureusement, leur amour n'est pas au goût de tout le monde. En effet, Rosendael fait partie du peuple des elfes et Laocoon des démons. Deux peuples qui se détestent depuis des lustres et qui s'entre-tuent dès que l'occasion se présente. Pourtant, de cet amour beau et sincère, va être crée un être faisant tout basculer. Mi-elfe, mi-humain, il va attiser encore plus la haine des deux peuples. Ces derniers décideront chacun dans leur royaume qu'il faut tuer cette engeance. Évidemment, les deux parents ne sont pas de cet avis et vont s'enfuir pour vivre leur amour. Tout ne se passera pas comme ils le souhaitent et un événement inattendu va les séparer. Pourtant, Morwen naît. Par les légendes, nous connaissons les elfes comme un peuple pacifiste, prônant la paix. Or, ici, l'auteure a voulu créer autre chose et j'ai trouvé cela très bien ! Ici, les elfes ne sont pas doux et aimants, au contraire, ils n'hésitent pas à tuer une personne qu'ils pensent faible ou qui puisse causer des dégâts autour d'elle. L'auteure a été inventive et j'aime beaucoup. Elle s'est approprié le mythe à sa façon.

J'ai vraiment adoré cette partie parce que les sentiments étaient tellement beaux, forts, sincères qu'on en avait des palpitations au coeur. On voulait que tout s'arrange, que grâce à cette naissance et cet amour, les peuples fassent la paix et élèvent le futur bébé comme un renouveau pour eux. Mais bien sûr, si ça avait été le cas, tout ce qui a suivi n'aurait pas existé. La terreur, la peur, le sang, les choix, les traîtrises.

Car la seconde partie est bien différente. Morwen est élevée loin de ses parents, dans un lieu retiré de toute vie, là où les gens y vivant vouent un culte à une déesse : Yanis, déesse de la mort. Ancilla, Prêtresse, ayant trouvé la petite encore bébé, décide de faire croire aux habitants qu'il s'agit de la déesse elle-même réincarnée das un corps humain. À partir de là, et durant toute son enfance, Morwen/Yanis sera adulée par ses comparses, même si elle ne croit en rien.

J'ai de suite eu des réticences vis à vis d'Ancilla. Je ne la sentait pas, son caractère était détestable dès le début. Et ça c'est confirmé par la suite : vile, aimant être puissante, adulée, donner des ordres, être la chef suprême. Bref, son caractère est impossible et vraiment dur à vivre. Jalouse de Yanis, elle n'hésitera pas à se montrer très dure envers elle, ce qui au final aidera la jeune fille à prendre sur elle et avoir son caractère qu'elle atteint au fil des pages. Ancilla a fait croire à Yanis qu'elle était une Déesse, par ce fait et même si la jeune fille n'est pas croyante, Yanis se mettra dans la tête qu'elle est toute puissance et qu'elle jouit de pouvoirs surhumains pouvant causer la mort à qui elle veut. J'ai apprécié le fait que l'auteure prenne son temps pour décrire la vie que mène Morwen jusque son adolescence. C'est vrai que je pensais qu'elle ferait un bon dans le temps comme beaucoup d'auteurs mais non. Alors ça été une bonne surprise, tout comme la première partie décrite du point de vue de ses parents à laquelle je ne m'y attendais pas du tout.

Lors de son adolescence, elle prendra du poil de la bête, et osera se monter contre celle qui l'a élevée, qui n'appréciera pas du tout ce changement de caractère, aimant posséder les personnes. Yanis fera une rencontre qui de banale au début, prendra une grande place dans sa vie. J'ai trouvé les passages concernant cette personne très intéressants et attachants. J'ai hâte de savoir ce qui va se passer dans le tome suivant !

En résumé, un premier tome très addictif avec une première partie très touchante et remplie de tendresse et d'amour. En somme, une partie très calme pour préparer à la tempête qui se prépare. Une seconde partie bien plus dans l'action et la psychologie des personnages. Une Yanis qui grandit de jour en jour et qui prend parfois des décisions difficiles mais qui va toujours au bout des choses, même si elle n'est pas sûre d'elle. Un second tome que j'attends donc avec grande impatience ! (je viens de le commander. Pour la petite histoire, j'étais arrivée aux environs des 250 pages, mais je n'ai pas attendu la fin du tome pour faire ma commande ! Première fois que ça m'arrive, preuve que cette histoire me plaît!) Vivement donc la suite pour retrouver Morwen dans une autre aventure. Une saga de fantasy que je conseille fortement !

Justine P.

« Comment vous appelez-vous ? demanda-t-il entre deux mastications, lorsque sa bouche eut fini de jouir des saveurs et que son estomac, un peu rassasié, lui donna le loisir d'une conversation.
— Mais je vous l'ai déjà dit ! Je m'appelle Yanis, et je suis la déesse de ce temple !
— Yanis, ce n'est pas un nom. Vous avez bien un prénom, quelque chose du style Gertrude, Bénédicte ou Colette.
— Non »
Net et définitif, presque hargneux.

---

« Elle se pencha lentement vers lui, le regard étincelant. Une mèche blonde s'échappa du rang impeccable de sa chevelure, glissa le long de la joue, de la gorge, de l'épaule... Kéo serra les lèvres. Il ne s'habituait pas à sa beauté merveilleuse et comprenait mieux pourquoi les Prêtresses de Maelduin l'avaient proclamée Déesse de la Mort. Elle attirait, elle repoussait... On avait envie de l'aimer, parce qu'on avait envie de la toucher. On la haïssait parce qu'elle avait ce côté indéniablement inhumain, cette sorte de supériorité particulièrement inquiétante qu'il ne faisait pas bon de côtoyer. »
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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Une bonne introduction ?



Au moment de fermer ce livre, j'entrevois 2 possibilités :

1 - Soit ce tome est une bonne introduction à une suite qui pourrait s'avérer plus ennivrante, mais il ne se suffit pas complètement à lui-même.

2 - Soit la suite reste sur le même moule, et je risque de ne pas poursuivre au-delà du tome 2

Je suis pour le moment évidemment incapable de dire ce qu'il en sera.

Pour ne vous parler que de ce premier tome, je vais vous donner mon ressenti.

Tout d'abord, je n'ai jamais été tellement attirée par cette couverture. Je pense que je ne me le serais pas offert moi-même si ma petite Marly ne s'en était pas mêlée (oui je sais, juger un livre à sa couverture, c'est mal.) Pourtant je sais que cette illustration a son petit succès parmi les lecteurs, mais pour mes goûts personnels, c'est un peu loin de ce que j'aime. Les couvertures des tomes suivants me font faire le même constat.

Mais bon, soit, Marly ayant pallié à mes préjugés, (très souvent infondés) ce premier tome d'Arkem (dédicacé par son adorable auteure, Valérie Simon, une personne qu'on gagne à fréquenter, même virtuellement, car elle est vraiment charmante) s'est finalement retrouvé dans ma bibliothèque (avec son petit frère le tome 2)

Donc bon, couverture à mon goût ou pas, je savais que j'allais le lire :)

Les deux premiers jours de lecture, j'ai été leeeeeeeeeeeeente, mais leeeeeeeeeeeente, à avancer ! Je n'arrivais absolument pas à entrer dans l'histoire, et j'avais vraiment l'impression que je n'allais pas aimer du tout. Je voyais bien sûr parfaitement que ce n'était pas une question de qualité, car le texte est travaillé, et le style également. C'était donc soit une question de goût, soit une question de timing (mauvais moment pour le lire ?)
Bref. Après 60 à 100 pages (1/4 à 1/3 du livre, quand même) ça a commencé à aller un peu mieux, et je me suis sentie plus "concernée" par ce que je lisais, un peu plus plongée dans l'histoire. Je commençais à y prendre goût davantage et à avoir un peu plus envie d'ouvrir mon livre entre 2 pauses. A partir du moment où le bébé fait son apparition, en fait, car il s'agit de notre héroïne et on sent tout de suite, dès son apparition, que l'histoire entière va prendre un autre tournant.

J'ai continué ma lecture, avec plaisir, mais sans réelle passion, avec un regain d'intérêt sur la toute dernière partie, qui "bouge" un peu plus.

Arkem, la pierre des ténèbres, est une saga fantasty que je qualifierais (pour l'instant) de light fantasy. Jusque là, à part un mage, des elfes et des démons, rien de bien exceptionnel ni compliqué à comprendre. Quelqu'un qui n'aurait jamais lu de fantasy pourrait très bien commencer par celui-là, pour une découverte du genre en douceur. L'univers inventé par l'auteure n'est pas trop complexe (pour l'instant toujours) et les créatures fantastiques sont basiques.

Yanis, fruit des amours d'une elfe et d'un démon, est abandonnée tout bébé dans le monde des humains, loin des guerres qui sévissent chez les immortels, et dont elle ne pourra être qu'une cible privilégiée en restant, étant l'enfant de l'amour entre deux peuples ennemis de toujours. Présentée à sa future nourrice comme une déesse, la déesse de la mort, celle-ci en profitera pour modeler Yanis selon ses souhaits, et surtout, ses intérêts. Yanis est alors élevée, certes à l'abri des batailles des deux peuples dont elle est issue, mais en total isolement. Crainte comme la déesse qu'elle est censée être, et malaimée, Yanis grandit avec un regard étriqué sur le monde, dont elle ne connaît que le temple dans lequel elle est enfermée. Jusqu'à une rencontre inattendue, dans la crypte où le trésor accumulé par leur culte est gardé. Un mage. Qui va peut-être ouvrir un peu les yeux de notre petite déesse et lui révéler les mystères de la pierre qu'elle porte depuis toujours autour du cou.

Donc, voilà. Ce fut une gentille lecture, mais qui ne m'aura pas déclenché de passion. Je n'ai pas trouvé l'histoire excessivement originale, je n'ai pas trouvé les personnages vraiment attachants, ils m'ont plutôt laissée indifférente, et j'ai suivi les évènements de manière relativement détachée. J'ai trouvé ce premier tome un peu longuet, un peu vide, un peu léger. Ca manquait de passion, de rebondissements, et d'action pour que je sois vraiment embarquée. Néanmoins, ça s'est laissé lire, et je suis loin d'avoir passé un moment désagréable.

Par ailleurs, même le style de Valérie Simon, que je qualifiais plus haut de travaillé, auquel je concède sans souci une richesse de vocabulaire et une certaine poésie, malgré quelques tournures parfois un peu hasardeuses, n'aura pas su me faire vibrer. Pas le feeling ? Oui, ce n'est probablement pas plus compliqué que ça, car je n'ai vraiment rien à reprocher à la plume de l'auteure.

J'ai hésité entre 2 coeurs et 3 coeurs pour cette chronique. Si j'avais pu, je crois que j'aurais mis 2.5, pile poil la moyenne. Ca aurait bien représenté le fait que c'est le tome suivant qui déséquilibrera la balance d'un côté ou de l'autre.

Donc, pour résumer les choses, je dirais que si ce tome est censé être une introduction pour une suite plus envoûtante, ça va. En revanche, si tous les tomes sont du même gabarit, je ne pense pas vouloir aller plus loin que le tome 2, en qui je place tous mes espoirs.

Disons que ça va, comme lecture, mais que maintenant, il faut que ça bouge. Il faut que l'histoire se complexifie, il faut que les personnages prennent de l'ampleur, il faut que l'émotion surgisse ! J'attends donc beaucoup du prochain tome, car c'est celui qui me fera finalement juger le tome 1 de façon définitive.
J'ai rarement eu ce sentiment en commençant une saga, mais là j'ai trop peur de me planter en me disant définitivement, sur la base de ce seul premier tome, que la saga entière n'est pas pour moi.

En tout cas, je suis bien désolée de n'avoir pas été embarquée davantage par cette lecture, d'abord parce que j'aurais aimé faire une meilleure pub à l'auteure, mais aussi parce que bon nombre de mes copains blogueurs ont vraiment beaucoup aimé cette histoire. du coup, j'ai un peu l'impression d'être passée à côté de l'histoire. Bien possible...



Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ce Prince Démon était beau. Sa beauté était aussi sombre que celle de la jeune Elfe était pâle ; elle approchait d'ailleurs d'une image parfaite qui n'était pas sans rappeler le visage vu au fond du Miroir Eternel. La peau, ruisselante de lune, avait le poli du bois ouvragé et révélait en des reliefs troublants le volume des muscles. Les cheveux étaient négligemment rejetés vers l'arrière, masse plus noire que la nuit.
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Un court moment, le Prince Démon voulut céder à la fuite, partir avant que le mal ne devienne irrémédiable et pleurer la mort d'un amour sans pleurer la mort d'un corps adoré. Mais les yeux de Rosendael se rivaient à lui et le retenaient plus sûrement que n'importe quelle chaîne. Laocoon vacilla, fermant les paupières pour retenir à lui le vaste chagrin qui maintenant le consumait. Il maudit le Miroir magique. L'avenir avait un goût pesant de sang.
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Réveille toi le matin avec au coeur des passions.Il faut vivre passionné, surtout vous, Mortels à la vie si courte ! Quoi de plus triste que de s'ennuyer, quoi de plus vide que de ne rien faire ?
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Les amants sont issus de deux races ennemies, Elfe et Demon, et un enfant va naître de cette union inattendue. Cet enfant sera d'exception car, par ces deux races,il concentrera l'univers, créant un lien entre le jour et la nuit.Son existence sera remplie de pouvoirs inconnus
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