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EAN : 9782021306347
192 pages
Seuil (03/03/2016)
3.25/5   10 notes
Résumé :
Après La Maternité, consacré à sa mère, Mathieu Simonet reconstitue dans ce nouveau livre la personnalité de son père écrivain, piégé par la folie. Dans une alternance de scènes assez romanesques et souvent drôles et émouvantes (avec les psychiatres, avec le père bien entendu ou la mère), extrêmement bien dialoguées, mais aussi d'extraits de correspondance de son père avec Jean Cayrol, de fragments de ses journaux et de ses romans inachevés, l'auteur sonde ce père s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
" J'ai aimé passionnément mon père. "
le psychiatre a levé la tête.
"Je suis heureux de vous l'entendre dire ! "

Mathieu Simonet dans ce roman ( récit, texte..) raconte son père. Lui qui s'est rêvé écrivain mais n'a jamais publié. Comme dans son précédent livre l'auteur nous écrit une étrange autobiographie dans le désordre. Il se raconte à son psychiatre. " Je ne pense que mon père m'ait violé, mais j'aimerai savoir "

Il a eu des parents peu ordinaires, déjantés, une famille totalement éclatée. Son père a été interné pour schizophrénie, mais était-il vraiment victime de cette maladie ? Échange de courriers, de mails et discussions autour de toutes les questions que se pose Mathieu sur ce père totalement fantaisiste. le livre est rythmé par des extraits des écrits de ce dernier et ses échanges de courrier avec Jean Cayrol.

Quête étrange de l'auteur qui veut comprendre ce père, angoissé mais aimant, déphasé mais présent . Amour et haine s'opposent…L'écriture les rapproche.

Une histoire très intime, écrit avec passion et beaucoup de douceur. J'aime les histoires de famille que nous raconte cet auteur même s'il est comme un chercheur d'or, fouillant jusqu'à l'impudeur pour nous dire la vie et le quotidien.

Très beau récit que l'on lit très rapidement.

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BARBE ROSE DE L'AUTEUR MATHIEU SIMONET MARS 2016 EDITIONS SEUIL 186 PAGES

Résumé :

Après La Maternité, consacré à sa mère, Mathieu Simonet reconstitue dans ce nouveau livre la personnalité de son père écrivain, piégé par la folie. Dans une alternance de scènes assez romanesques et souvent drôles et émouvantes (avec les psychiatres, avec le père bien entendu ou la mère), extrêmement bien dialoguées, mais aussi d'extraits de correspondance de son père avec Jean Cayrol, de fragments de ses journaux et de ses romans inachevés, l'auteur sonde ce père schizophrène et entreprend de donner forme, de son vivant, à l'oeuvre virtuelle qu'il n'aura jamais publiée. du reste, il se résigne à n'avoir aucune image globale et cohérente de cette figure paternelle et poursuit son entreprise littéraire, à travers ce manifeste pour une écriture fragmentaire et intime, en rendant compte des rapports complexes, d'amour et de rivalité, entre père et fils. Et il se demande, au fond, si cette esthétique de la fragmentation, qui le poursuit jusque dans sa vie personnelle et professionnelle, il ne la tient pas de ce père, attachant et insaisissable. Il lève un mystère de plus sur la personnalité de cet homme angoissé et bienveillant, tolérant et inquiet, trop fantasque pour être classé dans une catégorie quelconque en s'interrogeant sur son appartenance à l'ordre mystique de la Rose-Croix

Mon avis :

L'auteur nous raconte ses relations avec son père, schizophrène, de ses passages en hôpital psychiatrique. Cette maladie qui est si étrange. Elle nous dépasse, nous fait douter de notre propre équilibre mental. Et si nous étions ou si nous devenions pareils…

Sa mère est alcoolique. La séparation de ses parents et le jonglage du relationnel entre les deux va devenir pénible. L'auteur essaye de comprendre, de trouver des réponses à ses questions, sans haine, avec je trouve une tendresse pour ce père qui écrivait des manuscrits mais qui n'a jamais été publié.

Ce roman m'a ému, des larmes au bord des yeux, cette famille est si spéciale… Et ces enfants qui ont réussi à sortir la tête de l'eau.

A lire pour comprendre, oui, rien n'est « rose » dans la vie et cette vie a été réelle pour Mathieu. Un livre choc pour moi, je le conseille. Il a osé en parler, coucher des mots sur un papier pour apaiser ses maux, témoigner.

Go en librairie !
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Bof, bof, bof ! Par certains aspects (construction, thème) cela m'a fait penser à Histoire de ma sexualité de A. Dreyfus, mais les lignes se succèdent sans construction d'un sujet, d'un discours cohérent. A croire que M. Simonet utilise les polémiques familiales de ces précédents livres pour écrire les prochains. Dans Histoire de ma sexualité, Dreyfus pose la question de l'éditeur (roman ou récit?) Ici, elle ne se pose même pas, C'est un récit sous le vocable de roman. L'auteur refuse la psychanalyse mais utilise l'écriture comme exutoire. Ce n'est pas un reproche. Mais un peu de fond serait bienvenu.
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Ce portrait du père de l'auteur intrigue au départ, avec cette forme si particulière, ces textes courts qui se succèdent, telles des pensées écrites les unes après les autres.
On se laisse happé par cette rivière, parsemée de cailloux, posant ça et là, des bribes d'informations. Elles se recoupent, évoluent et circonvolent autour de quelques sujets centraux : la littérature, l'identité sexuelle, le rapport au père et à la mère.
Mais il y a en contrepartie, un manque de relief et comme une lassitude qui s'installe au fil des pages.
Dommage. Même si le lecteur sent dans ce portrait particulier de la générosité, de l'amour et cette folie, qui a fait partie intégrante de sa vie, il reste spectateur, et finalement a la sensation de rester dans l'impalpable.
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Une déception par rapport aux Corps fermés. Je n'aime guère la forme fragmentée et expérimentale de ce récit, même si certains passages sont touchants. le texte tourne un peu en rond.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je recevais les e-mails de mon père comme des bombes; je n'arrivais plus à les apprécier pour leur poésie surréaliste. J'étais un punching-ball dans le vent. Je souffrais sans ouvrir la bouche. Je pleurais sans larmes. Maman était morte. Lire mon père, c'était plonger la tête dans l'eau : je restais les yeux ouverts tant qu’il restait de l'oxygène.
(p 127 )
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Papa m'a aussi glissé vingt euros dans la poche. "Chez les bouddhistes, il y a un rite qu'il est important de respecter : chaque semaine, à l'heure exacte d'un décès, il faut déposer une fleur. Il faut accomplir ce geste sept fois. Avec cet argent , tu pourras offrir sept fleurs à ta mère, pendant sept semaines, pour qu'elle repose en paix. Je n'ai plus de haine."
(p 123)
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Mes livres sont ambigus. Toute écriture est ambiguë. C'est sa force ( vis-à-vis des lecteurs anonymes ) et son talon d'Achille (vis-à-vis de mes proches). Je n'en retire aucune fierté.
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Les livres sont des médicaments; ils ne sont pas à prescrire à tous.
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L'écriture est un pansement que je pose sur ma bouche.
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Videos de Mathieu Simonet (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mathieu Simonet
Ancien avocat et désormais romancier très singulier, Mathieu Simonet propose des actions poétiques, comme dans son livre "La fin des nuages". C'est d'abord un récit de deuil, car Mathieu Simonet a perdu un être très cher, Benoît, qui a fondé un grand festival de musique chaque été sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris. Chaque année, l'angoisse de Benoît, c'était qu'il pleuve… Ce qui n'arrivait jamais. Benoît est décédé en 2020 d'un cancer et cette année-là, le festival a été annulé pour cause de pandémie. L'auteur invité sur le plateau de la Grande Librairie était alors en deuil, a cette idée folle et magnifique, qu'il pleuvrait ce jour-là, que le dernier souffle de Benoît provoquerait de la pluie. Et le jour du festival, il a plu. Ce livre est aussi une enquête, qui raconte comment des faiseurs de pluie ensemencent les nuages, et plaident pour que ces nuages aient des droits et soient même inscrits au patrimoine de l'Unesco. Cet ouvrage pose des questions environnementales, géopolitiques, sanitaires, légales... avec toujours cette question en tête : à qui appartiennent les nuages ? 


Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous :
https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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