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EAN : 9782290059173
221 pages
J'ai lu (07/06/2013)
3.8/5   32 notes
Résumé :

Goray, vers 1665, petite ville perdue dans la province de Lublin en Pologne. La communauté juive se remet tout juste des massacres perpétrés par les cosaques de Chmielnichi seize ans plus tôt, quand le bruit de l’arrivée du Messie, incarné par un certain Zabattaï Zevi, se propage comme une traînée de poudre. Un rabbin peu scrupuleux oriente alors les fidèles dans la lecture des textes sacré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
"Si le Messie frappe à ta porte et que tu est en train de planter une graine, continue ton travail, le Messie attendra."
(Talmud)

"Satan à Goray" (1932) représente le début littéraire d'I. B. Singer. Ce n'est pas mon récit préféré, surtout quand je le compare avec "Le pénitent", ma dernière lecture de l'auteur, mais on y trouve déjà ses thèmes récurrents : la dichotomie du Bien et du Mal, de l'illusion et de la réalité, de la croyance aveugle des uns et des doutes des autres. Singer reste encore une fois en dehors de toutes les étiquettes qu'on voudrait lui coller; il n'est ni "moderniste" ni "traditionaliste", et surtout pas un écrivain fantastique "dans la lignée des récits gothiques".
Ce livre fait simplement partie des joyaux littéraires qui montrent que les éléments fantastiques et réalistes ne sont pas vraiment contradictoires. Au contraire, chez Singer, ce sont deux cotés de la même pièce de monnaie. Dans ce court roman à l'atmosphère orageuse il mélange l'histoire et la psychologie avec des visions d'un "autre monde" et des manifestations surnaturelles, voire démoniaques... et voilà ce qui crée toute la magie de son histoire, pourtant bien réelle.

Singer s'inspire des événements en Pologne du 17ème siècle, après les attaques des Cosaques ukrainiens menés par Bogdan Chmelnitzky. Les Juifs voyaient dans ces pogroms un signe divin qui annonçait la fin de monde et la venue du Messie tant attendu. Shabbatai Tsevi, lui aussi, est un personnage bien réel. J'ai déjà entendu l'histoire de ce "faux Messie", et Singer lui donne une belle plasticité, en décrivant l'impact direct de ces rumeurs sur le petit shtetl polonais perdu dans la nature. La communauté hassidique de Goray succombe à l'hystérie collective, et se laisse manipuler par les annonciateurs de la fin de l'exil. Influencé par les porteurs de la "bonne nouvelle", on va briser toutes les barrières morales et sombrer dans la débauche, afin de profiter de tout ce qu'on peut encore tirer de la vie avant la fin de cette existence terrestre. Car après, tout le monde partira sur un nuage à Jérusalem...
Le coté démoniaque de la nature humaine va prendre le dessus; les gens ordinaires vont se transformer en visionnaires illuminés qui proclament que le blanc est devenu noir. C'est la victoire momentanée de Satan : chez Singer Dieu semble présent tout le temps sans forcément se manifester, tandis que la présence de Satan, qui nous pousse au blasphème et au péché est bien plus visible. C'est pour ça que le monde de Singer est rempli moins par des anges que par des démons et des mauvais esprits qui symbolisent l'égarement entêté de l'humanité.

Mais le miracle messianique n'a pas lieu, et l'exaltation débridée fait peu à peu place à l'amertume, la panique et la honte. La roue a tourné, ce qui était provisoirement noir redevient blanc, le sauveur d'autrefois se transforme en la réincarnation du Mal, et la foule ensorcelée se réveille de sa torpeur. le personnage de Rachele est particulièrement fascinant...
On voit toute la vulnérabilité des hommes, facilement enclins à succomber aux illusions et aux rumeurs.
Singer a écrit son livre au moment où le fascisme commence à menacer d'un côté, tandis que de l'autre on bâtissait le communisme : sans doute voyait-il comme c'est facile de fasciner les foules par des promesses de meilleurs lendemains. Même s'il décrit les événements à Goray en observateur, sans juger qui que ce soit, on y sent la crainte de la sottise humaine et du manque de constance dans nos actes. Mais aussi beaucoup de compassion. Son histoire ne donne pas sens seulement à la souffrance des Juifs, elle est universelle.

Le style est simple et le livre se lit bien, mais pas vite. Trois étoiles pour la première partie et cinq pour la deuxième. Il est bien possible que mon ignorance des fêtes et des coutumes juives m'a fait rater certaines allusions, mais l'histoire en soi est déjà bien suffisante. le thème messianique et la description des traditions juives m'ont fait parfois penser à "Gog et Magog" de Buber, que je relirai sûrement un jour, si je trouve le courage. Mais pour "Satan à Goray", je ne peux pas dire...
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C'est, je crois bien, le premier roman que Bashevis Singer ait publie. Il ne compte surement pas parmi ses meilleurs. Enfin... a mon avis.

Dans une petite bourgade juive de Pologne arrivent des nouvelles sensationnelles: quelque part en territoire turc, un messie est apparu. Un messie? le messie! le tant attendu! Celui qui assurera bonne vie, bonheur et honneur a tous! Nombreux sont ceux qui ont prophetise sa venue et la voila realisee! Malgre le scepticisme du rabbin du lieu, les gens se laissent porter a croire a une redemption proche et miraculeuse. On invoque des textes cabbalistiques. Un predicateur charismatique arrive qui incite a inverser toutes les valeurs, a enfreindre toutes les lois. Une femme, recluse jusque la, se revele prophetesse: il n'y a plus de peche possible! Bien au contraire, le peche est glorifie! Toute la communaute se retrouve alors prise dans un maelstrom mystique de prodiges et de luxure effrenee. Jusqu'a ce qu'arrive la nouvelle que le messie en question s'est converti a l'Islam pour sauver sa vie. Tout s'ecroule. La prophetesse et d'autres meneurs trouvent la mort dans le delire. La bourgade n'a plus des lendemains d'espoir, mais des presents de repentir (au mieux), de frustration (au pire).

Bashevis Singer commence son recit par decrire un petit bourg, un petit shtetl, qui n'arrive pas a se remettre des pogroms de l'ataman Khmelnitzky. Avec l'arrivee des nouvelles messianiques son ecriture s'accelere, devient de plus en plus fantastique. Elle se remplit de demons, de fantomes, de spectres, d'illumines, de magiciens, de sorciers, de voyantes, de pythies, de golems, de reves, de visions, d'hallucinations, de mirages, de hantises, pour finir en cauchemar. Et l'auteur de conclure, didactique: "Que nul ne tente de s'opposer au Seigneur: pour mettre fin a notre peine en ce monde, le messie viendra a l'heure fixee par Dieu."

Le roman a de vraies bases historiques. Les communautes juives temoignent au 17e siecle de grands espoirs millenaristes, qui aboutiront a l'autoproclamation d'un ressortissant turc, Sabbetay Tzevi, comme messie. Dans toute la diaspora, du Maghreb a la Pologne, nombreux sont ceux a y croire, malgre le scepticisme et le rejet de la plupart des rabbins. En fin de compte certaines injonctions, contredisant la pratique et la morale juives, et surtout la conversion du messie a l'islam finissent par discrediter le mouvement, sans le tuer definitivement. Un sabbetianisme cache continuera de couver longtemps, un peu partout, et a Istamboul naitra une secte sabbetaique, les Donmeh, qui se maintiendra, dans une certaine ombre, jusqu'au 20e siecle.

Pour Bashevis Singer, Sabbetay Tzevi est evidemment un faux messie. Et du roman s'eleve une critique de tout emballement religieux non raisonne, de tout fanatisme religieux, fanatisme qui peut aboutir a des exces non prevus, non voulus d'avance, mettant en danger individus et collectivites.

Si Bashevis Singer condamne toute quete messianique active, il n'en reste pas moins que le messianisme ne lui est pas etranger. Il faut croire que cette idee est ancree, consciemment ou inconsciemment, chez tout juif. le peuple juif n'a cesse de rever a une revolution naturelle, un tour de passe-passe opere par un messias-ex-machina, qui retablirait l'ordre edenique, les relations edeniques entre hommes, et entre hommes et nature. Et donc d'annoncer et de proclamer, a diverses epoques, un messie humain reel. Depuis Jesus jusqu'au rabbin Menahem Mendel Shneoursohn, acclame aujourd'hui comme messie par certains. Parce que malgre toutes les deconvenues, cela reste une idee exaltante. Un des plus beaux reves humains. Un des plus dangereux aussi, evidemment. Dangereux pour le reveur et desastreux pour son entourage. C'est ce que nous dit Bashevis Singer dans ce court roman. Pas son meilleur, non, mais a lire quand meme.

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L'an de grâce 1665 à Goray, petite ville polonaise perdue, dont la population est très majoritairement juive.
Ville perdue au propre et au figuré : Goray est à la fois difficile d'accès, isolée du monde, et peine à se remettre de sa mise à sac et du massacre de ses habitants lors des pogroms de 1648. Cette année-là, les survivants s'enfuient à Lublin, transformant Goray en ville-fantôme.
Ils s'y réinstallent des années plus tard, mais les temps sont difficiles : ils ont tout perdu, seules subsistent leurs maisons en ruine. La vie est rude entre sécheresse, hiver glacial, famine et pauvreté, dans des taudis insalubres que personne n'a les moyens de remettre en état.
Mais la Bonne Nouvelle se répand en provenance de la lointaine Turquie : un Messie s'est révélé ! le Sauveur du peuple juif se nommerait Sabbataï Tsevi, et il prédit l'avènement imminent du Royaume d'Israël et le retour en Terre Sainte de tous les Exilés. le message de Tsevi arrive à Goray par la bouche de son disciple Reb Gedaliya. Celui-ci prêche que la voie vers la rédemption nécessite de vivre dans le péché, en particulier l'adultère. C'est le début de la décadence pour les Juifs de Goray, au grand désespoir des croyants « orthodoxes », qui n'auront bientôt d'autre choix que de fuir ou d'accepter la nouvelle interprétation des textes sacrés. Interprétation qui s'avère erronée, et qui s'écroulera lorsqu'on apprendra que Sabbataï s'est converti à l'Islam, prouvant ainsi qu'il n'était pas le nouveau Messie mais un imposteur sans scrupules.

Le roman nous conte comment et pourquoi le message de la secte du Sabbatianisme (qui a réellement existé et a connu son apogée entre 1663 et 1666) a été accueilli aussi favorablement dans les communautés juives. Celles-ci, martyrisées depuis des siècles, aspirent à la Terre Promise et attendent le Messie qui les y conduira. Leur désespérance est telle que beaucoup sont prêtes à prendre des vessies pour des lanternes, et en l'occurrence à croire les délires fanatiques de Sabbataï Tsevi et de ses colporteurs. Ceux-ci, tels Reb Gedaliya dans le roman, font leur lit de la misère ambiante en faisant gober n'importe quoi à leurs ouailles, déclenchant des épisodes d'hystérie collective.
J'ai été sidérée par la crédulité sans nom de ces foules, convaincues qu'elles prendront bientôt place sur un nuage descendu du ciel qui les emmènera illico à Jérusalem. L'auteur dépeint Goray comme un endroit lugubre, crasseux, délabré, glauque, où règnent obscurantisme et irrationalité, où se côtoient sorcellerie et spiritualité, où les fidèles entrent régulièrement en transe, ont des hallucinations, tombent face contre terre, pleurent, hurlent, déchirent leurs vêtements. On est plus proche des tourments de l'Enfer que de la sérénité du Paradis. Tout cela est assez pénible et écoeurant, et le style de narration n'arrange pas les choses : peu de dialogues, phrases en coulée continue qui ne laissent pas respirer. Les innombrables références aux traditions juives sont quasi hermétiques pour les profanes, malgré le glossaire.
Je n'ai pas accroché.
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Magnifique premier roman d'Isaac Bashevis Singer (Nobel 1978 - grand défenseur de la cause animale et du végétarisme, "éternel Treblinka des animaux") d'abord paru sous le titre La Corne du bélier, et dans une nouvelle traduction du yiddish sous le titre Satan à Goray. C'est l'histoire authentique d'une crise de fanatisme religieux qui frappa un shtetl dans la province de Lublin après un pogrom perpétré par des Cosaques et des paysans polonais au milieu du 17ème siècle. C'est alors que se présente un faux Messie, Sabbataï Zevi, en 1665-1666 année où les espoirs des Kabbalistes sont à leur comble (en raison de l'interprétation numérique). L'examen des convulsions qui agitent cette communauté, contrainte de vivre des événements terrifiants sans plus de boussole, nous pose des questions terriblement contemporaines. Nous aussi sommes entre les mains de démagogues, de menteurs, de visionnaires, d'escrocs qui nous poussent à essayer de "forcer les fins" quels que soient les moyens. Et comme les habitants de Goray nous allons peut-être nous rendre compte que c'est impossible sans tragédie. Jamais les fins ne peuvent se séparer des moyens : le moindre mal des moyens accompagne toujours la finalité du Mal. "Mais désormais Goray connaissait de mauvais jours. Ses meilleurs habitants avaient péri. Les hommes qui restaient étaient jeunes, pour la plupart. Bien que la région fût tranquille, la crainte de nouvelles épreuves ne quittait pas les Juifs. le pire c'était qu'en un temps om l'unité aurait été nécessaire chacun allait son chemin et ne se souciait pas d'être responsable de sa communauté."
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Satan à Goray est mon premier livre de Singer, et je dois dire que je l'ai trouvé difficile d'accès. La première partie du roman est très axée sur la culture juive, les traditions, les moeurs, le tout ancré dans un contexte historique, qui est celui de la moitié du 17ème siècle en Pologne. le vocabulaire, bien qu'expliqué en note, est difficile à assimiler pour les non initiés à la culture juive.
En revanche, les personnages clés ressortent davantage dans la seconde partie, permettant d'entrer plus facilement dans le roman. On observe alors les dérives de quelques fanatiques, et les conséquences qu'elles ont sur tout un peuple. de même que les rumeurs, la rapidité à laquelle elles se propagent, et la lenteur à laquelle elles se défont, à une époque où les moyens de communication étaient limités aux colporteurs.
Un livre intéressant, bien qu'il ne m'ait pas transportée dans son univers.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
A Goray, on vivait comme dans un rêve. Tous les deux ou trois jours, on célébrait un nouveau mariage. Des jeunes épouses de douze ans se promenaient dans les rues, le ventre arrondi, car les pieuses matrones veillaient à ce que leurs filles et leurs gendres couchassent souvent ensemble. En outre, Reb Gedaliya et Levi avaient libéré de tout lien les femmes abandonnées par leur mari et celles-ci ne perdaient pas de temps pour s’en trouver un nouveau. D’après les calculs de Reb Gedaliya, la corne du bélier devait annoncer la venue du Messie au milieu du mois d’Elul et, trois jours avant Roch Hachana, un nuage descendrait du ciel. Tous les Juifs pieux y prendraient place et partiraient pour la Terre d’Israël. Quotidiennement, entre les prières de l’après-midi et celles du soir, Reb Gedaliya parlait à la congrégation des miracles sur le point de se produire.

Chaque croyant aurait à sa disposition dix milles esclaves païens pour lui laver les pieds et prendre soin de lui. Des duchesses et des princesses seraient les servantes et les gouvernantes des enfants juifs, comme il est prédit dans le Livre d’Isaïe. Trois fois par jour, les Juifs, tels des aigles, s’envoleraient vers la montagne du Seigneur et, là-haut, ils s’inclineraient et prosterneraient devant le Saint Temple. Les affligés seraient guéris, les laids deviendraient beaux. Tout le monde mangerait dans de la vaisselle d’or et ne boirait que du vin. Les filles d’Israël se baigneraient dans des ruisseaux embaumés et le parfum de leurs corps se répandrait à travers le monde. Les fils d’Israël iraient, revêtus d’une armure, l’épée au côté, armés d’arcs et de flèches, écraser les derniers ennemis d’Israël Les membres de la noblesse qui s’étaient montrés cléments à l’égard des Juifs seraient épargnés, ainsi que leurs femmes et leurs enfants. Ils deviendraient les serviteurs des Justes. (pp. 160-161)
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Le jour du grand shabbat d’avant la Pâque, après que Levi eut parlé, Reb Degaliya prononça un sermon plein de conseils et de paroles de consolation. Il rappela à la congrégation que les jours d’exil étaient comptés et l’avertit que les dernières âmes qui viendraient au monde attendaient sur le Trône de Gloire. Il déplora que tant de garçons et de filles fussent encore célibataires. Pareille négligence du principe de fécondité retarderait leur rédemption. Il démontra, en se référant à la kabbale, que toutes les lois de la Torah et du Choulchan Arukh renvoyaient au commandement d’être fécond et de se multiplier. Quand la Fin des Jours arriverait, dit-il, non seulement l’anathème de Rabbi Gershom contre la polygamie serait nul et non avenue, mais aussi tous les sévères « Tu ne dois pas ». Chaque femme pieuse deviendrait aussi pure qu’Abigaïl et n’aurait plus de règles, car le sang impur vient du Malin. Les hommes auraient le droit de connaître d’autres femmes. De tels accouplements seraient peut-être considérés comme un devoir religieux. Car chaque fois qu’un homme et une femme s’unissent, ils forment une combinaison mystique et favorisent la rencontre entre le Saint, béni soit-Il, et la Présence Divine. (pp. 136-137)
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« Emmenez-moi à Lublin. Pour l'amour de Dieu ! Je ne veux pas être enterré dans le cimetière de Goray ! »
Tôt le lendemain matin, un traîneau tiré par deux chevaux attendait devant la maison. On habilla Rabbi Benish, on l'enroula dans plusieurs couvertures, on le recouvrit de bottes de paille. Son épouse et Gronam l'accompagnèrent pour le suivre jusqu'au pont. Les femmes pleuraient et se tordaient les mains, comme à un enterrement. L'une d'elles se jeta à la tête des chevaux, en criant d'une voix brisée :
« Rabbi, pourquoi nous abandonnez-vous ? Rabbi ! Rabbi ! »
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Et donc rabbi bénish quitta Lublin pour revenir dans sa ville perdue au milieu des collines. Là, le vieillard s'enferma comme à l'intérieur d'une arche, pour supporter dans la solitude ces mauvaises années.
En de rares occasions seulement, il franchissait le seuil de sa maison. Il regardait autour de lui et demandait à un porteur qui passait ou à un écolier:
"Comment cela finira-il?
"Que dieu veut-il donc?
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« Tous les membres de la congrégation courbaient les épaules comme sous le poids d’une lourde charge. Ils offraient le même aspect qu’en ce jour funeste de l’année 1648 où des messagers leur apprirent que Cosaques et Tartares avaient encerclé Goray »
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