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EAN : 9782869598676
200 pages
Arléa (03/09/2009)
3.86/5   32 notes
Résumé :

Il est toujours étrange et parfois douloureux de retrouver le cadre de son enfance. Soucieuse d'éviter " l'immeuble de briques rouges " du huis clos familial, avec ses secrets et ses drames, Marie Sizun nous mène par les rues, pour elle si familières, du XXe arrondissement de Paris, de la porte des Lilas à la place des Fêtes. Surgissent alors les souvenirs en autant d'éclats lumineux, qui ressuscitent le Paris des ann&#x... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce livre récit, nous retrouvons des éclats d'enfance de Marie Sizun. Ces éclats sont des pépites d'émotions pour nous, lecteur et nous ne pouvons qu'éprouver beaucoup de tendresse pour Marie Sizun qui nous offre une fois encore un merveilleux moment de lecture.
Les souvenirs évoqués font parfois sourire mais font souvent un creux dans l'estomac , nous revivons par procuration notre propre enfance, même si tout n'était pas exactement pareil même si l'époque n'est pas tout à fait identique. Nous sommes transportés dans son univers, dans son enfance.
Que Marie Sizun ait eu envie d'écrire ce récit est touchant et n'étonne pas car on a déjà eu dans plusieurs de ces romans des bribes de ce qu'elle a vécu auprès de sa mère et son ressenti semble tellement fort qu'il me semble tout "naturel" qu'elle ait éprouvé le besoin de nous en dévoiler un peu plus.
Merci Madame Sizun pour votre générosité.
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" Ce ne serait pas un roman, mais un récit, à peine un récit, un récit interrompu, fait de fragments..." Voilà comment Marie Sizun nous présente, au tout début, ses " Éclats d'enfance".

Parce que les entrées de Paris sont toutes encombrées, en cette fin de vacances, l'auteure décide de passer par la porte des Lilas, où , petite fille, elle habitait et où elle n'avait jusqu'ici pas eu le courage de retourner.

Elle retrouve quelques odeurs, des bribes de souvenirs mais c'est ensuite chez elle , en suivant sur le plan les rues de son quartier, le 20ème arrondissement, que peu à peu l'enfance ressurgit.

Chaque chapitre est ainsi consacré à un lieu du passé, à des anecdotes souvent révélatrices le symbolisant.

Une enfance d'une tristesse douce, d'une beauté cruelle, que l'on retrouve par touches dans ses romans. Une enfance, parcellaire, vue comme à travers un kaléidoscope, mais dont Marie Sizun rend si bien la résonance, le parfum, la tonalité. La petite fille solitaire, à la mère trop mélancolique, dont le père est parti, nous la voyons parcourir la rue de Belleville ou le passage de Tourelles, nous l'accompagnons dans ses promenades rêveuses, ses pensées déjà pleines de maturité.

L'écriture est particulièrement belle, sensible et fine. En créant une légère distance entre elle et celle qu'elle nomme" L'enfant", l'auteure se réapproprie le passé à sa façon, et surtout écrire ce livre lui a permis de faire la paix avec " ce qui était autrefois intolérable".

" Les tendres et cruels fantômes de l'immeuble de briques rouges, j'ai simplement eu envie de les prendre dans mes bras, de les rassurer, de les réchauffer, de leur redonner vie. Une autre vie"

Je trouve qu'elle y est pleinement parvenue. Un récit fort émouvant, qui éclaire l'oeuvre de l'auteure.
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♫ J'ai eu tort je suis revenue dans cette ville au loin perdue
Où j'avais passé mon enfance ♫

Marie Sizun est revenue, bien des années plus tard dans le quartier de son enfance.
Dans le XXème, près de la porte des Lilas.
A petits pas elle y est revenue, craintive.
Sur un plan elle a retrouvé les rues où elle déambulait enfant.
A chaque rue, des éclats lui reviennent.
Des éclats de joie, de peur, de tristesse, d'innocence, de bonheur........
Tous ces sentiments mêlés, accompagnés du sourire triste de sa mère aimante, de l'absence du père, du petit frère maintenant mort.
C'est beau l'enfance, mais ce n'est pas toujours le bonheur absolu, loin de là.
Des éclats nous en restent, nous reviennent, ravivant des joies et des douleurs.
Que j'ai aimé arpenter toutes ces rues avec l'enfant.
L'atmosphère des années cinquante avec toutes ses boutiques, ses marchands ambulants.
Les jeux sur le trottoir.
On ne voit plus d'enfants jouer sur les trottoirs.
Nostalgie d'une époque.

♫Oh mes printemps, oh mes soleils, oh mes folles années perdues
…........
C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé
Hélas ♫

Toute cette lecture, tout ce voyage dans le temps de l'enfance de Marie Sizun, je les ai faits avec la chanson de Barbara en tête.
En même temps des éclats de ma propre enfance me revenaient.

♫ ♫ Il ne faut jamais revenir au temps caché des souvenirs
du temps béni de son enfance
Car parmi tous les souvenirs, ceux de l'enfance sont les pires
Ceux de l'enfance nous déchirent
….....
Pourquoi suis-je donc revenue, et seule au détour de ces rues
J'ai froid j'ai peur le soir se penche
Pourquoi suis-je venue ici, où mon passé me crucifie
Et ne dort jamais mon enfance ? ♫♫
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Séduite par l'écriture de Marie Sizun lorsque j'avais lu "la femme de l'allemand", je vois sur un présentoir de la Médiathèque "éclats d'enfance" qui me fait signe.
Nostalgie, nostalgie et quelle mélancolie douce se dégage de l'évocation de ces instants à la fois infimes et inoubliables de la petite enfance que l'auteure résume par "amour, solitude, effroi".
Un petit air de Modiano dans la litanie des souvenirs rattachés aux rues de Paris, mais la comparaison s'arrête là.
Elle à Paris, moi en province, nous avons connu la vie sans télé, la cour où se rassemble les gosses du quartier, le lait vendu en vrac dans un bidon métallique, la marchande de bonbons dans sa boutique poussiéreuse à deux pas de l'école, la gentille maîtresse que l'on aime et la revêche qui nous fait un peu peur.
Je me demande comment les jeunes générations peuvent percevoir ce roman plein de saveur, eux pour qui le poinçonneur du métro et la plateforme du bus relèvent de la préhistoire
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Ici il ne s'agit pas d'un roman mais d'un récit autobiographique. Marie Sizun est née dans le 20è arrondissement. Elle habite toujours Paris mais n'est pas retournée sur les lieux de son enfance. Un jour par hasard elle y passe et les sentiments mêlés qu'elle éprouve lui donnent envie d'écrire sur cette enfance et surtout sur ce quartier. Ses souvenirs, c'est par le biais des rues et des lieux qu'ils lui reviendront. On n'entre presque pas dans la grande bâtisse en briques rouges où elle habitait, en revanche on parcourt les rues environnantes de manière aléatoire, non-chronologique, de manière à faire ressurgir ces "éclats d'enfance", ces souvenirs qui apparaissent à l'évocation d'un nom, d'un lieu.


Par cercles concentriques, l'auteur redécouvre les endroits qu'elle a explorés avec sa mère, son père, puis seule, et ces endroits ont une telle charge émotive qu'ils lui permettent de retrouver précisément des moments forts. Les nombreuses séances de cinéma avec sa mère. Les trop rares promenades avec ce père absent pendant la guerre, puis absent complètement. L'odeur du métro, les retours de l'école par le raccourci ou par le grand chemin, les anecdotes de l'enfance,...


C'est avec beaucoup de retenue que Marie Sizun évoque son enfance. Sans jamais dire "je" (c'est "elle" ou "tu"), elle réussit pourtant à faire passer une incroyable émotion dans ce récit. Dans ces années de l'immédiat après-guerre, l'enfant découvre avec stupeur les bidonvilles à quelques centaines de mètres de chez elle, le cimetière du Père-Lachaise, la place des Fêtes sans fête,...Ses premiers émois, ses angoisses, ses découvertes nous parlent car nous avons tous un lieu d'enfance qui a été essentiel pour nous. Je pense que ce livre ravira ses lecteurs et sera pour les autres, comme pour moi, une belle porte d'entrée dans son univers.

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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Une histoire qui se passait entre un enfant et son quartier. L'histoire d'un enfant en train de découvrir la vie. Cette histoire singulière que tout enfant a le droit de vivre indépendamment de celle des grandes personnes. (p; 18)
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Eclats: il me plaît , ce mot qui évoque à la fois la lumière, les fragments de lumière, mais aussi les morceaux de ce qui a été cassé, les petits morceaux de ce qui est irréparable. J'aime ce qu'il a de beau et de cruel. (p. 19)
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Là, on achetait des Mistrals gagnants, des ronds de réglisse, des roudoudous, des sucettes Pierrot gourmand, des bonbons de toutes sortes que la vieille femme tirait de bocaux couchés sur le flanc, petits ours caoutchouteux, caramels, fraises Tagada très rouges au goût écœurant ; sans oublier les boîtes de cachous Lajaunie qui servaient ensuite de palets pour jouer à la marelle. L'enfant riait beaucoup après l'école avec ses amies, parlait beaucoup, s'agitait beaucoup. J'ai le souvenir de ces retours d'école, si heureux, si gais. Impossible aujourd'hui de voir des gamines rire très fort entre elles, se tenir si mal, être si heureuses de vivre sans en être émue.
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Eclats: il me plait , ce mot qui évoque à la fois la lumière, les fragments de lumière, mais aussi les morceaux de ce qui a été cassé, les petits morceaux de qui est irréparable. J'aime ce qu'il a de beau et cruel.
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Je ne voulais pas de chronologie dans cet inventaire du temps oublié...
Je ne voulais pas de récit linéaire. La vérité était, je le sentais, dans ces fulgurances librement accueillies, dans ces surgissements d'instants, ces éclats de vie.
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Vidéo de Marie Sizun
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