AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782363080707
267 pages
Editions Arléa (08/01/2015)
3.97/5   52 notes
Résumé :
Quand je suis fatiguée d'ici, des gens et des choses d'ici, c'est là-bas que je retourne. A la maison. Cette maison qui n'existe pas, qui n'existe plus. C'est un jeu, délicieux et cruel, comme tous les véritables jeux. On peut le pratiquer partout, dans la foule du métro, ou prisonnier d'un long voyage en train, ou quand, au coeur de la nuit, on se réveille dans l'étonnement triste de sa vie. Alors, on s'en va, on retourne à la maison. La sienne. La maison secrète. ... >Voir plus
Que lire après La maison-guerreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
3,97

sur 52 notes
5
8 avis
4
7 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Marie Sizun, vous avez une plume qui me touche toujours au plus profond de moi, ce roman ne fait pas exception. J'ai l'impression de lire mes propres souvenirs et pourtant, ce qui peut paraître étrange, c'est que je n'étais pas née dans les années évoquées. C'est sans doute votre façon de nous prendre par la main pour nous conduire vers les émotions du passé qui nous donne cette impression de vivre à notre tour vos émotions, celles de cette petite Marie. Merci pour ce moment délicat plein de tendresse malgré la dureté de l'époque des faits et des paroles mais aussi des non-dits.
Commenter  J’apprécie          443
Que j'aime l'univers délicat et émouvant de Marie Sizun! Voilà un titre curieux, nom donné par la narratrice enfant à cette maison qui l'a accueillie durant la seconde guerre mondiale, alors qu'elle n'avait que cinq ans.

Lieu à la fois de découverte, d'exploration, mais aussi d'attente, d'angoisse, de solitude, perdue qu'elle est au milieu de ces êtres vieillissants: sa grand-tante paternelle Mathilde et le couple d'amis chez qui elle loge. Sa maman, actrice fantasque restée à Paris, manque tant à la petite Marie. Elle ne vient la voir qu'en coup de vent, et de moins en moins... Son père, prisonnier en Allemagne, elle ne l'a jamais vu. On retrouve ici des thèmes chers à l'auteur.

Marie adulte se souvient et c'est merveille pour le lecteur de pénétrer avec elle dans cette maison, ce jardin. Elle nous les décrit avec poésie, nostalgie, en touches picturales, s'adressant à l'enfant qu'elle était, aux sensations d'alors. Une enfant vite mûrie, qui finira par comprendre pourquoi elle a été protégée en habitant là.

La vie et un désir d'oublier l'éloigneront longtemps de cette maison-guerre, avec laquelle elle fera enfin la paix... Très touchante histoire.
Commenter  J’apprécie          342
Pendant la guerre, Marie ; cinq ans est confiée par sa mère à de vieilles tantes qui habitent une maison entourée d'un grand parc. Elle va y passer une année à se poser beaucoup de questions auxquelles ne répond guère son entourage.
Mais devenue adulte, cette maison qu'elle appelait « la maison-guerre » est toujours présente à son esprit.
C'est un livre poignant. Cette petite fille est très émouvante, et malgré la gentillesse de toutes les personne âgées qui occupent la maison, elle est bien seule sans sa maman.
Marie Sizun a l'art de donner une âme aux maisons et de l'authenticité à ses personnages.
Marie est tellement triste que sa maman ne revienne pas, n'écrive pas.
Une maman si tendre, si fantasque, comme dans beaucoup de romans de Marie Sizun.
Mais son père revient de camp de prisonnier.
« Le retour du père » ?
Beaucoup de thèmes récurrents dans l'oeuvre de l'auteur, mais à chaque fois une nouvelle histoire originale , pleine de sensibilité qu'on a du mal à lâcher et à oublier.
Commenter  J’apprécie          230
Marie est une petite fille de 4 ans que sa maman a confié à la famille de son compagnon. Marie est née de l'union de Marc et de cette femme, actrice, avec laquelle il n'était pas marié. Marc est prisonnier de guerre.
Marie va vivre des moments de joie dans un jardin plein de découvertes, et de grande solitude aussi. Sa maman lui manque et autour d'elle on se tait.
J'ai beaucoup aimé cette biographie douce et triste à la fois.
Commenter  J’apprécie          110
Quand je recherche, dans mes lectures, une douce nostalgie, une mélancolie empreinte de tendresse, je me tourne vers Marie Sizun et le charme opère chaque fois.
Nous sommes en 1943, en Seine-et-Oise; la petite Marie 4-5 ans vivait à Paris avec sa mère, Véra, comédienne; son père, qu'elle n'a pas connu, est prisonnier. Pour la protéger, Véra la confie aux vieilles tantes de son mari qui vivent dans une grande maison entourée d'un parc que Marie surnomme "la maison-guerre"; elle y restera jusqu'en octobre 1944 quand son père, libéré, viendra la chercher.
L'adulte qu'est devenue la narratrice s'adresse à l'enfant qu'elle était alors; elle convoque la maison de ces 2 années d'enfance comme un doudou rassurant, comme une madeleine de Proust; dans cette maison, entourée de vieilles personnes, elle a été heureuse mais elle a également découvert, sans qu'on lui dise rien, les horreurs de la guerre, le rejet des juifs, la mort. Elle a pressenti les drames sans vraiment en comprendre la portée car elle n'était entourée que de silences, d'allusions, de conversations interrompues.
On retrouve, dans ce roman, les thèmes chers à Marie Sizun:
* la maison, lieu de souvenirs mais aussi de transmission, de vies croisées, de destins liés; pour elle, les maisons ont une âme, disent une histoire
* le lien indestructible, charnel entre une mère et sa petite fille même, et surtout, si la mère est absente; l'absence est comblée, en partie, par une idéalisation rassurante
* la découverte du père, d'abord rejeté comme étant celui qui s'interpose entre l'enfant et sa mère puis adopté, aimé.
Ce qui rend ce roman poignant, c'est que la vie, les drames, les joies, les peines sont vus par les yeux d'une enfant et plus tard d'une adolescente. L'émotion jaillit du manque de la mère, de l'attente de ses lettres, de sa venue, des moments de joie et de bonheur passés ensemble mais si vite terminés.
Ce roman est le huitième pour Marie Sizun et le 10ème pour moi; chaque fois que je referme ses livres, je suis comme apaisée par la beauté du texte, par la tendresse de son écriture malgré les évènements douloureux que subissent ses personnages.
Une auteure qui mériterait d'être mieux connue.
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Adorables capucines, dont les larges et rondes feuilles d'un vert si tendre font au soleil vers lequel elles se tendent de toute la force de leurs tiges serpentines des disques de lumière plus magnifiques encore que leur fleur orange. Pourquoi cette seule image suffit-elle à m'émouvoir, comme si là était une vérité profonde, plus intime que tout autre souvenir? Peut-être parce que c'était par elles, les petites fleurs safranées à l'étrange parfum, que commençait chaque matin pour l'enfant que tu étais l'exploration du jardin et la découverte de la solitude.
Commenter  J’apprécie          200
Le soir, des bruits sortent de l'obscur et te parlent : un grincement, un craquement, un glissement sourd... (...) À gauche, il y a un grand coffre recouvert d'un tissu bariolé. C'est le passage dangereux. Chaque fois, tu crois que l'étoffe a bouge, que le couvercle du coffre va s'entrouvrir et que la main va paraître, te happer avant que tu n'aies pu atteindre les marches... Cette main que tu n'as jamais vue, dans ton ne t'a jamais parlé, mais dont tu sais très bien qu'elle est là, dedans, et qu'elle t'attend.
Commenter  J’apprécie          150
p.11 Quand je suis fatiguée d'ici, des gens et des choses d'ici, c'est là-bas que je retourne. A la maison. Cette maison qui n'existe pas, qui n'existe plus.
...
C'est un jeu, délicieux et cruel, comme tous les véritables jeux. On peut le pratiquer partout, dans la foule du métro, ou prisonnier d'un long voyage en train, ou quand, au cœur de la nuit, on se réveille dans l'étonnement triste de sa vie. Alors, on s'en va, on retourne à la maison. La sienne. La maison secrète. Chacun en a une. Pour moi, c'est la maison-guerre, comme je l'appelais dans ma tête d'enfant.
Commenter  J’apprécie          20
p.180 C'est encore elle la moins menteuse.
Il va pourtant bien falloir qu'ils te la disent cette vérité que tu connais déjà mais que tu as peur d'entendre, comme si les choses ne prenaient existence que par la parole, comme si le pire n'arrivait qu'avec les mots pour le dire.
Commenter  J’apprécie          50
p.265 Vois-tu, ma chérie, m'avait-elle dit en arrangeant document quelque chose dans mes cheveux en désordre, l'âme d'une maison, ce sont les souvenirs de ceux qui ont vécu là, de ceux qui y vivent et qui apportent parfois le souvenir d'autres maisons... Il arrive que tout cela parle, que les souvenirs et les vies se mêlent, chuchotent... ça n'a rien d'effrayant ; au contraire, c'est ce que la vie a de plus merveilleux...
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Marie Sizun (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie Sizun
Attention !!! Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donnent rendez-vous chaque samedi à 14h00 pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • • 10, villa Gagliardini de Marie Sizun aux éditions Arléa https://www.lagriffenoire.com/10-villa-gagliardini.html • Odette Froyard en trois façons de Isabelle Monnin aux éditions Gallimard https://www.lagriffenoire.com/odette-froyard-en-trois-facons.html • La femme de ménage de Freida McFadden et Karine Forestier aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/la-femme-de-menage-2.html • Traversée du feu de Jean-Philippe Blondel aux éditions Iconoclaste https://www.lagriffenoire.com/traversee-du-feu.html • Accès direct à la plage de Jean-Philippe Blondel aux éditions Pocket 9782266137553 • Café sans filtre de Jean-Philippe Blondel aux éditions Blacklephant https://www.lagriffenoire.com/cafe-sans-filtre-1.html • 06h41 de Jean-Philippe Blondel aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/06-h-41.html • Comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès de Romain Puértolas aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/comment-j-ai-retrouve-xavier-dupont-de-ligonnes.html • Dans la ville de Élodie Fiabane aux éditions Flammarion https://www.lagriffenoire.com/dans-la-ville-1.html • le tirailleur inconnu de Éric Revel aux éditions du Lizay • La seconde vie d'Eva Braun de Grégor Péan, Françoise Carrière aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/la-seconde-vie-d-eva-braun.html • le Ciel t'attend de Grégor Péan aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/le-ciel-t-attend.html • Pascal Thomas, souvenirs en pagaille de Pascal Thomas, Alain Kruger aux éditions Séguier https://www.lagriffenoire.com/pascal-thomas-souvenirs-en-pagaille.html • Jean-Louis veut une mouche de compagnie de Emmanuel Bergounioux et Mayana Itoïz aux éditions Casterman https://www.lagriffenoire.com/jean-louis-veut-une-mouche-de-compagnie.html • Manu et Nono en plein conte de fées de Catharina Valckx aux éditions École des Loisirs https://www.lagriffenoire.com/manu-et-nono-en-plein-conte-de-fees.html • Petit Bonheur de Yue Zhang, Florence Seyvos aux éditions École des Loisirs https://www.lagriffenoire.com/petit-bonheur.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com •
+ Lire la suite
autres livres classés : enfanceVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (86) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3125 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..