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Les enquêtes de Martin Beck tome 6 sur 10

Michel Deutsch (Traducteur)Jan Arnald (Préfacier, etc.)Michael Carlson (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782743619572
313 pages
Payot et Rivages (11/02/2009)
3.77/5   98 notes
Résumé :
Martin Beck, tome 06

Victor Palmgren, puissant industriel à l'immense fortune, est abattu dans le luxueux restaurant de l'hôtel Savoy, à Malmö, devant ses principaux collaborateurs. Le tueur parvient à prendre la fuite. La personnalité de Palmgren, ses nombreux ennemis, la nature douteuse de certaines de ses activités font craindre un meurtre politique, alors que dans son ombre, les proches de la victime avaient eux aussi des raisons de vouloir s'en d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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6ème enquête de Martin Beck devenu commissaire à la Criminelle. Il est appelé sur une enquête politiquement sensible. Début d'enquête avec la gueule de bois, la veille il avait invité ses amis dans l'appartement qu'il occupe depuis qu'il a quitté sa femme. Dès le lendemain, il constate que depuis qu'il a quitté son épouse, il peut manger sans subir de maux d'estomac. Arrivé à Malmö, lieu du crime, il retrouve Månsson, qu'il apprécie, et le jeune Skacke qui avait débuté dans le service pendant l'enquête de la voiture de pompier disparue. La victime est un PDG important.
C'est toujours avec plaisir que je me plonge dans les enquêtes de Martin Beck.

Deux préfaces pour ce roman : la première de Arne Dahl et la seconde de Michael Carlson. Ces préfaces je les lis après avoir terminé ma lecture car j'avais constaté dans le volume précédent que ces textes qui comporte une analyse de l'oeuvre de M. Sjöwall & P. Wahlöö pouvaient être susceptibles de contenir des informations sur l'enquête.
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Lors de son discours, au terme d'un bon repas au Savoy - le meilleur hôtel de Malmö, Victor Palmgren, un riche industriel s'effondre...les témoins - convives ou personnel du restaurant - n'ont rien vu venir, n'ont pas entendu grand chose....Le meurtrier serait un homme brun entre 35 et 45 ans, qui, une fois avoir tiré, a escaladé le rebord de la fenêtre et est parti à vélo.......
De nouveau, Meurtre au Savoy est une enquête où le peu d'indices ou de témoignages, complique la tâche des flics, à commencer par l'inspecteur Manson, bientôt secondé par l'équipe de Martin Beck pour la partie enquête à Stockholm, et même par la Sepo - la police secrète - Victor Palmgren trempant dans des affaires qui pourraient bien être des affaires d'Etat...L'enquête auprès des proches et des collaborateurs va être plus que fructueuse...la mort de l'homme d'affaires est comme un coup de pied dans la termitière, certains rats quittent le navire, un autre s'installe dans le nid avec la jolie veuve...que du joli monde....

Une nouvelle enquête où l'on retrouve Martin Beck et son équipe, secondant l'inspecteur Manson, dans une affaire qui pourrait être politique, vu l'importance des affaires internationales que brassait Palmgren. Une enquête qui a également des ramifications au Danemark voisin mais également en Afrique du Sud et où chaque collaborateur de l'homme d'affaires semblait organiser semble t-il, au vu et au su - ou pas - de Palmgren, ses propres petites affaires, détournement et trafic de devises, trafic d'armes, marchands de sommeil, agences d'escort girl quasi assimilées à de la prostitution sans compter l'habitude pour l'homme d'affaires de racheter des entreprises pour les saigner et les mettre ensuite en liquidation, laissant le personnel sur le carreau...un vrai festival...
Et Martin Beck, lui, s'est installé dans un petit deux-pièces et s'accoutume à sa vie de célibataire, toujours secondé par son ami Kollberg et par Asa, la petite amie infirmière de Åke Stenström, le jeune flic mort dans la fusillade du bus (lire le policier qui rit) et qui depuis, est entrée dans la police - brigade des moeurs,
Une enquête intéressante où Sjöwall et Wahlöö explorent les dessous des milieux d'affaires, compromis dans toutes sortes de transactions plus ou moins licites et qui nous renseignent toujours un peu plus et pas en bien, sur cette société suédoise qui perd de son lustre au fil des enquêtes de Martin Beck....
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Je lis les 10 enquêtes de Martin Beck par Maj Sjöwall et Per Wahlöö dans l'ordre chronologique. Je prends mon temps, ma lecture de Roseanna doit remonter à août 2017 et des vacances en Bretagne. Deux ans plus tard, je n'en suis qu'au sixième tome, et ça faisait presque 10 mois que je n'avais plus lu le duo d'auteurs. Sans doute La voiture de pompier disparue m'avait-il moins plus, ou alors un simple phénomène de lassitude : on s'habitue même à ce qui est bon.
Entre temps j'ai lu bien d'autres bouquins, certains très bons et d'autres anecdotiques. En me replongeant dans les enquêtes de Martin Beck, j'ai réalisé à quel point ces romans étaient bons. En tout cas ils offrent tout ce que je recherche en tant que lecteur. En attrapant cette chronique suédoise, après deux lignes, j'ai ressenti à nouveau les raisons profondes qui m'ont poussé à relire après un mois à peine ce roman étrange entre deux pays : l'homme qui partit en fumée. J'ai voyagé à Budapest complètement hanté par les images de la capitale hongroise décrites par Maj Sjöwall et Per Wahlöö.
Difficile de décrire en quoi c'est si bon. Peut-être déjà parce que c'est simple. Les faits sont posés dès le chapitre 1, l'enquête commence en suivant, nul artifice ne menace le lecteur de révélations fracassantes, non, on avance avec l'enquête. le second point que je relèverai en faveur du duo d'auteurs, c'est cet humour de plus en plus présent. Lors de la scène où Larsson passe une soufflante à deux agents, le rire est proche de ce qu'on pourrait ressentir à la vision d''Alexandre Astier grimé en Arthur engueulant Perceval et Karadoc dans Kaamelott.
Le pire, c'est que la qualité d'écriture ne se dément pas de tout le roman, Maj Sjöwall et Per Wahlöö m'ont littéralement envoûté sur ce Meurtre au Savoy, à part peut-être lors d'un dialogue plus faible entre une flic et une prostitué où la caricature me sembla trop vulgaire. Pour le reste, c'est une merveille. le rythme de l'enquête, ses temps morts, l'éveil de Martin Beck à certaines folies de la vie, le côté politique de l'enquête, sa raison sociale, tout est clair, bien amené, fluide dans l'écriture.
Pour le moment de mon point de vue c'est le meilleur de la série : une perle.
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Écrit en 1970, ce roman a le charme suranné des polars d'antan, ceux de l'époque d'Agatha Christie ou de Georges Simenon, où les crimes se commettent dans une atmosphère feutrée. Bien que suédois, les auteurs manient l'humour anglais, et de nombreuses scènes témoignent de cet humour, comme celle avec le duo des policiers Kristiansson et Kvant ("ces deux crétins") qui trainent quand on leur demande de se dépêcher, celle où l'agent Backlund découvre qu'un revolver n'expulse pas les douilles (!) ou celle où l'agent Zachrisson ("à l'air empoté") se montre incapable d'arrêter un suspect situé pourtant en face de lui.
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Un meurtre est commis dans la salle à manger du Savoy Hotel de Malmö. L'enquête, diligentée par Martin Beck va se dérouler aussi bien à Malmö qu'à Stockholm et qu'à Copenhague, car la victime, le milliardaire Viktor Palmgren, est un grand industriel aux multiples activités (dont certaines illégales) situées en Suède, au Danemark et au Portugal. Il s'agit principalement d'import/ export, d'immobilier, d'armement et d'instruments de précision.
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C'était l'époque où le pont de l'Öresund n'avait pas encore été construit, et nos enquêteurs ont donc le choix pour effecteur leurs allers - retours entre la Suède et le Danemark, entre le ferry-boat classique ou le moderne (et plus rapide) hovercraft. Mais Martin Beck préfère le ferry où "l'on peut manger à bord", et où on n'a pas le mal de mer. Rassurons nous, ce n'est pas ça qui ralentira l'enquête.
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Martin Beck se retrouve donc devant un meurtre inexpliqué. Quel mobile? politique? rivalité économique? ou alors vengeance d'un employé licencié ou d'un locataire pris à la gorge? "Mais qui pouvait haïr à ce point Palmgren?". Pendant les neuf dixièmes du récit, nos enquêteurs n'ont aucune piste, aucun suspect, aucun indice. le roman policier scandinave par excellence. Mais on ne s'ennuie pas du tout en le lisant. Au passage, le roman aborde quelques thèmes de société, comme la puissance politique des milliardaires (thème d'actualité), le trafic international d'armes (autre thème d'actualité) et la prostitution de luxe. Un bon moment de lecture.
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Le PDG d'un conglomérat de sociétés commerciales et immobilières est abattu au cours d'un repas au Savoy.
L'affaire se passe à Malmö dans le sud de la Suède.

Assez rapidement Martin Beck est envoyé en renfort pour aider les enquêteurs.
Il faut dire qu'il y a de la pression. Ce PDG faisait des affaires avec les pays de l'Est et l'Afrique. le chef de la police exige un résultat rapide, les services spéciaux sont sur le coup. Les ambassades des pays concernés s'agitent.
C'est dans cette ambiance que Martin Beck mène son enquête.

Sjöwall et Wahlöö nous la font suivre avec ses péripéties mais aussi ses journées perdues, les moments d'abattements des policiers.
Ce qu'ils savent bien nous faire partager aussi c'est la vie en Suède, les écarts qui se creusent entre riches et exclus, la vie difficile des petits, les magouilles des "plus grands".

Rassurez vous, ça n'est pas une étude sociologique, c'est un roman, mais tout est bien intégré.
Je crois que c'est ce que je préfère chez ces auteurs. Il n'y a pas héro bagarreur, il y a des hommes qui font leur travail, il est parfois fastidieux, il faut remonter les pistes, vérifier des hypothèses. Les pistes s'avèrent fausses et il faut recommencer.

Encore un bon roman pour moi. Je vais continuer la série des Martins Beck.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La balistique avait beaucoup progressé depuis 1927, date à laquelle remonte sa consécration internationale. Elle avait fait sa percée à l'occasion du célèbre procès Sacco et Vanzetti. Ses principes étaient toujours les mêmes. Par la suite, Calvin Goddard avait mis au point l'hélixomètre, le microscope micrométrique et le microscope comparatif. Dans le monde entier, des verdicts avaient été prononcés à partir de preuves balistiques.
Si l'on disposait de la balle, de la douille et de l'arme, rien n'était plus simple pour les experts en criminologie que de déterminer si tel projectile avait été tiré ou non par telle arme. Et si l'on n'avait que deux de ces éléments en général, la balle et la douille — il n'était guère compliqué de déduire à partir de leurs caractéristiques le type de l'arme utilisée.
Chaque modèle d'arme à feu laisse des empreintes caractéristiques sur le projectile dès l'instant où le percuteur frappe l'amorce.
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Un homme entra par la grande porte, jeta un coup d'oeil au bureau où les hommes d'affaires étrangers s'entretenaient avec le réceptionniste en uniforme, traversa le vestiaire, le hall étroit et tout en longueur attenant au bar et pénétra dans la salle à manger d'un pas calme et résolu, sans précipitation particulière. […] Il passa devant l'orgue Hammond, devant le piano à queue, devant la desserte et son somptueux étalage de mets succulents, puis devant les deux colonnes soutenant le plafond. Avec la même détermination, il se dirigea vers la table du coin où l'hôte, debout et lui tournant le dos, parlait toujours. Arrivé à environ cinq pas de lui, le nouveau venu plongea la main dans la poche droite de son veston. L'une des invitées le regarda et l'orateur tourna à demi la tête pour voir ce qui la distrayait ainsi. Il enveloppa l'homme qui approchait d'un regard indifférent et fit à nouveau face à son auditoire sans s'être interrompu une seconde. Au même instant, l'intrus sortit de sa poche un objet aux reflets bleutés doté d'une crosse cannelée et d'un canon allongé, visa avec soin et logea une balle dans la tête de l'orateur. La détonation ne fut guère plus bruyante que le "plop" pacifique d'une carabine à la foire.
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Splendide, songea Martin Beck. Des policiers qui ont des gueules de bois interrogeant des témoins qui ont des gueules de bois. Pour être constructif, c'était constructif.
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- Je comprends.
- Oui...et naturellement, il importe d'éviter les frictions.
- C'est évident.
- Mais surtout, cela veut dire qu'il faut appréhender l'assassin dans les délais les plus rapides.
Avant la police politique, songea Martin Beck en son for intérieur. Dans ce cas, aucune raison de se presser.
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Martin Beck se demandait ce qu'il allait acheter pour la réception qu'il offrait ce soir-là. […]
Il avait invité ses trois meilleurs amis à dîner. […]
À 18h55, ayant fini de mettre le couvert, il examinait son travail d'un oeil critique. Il y avait des harengs sur un lit de crème aigre parfumée au fenouil et à la ciboulette, des oeufs de carpe entourés d'une couronne d'oignons émincés, d'aneth et de tranches de citron, des oeufs durs coupés en rondelles, des darnes de saumon fumé disposées sur de fragiles feuilles de laitue, du hareng et du carrelet fumés, du salami hongrois, des saucisses polonaises, des saucisses finlandaises, des saucisses au foie de Scanie et un grand saladier de scarole et de crevettes fraîches dont il était particulièrement fier ; il avait confectionné lui-même cette salade et, à sa grande surprise, elle était délicieuse. Il y avait six espèces différentes de fromages sur une planche à découper, des radis et des olives, du pain de seigle, du pain de campagne hongrois et du pain de froment chaud et croustillant, du beurre fermier dans un beurrier. Les pommes de terre grésillaient dans la friteuse. Dans le réfrigérateur s'entassaient quatre bouteilles de Piesporter Falkenberg, des boîtes de Carlsberg Hof et une bouteille d'aquavit Lojtens, cette dernière dans le freezer.
Martin Beck était on ne peut plus satisfait du résultat de ses efforts. A présent, il ne manquait plus que les invités.
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