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EAN : 9782365774017
160 pages
Urban Comics Editions (10/07/2014)
3.3/5   22 notes
Résumé :
Après avoir plaidé la folie pour échapper aux accusations d?escroquerie financière, Warren White, surnommé « le Requin Blanc », est condamné à purger sa peine entre les murs capitonnés de l?Asile d?Arkham. Alors qu?il fait ses premiers pas dans les couloirs de l?institut, White commence à comprendre la signification du sourire de ce juge malicieux qui accepta trop facilement son alibi de troubles mentaux. Que faire lorsque vos compagnons de cellule se nomment Killer... >Voir plus
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À Gotham City, il ne fait pas bon plaider la folie pour s'éviter la prison. Cela, Warren White, alias le Grand Requin blanc de la finance, va l'apprendre à ses dépens. Confronté à Jane Doe, Poison Ivy, Killer Croc, Double-Face et autres gros poissons de la folie, sa fortune et ses belles paroles ne pèsent plus bien lourd.

Avant de prendre en main sur le long terme la destinée de Spider-Man, Dan Slott s'est attaqué à une mini-série particulièrement retorse : Les Patients d'Arkham (Arkham Asylum : Living Hell) en collaboration avec le dessinateur Ryan Sook : voici donc une vision d'horreur mais coutumière entre les murs du fameux asile d'Arkham qui constitue un des tomes de la collection DC Némésis de chez Urban Comics.
Dès le départ, Dan Slott multiplie les intrigues en cercles concentriques autour du protagoniste principal, Warren White. Celui-ci est aussi sain d'esprit que le lecteur, mais à l'image de Batman dans l'Arkham Asylum de Grant Morrison, il va démontrer contre son gré que l'asile d'Arkham peut rendre « fou » n'importe qui. Au fur et à mesure, il côtoie des petites frappes et des dingues de toutes sortes ; les plus célèbres super-vilains de Gotham City en sont réduits à la portion congrue et c'est tout aussi bien : faire du Joker, de Double-Face, d'Edward Nygma et de l'Épouvantail des guests stars n'intervenant qu'en ultime recours permet de se focaliser sur des criminels plus secondaires mais pourtant tout aussi intéressants à appréhender. Ainsi, nous découvrons une Jane Doe particulièrement retorse malgré ses difficultés à mener une vie criminelle de bonne tenue, une Poison Ivy vraiment… captivante vu combien sa proximité avec les végétaux l'entretient de belle façon, ainsi qu'un Humpty Dumpty étonnant en doux dingue sans grande volonté mais au rôle pourtant capital. Pendant ce temps, le Requin blanc rôde dans les murs d'Arkham en attendant de choper la bonne opportunité et de faire surface définitivement ; de surcroît, l'aspect surnaturel n'est pas négligé avec quelques démons qui hantent les sous-sols de l'asile pénitencier. Quel programme dirait-on !
Si l'introduction régulière de démons dans le monde de Gotham (comme par exemple dans les aventures de Batman par David Finch) ne m'est pas très agréable, le reste est ici plutôt plaisant car nous découvrons un aspect fondamental mais souvent annexe de la métropole de la Chauve-souris masquée. Dan Slott fait preuve d'inventivité pour ne pas raconter une histoire trop déjà vue, mais qui plaira pour autant aux fans de la première heure. Si les dessins de Ryan Sook sont un peu étranges à première vue, cela est sûrement dû à l'ambiance particulière d'Arkham qu'il a voulu retranscrire ; le passage à la vie de Humpty Dumpty rassure sur ses qualités de dessinateur car il sait changer soudainement d'ambiance graphique pour coller au récit.

Avec Les Patients d'Arkham, nous faisons une plongée toute neuve dans les murs de l'asile pénitencier de Gotham. L'aspect historique du lieu est gommé au profit des déboires d'un arnaqueur au pays des dingues de toutes sortes ; de ce point de vue-là, c'est réussi et divertissant.

Commenter  J’apprécie          350
Il s'agit d'une histoire complète et indépendante de toute autre ; il vaut mieux être familier des principaux ennemis de Batman pour pouvoir pleinement l'apprécier. Ce tome comprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement publiés en 2003, avec un scénario de Dan Slott, des dessins de Ryan Sook, un encrage de Wade von Grawbadger et Jim Royal, une mise en couleurs de Lee Loughridge, et des couvertures d'Eric Powell.

Il y a un siècle ou deux, dans la cave de la bâtisse où sera plus tard construit l'asile d'Arkham, un individu se livre à des pratiques médicales interdites dans le plus grand secret. de nos jours, un juge rend son verdict. Warren White (surnommé le grand requin blanc) s'est rendu coupable de fraudes à grande échelle, s'étant toujours vanté que seules les petites gens payent des impôts. Pour éviter le pire, son avocat a plaidé la folie. le juge retient cet argument, White évite la prison mais la sentence le condamne à un internement à l'asile d'Arkham. Dans le véhicule qui le transfère sur place, il voyage avec Mad Hatter, Scarecrow et Riddler. C'est dans ces conditions qu'il découvre cet établissement dont il n'avait jamais entendu parler. Il partage une cellule avec un tueur en série persuadé de communiquer avec des fantômes. Lors de sa première douche, il fait tomber sa savonnette et c'est le Joker qui lui ramasse. Il se rend régulièrement aux consultations avec Anne Carver, la psychiatre d'Arkham, bien décidé à réussir à la soudoyer pour être transféré dans un autre établissement.

Pendant des années, Arkham Asylum (1989, de Grant Morrison et Dave McKean) a été la meilleure vente de recueil de DC Comics. Il était donc logique que l'éditeur essaye de décliner ce concept en franchise. Pour commencer, l'asile d'Arkham est souvent apparu dans les séries mensuelles de Batman (par exemple Last Arkham en VO, 1992), mais pas de minisérie à l'horizon. Lorsque le lecteur plonge dans "Les patients d'Arkham" (qui porte donc l'étiquette "Arkham asylum"), il éprouve l'impression d'un récit sympathique, sans prétention. Certes il y a les couvertures d'Eric Powell (créateur et auteur de The Goon), légèrement exagérées, sombres à souhait, avec un savoureux fumet gothique, mais ce n'est pas lui qui dessine l'intérieur.

La première scène semble n'être là que pour souligner que le site d'Arkham a toujours été le lieu de meurtres perpétrés par des individus pas très bien dans leur tête. Certes, White côtoie des grands criminels (Joker, Killer Croc, etc.), mais le lecteur sait que la règle dans ce genre de récit est que ces personnages ne connaîtront pas d'évolution significative. Or les nouveaux personnages introduits brillent par leur simplisme : Doodlebug (prêt à tuer pour ses graffitis), Junkyard Dog (trouvant ses armes dans les ordures), Jane Doe (une amnésique experte dans l'art de décrypter le profil psychologique d'un individu pour assumer sa personnalité). Slott semble reprendre la recette utilisée par Alan Grant des années auparavant, enrichissant la galerie d'ennemis de Batman avec des criminels normaux (= sans superpouvoirs), mais avec un sacré grain (par exemple Zsasz). Les dessins de Ryan Sook sont sympathiques, entre simplisme et insistance prononcée à dessiner des visages habités par d'étranges émotions peu réconfortantes. Lee Loughridge insiste sur des teintes sombres et inquiétantes, pour une ambiance vaguement menaçante.

Mais il y a cette scène (très chaste) sous la douche, avec un Joker très suave, dans laquelle Slott manie le sous-entendu avec retenue (ne jamais se baisser dans une douche commune en prison) et Sook donne une interprétation visuelle du Joker originale et déstabilisante. Quelques scènes plus loin, il y a une relation sexuelle (non explicite) tarifée entre 2 détenus. Slott développe plusieurs personnages très originaux, avec chacun leur histoire sortant de l'ordinaire : Aaron Cash (le responsable de la sécurité, avec une mise en scène de sa motivation remarquable), Jane Doe (avec ses méthodes empruntées à Monsieur Ripley de Patricia Highsmith), et le plus étonnant de tous Humphry Dumpler (aussi simplet qu'imprévisible, avec une apparence aussi naïve que stressante). Décidemment il ne s'agit pas d'une histoire pour les enfants, et les personnages présentent une épaisseur insoupçonnée, Warren White refusant également de jouer la simple victime effarouchée dans ce milieu angoissant.

Au bout de 2 épisodes, le lecteur s'est préparé à avoir une succession d'histoires courtes, n'ayant que comme seul fil conducteur la présence de Warren White. Son sentiment se confirme avec le troisième épisode, consacré à Humphry Dumpler (Humpty Dumpty), personnage s'exprimant en rimes, avec une narration s'apparentant à celle d'un conte pour enfant. Slott s'en tire avec adresse, insérant même une référence à l'époque où Batman se battait dans des décors de machines à écrire géantes, le "Sprang act" qui a interdit la construction de ces objets géants et leur implantation à Gotham (en référence à Dick Sprang). Avec un sourire de suffisance, le lecteur entame la deuxième moitié du tome, ayant bien compris qu'il aura droit à 3 autres récits distrayants à la saveur originale. C'était sous-estimer Dan Slott qui a bel et bien construit une intrigue en bonne et due forme, savamment tissée pour que tous les fils des intrigues secondaires finissent par participer à une intrigue principale, avec une habilité remarquable. La scène d'ouverture finit elle aussi par s'intégrer au schéma narratif global, pour une histoire prenant un tournant vers le surnaturel, avec participation du Demon de Jack Kirby.

Comme beaucoup de ses collèges, Ryan Sook s'intéresse plus aux personnages qu'aux décors, laissant Lee Loughridge combler les arrières plans avec des camaïeux appropriés. Il est visible dans ce récit qu'il est fortement influencé par Kevin Nowlan (voir Jack B. Quick avec Alan Moore, ou Modern Masters volume 4), en particulier dans la façon de dessiner les contours d'un trait fin d'épaisseur constante, et de réduire à leur plus simple expression les traits des visages. Mais il a bien appris sa leçon et il sait également reproduire la manière dont il utilise l'épaisseur des traits pour conférer des expressions ambigües ou menaçantes aux personnages. Il conçoit également des apparences spécifiques pour chaque personnage, les rendant immédiatement reconnaissables. Pour une raison mystérieuse, il dessine souvent les individus avec des épaules tombantes. Même si Sook abuse de la facilité qui consiste à se passer de dessiner des décors, ses personnages possèdent une forte présence dans chaque case (avec une interprétation aussi personnelle que convaincante du Joker), et Loughridge masque avec efficacité ce manque d'arrières plans.

Parti pour une suite d'épisodes plaisant mais sans grande envergure, le lecteur découvre petit à petit des personnages inoubliables et pour certains improbables (Aaron Cash, Warren White, Jane Doe, Humphry Dumpler), dont les actions finissent par s'insérer dans une intrigue consistante et intelligente, avec des sous-entendus pas si innocents que ça. La personnalité graphique de Sook lui permet de se faire pardonner la trop grande absence de décors.
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Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un Batman aussi bon !
Une grande qualité d'écriture (qui rappelle parfois Sandman), une ambiance qui oscille entre la Quatrième Dimension et les pulps horrifiques (genre Contes de la Crypte), avec une horreur psychologique en crescendo.
Batman est (quasiment) absent de l'album, et si les méchants habituels sont présents, ils laissent surtout la place à de nouveaux méchants, encore plus déments et dangereux.
Un régal de noirceur maladive, infernale et grinçante.
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Les secrets de l'asile d'Arkham n'auront plus aucun secret avec cet opus qui lui est consacré.

L'introduction en la matière est plutôt interréssante car un financier surnommé le grand requin blanc a escroqué des milliers de famille dans les fonds de pension.

Il justifiait avoir eu un coup de folie pour échapper à la prison. Mal lui en a prit car il va rejoindre les pires criminels déments que Batman a dû affronter. A noter que notre super-héros n'interviendra que très rarement dans ce scénario.

J'ai bien aimé le déroulement de cette histoire même si cela prend des proportions un peu bizarres et décevantes vers la fin.
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Cet album se veut une suite du sublime Arkham Asylum. Ca se veut parce qu'il s'agit d'un album qui ne s'attache pas du tout à Batman qui ne fait que quelques fugaces apparitions et qui centre son histoire sur la vie dans l'asile d'Arkham autour d'un personnage qui vient d'y entrer sur la base d'un mensonge destiné à lui éviter la prison. L'idée de base aurait pu être intéressant s'il ne finissait pas par tourner dans un aspect surnaturel à la limite du grotesque. Autre reproche que l'on pourra adresser à cet album est de multiplier les personnages autour de Warren White ce qui fait qu'ils ne sont que trop superficiellement abordés et pas suffisamment approfondis. du coup, quand on voit le Pingouin ou Poison Ivy, ces vilains ne servent que de faire-valoir à une histoire quelconque.

Heureusement que le dessin est là pour remonter le niveau. Euh... En fait, non. le dessin n'est également pas extraordinaire. SI le découpage des planches est plutôt dynamique, le trait est plutôt banal et sans grand relief. Il n'y a aucune comparaison possible entre les somptueuses planches d'Arkham Asylum et ce dessin quelconque. de fait, ces Patients d'Arkham sont une belle déception. L'ensemble se révèle faible et sans grand intérêt. Un comics qu'on pourra très largement éviter.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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critiques presse (3)
BullesEtOnomatopees
05 novembre 2014
Une histoire cynique qui vire largement vers l'occultisme dans sa seconde moitié (le titre anglais étant Living Hell) et représente, sans être exceptionnelle, un bon moment de lecture dans cet asile qui finit quand même par être bien connu des lecteurs de comics tant il a inspiré les auteurs.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
ActuaBD
26 août 2014
Un choix intéressant [...], notamment en matière d’ambiance, mais auquel il faudra adhérer pour pleinement profiter du final de ce récit abouti et maîtrisé.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
25 juillet 2014
On obtient un magnifique album, servi par Ryan Sook qui sortait de sa période Mignolienne en glissant vers son style plus Hughien actuel. C'est beau, très expressif et surtout on passe un très sympathique moment en lisant cet album !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Cela fait des années que je n’ai pas fait de nuit complète... Il y a toujours un imbécile avec un nouveau problème. « Docteur Arkham, l’Épouvantail a essayé de se pendre ! » « Le Chien Errant a jeté quelque chose dans les toilettes, et les canalisations sont bouchées ! » « Le Joker a mis la main sur les produits de nettoyage. Il va tous nous tuer ! » Toujours quelque chose. Mais cette nuit ? Rien. Mortellement calme.
Ça n’annonce rien de bon.
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L'Asile d'Arkham n'est pas une simple institution pour les criminels mentaux.
C'est la Rolls de la folie. Le Harvard des psychopathes.
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On peut dire que chaque trouble psychiatrique appartient à son époque, mais aussi que les particularités les plus singulières de la folie individuelle se retrouvent d'une époque à l'autre.
Commenter  J’apprécie          40

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