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Je découvre Caroline Solé avec ce roman et c'est une jolie découverte. J'ai apprécié ce roman chorale, qui n'est pas un roman policier mais qui part d'un fait divers pour nous faire pénétrer dans les vies de trois personnages bien différents mais avec comme points communs d'être de différente manière en marge et seuls.
C'est original, très bien narré, je ne me suis pas ennuyée une seconde.
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Dans la touffeur du mois d'août, au milieu d'un étang forestier, le corps flottant d'un enfant est découvert par des promeneurs. S'est-il noyé? A-t-il été assassiné? Dans une de ses poches se trouve la photographie d'une starlette. Sur-le-champ, les policiers se rendent au domicile de l'actrice. Cheyenne, une voisine de quinze ans et Tristan, un de ses assistants, sont à ses côtés.

Débutent alors les interrogatoires. Successivement, les trois jeunes gens donnent leur version des faits mais ce sont plutôt leur propre existence qu'ils livrent, l'enquête devenant un prétexte à leurs confidences. de mal-être en secrets de famille, de réminiscences en incompréhensions, de certitudes en apparences, d'inspirations en désillusions, chacun se raconte, interprète à sa façon, et envisage l'autre. Ainsi, les vies de chacun, parallèles au commencement, finissent par se traverser, se font écho et s'éclairent.

Seule dans le grand appartement familial, l'adolescente a sept jours pour quitter la terre, monter sur une chaise, se passer la corde autour cou et s'envoler, avant le retour de ses parents et de ses frères, en vacances sur la côte d'azur. Évidemment, elle a refusé de les suivre. Elle avait besoin de solitude… Encombrant est son corps qu'elle malmène, exaspérants sont les élèves et leurs écrans, pesante est sa mère et lourd le passé qu'elle traîne, détestable est le monde qui ne tourne pas rond, il n'y a plus rien à attendre de cette vie-là. Mais voilà qu'une nuit, penchée à sa fenêtre, elle voit dans l'arrière-cour devant la grande maison de l'actrice la silhouette d'un homme creusant un trou et y déposer un corps d'enfant…

Tristan, un des nombreux assistants de la star vit depuis peu dans sa maison, préparant sa venue prochaine. Marginal, le jeune homme semble avoir vécu plusieurs vies. Son visage est mélancolique. À mille lieux des paillettes, ce qui l'intéresse ce sont les petites choses que personne ne regarde. Son caméscope ne le quitte jamais. Tristan filme tout, tout le temps. Il l'a observée, l'adolescente d'en face, la nourriture qu'elle ingurgitait, les nippes qu'elle portait, les carnets qu'elle remplissait, il a vu la corde accrochée au plafond. Il sait aussi qu'elle l'épiait la nuit où il a creusé le trou…

La star n'est pas souvent chez elle. Ses tournées à travers le monde sont légions. Mais un tournage à Paris lui permet de profiter enfin de sa maison. Depuis l'âge de treize ans, elle arpente la terre avec sa mère. Elle ne connaît pas le quotidien, la vie normale d'une fille de dix-huit ans… Elle qui adorait dessiner, aujourd'hui elle suffoque. Elle aimerait tant prendre le temps de respirer, de rêver. Elle a vu la voisine de l'autre côté, son désespoir et la corde pendante. Tristan aussi, elle l'a observé. Elle ne parle jamais à son personnel mais lui, il l'attire. Elle a même remarqué sa petite cicatrice…

Une atmosphère hitchcockienne qui rappelle forcément Fenêtre sur cour, un jeu sur le regard et le jugement hâtif, des histoires entrelacées et des fausses pistes, les affres de l'adolescence, la marginalité, les feux de la rampe, l'univers d'internet et le repli sur soi, et une fenêtre ouverte où pénètrent une lumière douce et des voix bienveillantes.
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Un enfant assassiné, trois récits croisés de jeunes désenchantés qui ont du mal à trouver leur place dans le monde... Les protagonistes ne sont pas sans rappeler les adolescents du film American Beauty.
Caroline Solé pose un regard à la fois sarcastique et optimiste sur notre société.
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Ce livre m'a été conseillé par une libraire.
Je pense que je ne l'aurais pas pris toute seule. Sans doute peur de me retrouver dans une ambiance trop noire et lourde selon l'interprétation que je me faisais du résumé. Mais cela aurait été une erreur car ce roman est une petite pépite.
Pépite de par son originalité et par les valeurs fortes qui y sont défendues.
L'auteur, Caroline Solé, a une très belle plume. L'écriture est directe et franche. Elle sait où elle nous emmène et elle y va sans détour. Ce qui nous donne un roman court mais qui ne manque pas de profondeur..au contraire.
Nous pensions savoir dès le départ où l'auteur nous embarque mais on fur et à mesure de notre lecture on se rend compte que la destination était tout autre et que l'on s'est bien fait avoir (et c'est tant mieux ;-) ) C'est selon moi une preuve d'un grand talent.

Un beau livre qui se lit rapidement et qui laisse sa trace.
J'adore quand un auteur est engagé, qu'il"se mouille" et joue son rôle de transmetteur de valeur.
Caroline Solé a tout compris.
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Un livre ado assez originale où une jeune ado décide de se suicider quand elle se retrouve seule à son appartement. Mais avant, elle scrute la maison d'en face où un homme semble enterré un cadavre...
Un bon roman, prenant et bien écrit.
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La petite romancière, la star et l'assassin est un court roman jeunesse qui commence comme un polar mais continue plutôt sur l'analyse introspective et respectives des trois personnages mentionnés dans le titre.

Le récit évolue presque en huit clos, autour du personnage de Cheyenne, dépressive et solitaire. le côté morbide sans être violente est très bien décrit, bien que plutôt en surface quand même. L'aspect romancière n'est pas à prendre au sens trop littéral, et réserve finalement quelques surprise et subtilités, et ce n'est pas le seul.

Le coeur du roman est dans la place que peuvent se permettre de prendre nos trois personnages marginaux, chacun à sa manière, et sur la possibilité de liens différents. Des thèmes assez classiques pour ce genre de littérature, abordés ici avec une noirceur qui ne se pare pas - ou très peu - de bons sentiments. J'ai particulièrement apprécié le rôle des parents dans ce livre : intransigeant, il nous les montre plein de fautes et de manière brute, sans le sempiternel refrain pour nous rappeler qu'ils nous aiment et font toujours de leur mieux. Ici, ils sont également accaparés par leur propres désirs, sans grande scène sentimentale finale.

De bon point donc, mais un récit peu accrocheur. S'il y a plusieurs mystères qui se lèvent petit à petit pour nous dévoilé des personnages réalistes (j'ai été nettement moins convaincu par l'assassin qui pour le coup semble sorti d'un roman), le fil rouge de la soit-disant enquête policière ne fait que peu illusion.

Pour ce qui est du mode de récit, il est assez original : c'est la voix des personnages que l'on entend, dans un mélange peu défini de confession ou d'introspection. le style est intéressant, pas tout à fait agréable mais par moment délicieusement dérangeant (surtout dans la première partie).

Au final, un roman étrange et plutôt fascinant, sans tabous (enfin, l'idée sexualité est complètement absente du récit mais ça ne semble pas artificiel) présentant de manière brute quelques représentations de soi et des autres.

Lien : http://lemoulinacritiques.bl..
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Un roman qui se déroule dans l'atmosphère hitchcockienne du film Fenêtre sur cour. Caroline Solé, à travers l'interrogatoire de trois personnes liées à la découverte d'un cadavre d'un enfant, nous dresse le portrait de trois ados ou jeunes adultes marginaux ou perdus dans le rôle qu'on veut leur faire endosser. Caroline Solé est douée pour dépeindre avec justesse le mal être de Cheyenne, ado dépressive et suicidaire, la marginalité de Tristan et les affres de la célébrité et la solitude que ressent la jeune actrice. Un livre qui se présente comme un thriller mais est surtout un roman sur nos rapport à l'autre et avec les autres. le huis clos fait monter la tension.
Une ambiance qui peut plaire mais qui pour ma part ne m'a pas totalement charmée. J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages et à m'intéresser à leur histoire. Je n'ai pas réussi à me plonger dans leur univers. Enfin, je m'attendais à un roman qui soit davantage de l'ordre du thriller, avec une véritable enquête, mais ce n'est pas le cas dans ce texte. Original donc, mais à lire en connaissance de cause.
Lien : http://www.lirado.fr/petite-..
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Cheyenne, pendant les vacances d'été, décide de ne pas suivre sa famille à la mer et préfère rester cloîtrée dans l'appartement haussmannien familial. En réalité elle prépare son suicide... Mais son plan va être bouleversé après avoir vu l'assistant de l'actrice vivant en face de chez elle enterrer le cadavre d'un enfant dans le jardin alors qu'au même moment on annonce aux informations la disparition d'un petit garçon de 10 ans !
Un joli texte à plusieurs voix dénonçant notamment les préjugés et dans lequel l'auteure évoque la dépression à l'adolescence et la marginalité (comme dans son précédent roman).
Autant je n'avais pas du tout adhéré à La pyramide des besoins humains, autant j'ai trouvé ce roman à la fois touchant et bien rythmé. C'est l'idée du contexte narratif (les trois narrateurs ; l'adolescente, l'assistant et l'actrice, déroulent le fil de l'histoire lors d'un interrogatoire de police) qui m'a vraiment permis d'apprécier cette lecture.
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Inspirée par « Fenêtre sur cour », l'auteure imagine une semaine dans la vie d'une adolescente déprimée et mal dans sa peau qui s'enferme dans sa chambre pendant que sa famille est en vacances. Elle a âprement négocié cette liberté pour planifier sa fin. Elle se gave de sucrerie, sans quitter des yeux la maison d'en face où une star vient de s'installer. Elle l'épie derrière sa tenture. Ce qu'elle voit un jour lui glace les sangs : un homme enterre un bébé dans le jardin.

J'ai mis du temps à entrer dans ce roman. Je l'ai acheté après une rencontre avec l'auteure dans ma librairie car elle avait su m'intriguer. L'interrogatoire de Cheyenne qui ouvre le récit est long, sans doute trop. Mal dans sa peau, elle ressasse son mal être, ses angoisses, sa boulimie de sucre… L'auteure voulait un personnage qui ose dire ses fêlures et revendique son mal de vivre. Pour elle, il ne faut pas nier la souffrance vécue à l'adolescence.

Ensuite, le récit passe à l'interrogatoire de Tristan, l'assistant de la star, et enfin, à la star elle-même, et tout se met lentement en place. Leurs destins se croisent, différents mais communs dans la solitude comme dans la marginalité et cet immense besoin d'amour.

Ce roman polyphonique est constitué de trois monologues dessinant les portraits des trois protagonistes. Il commence comme un thriller mais très vite l'intérêt se porte sur les personnages eux-mêmes. Caroline Solé nous dépeint des anti héros marginaux, malheureux qui vivent des rapports complexes avec les autres dans lesquels ils ne trouvent ni bonheur ni même satisfaction. Au fil des pages, on se demande où elle va nous emmener et quelle sera le dénouement de l'intrigue.

Malgré des thèmes intéressants et l'originalité de l'histoire, les personnages ne m'ont pas vraiment touchée et je suis restée en marge du récit. Pire, Cheyenne m'a agacée sans que j'éprouve la moindre empathie ou compassion. le regard de l'auteure sur ces personnages est affuté mais la langue parlée employée et les redondances nombreuses ne m'ont pas permis d'entrer réellement dans cette histoire. Je le regrette car j'ai lu de très nombreuses critiques positives et j'ai beaucoup aimé la rencontre avec l'auteure. Mais je suis passée à côté de ce roman.
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Un roman à trois voix qui nous dévoile peu à peu les dessous d'un enlèvement d'enfant, tout en mettant à jour les failles de chacun des protagonistes, de l'ado tourmentée par son corps, au jeune homme handicapé qui prend un nouveau départ, en passant par une jeune femme dont la liberté s'est achevée à ses 13 ans lorsqu'elle est devenue une actrice prisée par tous les réalisateurs.
Un roman qui vise le positivisme et l'envie de vivre sa vie comme on le souhaite.
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