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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le décor et les costumes ne précisent point l'époque, ni le lieu de l'action qui se passe dans le faubourg d'une capitale assez semblable à celle de la France, à une date indéterminée du dix-neuvième siècle.
Thibaut est « sectionnaire » et comme tel, il fait partie du piquet chargé d'encadrer, pour sa sortie de prison, la famille royale.
Mais bientôt voici le cortège pressé par la foule qui dévale par toutes les rues, qui s'accumule aux carrefours.
Les plus ardents, les plus exaspérés se glissent entre les militaires pour insulter, pour maudire de plus près.
Peu à peu, le cortège est disséminé, disloqué dans une bousculade où commencent à pleuvoir les coups.
A la lueur des torches, la foule est de plus en plus ivre de vin et de fureur.
Au tournant d'une avenue, dans une nappe d'ombre, Thibaut jette, sur la princesse, la capote qu'il portait roulée sur l'épaule, lui saisit le poignet, ralentit la marche et la pousse au ras des maisons.
Ils sont maintenant au milieu du faubourg et approchent du logis du jeune homme.
Après un sec coup d'épaule dans la porte, Marie-Marguerite ayant touché le coeur d'un de ses bourreaux est sauvée, mais par ce geste, ne pouvant désormais plus échapper à la féroce méfiance de ses anciens compagnons révolutionnaires, Thibaut s'est lui-même perdu…
« La colombe poignardée » est une pièce en trois actes de Gaston Sorbets.
Elle a été représentée, pour la première fois, en février 1932, sur la scène du théâtre de la Comédie à Genève.
Quoique d'un réalisme poignant, la pièce est conçue, dans ses grandes lignes, comme une tragédie classique.
C'est au lendemain du drame sanglant où périrent les membres de la famille impériale de Russie que Gaston Sorbets imagina les grandes lignes de sa pièce.
N'a-t-on pas dit qu'une jeune princesse avait échappé au massacre d'Ekaterinenburg ?
Le propos de la pièce n'est ni révolutionnaire, ni conservateur, ni même politique.
Quoique teintée d'un certain romantisme, ce n'est pas non plus une histoire d'amour.
Le conflit moral, entre le jeune révolutionnaire convaincu, véritable ami du peuple, et la princesse innocente et naïve, fournit, l'essentiel de cette belle tragédie.
Ce sont les ravages causés par ces temps catastrophiques sur leurs deux âmes bouleversées qui sont ici exposés.
La pièce est intelligente, habilement menée, parfois un peu sentimentale.
Les personnages sont peints avec justesse, réalisme.
La pièce a, bien sûr, un peu vieilli mais elle conserve pourtant une force, une puissance qui ne lui ôtent aucune finesse tant l'élégance de son écriture rivalise avec l'efficacité de sa construction.
Elle se redécouvre, aujourd'hui, avec beaucoup de plaisir, dans ce vieux numéro de « La Petite Illustration.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La porte s'ouvre sous le heurt d'un violent coup d'épaule et une forme féminine, sous une grande cape brune de soldat, est poussée vivement à l'intérieur par un homme, un ouvrier armé, qui referme la porte à la volée derrière lui.
Il jette son arme, un pieu ferré, dans un angle de la salle et reste là, comme interdit, derrière la forme enveloppée de bure, immobile aussi.
Au dehors, le torrent humain, roule son fracas.
L'homme fait un pas, s'arrête, revient vivement vers la porte qu'il ferme au verrou, puis va vers l'une et l'autre fenêtre, devant lesquelles il tend les rideaux de serge, et se retourne enfin vers la forme toujours immobile et voilée.
Il la considère, comme stupéfié ; puis brusquement, jette à terre sa coiffure, une sorte de bonnet phrygien, et murmure hébété :
- qu'est-ce que j'ai fait là...moi ?
Dehors,les cris de mort s'éloignent lentement.
Le flot grondant continue à passer en longue houle.....
(lever de rideau de la pièce extraite du n°295 de "La Petite Illustration" parue le 19 mars 1932)
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