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EAN : 9782755506150
288 pages
1001 Nuits (27/04/2011)
4.5/5   3 notes
Résumé :

Immigration-intégration. Le sujet, envahissant, est au centre de l’échiquier politique depuis bientôt trente ans et instrumentalisé par tous les partis.Tous les jours, c’est au nom des populations de l’immigration extra-européenne que s’exercent la terreur médiatique et la censure par la novlangue. Quant aux hommes politiques, accaparés par les discours et l’élaboration de politiqu... >Voir plus
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Nous sommes entrés dans une période où la République est régulièrement testée. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que les coups de boutoir contre ses fondations cessent par le seul coup d’une loi. « L’avenir de la République se trouve une nouvelle fois au cœur de la crise politique et sociale que traverse notre pays. Ses principes sont attaqués par ses ennemis et caricaturés par nombre de ses amis. » C’est parce qu’elle se trouve attaquée de l’intérieur que la République commence à vaciller. Des lois et principes nombreux sont en effet aujourd’hui détournés pour justement la torpiller. Ainsi en va-t-il de la Déclaration universelle des droits de l’homme ; de la laïcité elle-même ; du principe de liberté ; de la liberté d’expression et d’opinion ; de la nécessité du respect de toutes les croyances…

[…] Quelle est la raison profonde qui pousse les différents acteurs à concéder aux migrants d’origine extra européenne ce qu’ils n’auraient jamais concédé aux migrants d’origine intra-européenne ? La France a pourtant déjà connu des vagues migratoires chez lesquelles la religion étaient très présente […] La peur n’est pas étrangère à l’émergence d’accommodement consentis. Aussi, pour avoir la paix, les décideurs sont-ils enclins à céder et à transiger sur les principes et des règles qui ont pourtant permis à tous de vivre ensemble jusqu’à récemment. En cédant il envoie le signal que tout est possible. C’est un encouragement à de nouvelles demandes qui est lancé et bien sûr nous ne sommes qu’au début d’un processus qui amènera de nouveau le chaos. L’ignorance de l’histoire ne prépare jamais la paix mais la guerre. Voilà une conséquence de la déculturation des élites politiques, pour lesquelles la laïcité se réduit à une simple date : 1905 ! Oubliés tous les évènements tragiques qui se sont déroulés sur plus de trois siècles. […] Quand la classe politique renonce au respect de la laïcité, elle rompt avec une entente cordiale obtenue au prix du sang et des larmes. »



« Tout en affirmant que les violences sont inexcusables, la plupart des membres de la classe politique les justifient arguant qu’elles seraient la conséquence de causes telles que le chômage, la pauvreté, l’habitat ou encore les discriminations dont les français se rendraient coupables. Leur discours, qui laisse entendre la nécessité de la repentance de la France et l’obligation de corriger les effets du supposé racisme des français, a pour très grave conséquence de venir renforcer la détermination de ceux des enfants issus de l’immigration qui rejettent la société française. Ces derniers sont à présent convaincus que la France est coupable ; cela les incite à la braver, voire à la rébellion continuelle. L’abandon de la victimisation-repentance est une absolue nécessité.

Les personnes issues de l’immigration ne bénéficieraient pas, dans notre pays, des mêmes droits que les français de souche ? Non seulement c’est totalement faux, mais cela fait même 30 ans que, par le biais des mesures territoriales ciblées, l’Etat leur accorde davantage de moyens qu’aux autres. Ce ne sont pas les territoires majoritairement peuplés par les populations de l’immigration extra-européenne qui sont aujourd’hui les plus démunis dans notre pays. Parmi les territoires les plus pauvres, « les départements ruraux de la Creuse, de L’Aude et du Cantal. Un fort taux de chômage entraîne en effet les revenus à la baisse. Dans la Creuse, l’Aude et le Cantal, la forte proportion de personnes retraitées, aux revenus en moyenne plus bas que ceux des actifs, induit une baisse globale du niveau de vie », note une étude de l’INSEE. Mais qui s’intéresse aux habitants de la Creuse, de L’Aude ou du Cantal ? Les yeux et l’attention sont rivés sur les territoires soumis à la forte pression migratoire du Sud. Les familles y sont pauvres, et pour cause, puisqu’elles arrivent de pays où elles étaient misérables et que la réussite scolaire de leurs enfants, qui pourrait leur permettre une progression sociale, s’avère très difficile pour toutes les raison évoquées. Les inclure dans les panels comparatifs français n’a guère de sens. En ce qui concerne, ce qu’il convient d’analyser est la progression entre le niveau de vie qu’elles avaient dans leur pays et celui qu’elles ont en France. Cette progression est fulgurante. Dans les Cahiers français, Benoît Normand nous livre une information très précieuse : « l’enquête nationale sur le logement, réalisée en 2006 par l’INSEE, fait apparaître que les conditions de logement des immigrés, en comparaison des autres populations, sont satisfaisantes, mais non pour ce qui concerne le peuplement du logement, du fait de la plus grande des ménages. […]

Le taux d’immigrés propriétaire de leur logement est passé de 34% en 1992 à 40% de propriétaire en 2002, les personnes nées françaises étant 56% à être propriétaire à cette date. » 40 % de propriétaires ! Voilà une réalité que les français ignorent, et dont les médias prompts à fustiger la France se gardent bien de faire état !

(Page 106)
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Le plus souvent, lorsque les enfants de l’immigration entravent le travail des enseignants, c’est parce que le contact avec l’école de la République révèle des conflits entre leur système de valeurs, qui est celui de leur famille, et celui de l’école. Ces enfants vivent, au quotidien, les affres d’une véritable dissonance identitaire qui les conduit à se dresser contre l’école, mais aussi contre notre société, dans le but de les faire plier et de réduire ainsi le niveau d’intensité de cette dissonance identitaire dont ils sont victimes. De très nombreux enfants de l’immigration souffrent aujourd’hui, non pas de la France et des Français, mais de la discordance entre la culture de leur famille et celle de la société française : « Tiraillés davantage entre la famille et le dehors, leurs enfants risquent d’éprouver plus de difficultés à se faire une place en France et se montrent incapables de s’adapter à l’école ou dans le monde du travail, ce qui aggrave les conflits avec les parents.
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Emprisonner les populations de l’immigration dans le statut de victimes, donc les français de souche européenne dans celui de bourreaux potentiels, est porteur de graves dangers pour notre société. Cette attitude a largement contribué à développer, puis à entretenir la haine que nourrit désormais une partie des jeunes issus de l’immigration envers les français de souche et leur société. Ces jeunes sont à présent profondément convaincus que la France est coupable ; cela les incite à la braver et à ne plus produire le moindre effort pour en respecter les règles du « bien-vivre ensemble ».

[…] Il n’est pas possible de créer, puis faire vivre un sentiment de fraternité entre les populations que l’on aura eu de cesse de dresser les unes contre les autres : « les victimes de la discrimination » contre les « raciste qui discriminent ». La société française récolte désormais les effets de la haine qu’une partie de ses élites politiques, médiatiques, associative et intellectuelle a semée dans le cœur des migrants et de leurs descendants, en leur rabâchant que la France et les français sont coupables.

(Page 34)
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Deux univers s’affrontent ici : celui des certitudes, qui enferme l’individu dans un monde aux fenêtres closes, et celui du doute, avec son questionnement sous-jacent qui éveille la curiosité, libère la pensée et pousse à aller de l’avant : « Je pense, donc je suis » ; « Le doute est le sel de l’esprit ». Le doute est une des caractéristiques principales de l’esprit occidental auquel l’écrivain Édouard Glissant rendait un vibrant hommage : « La pensée occidentale s’allie somptueusement à la puissance et au désir de découverte. La passion de la découverte est une spécificité occidentale. » Nous voyons là combien ce qui pouvait sembler a priori n’être qu’une simple pédagogie a transformé l’école dans sa mission propre. L’école, qui avait pour mission d’émanciper, s’est en effet retrouvée bien malgré elle à enchaîner, avec les conséquences que nous pouvons à présent mesurer
au travers de la dégradation continue de l’intégration..
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Sur la question de l’intégration, les médias s’appliquent à décourager toute évocation de l’existence et de la réalité d’une identité française. A leurs yeux, seuls les étrangers ont le droit de posséder une identité et de l’affirmer. Les français qui tentent d’évoquer la leur sont, quant à eux, immédiatement accusés de racisme et de xénophobie. Le parti pris contre les idéaux qui symbolisent l’identité du peuple français est évident. Quel sinistre paradoxe que d’utiliser le concept de « diversité » pour tenter d’étouffer l’âme de la France et celui de « minorités visibles » pour vampiriser l’universel. Cette manipulation des foules, à laquelle se livrent bien des intellectuels et animateurs de shows médiatiques, est un jeu dangereux, car elle provoque une crispation de la société française qui peut déclencher, à terme, un rejet viscéral de tout ce qui est d’origine maghrébine ou africaine.

A la suite d’associations qui se sont donné pour mission de lutter contre le prétendu racisme des français, les médias ont créé un climat qui pèse très lourd sur la liberté d’expression dans la société française. Les français ne doivent plus se laisser impressionner par ces « ayatollahs de la pensée unique », ceux qui utilisent depuis plusieurs décennies utilisent le terme « raciste » comme une arme atomique dans le but de dissuader toute liberté de pensée et de jugement de s’exercer en France. Il suffit d’analyser les réactions des médias et de ces associations pour comprendre que leur lutte antiraciste est un bien curieux combat, à géométrie variable. Par exemple, le racisme dirigé contre les Français de souche européenne ne semble guère les émouvoir. Leur indignation est sélective.

(Page 32)
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