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René de Ceccatty (Traducteur)Ryôji Nakamura (Traducteur)
EAN : 9782743605582
103 pages
Payot et Rivages (01/11/1999)
3.62/5   25 notes
Résumé :
Le 210e Jour tombe en pleine saison des typhons. C'est le moment que choisissent deux amis pour entreprendre l'ascension d'un volcan en activité. Malgré la pluie, le vent, la fumée, la cendre et le terrifiant cratère qui gronde, atteindront-ils le sommet de la montagne ? Ces Bouvard et Pécuchet de l'alpinisme dissertent plus qu'ils n'agissent. Les sujets qu'ils abordent ne manquent pas de gravité. L'art de Sôseki consiste à tracer en filigrane d'une conversation à b... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Une gourmandise japonaise qui s'avale plus vite qu'un plat fumant de nouilles udon.
Des dialogues à la saveur absurde, faits de sophismes et d'attention défaillante.
Une histoire qui ne se décide pas vraiment à aller au bout; on pourrait recommencer, oui-da !
Une forme d'orgueil sympathique — loin de celle, tragique, des deux personnages d' « Ascension » de Ludwig Hohl — porte nos deux protagonistes antagonistes.
Tout cela a une saveur atemporelle.
Oui, mon cher Bison, je boirais bien une bière avec toi, mais une vraie, hein ? Une Kirin !
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Ce petit livre est une quintessence de l'oeuvre littéraire de Sôseki, une petite sucrerie douce-amère..

Deux compagnons de voyage s'entendent pour escalader un volcan en activité. Leurs noms sont Kei et Roku, mais ils pourraient aussi bien porter un autre nom. L'un est bourgeois, l'autre est révolutionnaire, mais ils pourraient aussi bien avoir d'autres convictions, ou aucune. D'ailleurs n'est-ce pas déjà le cas ?

Qu'ils s'agisse de leur rencontre, des détails pratiques de leur voyage, de leurs grandes discussions ésotériques, des bribes volées à d'autres occupants de leur auberge, de leur ascension à proprement parler, du monde qui les entoure, rien ne fait sens, tout est ce qu'il est aussi bien que son contraire... mais aussi tout autre chose. Un 210e jour, évidemment. Ou peut-être le lendemain. Ou la veille.

Cette histoire est celle éternelle du serpent qui se mord la queue, ou bien est-ce le cercle de la vie, ou encore ce sentiment douloureux de n'être que ce qu'on est, c'est-à-dire relatif, et finalement tout à fait absurde, ridicule, risible.

Car c'est tout le génie de Sôseki d'avoir mis en scène l'absurde pour personnage principal, bien avant Eugène Ionesco ou Samuel Beckett. Sa constante est l'ironie, dernier recours du sage devant le manque de sens, de signification, et finalement d'absolu, dans le monde qui l'entoure et en lui-même.

Il met là en exergue son angoisse existentielle mais aussi artistique, son Weltschmerz, tout en maintenant un style impeccable, décidément à toute épreuve, y compris pour décrire une telle mise en abîme, vertigineuse.

« Sans doute l'ombre du démon de la vie réelle est-elle toujours à hanter la recherche de la beauté » (Choses dont je me souviens)
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Le 210e jour, par définition, tombe en plein mois de typhon. Les conditions climatiques sont des plus extrêmes pour ces deux randonneurs, amateurs et prétentieux : pluie, vent, fumée et cendres. Mais ces deux compères, Kei et Roku, causent plus qu'ils n'avancent. Un long dialogue incessant où les sujets de conversation passent du coq à l'âne anime leur cheminement vers les hauteurs. Tantôt graves, tantôt futiles ou excentriques, ce tête-à-tête n'est que trop rarement constructif et ne sert peut-être qu'à masquer l'angoisse des uns sur leur vie, sur la société, sur la condition humaine... Ces choses dont on se souvient...

Car d'escalade et de hauteur, il n'en est que trop rarement question. Savoir quoi manger à la prochaine étape apparaît comme le sujet primordial des préoccupations de ces messieurs. le udon n'est-il pas destiné au bas peuple ? Ne va-t-il pas me rester sur l'estomac, nuisant à la progression verticale. Et le soba ? Des oeufs à la coque, certes, mais point trop cuits, point trop crus. Entre le bouddhisme et le shintoïsme, une troisième philosophie se voit aborder : le tofûïsme ! Tout un programme gastronomique... Mais, tandis qu'ils s'approchent de ce qui pourrait être un cratère béant et en ébullition, les deux associés de cette déraisonnable aventure avancent, et de façon inconsidérée, à travers les herbes folles, sans cesser de blablater. Seraient-ils inconscients, prétentieux ou absurdes ? Leur présence m'apparaît comme ridicule et pitoyable au beau milieu de cette belle furie dévastatrice qu'est la nature sauvage. Toujours est-il que la démarche de ces pauvres randonneurs est sujette à sourire et dédramatise leur chevauchée héroïque. Il faut avoir une sacrée dose d'humour et d'abnégation pour arriver au but fixé.

Et ce discours sans discontinuité, verbiage illimité, me donne soif. J'ose à peine proposer une Ebisu à mon compagnon d'infortune, pour étancher cette sensation, car il est bien connu que l'Ebisu n'est point une bière.

Alors, êtes-vous prêt pour le Mont Aso ?
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En pleine saison des typhons Rei et Roku vont entreprendre l'ascension du Mont Aso, un volcan, pour voir jaillir du cratère des pierres incandescentes.

Les deux amis sont de classes sociales différentes et cela va les amener à disserter sur des sujets ne manquant pas de sérieux, non sans humour.

Parviendront-ils à gravir le Mont Aso et à transcender les soucis du monde ?

- Face aux phénomènes vitaux de la nature la plus sublime il faudra faire accéder notre esprit au grandiose et transcender les soucis de ce bas monde. 
-Mais si tu transcendes trop, tu ne supporteras plus le monde après coup et finalement ce n'en sera que plus pénible. Là-dessus mettons qu'on transcendra que juste ce qu'il faudra. Je ne pense pas que mes jambes me permettent de transcender des masses.
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Franchement j'ai rien compris !!

J'ai emprunté ce livre en pensant passer un bon moment. Il n'en a rien été ! Et si je suis allé au bout du roman c'est uniquement parce-qu'il n'y avait pas beaucoup de pages.

Que pourrais-je dire sinon que les dialogues n'ont aucun sens et que j'ai suivi cette histoire aberrante sur le bord du chemin, complètement largué !

Peut être suis-je passé à côté de quelque chose ? Peut-être n'ai-je pas saisi un élément fondamental dès le départ ? ... Quoi qu'il en soit je n'ai rien compris et du coup pas retenu grand chose ! le 210° jour n'était surement pas mon jour !! :-)

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Pour commencer, on se lève à six heures demain...
- A midi, on mangera de l’udon ?
- On verra le cratère du mont Aso...
- Tout en faisant attention à ne pas se laisser emporter et à ne pas se retrouver au fond du cratère...
- Face aux phénomènes vitaux de la nature la plus sublime, il faudra faire accéder notre esprit au grandiose et transcender les soucis de ce bas monde.
- Mais si tu transcendes trop, tu ne supporteras plus le monde après coup et finalement ce n’en sera plus que pénible. Là-dessus, mettons qu’on ne transcendera que juste ce qu’il faudra. Je ne crois pas que mes jambes me permettent de transcender des masses.
- Petite Nature !
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- Le journal raconte comment, avant la Révolution française, les nobles abusaient de leur pouvoir et faisaient souffrir le petit peuple... Ça aussi, je te le raconterai ce soir au lit.
- Oui.
- Tu sais, après tout, la Révolution française est un phénomène inéluctable. Quand les riches et les nobles abusent à ce point, c'est dans la logique naturelle des choses. Eh bien, c'est exactement la même chose, avec cette force jaillissante qui gronde sourdement, dit Kei en s'arrêtant et en regardant du côté de la fumée noire. (p. mai 68)
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Vidéo de Natsume Soseki
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Natsume Sôseki, Je suis un chat, traduit du japonais et présenté par Jean Cholley, Paris, Gallimard, 1978, p. 369, « Unesco ».
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