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Estrellita Wasserman (Traducteur)
EAN : 9782070741595
308 pages
Gallimard (02/06/1995)
3.81/5   62 notes
Résumé :
Nous sommes dans le Japon du début du siècle, un Japon ouvert depuis deux ou trois décennies à peine aux influences occidentales et que sa victoire dans la guerre qui l'a opposé à l'empire russe a hissé, à la surprise générale, au rang des grandes puissances. Un jeune provincial " monte " à la capitale pour y poursuivre ses études supérieures. Il a tout à découvrir : la ville, l'université, l'amitié, l'amour. mais il est encore tellement marqué par le système de val... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une lecture très agréable
Sanshirô est un jeune lycéen provincial qui part étudier à Tôkyô, au début du XXe siècle. Nous l'accompagnons dans sa découverte de la modernité, de l'université, des femmes, de l'amour.
Le roman est très vivant, plein de fraîcheur et d'humour. Je trouve que Sôseki est un maître du dialogue. Et nous sommes dans la confidence, complices du narrateur qui porte un regard tendre et amusé sur son jeune héros. Sanshirô est encore timide, impressionnable, indécis. Les personnages secondaires sont formidables ( on retrouve un peu la fine équipe de Je suis un chat ) avec en plus un personnage féminin fort, énigmatique, moderne.
Lu dans l'édition Picquier poche, traduit par Jean-Pierre Liogier.
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Dans ce roman qui signa le succès et la notoriété de Sôseki, nous suivons un jeune étudiant, provincial fraîchement débarqué à la capitale, Tôkyô, ville pieuvre,démesurée où il se laisse mener par un camarade de classe, filou et débrouillard.
Sanshirô, un peu couard, un brin inadapté à la rapidité de cette vie, plein d' a priori sur les citadins (qu'il place sur le piédestal de la culture et du bon goût), n'est pas sans rappeler tous les nouveaux venus, pétrifiés par la différence entre leur "pays natal" et le monde urbain, quand ce n'est pas celui des études...

Au gré des rencontres et des situations parfois absurdes, on découvre un Japon en évolution, quelques décennies après son ouverture au monde (en 1853, quand le Commodore Perry entra sur le territoire nippon isolé depuis plus deux siècles), en effervescence et qui sculptait déjà son paysage culturel riche et duel, moderne et baignant dans les plus ancestrales traditions...
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J'ai aimé cette histoire d'un jeune provincial arrivant à Tokyo et flottant dans un nouveau monde d'universitaires,, de citadins et de femmes.
La langue m'a souvent choqué (la traduction ?) en déséquilibre avec la poésie de l'histoire. le traducteur sur ma liseuse n'est pas Liogier
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
"Quand il sort de son assoupissement, la femme a entamé la conversation avec le vieil homme. Ce vieil homme est bien le provincial monté deux stations auparavant. Sanshirô s'en souvient, car il s'est précipité vers le train qui allait s'ébranler en poussant des cris stridents et, à peine monté, il s'est empressé d'enlever sa chemise, découvrant son dos tout couvert de traces de moxas, à te point que Sanshirô l'a observé attentivement pendant qu'il essuyait la sueur et enfilait sa chemise, jusqu'au moment où il est allé s'asseoir à côté de la femme.
La femme est dans le même wagon depuis Kyôto. Dès qu'elle est montée, l'attention de Sanshirô s'est portée sur elle. D'abord, elle a la peau brune. Depuis qu'il avait quitté le Kyûshû et pris la correspondance pour la ligne Sanyô, avec la proximité grandissante de Kyôto et d'Osaka, le teint des femmes devenait plus blanc et l'éloignement du pays natal faisait naître en lui un sentiment de nostalgie. Aussi, quand cette femme était entrée dans le compartiment, il avait cru voir en elle un allié du sexe opposé. De fait, elle avait le teint des femmes du Kyûshû."
p 5
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Vous, les jeunes d'aujourd'hui, vous n'êtes plus comme ceux de ma génération. Vous avez un moi bien trop affirmé. Du temps où j'étais étudiant, nous les jeunes nous ne faisions jamais rien pour nous-mêmes, nous pensions toujours aux autres ; et ces autres, c'étaient aussi bien l'Empereur que les Parents, la Patrie ou la Société ; ce qui revient à dire que les gens de quelque éducation étaient tous des hypocrites, sans exception. Mais les changements qui se sont produits dans la société ont mis un terme à ce règne du mensonge. Le développement progressif de la conscience individuelle au niveau des actes comme à celui de la pensée a provoqué un gonflement hypertrophique du moi. Et les hypocrites de mon temps ont cédé le pas à nos modernes "cyniques"...
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"La formulation de l'auteur exprime fidèlement les dispositions de l'auteur au moment où il l'a écrite mais, évidemment il en a trop écrit. Sanshirô a aligné le plus de mots possible pour exprimer des remerciements passionnés. Un lecteur non averti aurait du mal à croire que c'est une lettre de remerciement tant l'expression est fumeuse. Pourtant, elle ne contient rien d'autre que des remerciements. Ce qui explique pourquoi les remerciements, par la force des choses, ont dépassé le niveau des simples remerciements."
p 214
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"L'esprit de Sanshirô devint flottant. Les cours parviennent à ses oreilles comme de loin. Pour un peu, il oublie de noter ce qui est important. Dans les cas extrêmes, il a l'impression d'avoir loué les oreilles de quelqu'un sans y trouver son compte. Sanshirô n'y tient plus tant il trouve cela ridicule. Ne sachant que faire, il prend Yojirô à partie, se plaint que les cours sont inintéressants. La réponse de Yojirô est toujours la même.
- On n'a jamais vu des cours qui soient intéressants. C'est parce que tu sors de ta province que tu t'es contenté d'écouter sans rien dire jusqu'à maintenant en t'imaginant qu'il en sortirait quelque chose de grand. C'est le comble de la bêtise. Leurs cours sont ainsi depuis que le monde est monde. Cela ne sert à rien de désespérer maintenant."
p 69
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C'est intéressant de traduire la nature la nature car on finit toujours par lui donner des traits humains. C'est sublime, c'est majestueux, c'est grandiose...
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Vidéo de Natsume Soseki
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Natsume Sôseki, Je suis un chat, traduit du japonais et présenté par Jean Cholley, Paris, Gallimard, 1978, p. 369, « Unesco ».
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