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Javier Pulido (Illustrateur)Ron Wimberly (Illustrateur)
EAN : 9780785190196
136 pages
Marvel Comics Inc (22/09/2014)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Everybody knows the green goddess has a track record of saving the world with the Avengers and the FF. But Jennifer Walters is more than the muscle - she's got a pile of degrees to match her left hook! Jen's on her own with a new maw practice, but juggling cases and kicking bad guy butt is proving a little more complicated than she anticipated. And her first client is a doozy: When Kristoff Vernard, the son of Victor von Doom, seeks extradition, it's an internationa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome regroupe les épisodes 1 à 6 d'une nouvelle série consacrée au personnage de She-Hulk, débutée en 2014. Tous les épisodes sont écrits par Charles Soule. Javier Pulido a dessiné et encré les épisodes 1 à 4, avec une mise en couleurs de Munsta Vicente. Les épisodes 5 et 6 sont dessinés et encrés par Ron Wimberly, avec une mise en couleurs de Rico Renzi (épisode 5) et Wimberly (épisode 6). Un court texte introductif rappelle qui est Jennifer Walters et comment elle est devenue She-Hulk, ce qui permet à un lecteur peu familier de l'univers Marvel de saisir tous les enjeux, sans autre lecture préalable.

Au commencement du récit, She-Hulk est employée par Payne & Luckberg, un grand cabinet d'avocats newyorkais, et ça paye bien. Lors de son entretien annuel, les 2 patrons lui indiquent qu'ils sont déçus car ils l'avaient embauchée pour son carnet d'adresse (= ses relations avec des gens comme Tony Stark ou Reed Richards) et rien n'est venu en termes d'affaires. Elle se retrouve donc remerciée, et ouvre son propre cabinet de consultation, évidemment beaucoup plus modeste.

She-Hulk embauche une secrétaire Angie Huang qui se déplace partout accompagnée de son singe capucin Hei Hei. Elle propose également à Patsy Walker (Hellcat) d'effectuer des enquêtes de terrain pour elle. Au cours de ces 6 épisodes, elle représente la veuve d'un inventeur à qui Tony Stark aurait piqué des idées, elle démantèle une cellule de l'AIM (Advanced Idea Mechanics, des scientifiques fabriquant des armes pour des organisations criminelles). Elle va prendre conseil auprès d'un autre avocat à San Francisco, à savoir Daredevil. Elle accepte d'aider Kristoff Vernard à obtenir l'asile politique aux États-Unis. Elle enquête sur un mystérieux dossier appelé "Blue File", l'impliquant elle, Tigra (Greer Nelson), Shocker (Herman Scultz), Wyatt Wingfoot, Kevin Trench (Nightwatch), Anthony Ludgate Druid (Doctor Druid), Monica Rambeau (Captain Marvel), et Alton Vibreaux (Vibro).

Cette série s'inscrit clairement dans la tendance initiée par Matt Fraction et David Aja avec la série "Hawkeye" (à commencer par My life as a weapon), c'est-à-dire avec un accent plus important sur la vie privée ordinaire du héros, des enjeux plus quotidiens, et une approche graphique moins conforme au canon en vigueur dans les comics de superhéros.

Charles Soule prend le même parti que John Byrne et Dan Slott avant lui, voir Sensational She-Hulk by John Byrne et She-Hulk by Dan Slott. Jennifer Walters passe donc plus de temps dans sa forme de She-Hulk que sous sa forme humaine. Ça relativise tout de suite la dimension normale du personnage. Par contre, elle ne s'adresse pas directement au lecteur (comme elle le faisait avec Byrne), et il n'y a pas de métacommentaire sur l'industrie des comics et la continuité (comme le faisait Dan Slott). Soule introduit une autre forme de décalage quand She-Hulk indique que pour un avocat, toutes les affaires se résolvent grâce à une discussion.

Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'action, mais que chaque histoire trouve sa solution dans un raisonnement pénétrant exposé par She-Hulk. D'un côté, c'est prendre le contrepied des comics de superhéros où celui qui tape le plus fort a gagné ; de l'autre côté c'est intégrer dans le récit de longs monologues.

Le premier épisode plonge le lecteur dans une approche graphique assez déstabilisante au croisement improbable de Mike Allred (FF - Fantastic Faux ou Silver Surfer - New dawn) et Darwyn Cooke (DC - the new frontier). le lecteur se souvient également que Javier Pulido a réalisé quelques épisodes de la série Hawkeye de Matt Fraction.

Javier Pulido a effectué un travail remarquable sur ces épisodes. Il réalise ses dessins avec un trait élégant, débarrassé de fioriture. Il réalise des dessins soignés et denses en informations visuelles. Il soigne les décors qu'il s'agisse de vues de New York, ou du château de Victor von Doom. Les personnages sont habillés de tenues variées et réalistes. Il sait donner une apparence visuelle très spécifique à chaque personnage, sans verser dans la caricature. Ses mises en page sont variées, en fonction de la nature des événements de chaque séquence. Il n'y a que les visages qui soient trop épurés, au point d'en devenir caricaturaux, en particulier She-Hulk avec ses gros sourcils, ses cernes sous les yeux, et sa silhouette fine et élancée.

Pourtant, malgré toutes ces qualités, le lecteur éprouve une sensation de décalage trop intense entre les images et le récit. Javier Pulido crée des visuels très pop (tendance encore accentuée par le choix des couleurs) qui rendent les personnages sympathiques, en les plaçant dans des environnements détaillés. Mais dès qu'un superhéros ou un supercriminel se profile dans une case, il est ridicule. Il semble tout droit sorti d'un comics des années 1960, en toc, et pour enfant de moins de 10 ans (le pire étant certainement atteint pour le robot géant de Doctor Doom).

Même She-Hulk subit cette dichotomie. Elle est représentée comme une femme élancée de grande taille dans sa vie civile, et comme une espèce de furie très musclée, aux postures exagérées en mode superhéros. Pour elle, le lecteur peut faire l'effort de mental de se dire que c'est dû à l'influence des rayons gamma, au fur et à mesure que sa force augmente (et encore, ça ne correspond pas au fonctionnement établi du personnage).

Pour les épisodes 5 & 6 Ron Wemberly a pris le parti d'une esthétique très tranchée. Il détoure les formes avec un trait d'une épaisseur constante, et un peu tremblé. Il déforme régulièrement les perspectives en les bombant (de type oeil de chat). Il n'utilise aucun aplat de noir, préférant recourir à une teinte sombre de la couleur correspondante. Il utilise des couleurs qui jurent les unes par rapport aux autres, légèrement délavées. Cela aboutit à des représentations agressives et laides, dont il est difficile de trouver une qualité.

Le scénario de Charles Soule accentue encore cette impression schizophrénique installée par les dessins. Pour commencer, il est très agréable de voir que Soule retranscrit le caractère de She-Hulk, en particulier sa volonté d'aller en avant, de s'amuser, et de pratiquer son métier d'avocate. En ça, cette description est dans la droite ligne de celle établie par Dan Slott.

Dans le premier épisode, Soule fait dire à She-Hulk que 90% du métier d'avocat est de discuter. Il écrit de très belles discussions que ce soit She-Hulk se heurtant au représentant légal de Stark International, ou elle-même en train de plaider au tribunal ou devant Doctor Doom. Il cisèle également une belle relation affective entre She-Hulk et Patsy Walker. Angie Huang (la secrétaire) est un personnage unique, immédiatement attachant et intrigant et sortant du moule préformaté des personnages de comics.

Cette capacité à faire exister les personnages, et à concevoir des cas décalés à régler par She-Hulk aboutit à des histoires prenantes mettant en scène des individus attachants. Mais là encore la dichotomie entre les scènes normales et les scènes de superhéros est trop flagrante. Ce n'est pas que Soule traite les affrontements physiques avec désinvolture, c'est qu'ils manquent d'intérêt par rapport à l'activité normale de She-Hulk (phénomène encore accentué par le traitement graphique de Pulido).

Le lecteur découvre un récit dont il apprécie les différentes composantes : les dessins de Javier Pulido légèrement édulcorés et sympathiques, les intrigues à hauteur d'être humain, les personnages avec une vraie personnalité, et les plaidoiries permettant de retourner les points de vue. Mais le mélange de ces différentes composantes aboutit à une narration tiraillée dans différentes directions, dont l'unité fait défaut. S'il est possible d'apprécier chaque composante pour elle-même, il est difficile de les réconcilier. Les dessins des 2 derniers épisodes rendent la lecture assez pénible, minant encore plus l'intérêt du récrit.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Jen: Kristoff, what is this?
Kristoff: Oh, it's just father. Ernst here is apparently a doombot, with instructions to take me back to Latveria if I go against my father's wishes. Honestly, I don't know why I didn't see this coming. My wet nurse, the time Captain America took me on an adventure when I was nine, most of my pets, my first three girlfriends... doombots, doombots, doombots.
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