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"Les chemins de traverse" est une bande dessinée franco-belge qui comprend deux histoires créées par les deux dessinateurs.
La première, dessinée avec beaucoup de réalisme par Soulman, nous raconte l'histoire bouleversante d'Osama Abu Ayash, un palestinien de 44 ans. Il nous explique comment il a commencé à militer dans un mouvement israélo-palestinien, "Le cercle des parents", suite à la mort violente de plusieurs membres de sa famille et à sa rencontre avec un israélien qui venait, lui aussi, de perdre sa fille dans un attentat...
Osama va tout faire pour faire évoluer les pensées des membres de sa famille et leur faire comprendre que tous sont pareillement meurtris (et détruits) par la mort violente de leur enfant ou d'un des proches.
Une histoire très émouvante qui ne peut que nous toucher en plein coeur car nous savons bien que dans tout conflit, les deux parties en présence souffrent pareillement et que les médias, selon qu'ils prennent partie pour l'un ou l'autre, oublient souvent de faire un bilan réel des violences, des morts et des blessés des deux côtés.
La seconde, dessinée de manière très épurée par Maximilien le Roy, nous raconte l'histoire de Matan Cohen, un israélien de 22 ans, qui s'engage au sein du mouvement "Les anarchistes contre le mur".
Engagé depuis l'âge de 14 ans en Palestine pour apporter son aide humanitaire, il a refusé de faire son service militaire à 17 ans : il est devenu objecteur de conscience. Il a décidé qu'il ne porterait jamais une arme sur un être humain qu'il soit palestinien ou pas.
Matan continuera à prôner le "Vivre-ensemble" et la désobéissance civile...et pour l'heure participe à une conférence de soutien à la campagne internationale de boycott, outil de pression citoyen vivant à imposer au gouvernement israélien l'application du droit international et le respect des droits des palestiniens...
Son discours intelligent amène le lecteur à réfléchir même si cette entreprise nous apparaît comme fort optimiste...
Cette BD constitue pour les auteurs la fin d'un cycle consacré au conflit israélo-palestinien. Dans celui-ci, point de leçon d'histoire, ni de rappel des origines du conflit...
Je n'ai pas lu les deux précédents opus : "Gaza, un pavé dans la mer" qui parlait des bombardements dans la bande de Gaza entre décembre 2008 et janvier 2009 ; et "Faire le mur" qui parlait d'un jeune cisjordanien vivant dans un camp de réfugiés.
Dans ce dernier ouvrage, les auteurs cherchent à rassembler les deux communautés pour tenter de trouver des solutions à ce conflit qu'on dit sans fin possible.
Sur ce sentier étroit, ce chemin de traverse, plus direct qu'une route et qui relie deux protagonistes, un Palestinien, l'autre Israélien, des connexions sont possibles. le taayoush (le vivre-ensemble) peut exister et briser à jamais la violence et l'incompréhension.
C'est en tous les cas ce que nous affirme les auteurs qui ont choisi de nous présenter deux personnages particulièrement lucides et non violents, dont le seul désir est de prôner la paix et le respect des Droits de l'homme, et qui veulent sincèrement que cesse ce conflit.
Leurs témoignages sont très intéressants car cela fait du bien de penser que des gens, sur place, se battent pour trouver des solutions, ce que les médias ne nous montrent que trop rarement.
La postface est un entretien avec Michel Warschawski, journaliste et militant pacifiste israélien.
Cette BD a reçu la Mention Spéciale du Jury oecuménique de la bande dessinée à Angoulême en 2011.
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Voilà la bd typique qui ne paye pas de mine. La couverture ne donne pas franchement l'envie d'une lecture. Par ailleurs, le titre ne nous parle pas. Bref, on n'a pas très envie de se plonger sur la forme. Et pourtant...

C'est une oeuvre que j'ai beaucoup apprécié à la lecture qui traite encore une fois du conflit israëlo-palestinien mais qui nous offre pour une fois un espoir sur une porte de sortie. le vivre ensemble et la paix sont du domaine du possible à partir du moment où il y aura des gens de bonnes volontés de part et d'autres du mur. Il faudra également aboutir à un changement de l'opinion public manipulé actuellement par une propagande savamment orchestré par les différents gouvernements conservateurs qu'ils soient de droite ou de gauche.

J'ai beaucoup aimé la maturité de l'écriture de cette bd qui serait fort utile pour apaiser les esprits. Elle démonte de nombreux mécanismes pour aller plus loin dans la réflexion. Il n'y a point de naïveté dans le propos. La démonstration est tout à fait pertinente. On pourra aisément emprunter ces chemins de traverse afin de découvrir une certaine vérité !
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En 2009, il débute un cycle de publications consacré au conflit avec la parution de Gaza décembre 2008 – Janvier 2009, un pavé dans la mer. le projet naît suite à une conversation téléphonique qu'il a eue avec un ami palestinien, conversation dans laquelle son ami lui énonce son souhait de se rendre à une manifestation (en Cisjordanie) contre les bombardements dans la Bande de Gaza. L'échange se solde par un « Si je ne suis pas revenu dans trois jours, c'est que je serai mort ». Déjà sensibilisé à la situation, Maximilien le Roy décide alors de contribuer à cet élan contestataire. L'idée de réaliser un livre collectif lui semble une évidence. Il obtient rapidement le soutien d'un éditeur (La Boîte à bulles) et monte le projet en deux semaines. L'ouvrage part chez l'imprimeur en février 2009 et arrive dans les bacs des librairies dans la foulée. Dans ma chronique consacrée à cet album, j'insistais sur la diversité des acteurs qui ont participé à sa réalisation : « Politologue, photographes, grands reporters, journalistes du Monde et du Monde diplomatique, citoyens palestiniens et israéliens, historiens, cinéaste, poète, intervenants issus d'organisations comme MSF, l'Union juive française pour la Paix ou le Collectif israélien ActiveStills. (…) Leurs regards croisés sont complémentaires, chaque contribution aborde le conflit israélo-palestinien sous un angle spécifique permettant ainsi au lecteur d'accéder à un patchwork de cultures, de références et d'opinions sur la situation de/dans la Bande de Gaza ».

L'article complet sur le blog collectif kbd
Lien : http://blogkbd.wordpress.com..
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EXTRAIT "Le récit de le Roy m'interpelle plus particulièrement. En filigrane, je lui trouve une thèse osée: les juifs israéliens reproduisent envers les palestiniens, des choses que les allemands avaient fait aux juifs d'Europe. Il parle de deshumanisation, de mensonges grossiers, destinés à alimenter la haine de l'ennemi. Il parle aussi de repli identitaire, sur l'appartenance à un peuple..."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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2 Dessinateurs, 2 histoires parallèles qui ne se recoupent pas. Leur point commun: mettre en image 2 témoignages de défenseurs de la paix dans cette région déchirée depuis tant d'années.
Soulman et Maximilien le Roy sont assez clairement pro-palestiniens, ce qui a priori me pose problème (non que je sois pro-israélienne; j'ai au contraire beaucoup de mal à me faire une opinion car je manque d'infos sur le sujet et je préfère les témoignages plus objectifs). Néanmoins, ils ont choisi dans cet album de présenter des défenseurs de la paix et ça, on ne peut qu'y être favorable.

C'est très intéressant de découvrir le parcours de ces "vrais" gens (parce qu'il ne s'agit pas de fiction mais de témoignages - les textes sont d'Osama et de Matan). Comment en vient-on à vivre à contre courant et aller au delà de la haine qui perdure depuis plusieurs générations?

Comment se bat-on au quotidien sans avoir recours à la violence?

et Matan, cet israélien qui combat aux côtés des palestiniens, comment en est-il arrivé là ? Quels sont ses arguments ? ses références?

Autant de réponses qu'on trouvera dans cet album très instructif, qui se conclut par un entretien avec Michel Warschawski (journaliste et militant pacifiste israélien).
Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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Avec cette bande dessinée, Maximilien le Roy s'intéresse à nouveau au conflit israélo-palestinien. Dans Les Chemins de traverse, il nous propose plusieurs témoignages de personnes militantes pour la paix et le respect des Droits de l'Homme : celui d'Ossama, 44 ans, Palestinien, à travers les dessins de Soulman et celui de Matan, un Israélien membre de l'organisation "les anarchistes contre le mur", à travers ses propres dessins. Enfin, la bande dessinée se termine par une interview très intéressante de Michel Warschawsk, journaliste et lui aussi engagé pour la pacification de ce conflit.
Cette bande dessinée est à mon sens une très belle réussite et véhicule un message très important. Les illustrations collent pour moi parfaitement avec le discours.
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C'est une suite logique de la démarche entamée par Maximilien le Roy en février 2009 (publication de Gaza, un pavé dans la mer) et poursuivie en avril 2010 avec Faire le mur. Il continue son exploration du conflit israelo-palestinien et nous propose ici trois témoignages de militants engagés dans la pacification de ce conflit.

Cet ouvrage met une claque au sens propre du terme. Il se découpe en trois parties.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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