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Léo Dilé (Traducteur)
EAN : 9782213594507
156 pages
Fayard (30/04/1995)
3.53/5   18 notes
Résumé :
Londres, 1945. Histoire des jeunes filles du club May de Teck, une fondation royale qui accueille des demoiselles aux moyens modestes. Il y a Joanna qui a perdu son fiancé ; Selina dont la beauté tourne toutes les têtes ; Anne qui possède une robe de Schiaparelli, objet de convoitises ; Jane, qui travaille dans une maison d'édition et déverse quantité de bobards sur des auteurs célèbres. Toutes font des prodiges pour joindre les 2 bouts, sur fond d'insouciance. Une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Nous voici en Angleterre , à Londres en 1945: une guerre vient de se terminer, un certain MONDE a disparu.

Une époque où «  tous les gens bien sont pauvres » , à quelques exceptions près … «  . Les meilleurs des riches étant pauvres en esprit » …

Les immeubles mal remis en état ou pas remis du tout , des cratères de bombes où s'entassent des gravats , des maisons éventrées, presque tous les escaliers sont ébranlés , les vitres neuves ont remplacé les fenêtres brisées , mal assujetties dans leurs châssis .
Une fondation royale : le club May de Teck voit le jour.—— il reçoit de jeunes pensionnaires ——-

C'est le cas de ces jeunes filles, : Joanna, Selina, Nancy, Pauline, Jane, Anne ……et d'autres , ces demoiselles , sans grands moyens , sans attaches intègrent cette fondation .

Pour elles ce club est une opportunité, la plupart n'auraient pas eu la possibilité de se loger à Londres.
Elles tentent par des moyens plus ou moins habiles de joindre les deux bouts , par ces temps de restrictions en tout genre : on découvre leurs amoureux ou amants : pilotes de la RAF , menus travaux de dactylographie et prêt d'une magnifique robe de soirée signée Schiaparelli qu'elles portent à tour de rôle ….
Leur quotidien assez insouciant —— elles apparaissent un peu frivoles , avec l'entrain de la jeunesse , la nostalgie du temps qui passe ——- prendra brusquement fin —— sur une tragédie en fin d'ouvrage .

Leur credo : une toilette élégante , une tenue impeccable, un maintien parfait , tout cela contribue à l'obtention de la confiance en soi , notamment pour Selina, la plus jolie d'entre elles ,sa récitation disciplinaire du soir …
Tout cela apparaît désuet et dépassé !



Elles papotent entre elles , se connaissent bien, amènent des hommes au club , s'intéressent toutes ou presque à eux , sauf trois vieilles filles : Greggie, Collie et Jarvie , opposées au mariage , souhaitant que les autres filles se marient le plus vite possible et débarrassent le club….

Un ouvrage en demi - teintes , où il ne se passe pas grand- chose , à l'humour typiquement british , joli livre, doté d'une sacrée surprise à la fin, le quotidien insouciant de ces filles prendra brusquement fin à l'issue d'une tragédie.
Réédité , léger , caustique , romanesque , un peu désuet aujourd'hui , paru en 1963 , ce roman a été écrit par Muriel Spark, l'une des plus grandes écrivaines écossaises du XX° siècle , poétesse, nouvelliste , biographe d'Emily Brontë, et de Mary Shelley .
Merci à Elise qui m'a incitée à demander ce livre à la médiathèque .



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Voilà un roman tout doux, un peu désuet, aux personnages charmants !

L'intrigue se déroule à Londres, en 1945. Les demoiselles aux moyens modestes dont il est question vivent dans une pension qui accueille de jeunes filles sans attaches dans la capitale, le May Teck Club.
Elles y vivent pas mal d'aventures, entre les amoureux (les pilotes de la R.A.F. ont leur préférence), la recherche d'un futur mari potentiel, les petits travaux de dactylographie ou autres, et le prêt d'une magnifique robe de soirée Schiaparelli, que les filles portent à tour de rôle.

Même s'il ne se passe pas grand chose durant la majeure partie de ce court roman (la fin réservant toutefois une sacrée surprise), on ne peut s'empêcher de le dévorer. Les demoiselles et leur préoccupations sont passionnantes à suivre, tout comme leurs relations avec certains de leurs amants et amoureux (qui sont d'ailleurs eux aussi fascinés par le May Teck Club).
Une ambiance bon enfant règne durant toute l'histoire. Et même le dénouement assez dramatique ne parvient pas à gâcher le ton léger et agréable du récit.

A découvrir de toute urgence si ce n'est pas déjà fait !
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Fondé à une époque ancienne, le Club May de Teck se propose dans ses statuts :

Citation :
"Le Club May de Teck a pour objet les Commodités Pécuniaires et la Protection Sociales de Dames aux Moyens Modestes, d'un âge inférieure à Trente Ans, obligées de résider en dehors de leurs Familles afin de tenir à Londres un Emploi."

Au lendemain de la guerre, où "tous les gens bien étaient pauvres", et le logement rare, ce Club est une véritable opportunité pour de nombreuses filles, qui n'auraient pas sans cela pu se loger dans la capitale. Les plus jeunes et les moins prestigieuses dorment dans des dortoirs, mais les plus âgées et brillantes ont droit à leur chambre. Et trois anciennes d'une cinquantaine d'année ont le privilège de rester au Club, bien qu'ayant dépassé l'âge légal.

Le Club est une sorte de famille, les filles papotent entre elles, se connaissent intimement, mangent ensemble, amènent des hommes dîner au Club, des hommes fascinés par ce rassemblement de jeunes femmes, certaines belles, d'autres avec des personnalités marquées. Toute une galerie de personnages. Et un moment clé dans le vie de ces jeunes femmes, entre l'adolescence et la vie adulte à proprement parlé, les choses se jouent, les personnalités s'affirment, les destins se tracent, l'air de rien, entre deux conversations et deux rencontres. Un moment de la vie où tout est encore possible, le futur n'est pas figé.

Un joli livre, entre l'entrain de la jeunesse et la nostalgie du temps qui passe, avec des aspects un peu plus cruels, surtout à la fin, tout ne se passe pas bien pour tout le monde en fin de compte. Dans le style de l'auteur, léger sans doute, mais qui arrive quand même à dire des choses plus graves et plus essentielles, sans en avoir l'air. Pour les amateurs de demi-teintes.
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Est-ce que je recommanderais ce petit livre à tout le monde? Assurément pas. D'abord parce que j'ai été plusieurs fois  tentée d'interrompre ma lecture, perdue que j'étais dans ce phalanstère de jeunes filles et jeunes femmes «  aux moyens modestes », dans l'Angleterre de l'immédiat après-guerre, encore soumise aux restrictions.
Puis, cela se décante. Les personnages se précisent, un semblant de canevas se dessine, le charme opère. A la toute fin le cocasse débouche sur la catastrophe, le tout lié par l'ironie tendre-amère de l'auteure.
En somme, une petite « délicatesse » historico-littéraire, propre à faire les délices de tout palais un tant soit peu délicat.

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Petit bijou de causticité, cette histoire nous fait entrer dans le quotidien de cette institution où vivent des femmes célibataires, certaines jeunes et jolies, d'autres plus âgées : Joanna, Selina, Nancy, Pauline, Jane, Anne et bien d'autres.

Si il ne se passe pas grand chose tout au long du récit, Muriel Spark arrive à nous immerger dans cet immédiat après-guerre où l'on manque de tout et où les bombes peuvent encore exploser.

Pour ces jeunes filles qui viennent des quatre coins de l'Angleterre et qui ne trouveraient pas à se loger à cause de leurs moyens modestes, le club est une véritable aubaine de se frotter à la vie dans la capitale en attendant le mariage.

Les pensionnaires tentent de joindre les deux bouts comme elles le peuvent, en travaillant bien sûr dans l'édition, comme dactylo, professeur de diction… mais aussi grâce à leurs fiancés ou amants, des hommes mariés parfois : poètes, éditeurs, pilotes de la RAF…

J'ai aimé la causticité, l'humour so british et les tranches de vie que l'on perçoit par bribes, à la faveur de leurs bavardages incessants.

Mais il n'y a pas vraiment d'histoire ni d'héroïnes qui se détachent, la narration se partage entre deux époques, 1945 et quelques années plus tard, sans que les marqueurs de temps soient très évidents, et il n'est pas toujours facile de suivre les nombreuses digressions qui émaillent le récit.

Une lecture en demi-teinte pour moi même si j'ai lu ce roman d'ambiance sans déplaisir, je n'y ai pas pris beaucoup de plaisir non plus !

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
«  ——- Qui sont les défenseurs de la morale? interrogea Nicholas.
——— Ils défendent l’idéal de la pureté au foyer.
Ils surveillent tout spécialement les LECTURES.
Dans notre ville, de nombreux foyers refusent d’accueillir une littérature qui ne porte pas l’estampille des DÉFENSEURS . »
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Leurs yeux avaient un éclat passionné qui ressemblait presque au génie, mais qui n'était que la jeunesse.
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Sandy Moffat on Dame Muriel Spark Sandy Moffat talks about his experience of painting a portrait of Dame Muriel Spark, Scottish novelist and author of 'The Prime of Miss Jean Brodie' and 'The Girls of Slender Means'.
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