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The Superior Foes of Spider-Man tome 3 sur 2

Steve Lieber (Illustrateur)
EAN : 9780785191704
136 pages
MARVEL - US (10/02/2015)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Voted one of the best mainstream super hero comics of 2013 by the Onion A.V. Club! Only five villains stand between New York and total chaos in the streets of Manhattan. The problem? Those villains are the Superior Foes. And now the world's most dangerous villains are up against the world's most dangerous thing - the truth! A year of duplicity and double crossing has led to this...who will live, who will die, who will get the head of Silvermane? The Gang War begins ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The crime of the century (épisodes 7 à 11) ; c'est le dernier de la série. Il contient les épisodes 12 à 17, initialement parus en 2014, écrits par Nick Spencer, dessinés et encrés par Steve Lieber (avec Rich Ellis pour l'épisode 14), et mis en couleurs par Rachelle Rosenberg. Il faut avoir commencé par Getting the band back together, le premier tome de la série, pour comprendre les enjeux de l'histoire.

Tout commence alors que Beetle et Overdrive retrouvent Boomerang, en arrivant à bord d'un bus rempli d'enfants avec des armes de ninjas. Pendant ce temps-là, Hammerhead interroge Morrie Bench (Hydro-Man) sur ce qu'il a réellement vu chez Herman Schultz (Shocker). Boomerang a réussi à convaincre ses 2 acolytes de retravailler ensemble pour un vol de tableau, pour le compte de Leiland Owsley (Owl).

Abner Jenkins (Mach-VII) est assez inquiet du comportement de Fred Myers (Boomerang). Shocker en a assez de se faire marcher sur les pieds par tous ses confrères. Hammerhead a besoin d'une séance de psychanalyse tout de suite, ou il va craquer. Caméléon souhaite reprendre le portrait de Doom (sans son masque) à Owl. Etc.

Après 2 épisodes bouche-trou, Nick Spencer et Steve Liber reviennent pour terminer leur série, avec des supercriminels de seconde zone comme personnages principaux. le lecteur retrouve toutes les intrigues secondaires toujours aussi enchevêtrées : de l'histoire d'amour de Fred Myers avec la jolie serveuse (dont le nom n'est jamais prononcé), à ce tableau symbolique qui change de propriétaire de façon toujours plus rocambolesque et illégale, en passant par la tête de Silvermane (Silvio Manfredi) dont le possesseur peut prétendre au titre de chef de la maggia (une organisation criminelle similaire à la mafia).

Tout l'art de Nick Spencer est de jongler habilement entre ces différents fils narratifs pour tisser une histoire où chaque fil a une incidence sur les autres, et peut faire basculer la situation de manière imprévisible. le lecteur est assez curieux de savoir où tout cela va aboutir et comment les personnages pourront s'en sortir. Toutefois la tonalité de la narration est plus à la comédie qu'au suspense ou au thriller, ce qui atténue l'intérêt porté à l'intrigue proprement dite.

Nick Spencer s'avère très doué pour la comédie, utilisant avec efficacité plusieurs techniques et registres d'humour. Fred Myers est un magouilleur invétéré, toujours prêt à mentir pour se éviter d'affronter les conséquences de ses actes, toujours prêt à faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre (de préférence l'un de ses acolytes au sein des Sinister Six, qui ne sont plus que 5, mais je m'égare). Ainsi lorsque Beetle et Overdrive exigent des explications claires sur ses relations avec le Caméléon, Myers se lance dans un récit rocambolesque. Beetle l'arrête rapidement en lui indiquant qu'il transpose l'intrigue principale du film La mémoire dans la peau à sa propre personne.

Quand Shocker se lamente sur sa couardise et son incapacité à ses faire respecter, la tête de Silvermane l'admoneste pour le secouer, tout en le manipulant de plus belle. Ainsi Spencer écrit de très beaux moments de comédie, jouant sur le caractère des personnages. Il y ajoute une dimension de dérision, puisant ses sources dans l'univers partagé Marvel, que ce soit le rôle patriarcal de Silvermane, la faiblesse psychologique de Hammerhead, ou la participation de supercriminels qui gagneraient tous à avoir été oubliés (Bi-Beast, Clown, Kangaroo, Squid, les connaisseurs apprécieront).

En surface, Steve Lieber continue de réaliser des dessins pas très plaisants. Les traits pour détourer les formes sont irréguliers, pas toujours assez fins. Les décors sont parfois grossiers, quelques angles de vue accentuent une perspective peu gracieuse. Pourtant de page en page, le lecteur apprécie la qualité de la narration visuelle, pour d'autres de ses composantes.

En toute discrétion (= sans en mettre plein la vue ou s'approprier le scénario au point de le déformer), Lieber insère des gags visuels très réussis : Myers poussant Mach-VII dans le vide depuis un toit, ce fameux car rempli d'enfants avec des armes blanches, Overdrive s'imaginant récompensé par des superhéros dessinés en mode SD (super deformed), les ailes de Mach-VII se prenant dans la fermeture automatique d'une porte de magasin, la tête de Silvermane grimée en Star Child (Paul Stanley dans Kiss), etc.

Le lecteur constate également que le dessinateur adapte son découpage de planches à chaque séquence, passant de 4 cases de la largeur de la page, à 13 cases sur un page, avec de rares dessins pleine page. Il structure également des séquences sur une double page, avec une composition originale dictée par la nature de la séquence, introduisant une dimension ludique pour le lecteur.

Alors que le dessin des visages semble grossier, ils sont très expressifs, accentuant avec justesse l'état d'esprit des personnages pour souligner l'effet comique, sans le surjouer. du coup le lecteur peut apprécier ce récit comme une comédie de situation avec des acteurs enjoués, sans en faire des tonnes.

Nick Spencer et Steve Lieber apportent une conclusion à leur comédie sur la vie des supercriminels de petite envergure, avec le même entrain et le même sens de la comédie que dans le premier tome. le lecteur sourit à plusieurs reprises et regrette de devoir quitter ces individus très humains, aux aspirations modestes, et à la chance incertaine. Lieber réalise des dessins à l'apparence peu séduisante, mais à la qualité narrative très adaptée à la nature du récit. Spencer fait preuve d'un bon sens de l'humour et de la dérision. Toutefois cette dernière diminue l'investissement du lecteur dans l'intrigue. C'est d'autant plus paradoxal et regrettable que Spencer a conçu plusieurs retournements de situation habiles et malins.
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