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EAN : 9782290056578
148 pages
J'ai lu (10/10/2012)
3.65/5   51 notes
Résumé :
Le jeune Sébastien aime le silence. Sa plus grande peur est de mourir noyé par le bruit. Mais, par échappées, les mots prennent vie : les souffrances du quotidien et l'amour de son grand-père, le seul être qui lui témoigne de l'affection. Lors d'un voyage en train, les voilà rejoints par des amis, vétérans d'Algérie. L'adolescent comprend peu à peu quelle abominable fraternité les unit. Les illusions perdues d'un enfant ont de terribles conséquences...
Un rom... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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On choisit parfois un livre, comme ça, au hasard, sans motivation particulière, sans qu'aucune critique ne nous influence.
Alors logiquement, des fois bonne pioche, des fois non.
Mais cette fois, mieux qu'une bonne, une très bonne pioche en mettant la main sur « Sébastien », j'étais vraiment dans mon jour de chance.

La vie n'a vraiment pas gâté Sébastien. Rejeté par ses parents dans un institut organisé autour des enfants « difficiles », il essaie pourtant de se construire une personnalité à travers des amitiés tout en protégeant des plus faibles que lui…
Sa seule bouée dans cet univers : son grand-père chez qui il est autorisé à passer des week-end. Il voue à cet homme qui le lui rend bien une admiration sans borne, il l'admire, il est son modèle pour l'avenir.
Ce sera la fête le jour où comme promis son modèle l'emmène avec lui à Paris tous les deux « entre hommes » ! Mais je vous l'ai dit Sébastien n'est vraiment pas gâté par la vie, ce voyage sera en effet l'occasion d'une terrible révélation bien trop lourde pour ses épaules d'enfant…

Empreinte de sensibilité mais aussi de retenue, l'écriture de Jean Pierre Spielmont sait captiver notre émotion avec délicatesse.
Je m'en souviendrai longtemps.






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Sébastien est un pré-adolescent de 13 ans. Sa vie bascule lorsqu'il rencontre la psychologue scolaire qui l'oriente vers un institut spécialisé adapté pour lui : les Etangs. Il croise la route de Dubochel, une forte tête qui l'entraîne dans différentes péripéties.

Ce court roman qui fait partie de la sélection Cezam 2011 se lit d'une traite. Il est découpé en de petits chapitres ramassés. Ceux-ci se présentent sous forme d'une alternance entre des moments où le narrateur – Sébastien – est interrogé par un homme qui semble avoir une ascendance sur lui et des moments où il raconte ses souvenirs à cet homme. le lecteur a donc l'impression d'un temps dédoublé, entre le présent porteur de mystère et de suspens et le passé, où jaillissent l'histoire et les émotions de Sébastien.

L'histoire laisse la part belle aux ressentis du jeune narrateur. Ce dernier est-il porteur de l'uniforme noir comme le précise la quatrième de couverture, uniforme réservé aux déficients mentaux ? Ou bien a-t-il revêtu l'uniforme blanc, celui des « normaux » ? La psychologue scolaire doute du diagnostic dans un compte-rendu complexe mais qui rend bien la réalité des bilans psychologiques.

Sébastien voue une affection et une tendresse toutes particulières à son grand-père. Il le décrit avec beaucoup de sensibilité : « C'est drôle comme ses mains me faisaient du bien. C'était rugueux. C'était rêche et presque râpeux. C'était énorme, avec de grosses veines bleues courant jusqu'aux poignets. Mais c'était chaud. Rassurant » (p. 43).

Le style est direct, sans fioritures, en prise avec les émotions de Sébastien. L'alternance entre les deux temps du récit sait ménager un suspens que vient préciser la fin. Un récit juste, tout en sensibilité et en concision. Une galerie de personnages attachants, une fin inattendue qui donne un réel tour humain au narrateur. Un récit sans prétention véritablement bouleversant.
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Etrange et envoûtant, ce condensé d'émotions de 130 pages.

Sébastien nous raconte ses souvenirs, son passé d'enfant tête de turc face aux meutes d'autres enfants.

Sébastien jeune garçon « dit » pas comme les autres, est solitaire, mutique. Alors son institutrice décide ses parents à le placer dans une école spécialisée, plutôt un « institut spécialisé », parents qui en profitent pour s'en débarrasser.

Sébastien avoue à son grand-père un amour immense et il attend avec un grand plaisir de passer ses week ends, ses vacances avec ce grand-père adoré qui est cloué sur son fauteuil roulant.

Un week end prévu à Paris avec la Grand-mère, le Grand Père et ses copains anciens combattants, ne se passe pas du tout comme prévu….

Je ne vous en dis pas plus……juste que ce récit est plein de pudeur, on ne s'aura pas du tout ce qu'il a, nous ne saurons rien le concernant, ni sa soi-disant différence.

Dénouement poignant qui nous prend à la gorge.
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On rencontre Sébastien dans un commissariat. Avec ses mots d'enfant de 13 ans, il essaie de raconter son histoire.

Sébastien est un peu différent, pas anormal, juste un peu plus sensible que la moyenne. C'est sûrement pour cela, que ses parents ont décidé de le mettre dans une institution, loin de chez eux, loin de leur existence de commerçants très occupés.

Heureusement pour lui, le week-end et les vacances, il les passe chez ses grands-parents. Et là, enfin il peut vivre pleinement, librement et savourer ces précieux moments avec ce grand-père qu'il aime tant.

Voilà un bouquin qui m'a complètement retournée.

Dès le départ, on sent qu'il y a un drame quelque part. Ce n'est pas pour rien que le récit commence par l'interrogatoire de Sébastien.

Alors on écoute ce gamin dérouler le fil de sa vie avec une boule au ventre. Une boule qui ne cesse de grossir jusqu'à ce qu'on comprenne. Et là... Et là...

Phrases et chapitres sont très courts.
Sébastien se dévoile tout doucement mais sans réelle pudeur.

Et il m'a serré les tripes ce gamin.
Je l'ai trouvé beau et touchant.
Et plus je tournais les pages, plus j'avais peur pour lui sans raison palpable.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Sébastien n'est pas un jeune homme comme les autres. Envoyé par ses parents dans un centre pour enfants difficiles, il tente malgré tout de se faire une place dans ce monde. Heureusement que pendant les week-ends et les vacances, il retrouve ses grands-parents, qui eux seuls savent le réconforter et lui apporter le peu de bonheur qu'il connaîtMalheureusement la vie n'est pas toujours facile et Sébastien va en faire bien malgré lui l'expérience.

Ce roman est une vraie petite merveille à déguster sans modération. Tout y est maitrisé de bout en bout. le roman monte crescendo pour aboutir à une fin des plus inattendus. Jean-Pierre Spilmont fait preuve d'une écriture sans égal qu'on sent travailler dans ses moindres détails pour que rien ne soit dévoilé trop tôt. Tout doit l'être au moment opportun. C'est cette grande maitrise qui confère au roman sa justesse et sa finesse.

Un roman à ne surtout pas manquer et à mettre entre toutes les mains.


Lien : http://mespetiteslectures.bl..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il m’a pris la main et l’a serrée dans les siennes. C’est drôle comme ses mains me faisaient du bien. C’était rugueux. C’était rêche et presque râpeux. C’était énorme, avec de grosses veines bleues courant jusqu’aux poignets. Mais c’était chaud. Rassurant. Un jour, je m’étais dit que ces mains étaient un refuge. C’était comme si, d’un coup, elles gommaient mes peurs.
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C’est drôle comme ses mains me faisaient du bien. C’était rugueux. C’était rêche et presque râpeux. C’était énorme, avec de grosses veines bleues courant jusqu’aux poignets. Mais c’était chaud. Rassurant.
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On est arrivés aux Etangs les premiers. Vers 9 h du matin. Le directeur n'était pas là et c'est Fremieux, l'éducateur chef, qui nous a reçu. C'était la première fois que je voyais ces yeux d'Opinel
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Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu envie de pleurer. Je me suis retenu. Ça s’est passé a l’intérieur. Invisible. Les larmes à l’intérieur, ça fait toujours plus de dégâts que celles qui sortent.
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Video de Jean-Pierre Spilmont (1) Voir plusAjouter une vidéo

Jean-Pierre Spilmont : Sébastien
Dans les locaux du Collège Franco-britannique de la Cité internationale universitaire de Paris, Olivier BARROT reçoit Jean-Pierre SPILMONT pour son ouvrage "Sébastien" (édition La fosse aux ours). le récit évoque la Guerre d'Algérie au travers des retrouvailles entre un adolescent et son grand-père ancien combattant. Des images d'archives de départs d'appelés, d'entraînement militaire...
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