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EAN : 9782351780589
286 pages
Gallmeister (30/11/-1)
3.55/5   31 notes
Résumé :
Au cœur d'une nature rude et saisissante, Ishawooa, dans le Wyoming, est de ces villes dont l'âme marque au fer rouge le quotidien de ses habitants. Depuis l'eau glacée d'Owl Creek jusqu'aux vastes étendues du ranch d'Einar Gilkyson, les destinées de plusieurs familles s'entremêlent. Il y a Kenneth, le gamin épris des grands espaces, partagé entre son père et l'homme qui lui a appris à aimer la terre où il vit. Griff, la jeune femme passionnée de sculpture, prête à ... >Voir plus
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L'horizon à perte de vue. de vastes étendues au coeur desquelles s'élève le ranch de Einar Gilkyson, un homme vieillissant s'approchant inexorablement de la fin de sa vie. À ses côtés, Griff, sa petite-fille, une artiste qui érige des sculptures géantes à partir d'os d'animaux. Une jeune femme prête à renoncer à ses études pour rester auprès de lui, mais aussi auprès de son amoureux, Paul, un jeune homme d'origine indienne.
Sa maman, Jean, mariée avec le shérif Carlson, bien trop occupée à critiquer les choix de sa fille et à s'épancher un peu trop sur le bourbon, n'aura pas remarqué la maladie qui ronge peu à peu son mari.
Non loin de là, vivent le vieux McEban, désespérement amoureux de Rita, une jeune métisse indienne qui n'en a que faire de lui, Paul et le fils de Rita, Kenneth. Un gamin épris de grands espaces...
Des vies qui s'entrelacent au coeur d'une nature omniprésente...

Mark Spragg nous emmène au coeur de ces majestueux paysages, au coeur de ces plaines désolées traversées par l'eau glacée d'Owl Creek. L'on retrouve ainsi Einar, McEban, Griff ou encore Paul dont les vies se côtoient et s'enchevêtrent. Une galerie de personnages réellement attachante : des femmes inquiètes, d'autres perdues ; des hommes ébranlés, d'autres mélancoliques ; un enfant curieux et courageux. Autant de personnages dont les sentiments s'entremêlent, qu'il soit question d'amour, d'amitié ou de passion. En toile de fond, le meurtre d'un narcotrafiquant. L'auteur nous livre un roman vrai et ancré dans la nature, personnage à part entière. Il dépeint avec justesse les paysages grandioses du Wyoming. Un roman intense et âpre, à la fois lumineux et mélancolique, servi par une plume dense et fouillée.
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Au nord les grands espaces du Montana. A l'Est, les grands espaces du Dakota Sud. A l'Ouest, les grands espaces de l'Idaho, Yellowstone et le Grand Teton (j'adore ce nom). le Bison pose sa bouse et ses valises à Ishawooa, Wyoming dans un ranch sans nom. Les grands espaces, les chevaux, la verdure et le soleil qui se couche au-delà des montagnes, et l'eau qui coule, d'une froideur et d'une pureté immaculées. Là-bas, quelques âmes se côtoient, leurs histoires s'entremêlent. Ils s'aiment, ils se respectent, ils ne laissent pas indifférents. C'est le passé qui leur a appris cette solidarité, entre solitaires des grands Espaces et du Wyoming. Kenneth, un gamin amoureux des grands espaces, partagé entre son paternel et le vieux Einar qui lui a appris à aimer la terre où il vit. Griff, la jeune femme passionnée de sculpture, prête à renoncer à ses études pour rester auprès de son grand-père. Paul, compagnon et ami de Griff qui s'apprête à partir pour une ONG en Afrique de l'Ouest. le shérif Carlson qui découvre un cadavre dans un laboratoire clandestin de méthamphétamine, pendant que sa femme Jean s'adonne aux plaisirs du bourbon et du gin du réveil au couchée d'un soleil plus que rougeoyant. Kenneth est envoyé pour des « vacances » à découvrir la vie citadine de son vrai père, Griff se pose des questions sur son couple tout en s'occupant de son grand-père, le shérif souffre d'une dégénérescence irréversible, Jean boit toujours… Et les chevaux paissent tranquillement dans le corral.

Le Bison se prendrait à rêver d'une scène tirée directement d'un film de Robert Redford. Il ne murmure pas encore à l'oreille des chevaux, mais ce soir, ne l'appelez-plus « le Bison ». Il est Robert Redford en toute modestie et simplicité. C'est ce qui ressort de ces âmes humaines. de la simplicité, du bonheur, des drames certes comme dans toutes les vies mais compensés par cette solidarité, ce lien invisible qui unit tous ceux qui gravitent autour du ranch sans nom, qui relie les générations. La vie est belle dans un ranch du Wyoming. Elle est rude, à l'image de son climat, mais elle apporte un tel sentiment de sérénité et de bien-être. Tenez, je crois que le « Bison Bob » aimerait même y être enterré pour retrouver la paix éternelle.

Je sais que vous vous demandez ce que peut faire le shérif Carlson de son cadavre. Après tout, ici, cela n'a guère d'importance. Nous sommes dans un roman de Mark Spragg, et l'enquête ou la résolution de l'affaire n'a pas lieu d'être. Je ne dirai pas que tout le monde s'en fout royalement de ce gosse cramé, mais l'histoire est ailleurs, la vérité aussi. A Ishawooa, l'humain prédomine avec ses aspérités, ses peurs, ses rancunes. A Ishawooa, l'humain n'est qu'une aiguillette perdue au milieu d'une immense botte de foin, elle-même encore plus perdue au milieu de cet Ouest sauvage. le cosmos n'existe pas là-bas, il se résume à ces montagnes, ces plaines et ces rivières à l'eau glacée qui procure tant de bien lorsqu'on y plonge torse nu.

A Ishawooa, le « Bison Bob » n'a pas perdu son temps car il a vécu de grands moments d'émotions et découvert ainsi des gens de valeurs qui aiment la Terre, qui partagent ce sentiment d'appartenir à une peuplade à part au milieu des grands espaces et une femme qui boit presque plus que lui. Ce « de Flammes et d'Argile » a marqué son esprit et l'envie de découvrir les deux premiers tomes de cette trilogie s'est vite fait ressentir. D'ailleurs, il parait que Robert Redford, le grand, le beau, le blond, a interprété le rôle d'Einar dans un précédent opus « Une vie inachevée », film de Lasse Hällstrom.

Le « Bison Bob » tient également à remercier, dans le cadre de l'opération ‘masse critique', le site Babelio et les éditions Gallmeister pour la confiance qu'ils ont mis entre ses mains et ses yeux afin de découvrir ce dernier roman de Mark Spragg.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Huit années ont passé depuis l'arrivée de Griff et Jean chez le vieil Einar (cf. 'Une vie inachevée').

Désormais étudiante, Griff est partagée : rester en ville à l'université, ou retrouver les grands espaces avec les chevaux, son atelier de sculpture, son grand-père en fin de vie, et son petit ami indien Paul. de nouveaux personnages apparaissent dans l'intrigue* : McBain, Paul et sa soeur aînée Rita, mère célibataire de Kenneth (dix ans). Et puis un jeune narcotrafiquant retrouvé assassiné d'une balle dans la tête.

Contrairement au précédent récit, qui était plutôt linéaire et focalisé sur quelques protagonistes, celui-ci tend à s'éparpiller dans différentes directions. Autant en prendre rapidement son parti et accepter de passer à une intrigue de style différent, mais (presque) aussi savoureuse. le roman y regagne alors en intensité, en intérêt.

L'auteur s'arrête cette fois sur des problèmes de couples (jeunes ou "usés"), sur une maladie évolutive qui survient précocement, sur les choix de vie d'une jeune femme, sur les soins à donner aux personnes âgées invalides... Et, très légèrement, histoire de faire sortir le pistolet du shérif (jambes arquées et chapeau sur la tête ?), une sordide affaire de trafic de drogue et de règlements de comptes... Quelques rappels discrets, aussi, sur les conditions de vie des Indiens dans les réserves.

Quoi qu'il en soit, ce qui contribue à la richesse des ouvrages de Mark Spragg est toujours présent : tendresse, respect entre proches et entre différentes générations. Ces sentiments sont illustrés par de formidables dialogues, tendres et/ou percutants, et totalement naturels. A fortiori entre adultes et jeunes enfants. L'auteur excelle décidément à se mettre dans la peau des dix-onze ans, garçons (Kenneth ici) ou filles (Griff dans Une vie inachevée) ; il sait les rendre à la fois attachants, vifs, doux et lumineux.

Très bon moment de lecture, une fois la déception passée.

--- avis à ceux qui n'ont pas lu 'Une vie inachevée' : même s'il y a des personnages communs, les deux intrigues sont indépendantes... et 'Une vie inachevée' n'en paraîtra que meilleur s'il est lu après celui-ci, je pense...

* En fait, ce roman s'inscrit dans une trilogie, j'ignorais l'existence du tout premier opus : 'Le Fruit de la trahison', centré sur McEban, Paul et Rita. Je le note pour une lecture prochaine.
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"Des vies de désespoir, de beauté, d'honnêteté, de charité, les corps consumés les uns après les autres par le feu.", cette phrase résume assez bien l'esprit de ce roman et des personnages qui le peuplent.
Il y a tout d'abord Einar, un vieil homme rattrapé par la vieillesse qui profite de ses derniers moments dans la nature qu'il aime tant auprès des gens qu'il aime : "La pluie sifflait sur les flammes, l'air s'animait d'étincelles, et il se demanda combien de fois il avait déjà été un vieillard assis devant un feu la nuit, sous les yeux d'un cheval, dans une pluie sombre.", Griff, sa petite fille, sur le point de renoncer à ses études pour s'occuper de son grand-père et de son ranch et dont la passion pour la fabrication de squelettes en argile donne le titre au roman : "Elle entendit les flammes se précipiter à travers toutes ces pièces d'argile et elle songea à la cendre volante qui, en se déposant sur les surfaces, allait produire des variations de couleur inattendues, cacao, ocre et terracotta.", McEban le voisin avec son fils Kenneth qui n'est pas vraiment son fils, Jean, la mère de Griff qui se noie dans l'alcool sans se rendre compte que son mari, le shérif, est frappé par une terrible maladie.

"De flammes et d'argile" est à la fois un roman humain grâce à sa galerie de personnages tous plus touchants les uns que les autres et dont les histoires se mêlent et s'entremêlent, donnant ainsi une dynamique au récit; et un roman sur la nature, sur ce Wyoming si sauvage qui donne tant de beauté, de grâce et de poésie à l'histoire : "Il n'y avait pas de vent, rien que le bruit de leur respiration. Ils semblaient flotter, comme on flotte dans un rêve.".
L'auteur, en choisissant d'alterner chacun des chapitres sur un personnage, a créé une dynamique dans sa trame narrative qui fait que le lecteur est d'emblée plongé au coeur de l'histoire et se laisse prendre par celle-ci.
De plus, j'ai trouvé tous ces personnages touchants et attachants, même ceux qui n'ont pas le beau rôle, comme Jean ou la femme de McEban.
Einar représente le grand-père idéal en ce qu'il concentre en lui toutes les qualités que l'on attend d'une personne de son âge, et j'ai été touchée par l'amour qu'il y a entre lui et sa petite-fille ainsi que leur complicité.
L'autre belle relation est celle entre McEban et Kenneth, même s'ils ne sont pas liés par les liens du sang, ils sont aussi proches et complices que peuvent l'être un père et son fils et ils tiennent autant l'un à l'autre, d'autant plus que Kenneth est une forme de double masculin de Griff en ce sens qu'il éprouve un amour réel et puissant du Wyoming et de la ville d'Ishawooa où se déroule l'action.
Le point fort de l'auteur, c'est de réussir à écrire sur une palette aussi large d'émotions.
Il passe de moments drôles à des moments tristes, de la joie à l'abattement, du drame au bonheur, de secrets à des vérités avouées, de la colère à l'apaisement, en somme, tous ces moments qui jalonnent la vie d'un être humain.
Et que dire de la nature si présente dans ce roman, elle est à elle seule un personnage à part entière du roman.
Les descriptions ne sont pas omni-présentes ni trop détaillées, mais elles sont suffisamment précises pour permettre au lecteur d'imaginer les lieux et les paysages, tout en lui conservant une part propre à son imagination.
Mark Spragg est né dans le Wyoming et cela se ressent dans son écriture, rien n'est forcé et c'est une forme d'amour et d'hommage à cet état qu'il rend à travers son livre.
Son style littéraire est d'ailleurs très fluide et la traduction me semble assez fidèle, j'ai été tout de suite prise par l'histoire et il m'était difficile de m'arrêter tant la continuité de l'histoire se fait à chaque chapitre alors que les personnages alternent.
Mark Spragg m'a en tout cas permis de m'évader et de vivre cette histoire dans la nature sauvage au milieu de sa galerie de personnages si humains et proches de chacun.

"De flammes et d'argile" est une belle découverte de cette rentrée littéraire 2012 et la maison d'édition Gallmeister me séduit de plus en plus avec sa collection Nature Writing.
C'est un très beau livre rempli d'émotions, qui passe de la tristesse à la tendresse, du rire aux larmes, avec en toile de fond le côté sauvage des verts pâturages du Wyoming, en somme une représentation littéraire fidèle aux grands espaces de l'Ouest américain.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Dans ce roman, on retrouve dix ans plus tard les personnages de "Le fruit de la trahison" et "Une vie inachevée". Ils sont à l'heure des choix : certains ont vieilli et/ou sont en fin de vie, d'autres ont grandi. Des personnages profondément humains avec leurs qualités, leurs faiblesses et leurs failles que la vie dans le grand Ouest américain n'a pas épargné.
Il n'y a quasiment pas d'intrigue ; c'est le quotidien de quelques habitants d'une petite ville au coeur de la nature rude et majestueuse du Wyoming.

En parlant de Mark Spragg Jim Harrison a dit : ‘'il écrit avec une grâce et une beauté exceptionnelles". Je pourrais ajouter : ‘'il écrit juste''. Les dialogues ne parlent pas d'amour, d'amitié et/ou d'entraide ; mais tous ces sentiments transpirent à travers chacun des mots prononcés, chaque regard, chacun des gestes et chacune des décisions de ces personnages. Et l'amour de l'auteur pour sa terre natale donne de somptueuses descriptions de la nature

Un roman âpre et émouvant sur la vie, la mort, l'amour, l'amitié et l'entraide.
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critiques presse (1)
LePoint
16 octobre 2012
Il s'agit bel et bien d'un drame, mais duquel surgit, parfois, petites épiphanies, des instants de drôlerie et une folle tendresse.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Le sol était jonché de canettes de bière, de tubes en carton roussis, de pétards de fusée, de bouts de papier et de plastique arrachés à des feux d’artifice, de capotes et de leur emballage, de plusieurs dizaines de douilles. Il en remplit le sac puis déversa le tout dans une poubelle enchaînée à un piquet au milieu des arbres, avant de le remplir une seconde fois. Lorsqu’il eut ramassé tous les détritus, il détacha les culottes et les jeta à leur tour. Il ne se rappelait pas avoir assisté dans sa jeunesse à une fête incluant tous ces éléments à la fois. Il se rassit contre le coffre ouvert pour regarder les voitures passer sur l’autoroute en pensant que s’il avait été plus jeune, ou peut-être en meilleure santé, tout ce paysage n’aurait pas eu l’air aussi désolant.
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Il savait d’expérience que la violence arrive quand elle en a envie et qu’elle vous trouve si elle vous veut, exactement comme la foudre. C’est la femme fragile à laquelle on ne prête pas attention, qui garde son verre de vin entre ses mains jusqu’au moment où elle répand le contenu et vient planter un couteau à viande dans la nouvelle épouse de son ex-mari, c’est le grand garçon désolé sorti des champs pétrolifères qui a pété les plombs lors d’une bagarre, ou encore la boucherie toute fraîche d’un accident de voiture, et ce soir ce ne pourrait être rien du tout.
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La chambre de commerce avait monté des haut-parleurs et des drapeaux américains sur les réverbères aux coins des rues pour diffuser à plein tube du rock des années 1960 et 1970, de midi jusqu’à l’heure de fermeture des bars.

Il se tenait en face du Spur lorsque Brady en sortit. Il le regarda remonter le trottoir comme un homme politique en campagne, s’arrêtant pour serrer des mains et donner des tapes dans le dos.

Crane traversa au carrefour et le suivit vers l’est à travers la danse chaloupée des ivrognes formant une chaîne d’un trottoir à l’autre, puis il passa devant l’estrade en contreplaqué où un groupe de Great Falls massacrait le refrain de Fortunate Son, la chanson de CCR.
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Il jeta une poignée de glaçons dans un verre et découpa un citron vert en quartiers.
Puis il prit dans une armoire la bouteille de tequila, ôta le bouchon en verre et plaça le goulot sous son nez. Rose, cannelle, vanille. A trois cents dollars la bouteille, il en était venu à y percevoir une sorte de parfum exotique. La glace craqua lorsqu’il remplit le verre. Herradura Seleccion Suprema. Il aimait prononcer ce nom à haute voix.
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[Dialogue d'un couple]
- Tu sais à quoi sert le Viagra ? demanda-t-elle.
- Je pense.
- Ouais, eh bien moi aussi. Ça sauve la vie aux connards qui vont baiser ailleurs. Ces messieurs rentrent à la maison la queue basse et viennent chialer sur leurs troubles de l'érection. Troubles de l'érection, mon cul. Ton seul dysfonctionnement, c'est que tu préfères culbuter tout ce qui bouge plutôt que moi.
- C'est marrant, ils ne parlent pas du tout de ça dans la pub.
(p. 182)
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Vidéo de Mark Spragg
Bande annonce du film Une vie inachevée, adaptation du roman de Mark Spragg
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