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Critique de paulotlet


Au matin du jour de l'An 1900, une jeune domestique retrouve le corps du consul Frimann assassiné alors qu'il regagnait son domicile après une nuit de fête. L'inspecteur Moland est chargé de l'enquête. Tout semble indiquer qu'une demoiselle Pedersen, connue de nombreux notables de Bergen pourrait bien avoir un rôle dans l'affaire.

A partir de cette intrigue, somme toute assez secondaire, Gunnar Staalesen se lance dans une chronique des années 1900 à Bergen, ville en pleine mutation. Il décrit les différentes classes sociales et leurs aspirations. La bourgeoisie commerçante qui est en pleine ascension, accumule le capital et se met à rêver de concurrencer les capitalistes de Kristiania, les fils de paysans, nés dans les montagnes et au fond des fjords qui tentent leur chance à la ville.

Staalesen montre très bien comment la ville de province se hisse au rang de métropole du sud, grâce notamment à l'arrivée du chemin de fer et à son port qui devient incontournable au fur et à mesure que les transports intérieurs s'améliorent.

Les personnages de Gunnar Staalesen ne manquent pas d'épaisseur, il prend le temps de décrire les mentalités, de montrer les valeurs. Dans ce premier tome, il met en scène une bourgeoisie triomphante, qui est prête à écraser tout ce qui pourrait faire obstacle à son triomphe qui est certes du côté du progrès économique mais continue à véhiculer des valeurs étriquées et, assez classiquement, n'entend rien aux aspirations des classes laborieuses, prête à financer la construction d'un nouveau théâtre mais se méfiant des oeuvres trop modernes.

Le livre se termine avec la description du grand incendie de 1916. Et on ne sait toujours pas qui a tué Frimann.


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