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Paul Lequesne (Traducteur)
EAN : 9782742797158
282 pages
Actes Sud (04/05/2011)
2.18/5   17 notes
Résumé :

L’intrigue imaginée par Dmitri Stakhov s’appuie sur une hypothèse qui inverse cause et conséquence : les personnages politiques qui disparaissent des photos officielles au gré des purges successives au sein de l’appareil du Parti seraient en réalité les victimes du scalpel du retoucheur chargé du travail.

Le fait même d’effacer leur silhouette des négatifs (le support du négatif est un élément important de la narration, car il constitue l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Heinrich Miller, le héros de ce roman, a été élevé seul par son père dans un milieu très masculin et n'a eu que très peu de contacts avec les femmes durant son enfance. Hormis une. Liza. Son amour de jeunesse qu'il n'oubliera jamais et qui revient sans cesse dans le roman sous le personnage de Tania. Son père voulait qu'il soit ingénieur mais il a préféré se détourner de cette voie et suivre la vocation familiale et devenir photographe. Son père le met en garde dés le début du roman d'une manière assez étrange en lui disant que s'il se passe des choses étranges, il ne faudra pas qu'il vienne se plaindre à lui ni qu'il le considère coupable.
Mais que signifient donc ces paroles ?
Tout au long du roman on suit donc Heinrich Miller dans ses aventures et l'on découvre des choses avec lui. Son père travaillait pour les services secrets et retouchait des photos avant que les personnages disparues de ces photos meurent... Coïncidence ou pas ? Là est toute la question. Heinrich ne comprend que tard que son père avait le "don" de faire disparaître à la fois des photos et de la vie des personnes en disgrâce et même des personnes tout court. C'est la cause de la mort de sa petite amie Lisa qu'il a poignardé accidentellement durant une bagarre après que son père l'ait effacé du négatif du photo.

On se retrouve donc plongé au coeur de la Russie actuelle où l'on jongle avec le passé et le KGB. C'est un thriller haletant que nous livre ici Dmitri Stakhov mais aussi un excellent roman très ancré dans la réalité et qui en plus d'être très prenant est aussi criant de réalisme.
Mais ce n'est pas tout ce qui fait la force probante de ce roman. Il y a tout ce qui se cache derrière cette histoire de retoucheur. En effet, il y a aussi le suspense, l'histoire d'amour entre Tania et Heinrich, toutes ses morts suspectes après que leurs photos aient été retouchées et puis il y a Koulaguine. Grand admirateur du travail d'Heinrich, il semble pourtant avoir beaucoup de choses à cacher et est un personnage très mystérieux. On ne découvre son secret qu'à la fin et quel secret ! Une véritable chute pour le lecteur car on peut dire qu'on s'attendait à tout sauf à ça !

Quant à la fin. Jamais je n'ai lu de fin aussi impressionnante et aussi émouvante. A moins d'avoir un coeur de pierre ou pas de coeur du tout cette fin après toute cette histoire ne vous laissera pas de marbre. Il s'agit d'une fin écrite d'une main de maître; d'une fin criante de réalisme et d'amour mais aussi de tristesse. Tellement d'émotions se mélangent quand on referme ce roman que l'on se dit "wouah". On ne sait qu'en penser et pourtant.. Pourtant on sait que tout est finit tout en se disant qu'il pourrait bien y avoir une suite. On imagine alors comment tout cela pourrait continuer.

Personnellement ce roman m'a beaucoup touché. Que ça soit par son travail d'écriture ou par son travail de recherche de l'histoire. On a l'impression en quelque sorte de lire le journal intime de quelqu'un, de lire ses pensées les plus secrètes et ses secrets les plus noirs. On partage tout avec le personnage : ses moments de bonheur, sa tristesse, sa détresse etc. C'est un thriller à l'ambiance parfois angoissante mais qui possède un fort suspense psychologique. Par ailleurs, c'est un roman qui touche particulièrement à l'histoire de la Russie et la présence de deux photos (avant/après) à la page 169 est un réel plus pour voir quel travail était accomplit sur les photos. de plus, l'auteur nous explique bien comment Staline faisait disparaître totalement les personnes tombés en disgrâce face à lui. On retrouve donc l'impitoyabilité du régime stalinien.
Tout cela sans parler du fait que le héros va perdre ceux qu'il aime, va être accusé de meurtre, va tuer des gens sans le vouloir etc. C'est un héros bien maltraité que nous avons là mais qui malgré tout continue d'avancer jusqu'à sa propre fin.
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L'indication affichée dans la quatrième de couverture de le retoucheur devrait servir d'avertissement : "La narration tout entière est placée sous le signe de la confusion." C'est malheureusement exact car après un bon démarrage, il devient difficile de distinguer une intrigue lisible dans la confession d'Heinrich, photographe qui a hérité du don de son père. le postulat de départ est pourtant excellent : un roman noir autour d'une spécialité soviétique, la retouche des photographies, avec l'élimination des individus qui ne sont plus en odeur de sainteté et sont tôt ou tard liquidés physiquement. Progressivement, le livre de Dmitri Stakhov se perd dans des développements indéchiffrables. Les brumes consécutives à l'ingestion excessive de vodka et de cognac n'explique quand même pas tout.
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Pouah, pfiou, enfin.... une horreur ce livre.
J ai rien compris c est bien simple ou plutôt l essentiel et ça m à gonflée.... je suis au bord du gouffre, donnez moi une corde, je craque.
C est la dernière fois que je lis un roman russe, la DERNIÈRE!!!
C était brouillon, ça part dans tous les sens, ses pensées, son job, son passe son père... bref le tout sans aucune indication pour t aider à comprendre ne serait ce qu un petit quelque chose. Arf, il aurait fallu que je vide les bouteilles de vodka de la maison pour peut être envisager de comprendre et d apprécier et encore....

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Dans « le Retoucheur : Confession d'un tueur de sang-froid », Dimitri Stakhov reprend un thème (aujourd'hui classique) de la période stalinienne : la retouche des photos officielles qui signalaient l'élimination des dignitaires en disgrâce. Il l'étend à la période actuelle à travers le destin d'un photographe, Heinrich Miller, qui hérite du matériel et du don de son père : l'art de modifier les photos.
La composition du livre est déroutante, le récit alterne les péripéties, les introspections d'Heinrich Muller, les alternances de personnages…L'énigme est confuse : la manipulation gouverne le destin des personnages sans savoir qui contrôle qui et pourquoi.
Le roman noir se doit de présenter un milieu glauque. Ici, Heinrich Muller vit de photos de nus, il est dépendant à l'alcool et au tabac, il ne se lie à personne et travaille pour la police. Les personnes qu'il efface des photos meurent…En est-il la cause ou enregistre-t-il un fait ? Il s'interroge sur ce « don » alors que son père le laisse dans l'ignorance. Approchés par différents protagonistes qui lui commandent des retouches de photos, il constate rapidement leur mort violente. Qui recherche des négatifs compromettants ? Pour quelle cause ?
Le tableau de la Russie actuelle n'est guère réjouissant… La rivalité entre les milieux politiques, policiers, mafieux… est sans concession. La lutte pour le pouvoir est sans merci.
La confusion règne, elle déroute le lecteur, et ne permet pas de maintenir l'intérêt. Les introspections du photographe paraissent longues et répétitives… le style inégal et malaisé renforce un sentiment de lassitude, à peine écornée par l'action finale…

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Bof. Bof. Bof.

L'idée de base est alléchante. Un homme travaille pour le KGB à retoucher les photos officielles. Il a un don. Les personnes retouchées disparaissent ensuite. Mais l'auteur hésite entre fantastique, conte, et réalisme. Et il penche souvent du côté réaliste, pas du tout allégorique.

Conclusion: le roman (assez long pour si peu de contenu) ne prend pas. Les personnages manquent de corps, de crédibilité. Les aspects techniques sont mal expliqués et peu en phase avec les techniques modernes de retouche.

Seule la fin un peu explosive apporte un peu de mouvement à un roman très poussif. Sans doute une caractéristique de la littérature russe.

Pas accroché.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je suis né et j’ai grandi dans un univers masculin, où les femmes n’étaient pratiquement pas admises. Ma mère est morte alors que j’avais tout juste trois mois, et j’avais un an et demi quand ma nourrice, notre voisine d’escalier, abandonna la maison où elle vivait depuis tant d’années pour rejoindre son mari sur son nouveau lieu de travail, et disparaître à jamais avec mon frère de lait dans un trou perdu au milieu de la taïga. Si bien que jusqu’à mes seize ans aucune personne de sexe féminin, excepté les différents médecins successifs de la clinique pour enfants – je n’étais pas de santé fragile, mais aucune maladie infantile ne m’épargnait –
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“Tout, en ce monde, peut être classé suivant le critère pauvreté-richesse, disait-il. L’art n’échappe pas à la règle. Certaines formes d’art sont pauvres d’un point de vue rythmique, d’autres riches. Là où le temps figure au premier plan, en musique par exemple, ou en poésie, on voit se construire une seule ligne rythmique dominante. En peinture ou en photographie, en revanche, où prime la notion d’espace, il existe une multitude de lignes rythmiques, chacune menant sa propre vie. C’est pourquoi l’art du photographe est plus riche, rythmiquement parlant, que la musique, intrinsèquement linéaire…”
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L’essentiel est que l’artiste soit capable d’introduire volontairement du rythme, même quand il est absent de la chose photographiée, ou très faiblement exprimé. Par exemple, quand on travaille en pleine nature, l’élément le plus important, à savoir le ciel, se révèle souvent totalement inexpressif, ce qui, d’un point de vue rythmique, appauvrit l’image. C’est pourquoi, depuis le siècle dernier, le photographe prévoyant garde toujours en réserve une collection de nuages pris séparément, nuages qu’il sait inclure au besoin dans la composition. Ainsi…
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Dans la Russie de Poutine, criminogène et corrompue, où les meurtres politiques et crapuleux sont quotidiens, un tel don et la simplicité de son mode opératoire ne peuvent qu’exciter les convoitises des mafias, polices et services très spéciaux...
Malheureusement pour lui, notre photographe à la mode semble ignorer que, quand la retouche précède l’exécution, le retoucheur n’a plus qu’à s’effacer pour ne pas, à son tour, être rectifié.
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Les enseignantes étaient pour mon père des créatures pour ainsi dire asexuées, des créatures symboles, simples prosopopées des diverses matières à étudier. Il déployait tous ses efforts pour que je ne voie dans ma prof de chimie qu’un assemblage de chaînes hydrocarbonées, dans celle de littérature et de russe, un mélange de modèles de héros romanesques et de déclinaisons, dans celle de mathématiques, un répertoire de formules.
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Video de Dmitri Stakhov (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dmitri Stakhov
Le retoucheur Marque-page 10-06-2011
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