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EAN : 9782266277877
512 pages
Pocket (11/01/2018)
3.71/5   31 notes
Résumé :
Masha est une jeune photographe russe en reportage à Paris. Oppressée par une sensation de malaise provoquée par des cauchemars et des trous de mémoire inexplicables, elle décide de rentrer en Russie, malgré les mises en garde d’un collègue : il se préparerait des événements préoccupants à Moscou. Alors qu’elle entame son périple de retour, elle se métamorphose en clochard atteint de pneumonie…
Yasha, petit garçon victime d’un traumatisme crânien après une ch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Je suis sortie de ma zone de confort pour découvrir Anna Starobinets, une auteure russe de littérature fantastique. On peut lire en liminaire : « son style unique la place dans la lignée de Kafka et de Stephen King. »

Marie est une photographe russe en séjour professionnel à Paris. Elle va sans comprendre ce qui lui arrive se transformer en vieux SDF du nom de Coudrec. Pour elle, il devient urgent de rentrer en Russie.

Au fur et à mesure de son voyage, elle va se remémorer ce qu'elle a oublié… quelque chose qui a un lien avec l'histoire d'Hansel et Gretel.

En parallèle, on suit l'histoire d'un petit garçon qui est dans le coma. Coupé du monde réel, il évolue dans un univers dérangeant qui, au fur et à mesure de son exploration, m'a donné la nausée. le fantastique n'est décidément pas pour moi.

J'ai abandonné au début de la troisième partie, vers la moitié du livre.

Au-delà de cela, je dois quand même reconnaître que l'écriture de Starobinets a quelque chose de particulier. Certaines scènes décrites sont d'une réalité saisissante, quelques-unes d'entre elles me font encore frissonner d'horreur.

Ce roman a reçu le prix Imaginales du meilleur roman étranger en 2017.




Challenge SFFF 2021
Challenge ATOUT PRIX 2021
Challenge mauvais genres 2021
Challenge multi-auteures SFFF 2021
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Marie est une journaliste russe qui effectue un reportage photographique pendant le salon du livre de Paris. Lorsqu'elle se réveille, dans sa petite chambre sordide de l'hôtel « Idéal », elle réalise que quelque chose a changé en elle. Elle rejoint son collègue Anton qui lui annonce qu'il ne retournera pas en Russie. Elle n'a aucun souvenir de ce qui s'est passé la nuit précédente. Plus le temps passe et plus elle sent une nouvelle réalité s'imposer à elle. Elle n'est plus Marie mais Couderc, un clochard. Elle n'a plus qu'une idée en tête, rentrer dans son pays et retrouver l'enfant qui hante ses pensées, ainsi que sa mémoire.
Ailleurs, un enfant visite les stands d'un parc d'attraction avec sa mère, jusqu'à ce qu'il lui demande de monter dans le « train fantôme ». Un accident survient. le gamin se retrouve dans un monde irréel, prisonnier d'une Baba Gaya (sorcière dans la mythologie russe).
Anna Starobinets lie le destin de ces deux personnages à travers une histoire entre rêve et réalité. Elle prend le parti de nous la raconter en se plaçant dans l'imaginaire de ses protagonistes. Avec la transformation de Marie, elle ne fait qu'exprimer l'être obscure qu'elle est devenue à l'intérieur d'elle-même. Quant au garçon, elle nous place dans sa tête, alors qu'à peine sorti d'un coma profond il est soigné dans un centre médicalisé adapté.
Cette façon originale d'aborder ce roman, le place bien au-delà d'un simple conte. En revanche, arrivé aux deux tiers de la lecture, on sombre dans un méli-mélo de situations, toutes plus invraisemblables les unes que les autres et une succession de personnages dont on a du mal à saisir la pertinence. Dommage. Je suis obligé de reconnaitre très humblement que je n'ai peut-être pas tout saisi et que certains éléments m'ont échappés.
J'ai trouvé qu'il régnait à la fin une cacophonie assez inconfortable.
Dans l'ensemble, j'ai néanmoins bien aimé même si je n'ai jamais été fan du style fantastique. Si certains ont comparé l'auteure à Stephen King, c'est une erreur. Anna Starobinets a son propre style et une écriture beaucoup plus fine que l'américain.
Un livre que je vous invite à lire, ne serait-ce que pour l'imagination débordante de son auteure.
Merci à masse critique de Babélio et à l'équipe de Pocket pour m'avoir permis de découvrir cette écrivaine et son roman.
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Si "les contes de notre enfance, Il était une fois commencent à Göttingen", avec Anna Starobinets, ils terminent en cauchemar grimaçant et ricanant quelque part encore plus à l'Est, vers Moscou.
Entre les deux rives, de deux mondes, à travers le pont qui les relie, par dessus la rivière qui les sépare, les personnes et les personnages se transforment et mutent.
Est ce un livre sur la folie, sur les rêves et les cauchemars, sur le folklore et les contes, sur la Russie, sur la fin du monde ou sur l'euthanasie ?
C'est un livre où comme dans une forêt de conte de fées, on tourne en rond, on se perd, on croit s'y reconnaitre puis non, où les miettes de pain pour retrouver son chemin ont été mangées par les oiseaux. Et où finalement, l'on revient au point de départ.
Comme dans un rêve, les association semblent aussi absurdes qu'éclairantes. Les archétypes du conte de fée et les symboles du rêve sont là, présent, offerts à la lecture. le livre est suffisamment équivoque pour offrir de l'espace à la projection de ses propres croquemitaines...C'est sa force.
Un grand moment de lecture, déroutant, déstabilisant, qui va sans doute me revenir encore et encore...
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Refuge 3/9 est un livre assez étrange, qui mélange le folklore russe et une réalité âpre, grâce à une plume à la fois incisive et poétique.

Le livre est découpé en quatre grandes parties, elles-mêmes divisées en chapitres avec le point de vue d'un personnage pour chacun. Dans « le voyage », nous suivons les pérégrinations de Marie, journaliste-photographe russe partie sur Paris pour un salon et qui tente de rentrer dans son pays, mais sa mémoire, et bientôt même son corps, lui jouent des tours. En parallèle, nous découvrons l'histoire du Garçon, qui va voir sa vie bouleversée lors d'une sortie à la fête foraine.
Ce résumé vous paraît étrange ? Vous n'avez encore rien lu ! Anna Starobinets nous maintient perpétuellement à la limite du rêve et du réel, à travers une ambiance inquiétante et une plongée dans un univers de plus en plus insolite. Et en arrière-fond, il y a cette menace floue, imprécise, mais omniprésente, de la déliquescence de la Russie et du monde.

J'ai quelque difficulté à exprimer mon ressenti, car ce dernier est très ambivalent. J'ai adoré le début du roman, car il présente des personnages nuancés (pourrait-on même dire défectueux ?) et un regard acéré sur le monde qui ne m'a pas laissée indifférente. J'ai aimé naviguer dans la mémoire morcelée de Marie, m'y perdre et me laisser porter par le décalage, l'étrangeté que cela amène.

J'ai été moins captivée par les parties concernant les créatures de contes. Il était toutefois intéressant de découvrir un imaginaire dont je suis peu familière, bien que ça ait probablement contribué à mon sentiment d'être un peu perdue (ou de ne pas saisir toutes les références).
Vers la fin, il reste cette impression d'un pas très joyeux bordel, avec un défilé de personnages et de scènes absurdes, auxquels il est difficile de trouver un sens.

Ce roman peut être sujet à diverses interprétations, c'est une lecture qui peut s'effectuer à différents niveaux. Aventure fantastique sombre et inquiétante, conte sur la disparition d'un monde, fresque familiale ? Peut-être tout cela à la fois et bien plus encore. Je mentirai si je disais avoir toutes les clés en main. Peut-être est-ce ce qui m'a le plus frustrée : cette impression de passer à côté de quelque chose, de ne pas saisir toute sa portée symbolique. C'est en tout cas un roman qui mérite qu'on se penche dessus et qu'on y accorde un peu d'attention.
Lien : http://amaranth-chroniques.b..
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De quoi ça parle ?

Marie se rend à Paris pour son travail de photographe. Mais elle ne se sent pas bien, elle s’ennuie et déteste cette ville grise et morne. Pour couronner le tout elle est malade, une toux et un peu de fièvre ; mais rien de grave en somme.

Cependant, après quelques jours, sa maladie empire et Marie se retrouve clouée au lit. Elle tombe alors dans un sommeil délirant et agité. Ses rêves sont mêlés d’hallucinations et de bribes de son passé. Un passé dont Marie d’ailleurs ne se souvient presque plus. Il s’est effacé de sa mémoire peu à peu, au fil du temps.

Quand elle émerge, la jeune femme se sent mieux. Elle sort de son hôtel pour acheter à manger mais lorsqu’elle veut y revenir, l’homme à la réception l’insulte et la chasse. Blessée, Marie se rend compte que celui-ci l’a prise pour une clocharde. Et, en se regardant dans un miroir, elle comprend pourquoi.

Désormais, elle n’est plus une femme mais un homme à l’apparence d’un sans-abri. Désemparée, perdue, la jeune femme ressent alors une irrésistible envie de rentrer dans son pays, la Russie.

Un homme emprisonné en Italie essaye sans trop savoir pourquoi, de s’enfuir.

Le garde tire et l’homme tombe. Lorsqu’il se réveille, il est toujours vivant mais maintenant sous la forme d’une araignée.

Et lui aussi va alors ressentir l’obligation de rentrer chez lui, en Russie.

Un petit garçon se réveille dans un monde étrange. Celui-ci semble tout droit sorti du folklore russe.

Il y découvre des créatures pour le moins étranges parmi lesquelles : une Osseuse, un Immortel et un Paludéen. Il y a également Celui-qui-ne-peut-pas-manger aussi connu sous le nom de Celui-qui-raconte.

Décontenancé, le petit garçon n’a alors qu’une certitude ; il doit retrouver ses parents et les ramener à lui.

Mon avis :

J’ai adoré ce livre qui débute avec plusieurs histoires différentes avant de les relier entre elles au fur et à mesure de l’intrigue. Les personnages quoique pas toujours très sympathiques sont très intéressants et l’histoire est racontée de telle façon qu’elle les rend mystérieux. Le lecteur est déboussolé, intrigué et il adore ça.

Le monde dans lequel vit le petit garçon est à la fois captivant et effrayant, peuplé de créatures plus bizarres les unes que les autres dont certaines rappellent les contes populaires.

Bien que Celui-qui-raconte ne puisse pas manger, sa table déborde toujours de victuailles : tartes, gâteaux, blinis au caviar ou à la compote. De quoi vous affamer même après votre repas !

Eh bien, ce livre, c’est pareil : il suffit de l’ouvrir pour avoir envie de le dévorer.

https://lirelandoulerevedunemontmartroise.wordpress.com/2019/10/28/refuge-3-9-danna-starobinets/
Lien : https://lirelandoulerevedune..
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je passai les deux journées suivantes à flâner dans Paris, sans le moindre but. Sans penser à rien. Et sans m’étonner outre mesure, je découvris non seulement que je comprenais dorénavant leur langue mais que je la parlais aussi couramment, d’une voix rauque qui ne m’appartenait pas.
Et le troisième jour, un objectif se fit jour en moi. Je devinai tout à coup que je devais rentrer à la maison. Qui que je fusse devenue, je devais retourner chez moi.
J’avais dans mon portefeuille encore assez d’argent pour m’acheter un billet direction Cologne. Or là-bas, à Cologne, vivaient des gens qui devaient m’aider.
Qui que je fusse.
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Précautionneusement, à tout petits pas, il avança, le bras tendu devant lui. Bientôt, sa main rencontra quelque chose de dur et rugueux. Une palissade. Le Garçon s’approcha et l’examina. Cette enceinte avait été construite dans un matériau qu’il ne connaissait pas. En tout cas, pas en bois, c’était sûr et certain. Mais avec de drôles de bâtons d’un blanc sale, collés entre eux. Ces bâtons étaient de longueur et d’épaisseur variables, depuis des baguettes vraiment très fines et très courtes, pas plus longues que des doigts d’enfant, jusqu’à de gros cylindres bizarrement tordus, comme une jambe au niveau du genou… comme une jambe au niveau du genou, comme… des os !
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Le Garçon en resta bouche bée. La table regorgeait de tout - absolument tous - les bons petits plats que l'on pouvait imaginer. Un poulet rôti avec une crème à l'ail, un canard aux pommes et aux noix dans une sauce au vin, un porcelet à la broche, un rôti, des brochettes, des côtelettes, des fromages avec des trous, des fromages avec de la moisissure, des fromages exsudant de délicates gouttelettes salées... Salades, vinaigrettes, ragoûts... Des blinis tartinés de crème fraîche, des blinis à la confiture, des blinis au caviar noir et des blinis au caviar rouge. Des chaussons aux pommes, au chou, aux pomme de terre, aux pruneaux... Des tartes, des gâteaux, des fruits, des puddings, des glaces, des bonbons... Tout. Et puis, dans de grosses chopes en cristal, un miel liquide, dense, jaune ambré et une bière aussi foncée que du pétrole, couverte d'une mousse épaisse et blanche comme de la crème fraîche en provenance directe de la ferme.
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Je me réveillai dans une chambre d'hôtel exiguë, dans un pays étranger et exigu lui aussi. Un réveil brutal et désagréable, comme si le sommeil s'était fait une joie maligne de me recracher brusquement contre le matelas.
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Pour accompagner son thé, papa découpait et disposait joliment sur une assiette de petits morceaux de banane et de Snickers. Contre toute attente, c'était devenu leur friandise favorite en Allemagne.
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Videos de Anna Starobinets (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anna Starobinets
Conférence Récits de terreur... Romans d?horreur enregistrée aux Imaginales 2018 Avec Anna Starobinets, Arnaud Huftier, Rod Marty et Patrick Senécal
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