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EAN : 9782207117798
256 pages
Denoël (12/02/2015)
3.6/5   20 notes
Résumé :
Plongée d'un réalisme criant dans le Brooklyn des années 80, Petit Joueur brosse l'implacable "portrait d'un jeune homme qui se noie".Brooklyn, 1984. Alors que la mode disco est balayée par la déferlante hip-hop, le jeune Italo-Américain Mickey Prada, lui, n'a guère envie de danser. Avant même sa majorité, il doit trimer dans une poissonnerie pour subvenir à ses besoins et à ceux de son père, un ancien joueur invétéré malade d'Alzheimer.Pourtant, Mickey a d'autres a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Quand la naïveté se transforme en cause perdue.

"Petit joueur" de Jason Starr est un roman noir qui se déroule dans le New-York du début des années 80.

Mickey Prada est un jeune de vingt ans qui vit à Brooklyn avec son père atteint de la maladie d'Alzheimer. Sa mère est morte quand il était enfant, renversée par un chauffard. Mickey s'est accordé une année de battement après le lycée pour économiser en travaillant dans une poissonnerie, afin d'aller à l'université et devenir comptable.

Angelo Santoro est un client fidèle, et aussi un mafieux. En tant normal, il ne s'adresse à Mickey que pour être servi en crevettes et payer. Mais un jour, ils vont entamer une discussion autour d'une de leur passion commune : le football. Angelo découvre que Mickey aime parier sur des matchs, et cela tombe bien, car le bookmaker d'Angelo est aux abonnés absents pour la semaine. le mafieux va donc demander à Mickey de prendre un pari pour lui.

Cette première mise va s'avérer perdante pour Angelo, qui va tenter de se refaire lors d'une seconde, tout aussi prolifique. le hic pour Mickey, c'est que d'une part, Angelo ne va jamais lui donner d'argent, et d'autre part, il va continuer à parier. Mickey va vite se trouver dans un étau inconfortable, acculé de dettes par les paris d'Angelo, qu'il craint, et menacé par son bookmaker.

Devant cette pression insoutenable, deux choix s'ouvrent à lui : piocher dans ses économies et dire au revoir à ses études, ou alors accepter de faire un cambriolage en compagnie de son meilleur ami Chris.

Coup de coeur pour ce roman de Jason Starr, où plusieurs sentiments se mélangent : tristesse, humour, noirceur, amour, folie, naïveté. Les rebondissements et les chutes s'accumulent et nous laissent un sourire aux lèvres, surtout la fin. C'est d'ailleurs la force de ce roman, réussir à transposer le tragique et l'humour. Car nous sommes là en possession d'un roman très noir, la vie de Mickey Prada est loin du conte de fée, elle est un gouffre sans fin jusqu'à la dernière ligne. Ce jeune homme nous laisse un goût de tristesse, et en même temps il nous irrite par sa naïveté dont profitent les crapules qui gravitent autour de lui. Petit joueur est un roman à ne pas laisser passer, un magnifique bol d'air littéraire. À vous de vous y jeter !
YB.
Lien : http://dunoirdupolar.blogspo..
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Mickey Prada est un jeune homme comme les autres ou presque....Il a pris une année sabbatique à la sortie du lycée pour travailler dans une poissonnerie, afin de récolter suffisamment d'argent pour s'inscrire à la Fac. En fait, il économise depuis qu'il a neuf ans, depuis le jour où accompagné de son père, il a gagné aux courses. Il continue même à jouer de petites sommes pour arrondir ses fins de mois. Parfois, pendant qu'il le sert à la poissonnerie, il discute avec un des clients, Angelo Santoro. Il le soupçonne de faire partie de la Mafia et quand celui-ci lui demande de placer des paris pour lui, Mickey n'ose pas refuser. le problème, c'est qu'il parie de plus en plus gros et déclare attendre de se refaire pour rembourser Mickey. Bientôt ses économies n'y suffiront plus. le jeune homme a mis le doigt dans un engrenage inéluctable qui va amorcer une longue descente en enfer.

J'ai choisi ce livre, d'abord parcequ'il s'agissait d'un policier et aussi à cause du contexte et de l'époque. La vie n'est pas facile dans le Brooklyn des années 80 : petite et grande délinquance, racisme, sexisme, et les fins de mois qui sont difficiles à boucler. Mickey qui a perdu sa mère dans un accident de voiture alors qu'il était encore enfant vit avec son père malade d'Alzheimer dont il doit s'occuper seul. Mais il tient à son rêve : entrer à l'Université pour devenir comptable, et ce rêve dépend de son salaire de la poissonnerie où il travaille sous les ordres d'un patron odieux. Mickey est un garçon naïf, un peu timide. Son gros problème c'est qu'il n'ose pas. Il n'ose pas refuser les offres d'Angelo Santoro qui vont le ruiner, ni envoyer promener ses soi-disant amis qui le méprisent et se moquent de lui ; il n'ose pas non plus pousser plus avant sa relation avec Rhonda dont il est tombé amoureux. Malgré les quelques fois où il a réussi à m'attendrir, Mickey, l'anti-héros, ne m'a pas été très sympathique : trop mou, trop passif. J'ai attendu pendant les trois quarts du récit qu'il réagisse, qu'il fasse preuve de bon sens. Mais non, il croit bien faire, mais il s'enfonce inexorablement, jusqu'à la fin, jusqu'à sa dernière phrase. Finalement, c'est un récit très réaliste que nous livre là Jason Starr : le portrait d'un gamin vivant dans un milieu défavorisé et qui se laisse entraîner jusqu'à finir en prison.

Les personnages secondaires sont eux aussi très intéressants : Sal Prada le père de Mickey, malade d'Alzheimer, à moitié dément qui manquera d'égorger son fils un soir parcequ'il l'a pris pour un cambrioleur, Chris son seul vrai "ami", Ralph et Filippo ses faux copains, Charlie son collègue de la poissonnerie victime de racisme, Rhonda sa petite amie : seul personnage féminin du roman, Artie le bookmaker : le seul dans cette histoire qui semble avoir la tête sur les épaules.

Il n'y a pas vraiment d'intrigue ni de suspense dans ce roman : simplement l'histoire d'un garçon pris dans une longue spirale faite d'échecs et de désillusions : le rêve américain qui vire au cauchemar..... Un livre bien écrit, qui se lit vite et facilement. Pas très gai, mais j'ai bien aimé.
Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
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Petit Joueur, c'est l'histoire de Mickey... dix-neuf ans, orphelins de mère et vivant avec son père atteint d'Alzheimer, un petit joueur, justement. Petit viveur, petit parieur, petit jeune homme un peu effacé, crédule, mais sans caricature, pas spécialement bien dans sa peau... Mais prêt à s'enflammer, à s'illusionner...

Le livre nous raconte alors, sur quelques jours, une glissade, un dérapage, un enchaînement de circonstances. Tout cela est très terre-à-terre, concret, empreint de quotidien. Et c'est écrit tout pareil. Petitement, simplement. J'ai eu du mal à trouver des extraits qui peuvent faire figure de citations... c'est dire que Jason Starr raconte une histoire, sans chercher des formules choc. Sans chercher l'effet de manche.

La glissade... la voie directe vers la délinquance... sera-t-elle fatale, inéluctable... qui peut stopper la perte de repères... autant de questions qui poussent la lecture en avant.

L'auteur cherche l'empathie, la ressemblance. Empathie... ? peut-être, mais je n'ai pas été scotché pour autant. Même si on peut se reconnaître parfois dans les comportements ou les attitudes de Mickey Spada, j'ai éprouvé du mal à me mettre dans sa peau.

J'ai pensé à des atmosphère à la Mystic River... on est vraiment dans la rue, dans la poissonnerie, dans le terrain vague... car l'écriture fonctionne bien. Une chouette découverte, d'un auteur, d'un univers. Mais pas de coup de coeur.
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J'ai un peu hésité avant de choisir ce roman parmi la sélection Denoël du mois de février 2015. Tout d'abord, parce que le monde des paris et des bookmakers, ce n'est pas vraiment mon truc, et encore moins le monde de la mafia ou de la pègre. Mais ensuite, je me suis dit pourquoi pas…

Avec Petit Joueur, nous plongeons dans le Brooklyn des années 80, et c'est bien sombre. Mickey qui est issu d'un milieu plutôt défavorisé, a pourtant tout d'un gagnant. Il a la tête sur les épaules et il a réussi brillamment ses études au lycée. Il a déjà mis de l'argent de côté pour l'université, mais avant il s'offre en quelque sorte une année sabbatique. Il bosse depuis plusieurs années dans une poissonnerie, sous la coupe d'un patron pas très sympa.

A Brooklyn à cette époque, le racisme fait légion. C'est un milieu difficile. Mickey vit avec son père seul. Ce dernier est un homme malade d'Alzheimer qui sombre de plus en plus dans des crises de démences et de folies. Mickey n'est pas spécialement apprécié dans son quartier, il est surtout très naïf.

Un jour, un homme qui a tout d'un parrain de la mafia entre dans la poissonnerie ou Mickey travaille, et commence à faire ami-ami avec lui. Malgré les recommandations de son entourage, Mickey est tout d'abord flatté, et il finit par se laisser manipuler et prendre des paris pour cet homme. L'engrenage commence…

Je dois dire que je suis ressortie déçue de ma lecture. Attention, tout n'est pas mauvais, et d'ailleurs je n'aurais pas la prétention de dire que ce livre est mal écrit. Ce n'est pas ça du tout.

Déjà, comme je l'ai dit, l'ambiance du roman est un milieu qui n'est pas ma tasse de thé, mais j'ai eu envie d'essayer tout de même. J'ai failli me prendre au jeu, après un début plutôt hésitant, la seconde moitié du roman m'a vraiment plu. Il y a un événement qui fait basculer l'histoire dans un polar un peu plus classique, et qui a fait monter la tension dans le livre de manière assez inattendu, et ça m'a plu. Puis brusquement, tout dérape à la fin, et franchement, je n'ai pas compris. Pourquoi une telle fin ?

On suit un gamin tout ce qu'il y a de plus banal, qui essaye de s'en sortir malgré le milieu défavorisé dans lequel il vit, et tout à coup tout bascule. le problème c'est que je n'ai pas réussi à m'attacher à Mickey, ou plutôt que je m'y suis un peu attachée et que quelque chose dans le roman m'a gêné jusqu'à ce qu'il me dégoutte vraiment.

En fait je n'ai pas compris ce choix de l'auteur, et son personnage n'est tout simplement pas conforme à mes attentes, c'est dommage.

En bref, un roman qui n'en demeure pas inintéressant malgré ma déception. Je trouve que c'est un roman assez inégal dans son ensemble. Un début plutôt sympathique, un développement très intéressant et malheureusement une fin décevante. le personnage de Mickey suit ce même schéma, et ça m'a posé problème.

Je remercie chaleureusement les Editions Denoël pour leur confiance.

Ce roman est disponible depuis le 12 février 2015 chez votre libraire.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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" Quel crétin ! " Voilà le cri du coeur que j'ai poussé hier soir en refermant ce livre. Détrompez-vous, je ne parlais pas de l'auteur, mais de Mickey, le jeune héros.

Au début, le jeune homme apparaît assez attachant. Né dans un milieu défavorisé, il veut prendre sa revanche sur la vie. Il économise dur, depuis des années afin de pouvoir se payer l'université, afin de suivre des études de comptabilité. Mais avant, il se donne une année supplémentaire, en travaillant à temps plein à la poissonnerie qui l'emploie, depuis quelque temps. Pour pouvoir économiser plus, mais surtout, pour ne pas laisser son père, atteint de la maladie d'Alzheimer.

Avec "Petit joueur", Jason Strarr, nous plonge dans le Brooklin des années 1980, avec un univers sombre.
On est entraîné ici, dans un thriller psychologique. L'accumulation de mauvais choix, qui vont entraîner Mickey, dans une spirale de plus en plus infernale. Et faire passer le lecteur par touts les stades. L'attendrissement, la peur, le dégoût et l'incompréhension, et même la colère contre le personnage principal, qui au fil des pages, devient l'anti-héros par excellence.

Des thèmes forts comme le racisme, la maladie, le jeu, le vol, le meurtre sont abordés ici. Sans toutefois y avoir, de réel rebondissement. le tour de force de l'auteur, nous tenir en haleine avec un rien, le premier pari que Mickey a pris pour Angelo, malgré les mises en garde.
L'écriture est-elle, que l'on s'implique, on ressent le malaise de notre héros, et on a envie de le secouer, je me souviens de m'être dit, plusieurs fois : "mais pourquoi, tu ne fais pas comme ça, ou comme ça...", "mais bon sang, soit pas idiot, réagit".

C'est là le plus gros problème de Mickey, il est, non pas idiot, comme je le sermonnais, mais naïf, terriblement, irrémédiablement naïf. La tête de Turque de première pour les autres jeunes, qui n'hésite d'ailleurs pas à le maltraiter.

La chute m'a fait penser à David le héros de mon coups de coeur 2014, qui se demandait sans cesse, si l'on naissait tueur, ou si on le devenait. (cf À main nues de Paola Barbato) Et si la réponse était, tout simplement, qu'on a tous en nous une part maléfique, et que celle-ci, se réveille, ou, non suivant les choix que l'on fait !
Comment expliquer une telle chute sans cela ?

Lien : https://lavisdemickaeline.co..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Mickey commanda un coca et et Chris un lait chocolaté. Comme d'habitude, Chris se mit à draguer Maria. Il lui dit combien elle était sexy ce soir et lui demanda si elle accepterait de l'épouser un jour. Maria réagit en bonne copine, riant et jouant le jeu, même si Mickey se doutait bien qu'elle devait en avoir sa claque de venir bosser ici tous les soirs pour se faire entreprendre par des ados obsédés.
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Une nuit, quelques mois auparavant, Sal Prada n'était pas rentré à la maison et Mickey avait dû appeler les flics. Ils avaient fini par le retrouver le lendemain matin, endormi sur un banc dans un parc de Bay Ridge, le quartier où il avait grandi. Mickey s'était senti humilié lorsque la voiture de police s'était garée devant la maison pour le ramener, devant tous les voisins qui étaient sortis en tee-shirt et robe de chambre pour voir ce qui se passait.
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- J’avais oublié... t’es rital, dit Charlie. T’es à fond dans cette merde de John Travolta et des Bee Gees. Je suis sûr que, le week-end, tu te sapes comme Deney Terrio pour aller danser sur du Donna Summer. Allez, avoue que c’est vrai. Pas la peine de nier.
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Quand ils arrivèrent à la voiture, Mickey dit :
- Laisse-moi conduire.
- Jamais, dit Chris. Tu conduis comme une femmelette.
- Il est hors de question que je monte si tu conduis, dit Mickey. Tu as bu au moins six bières, sans compter tous les shots.
- Alors t'as qu'à rentrer en métro, dit Chris. Je m'en tape.
Mickey l'envisagea un instant, mais, pour un Blanc, prendre le métro pour Brooklyn à une heure du matin revenait à signer son arrêt de mort.
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Penché au-dessus du rail, Mickey balança les bras et projeta les cendres de son père en direction de la piste. Une bourrasque de vent en rabatit la plus grande partie sur lui. (p. 123)
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