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Critique de MarcelP


Printemps au Prater :
Lizzie, une Odette de Crécy viennoise, cocotte jolie mais un tantinet vulgaire, attend avec impatience une nouvelle toilette. Face à l'incurie de sa couturière, elle revêt une petite robe toute simple, témoin d'une lointaine vie sage et se rend à pieds au Prater, le Bois de Boulogne local. Descendue un instant de son piédestal de courtisane en vogue, elle se fait draguer par un étudiant désargenté et passe la nuit dans les bras du jeune gaillard.

Vivre d'amour et d'eau fraîche ou de galanterie et de champagne, fâcheux dilemme...

Une nouvelle teintée d'une douce mélancolie.

Fièvre écarlate (La scarlatine) :

Bertold Berger, timide jouvenceau, a quitté son village pour entreprendre des études de médecine à Vienne. Ses espoirs d'une vie trépidante dans la capitale sont rapidement douchés : très vite, notre héros souffre de solitude et remâche, à son propre sujet, les mêmes reproches. Complexé, il ne parvient pas à sortir de l'adolescence et son manque de virilité est un obstacle dans ses relations aux autres (Notons au passage l'assonance de son nom, dans laquelle on peut distinguer l'écho d'un "bébé" ou "baby"). Son voisin, le mâle Schramek, le considère comme un aimable mômichon et la maîtresse de ce dernier comme un puceau inoffensif. C'est cependant dans un corps à corps avec la singulière Karla (très habilement décrit comme une érection douloureuse à force d'inaccomplissement) que Bertold prendra conscience de son besoin d'amour charnel. Désespéré, notre carabin retrouvera le goût de vivre en aidant à guérir la fille de sa logeuse, atteinte de la scarlatine. Mais certains baisers sont mortels...

Très freudienne, cette passionnante nouvelle, noyée dans le carmin et l'écarlate, semble nous murmurer que l'on ne guérit jamais tout à fait des plaies de l'enfance. Rouge c'est rouge!
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