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Critique de Tricape


Ayant conservé un souvenir précis de Entre ciel et terre, j'espérais retrouver dans Lumière d'été la veine poétique de J.K. Stefásson. de ce point de vue, j'ai été un peu déçu, sans doute parce que la barre avait été placée bien haut "entre ciel et terre". En revanche, le savoir-faire dont l'auteur fait déjà preuve dans ce premier roman (qui a été publié plusieurs années avant Entre ciel et terre et Asta) est réellement impressionnant.

Il y a du Garcia Marques chez Stefásson, que je considère comme un auteur "latino-islandais" en quelque sorte. Chez ces deux écrivains, le sublime côtoie le burlesque et dans les deux cas nous sommes dépaysés et intrigués par ceux qui vivent sous un climat très différent du nôtre. Leurs personnages sont fortement typés, souvent caricaturaux et les situations cocasses ou étranges, mais tout cela sert de support à une réflexion sur la vie de couple et celle du solitaire, sur la vie et la mort presque sans avoir l'air d'y toucher.

Un village si petit qu'il n'y a ni église ni cimetière et où la factrice lit toutes les lettres, un directeur d'atelier de tricot qui se prend à rêver en latin, des femmes au fort tempérament, trois cartes postales envoyées en six ans par un enfant du pays, du sexe et de l'alcool en surabondance, des rires et des larmes, des situations gaillardes et/ou dramatiques : tous ces ingrédients maniés avec brio composent une fresque étonnante et décrivent un microcosme attachant.

le lecteur est littéralement immergé dans la vie de ce village finlandais par l'usage du "nous" dans le récit. La traduction est remarquable, vive et fluide. le plaisir de la lecture est donc garanti.

Les Islandais n'ont pas fini de nous séduire !
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