L'intrigue prend place à Norrebro, un quartier agité de Copenhague, sujet d'émeutes et de
troubles opposant les Autonomes et la police. Dans un cimetière, zone fortement surveillée par la police, le cadavre d'un homme est découvert, habillé en Autonome. Très vite un doute plane, vite relayé par les journalistes, la police serait-elle impliquée ?
C'est dans ce contexte de tensions, d'émeutes, de combats de rue, et où tout semble sur le point d'exploser d'un moment à l'autre, que le policier Axel Steen prend en charge cette enquête.
Tout d'abord, l'atmosphère du roman est une véritable réussite. C'est un excellent mélange de tensions permanentes. Tension à cause du meurtre de l'inconnu du cimetière, mais aussi, tension liée aux évènements qui se jouent dans le quartier de Norrebro. Les descriptions des différents évènements et de leurs contextes donnent l'impression d'être dans un champ de bataille urbain à chaque page tournée.
Ensuite, les personnages sont tous très intéressants. L'auteur a pris beaucoup de soin à les développer et surtout à les rendre humains.
Aucun n'est tout blanc et aucun n'est non plus tout noir.
Que se soit Axel, flic mal dans sa peau au passé familiale compliqué, ses collègues policiers avec lesquels il ne sait pas jusqu'où il peut avoir confiance, les journalistes qui compliquent l'enquête et enfin ce mort inconnu. Tout le monde a des choses à cacher. Absolument tout le monde.
La manière dont l'auteur aborde la complexité de chaque personnage, nous les rend successivement sympathiques et détestables.
Quant à l'intrigue a proprement parlé, elle met un peu de temps à démarrer, mais c'est nécessaire pour mieux apprécier la suite.
Et quelle suite ! Nous sommes baladés de piste en piste, avec une intrigue qui va prendre un tour inattendu, à travers l'exploration de tous les noirs secrets des personnages, vers un super dénouement.
Ce polar noir se révèle au final, dense, et très bien construit.
Pour moi, ce fut une excellente lecture.
Je lirai avec plaisir la suite des enquêtes d'Axel Steen.
Merci aux éditions piranha et à Babelio pour cette masse critique