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sur 418 notes
C'est toujours avec grand plaisir que je retourne à mes premières amours, que je retrouve l'un de mes écrivains fétiches, le très grand John Steinbeck. Comme à son habitude, il nous emmène faire un tour sur ses terres chéries de Californie. Un vrai bonheur. Prenez place sans crainte dans l'autocar…

Pourtant, vous n'allez probablement pas voyager beaucoup pour cette fois car c'est à un autre voyage auquel Steinbeck nous convie ; un voyage au creux des esprits et des sentiments de chacun. L'auteur psychanalyse alternativement l'un ou l'autre de ses personnages et donne comme presque toujours un certain suspense à son histoire. On ne s'ennuie jamais ; on sourit, — parfois même on rit —, grâce à cette caméra embarquée aux tréfonds des âmes et des attentes humaines.

Juste une petite indication du synopsis. Juan Chicoy, brun mexicain, la petite cinquantaine bien conservée, tient une sorte de station service/relais de bus au croisement de deux axes routiers principaux de l'état de Californie (rien de surprenant puisque l'auteur parle presque exclusivement de la Californie dans ses romans).

Le bus de Juan est tombé en panne et les passagers ont été obligés de dormir tant bien que mal à la station service, absolument pas adaptée pour recevoir tant de personnes. Au petit matin, malgré tous les efforts de Juan et de son jeune mécano, le Boutonneux, tout le monde est d'une humeur massacrante et la femme de Juan, Alice, plus encore que les autres, étant ultra jalouse et devinant des maîtresses partout, frise la crise de nerfs et s'en prend donc plus que de raison à la petite employée de la station-service, Norma.

Norma, elle, ne rêve que de Clark Gable, de cinéma et d'Hollywood et il ne faudra peut-être plus la pousser beaucoup pour qu'elle veuille ficher le camp… Parmi les voyageurs, il y a un couple bourgeois d'une cinquantaine d'années, les Pritchard propre sur eux et un brin guindés ainsi que leur grande fille Mildred qui est déjà une jeune adulte et qui, elle, bien loin d'être aussi guindée, sent au fond d'elle-même un je-ne-sais-quoi lui frétiller dans les ovaires. Il y a aussi Ernest Horton, le jeune et fringant voyageur de commerce qui continue le business même en dehors des heures de travail et qui pourrait bien faire miroiter des choses à Norma. Il y a aussi ce vieux ronchon de Van Brunt qui garde le silence pour le moment mais pour combien de temps encore.

Ajoutons à cela qu'un nouveau bus va arriver et libérer une nouvelle cargaison de passagers, eux aussi fermement résolus à attraper leur correspondance. Au sein de ce nouveau bus, il y a Camille, une véritable bombe blonde à la Marilyn Monroe autour de laquelle tous les mâles tournent comme autant de mouches autour d'une tranche de viande émouvante. Cela a le don d'agacer les représentantes de l'autre sexe qui, d'une humeur de cheval, prêtes à ruer, passent à une humeur de chien, prêtes à mordre…

Juan prend beaucoup sur lui, mais entre Alice qui lui tape sur le système, les passagers qui l'assaillent de questions dont il ne peut fournir les réponses, sans oublier la chaleur, la promiscuité, les difficultés en tous genres et même la petite Mildred qui lui fait de l'œil, il risque d'avoir bien du mal à conserver son sang froid… D'ailleurs qui pourra ne pas perdre la tête dans ce bus qui devient un calvaire ?

Je vous laisse en chemin au milieu de cette pétaudière absolument succulente où les rebondissements successifs ne vont pas arranger les affaires de quiconque. J'en terminerai en concédant qu'il manque peut-être (pas sûr) le tout petit supplément d'âme qui ferait de cet excellent livre le pur chef-d'œuvre auquel John Steinbeck nous a si souvent habitué mais que c'est, en tous les cas et d'après moi, un bien bon moment de littérature. Du moins c'est mon naufragé d'avis, égaré dans une correspondance, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Si un jour prochain vous quittez à regret “Les naufragés de l'autocar”, publié par John Steinbeck en 1947, attardez vous donc une minute ou deux dans l'observation de la couverture de ce roman représentant le célèbre tableau d'Edward Hopper intitulé “Gas” !

Encore sous l'emprise de la lecture, il est fort possible que l'atmosphère étrange qui se dégage de cette peinture vous rende affreusement triste et peut-être même vous saisisse d'effroi si vous vous identifiez à tel ou tel personnage du roman.
La zone obscure au centre de la toile, vers laquelle convergent les lignes de fuite, n'est pas sans rappeler le reflet de l'âme tourmentée des neuf protagonistes réunis le temps d'un court voyage pluvieux sur les routes californiennes.

Neuf passagers en mal d'amour dans un vieux bus malicieusement baptisé “La Bien-Aimée” : en route les ami(e)s vers des horizons littéraires enchanteurs !
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Au bord de la grande autoroute de Californie, la station essence restaurant d'Alice et Juan Chicoy s'éveille. Ce dernier effectue les derniers essais de son bus dont il a réparé la panne avec l'aide du « boutonneux », son apprenti. Les passagers qu'ils ont hébergés prennent leur petit déjeuner. Mr et Mme Pritchard doivent se rendre au Mexique en compagnie de leur fille Mildred pour leurs vacances. Un représentant en nouveautés et autres farces et attrapes les accompagne. Un soixantenaire grincheux, van Hunt, met en garde Juan sur la vétusté du pont qu'ils doivent traverser lors de leur voyage. Norma, la serveuse d'Alice, rend son tablier et décide de partir à Hollywood où elle aura toutes les chances de croiser son idole, Clark Gable. Au dernier moment, une jeune femme d'une rare beauté se joint à l'hétéroclite équipage. Cette assemblage de gens qui n'avait que peu de chance de se croiser autrement que dans cet autocar va vivre une aventure qu'ils n'auraient jamais imaginée…
Tout l'intérêt du roman de John Steinbeck réside dans ses personnages, leur caractère, leurs défauts, leurs imperfections. Il révèle les faiblesses de chacun en confrontant les uns aux autres donnant lieu à des scènes de la vie courante pleines de relief, de verve. Il sonde admirablement bien l'âme humaine. Il démonte les mécanismes qui animent les gens et met le doigt sur ce qui dérange, l'anima des uns, l'animus des autres, passés au shaker pour un résultat qui irrite mais qui n'est qu'une évidence. Ils sont des personnages de roman mais ils sont nous, une façon de l'auteur de se moquer de ses contemporains, de dénoncer une Amérique qui se dit puritaine mais dont la perfection n'est en fait qu'une illusion car l'erreur est le propre de l'homme. A la fin ce sont toutes ces faiblesses qui font le charme de cet oeuvre, qui font qu'elle est émouvante.
Traduction de Renée Vavasseur et Marcel Duhamel.
Editions Gallimard, Folio, 371 pages.
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En apparence une histoire un peu plus légère que les autres du même auteur. On dirait un roman choral. Les points de vue de chacun sont souvent peu avouables mais la variété de styles est réjouissante. Cela pourrait ressembler à "Les Bronzés prennent l'autocar"... si le film existait. C'est donc un livre qui contient des scènes drôles mais avec un auteur pareil il faut aussi s'attendre à quelques traits plus sombres.

La dispute du couple gérant une station service créé un enchaînement d'événements cocasses. Si on ajoute une panne d'autocar, on se trouve dans une situation qui où tous les protagonistes sont poussés à bout, si bien qu'ils finissent par enlever le masque et révéler leur vraie personnalité.

Certains s'en arrangent très bien et osent franchir le pas. Comme le pot de colle de service, un jeune mécanicien surnommé Boutonneux, qui veut absolument conclure avec la splendide Camille, une streapteaseuse expérimentée. Il y aussi la jeune fille à papa-maman aux principes très rigides, qui a des vues sur un homme mûr.

De toutes ces personnalités ressort un portrait atypique des Etats-Unis après la seconde guerre mondiale. On est loin de l'Amérique des winners. Seulement, Steinbeck s'attarde sur les plus modestes pour lesquels on lui devine une grande estime.

Cette Amérique des sans-grades a habituellement peu de marche de manoeuvre mais se révèle opportuniste quand la situation se présente.
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Quel plaisir de retrouver ce cher, si cher Steinbeck, déporté de sa bien aimée vallée de la Salinas vers quelque route lointaine de Californie éclairée de loin en loin par les lumières de rares gas stations perdues.

J'avais longtemps boudé ce roman, ayant lu ici et là qu'il était au-dessous des autres. Erreur, car outre le bonheur de me couler dès les premières lignes dans la merveilleuse humanité de l'auteur, j'y ai retrouvé la quintessence de son univers, dans ce qu'il a de plus noir comme dans ses aspects les plus lumineux, et notamment son humour!
On rit beaucoup dans ce roman, du moins au début avant que ne se révèle le naufrage de certaines existences, derrière lesquelles se révèlent encore les fondements vacillants d'une société américaine pourtant sûre d'elle-même et conquérante en ces années d'après-guerre.

Il ne faut pas plus de trois lignes pour pénétrer entièrement l'univers que nous propose Steinbeck et avoir littéralement envie d'entrer dans la salle de restaurant de cette station essence située au Coin-des-Rebelles (un programme en soi!), de s'accouder au bar en dégustant une part de gâteau à la crème, et de regarder vivre le microcosme qui s'agite sous nos yeux : Juan le besogneux au fin sourire distant et sa femme Alice luttant avec humeur contre sa propre perdition, leurs jeunes employés suffoqués par leurs rêves en même temps qu'appesantis par leurs destins, et enfin les fameux voyageurs, englués contre leur gré dans ce trou en raison d'une avarie sur l'autocar. Un couple WASP jusqu'au bout des ongles affublé d'une fille rebelle, un représentant de commerce tentant d'évacuer par le rire les cauchemars de ses années de guerre, et la belle Camille, surfant comme une sirène sur les codes de ce monde cynique.

J'aurais voulu que ce roman dure encore tant les leçons de vie y sont puissantes, tant l'art du détail distillé avec une parfaite mesure m'ont liée aux personnages, et aussi parce qu'après celui-ci je n'ai quasiment plus d'oeuvres de Steinbeck à découvrir.
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Une fois encore je me suis laissée séduire par l'écriture de John Steinbeck. Inconditionnelle je suis, inconditionnelle je reste.
Californie, comme c'est étrange. Une petite station-service sur la grande autoroute nord-sud, des voyageurs y ont passé la nuit, le bus de Juan Chicoy qui doit les conduire à San Juan est tombé en panne. Mais ce matin ils vont pouvoir partir ... Qui sont donc ces passagers? Une famille aisée égarée les Pritchard, le père homme d'affaires, la mère Bernice et leur fille Mildred, un voyageur de commerce, Ernest Horton, un vétéran, un vieux grincheux van Brunt anti-tout par principe et définition. Ajoutez-y une belle blonde Camille Oak , Norma la fille de salle, Kit alias le Boutonneux l'apprenti-mécanicien sans oublier Alice, la femme de Juan, Jalouse, la seule qui reste garder la station-service. En route le voyage commence, la météo est menaçante.... Steinbeck radiographie un à un tous les passagers... Asseyez-vous et écoutez les, laissez les vous surprendre, vous séduire, vous agacer, vous attendrir bref laissez la vie couler à flots.
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Ce road trip est aussi un huis clos. Dans un style descriptif et visuel ponctué de dialogues réalistes, Steinbeck sait choisir les mots et les images pour faire surgir une dimension humaine de chacun des personnages qui apparaissent plus vrai que nature, comme si l'on était au cinéma ou même au théâtre, tant les scènes sont circonscrites.

Juan Chicoy possède un business de restoroute et de transport en autocar. Il vient d'avoir une panne, et son petit groupe de voyageurs a passé la nuit dans son restaurant, certains même dans son propre lit.

C'est une journée qui a mal commencé, et peut-être même se terminera-t-elle encore plus mal. Ce matin, « le Boutonneux », a demandé à Juan de ne plus lui donner ce surnom qu'il trouve indigne, et de l'appeler « Kit » dès aujourd'hui. Ensuite, Alice son épouse, a fait une crise de nerf des plus fameuses, après avoir surpris la jolie Norma dans sa chambre en présence d'un homme. Laquelle Norma a ensuite fait sa valise et donné son congé de serveuse pour tenter sa chance à Hollywood.

Au déjeuner, les voyageurs se parlent peu. Ils sont contrariés pour des raisons diverses et ils se réfugient dans des rêves ou des projets presque fous : changer de vie, de métier, de nom, de femme, …

Le voyage en autocar qu'il faut faire dans les montagnes perturbe Juan, car l'orage s'annonce et stresse tout le monde à commencer par lui, car il est risqué.

Ce suspense psychologique est vraiment captivant.

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Un vieil autocar un peu fatigué qui tombe en panne, et plusieurs personnes sont ainsi contraintes de passer la nuit dans une station-service. Une fois l'autocar réparé, ils peuvent reprendre la route, mais d'autres incidents se produisent, interrompant leur trajet…

Sur cette trame, Steinbeck dissèque avec une grande précision les états d'âmes de ses personnages, leurs pensées les plus intimes, leurs pulsions. Ces personnages sont d'horizons divers : on y trouve un chef d'entreprise partant en voyage au Mexique avec sa femme et sa fille, un représentant de commerce, un jeune apprenti mécanicien souffrant d'acné (et surnommé de fait, le boutonneux), une serveuse n'ayant guère confiance en elle et un peu mythomane quittant son job pour Los Angeles, un vieil homme plein de fiel. Tous ces personnages sont rejoints juste avant le départ par une troublante jeune femme qui préfère taire son véritable métier (lequel consiste à se dévêtir et s'asseoir dans une immense coupe de vin), et qui, en raison de sa beauté, fait tourner la tête de tous les hommes. Et conduisant l'autocar, Juan, qui tient par ailleurs avec sa femme Alice la station-service où la plupart des personnages, coincés par la panne de l'autocar, passera la nuit…

Si ces personnages ont beau être très différents les uns des autres, tous ont néanmoins en commun d'avoir des rêves, des souhaits… mais aussi des désirs. Car ces personnages, plutôt tourmentés, sont en effet assaillis par des pulsions sexuelles, qu'ils arrivent d'ailleurs plus ou moins bien à maitriser. Des rivalités naissent ainsi entre les différents passagers, générées en partie par ces pulsions, installant progressivement dans ce petit groupe d'individus un climat de tension, alourdi par les déboires successifs liés au trajet…

Steinbeck nous offre en tout cas dans ce roman de très beaux portraits d'êtres humains, évoquant avec beaucoup de subtilité les relations qui peuvent se nouer entre des individus amenés, malgré eux, à se côtoyer lors d'une courte période de leurs vies (presque une parenthèse) …
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Je m'attaque ce matin, avec une timidité respectueuse, à l'un de mes maîtres toutes catégories, j'ai nommé Sir John Steinbeck. Réservant à une inspiration divine mes futurs commentaires de ses oeuvre les plus engagées, les plus puissantes, Des Souris et des Hommes et Les Raisins de la Colère, ainsi que La Perle, qui porte bien son nom, et sa grande fresque d' A l'Est d'Eden, je commencerai donc par Les Naufragés de l'Autocar, qui m'a un peu moins transporté que les autres.

Dans cette fable moderne, le cochon volant (les pieds dans la terre, mais -l'oserai je ? - la queue en tire-bouchon dressée vers le ciel), organise un huis clos : un autocar est immobilisé sur la grande autoroute de Californie, dans un coin perdu de montagne. Les esprits, tournant en rond dans l'inaction, les passagers apprennent à se connaître et se révèlent peu à peu les uns aux autres. Les masques de respectabilité tombent, les travers et histoires de vie -pas toujours reluisants- jaillissent, tandis que les esprits et les et les hormones s'activent. Qui n'a jamais fait l'expérience de ces parenthèses de vie où l'on croit croiser, une fois et une seule fois, cet autrui anonyme, qui nous donne l'occasion de déverser, de confier l'inavouable, en se fichant pas mal du jugement en retour ?

J'imagine très bien, avec le recul, la sulfureuse Jane Mansfield, dans le film de 1957, venir mettre le feu à cette petite société éphémère de l'autocar... bien que ce conte ne soit pas, je pense, le plus grand roman de Steinbeck, il est à la fois divertissant et assez dérangeant pour marquer le lecteur. Il y a du Shakespeare en ce Steinbeck metteur en scène de la comédie humaine. J'ai aussi pensé à Sartre bien sûr, en lisant ce huis clos US et, plus étonnamment, à Stephen King -sans doute l'ambiance chargée d'angoisse morale et d'érotisme morbide. Pas le plus grand Steinbeck, donc, mais c'est quand même très bon...

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C'est un peu Bagdad café, un café perdu au bord d'une longue route californienne. Dans ce café, Juan Chicoy, le proprio et sa femme Alice. Etre l'un sur l'autre H24 tue forcément leur couple. Alice pique parfois des crises, et Juan de grosses colères qui lui font peur. Il y aussi Norma, une jeune fille qui ne fait que passer comme toutes celles qui l'ont précédée et qui la suivront sûrement, Norma qui fantasme sur Clark Gable en secret et rêve de partir pour Hollywood. Et enfin Kit, alias le Boutonneux, qui seconde Juan au garage.
Car il y a un garage, et à l'intérieur un bus qui ce jour-là, pas de bol, est en panne. Pas de bol car justement quelques passagers en partance pour San Juan viennent de débarquer au café et qu'il va falloir les loger en attendant.
Tout ce petit monde va cohabiter pendant 24h, d'abord dans le café puis dans le bus que Juan et le Boutonneux parviennent à réparer. 24 heures pour faire leur portrait à chacun, jusqu'à leurs pensées les plus secrètes, leurs failles intérieures, 24 heures où chacun se trouve à un point de rupture.
Dans le regard de Steinbeck, il y a toujours une étincelle de générosité, de bienveillance que l'on retrouve ici, même si j'ai trouvé ses portraits plus féroces que d'habitude, et personne n'en sort indemne, même si finalement, on parvient à leur pardonner leurs travers, puisque ils sont tellement humains.
C'est loin d'être le meilleur roman de Steinbeck, je me suis même un peu ennuyée, pour tout dire, avant d'y reprendre goût vers la fin!


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