Doc est enfin de retour à Monterey, deux ans après avoir été démobilisé, mais la petite ville a bien changée après la guerre.
Le chômage s'est installé
rue de la Sardine avec la fermeture des usines de conserverie suite à une pêche trop intensive des poissons due à l'effort de guerre.
Certains habitants sont morts, d'autres sont partis tel Lee Chong l'épicier qui vendit son magasin pour s'acheter un bateau et enfin réaliser son rêve ; voir des palmiers, rencontrer des Polynésiennes, tout en sillonnant les mers du Sud et en faisant du commerce.
A-t-il réussi ?
Il y a aussi Fauna, une forte personnalité, qui a repris l'Ours, une maison de tolérance, après le décès de sa soeur Dora.
Quand elle apprend l'arrivée de Doc la petite communauté est toute à la joie de le revoir, car sans lui la vie n'est plus aussi légère, mais elle déchante vite quand elle s'aperçoit qu'il n'est plus le même.
Boire un verre de bière glacé, parler avec un ami, ne lui procurent plus le même plaisir et même ses recherches menées dans son laboratoire sur les céphalopodes ne l'intéressent plus guère.
Il se sent vide et triste.
John Steinbeck nous raconte avec chaleur, humour et tendresse la vie de la
rue de la Sardine peuplée de personnages attachants, un peu en dehors de la société mais solidaires, qui complotent avec l'aide de Fauna, pour retrouver le Doc qu'ils aiment "celui d'avant la guerre".
Oui mais est-ce aussi désintéressé ? car avec un Doc malheureux qui donc aller voir quand on a des ennuis ?
Du moins c'est ce que j'ai ressenti.
Peut-être un roman mineur dans l'oeuvre de Steinbeck mais j'éprouve toujours autant de plaisir en compagnie de son écriture.