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Cannery Row tome 2 sur 2
EAN : 9782253001317
256 pages
Le Livre de Poche (22/10/2003)
4.03/5   368 notes
Résumé :
Suite de "Rue de la sardine" (1945), "Tendre Jeudi," (1954) est le plus gai et le plus tendre des romans de Steinbeck.
Doc ne sait pas ce qu'il veut, Suzy fait un complexe d'infériorité. Au cours d'une semaine mouvementée, leurs amis essaieront de les réunir.
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Doc est enfin de retour à Monterey, deux ans après avoir été démobilisé, mais la petite ville a bien changée après la guerre.
Le chômage s'est installé rue de la Sardine avec la fermeture des usines de conserverie suite à une pêche trop intensive des poissons due à l'effort de guerre.
Certains habitants sont morts, d'autres sont partis tel Lee Chong l'épicier qui vendit son magasin pour s'acheter un bateau et enfin réaliser son rêve ; voir des palmiers, rencontrer des Polynésiennes, tout en sillonnant les mers du Sud et en faisant du commerce.
A-t-il réussi ?
Il y a aussi Fauna, une forte personnalité, qui a repris l'Ours, une maison de tolérance, après le décès de sa soeur Dora.
Quand elle apprend l'arrivée de Doc la petite communauté est toute à la joie de le revoir, car sans lui la vie n'est plus aussi légère, mais elle déchante vite quand elle s'aperçoit qu'il n'est plus le même.
Boire un verre de bière glacé, parler avec un ami, ne lui procurent plus le même plaisir et même ses recherches menées dans son laboratoire sur les céphalopodes ne l'intéressent plus guère.
Il se sent vide et triste.
John Steinbeck nous raconte avec chaleur, humour et tendresse la vie de la rue de la Sardine peuplée de personnages attachants, un peu en dehors de la société mais solidaires, qui complotent avec l'aide de Fauna, pour retrouver le Doc qu'ils aiment "celui d'avant la guerre".
Oui mais est-ce aussi désintéressé ? car avec un Doc malheureux qui donc aller voir quand on a des ennuis ?
Du moins c'est ce que j'ai ressenti.
Peut-être un roman mineur dans l'oeuvre de Steinbeck mais j'éprouve toujours autant de plaisir en compagnie de son écriture.
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Un livre comme ça ne peut faire que du bien.
Je ne le connaissais pas avant de tomber dessus en vide-grenier - mais j'aime Steinbeck. Tendre Jeudi est la suite de la Rue de la Sardine, que je n'ai pas lu non plus, et comme on dit c'est un roman mineur dans la bibliographie de l'auteur.

La rue de la Sardine, Monterey, est peuplé d'originaux qui se respectent et s'aiment. Quand Doc revient de la guerre, il est un peu déboussolé, seul, et comme c'est lui qu'on venait voir en cas de problème, et bien, on ne voit pas qui pourrait l'aider lui.
Par un certain concours de circonstances et pour des raisons différentes, Mack le futé, Hazel le simplet, Fauna l'entremetteuse, ses filles, et quelques autres personnages s'associent pour organiser une tombola truquée qui arrangerait et Doc et tous les autres.
Fauna se débarrasserait gentiment de Suzy, nouvellement arrivée et pas du tout faite pour sa maison. Mack, Hazel et la bande refilerait à Doc leur "palais" comme prix pour qu'il les loge sans qu'ils n'aient de loyer à payer, et avant que le nouvel épicier découvre qu'il en est propriétaire; et Doc recevrait non seulement un microscope pour continuer ses recherches sur les émotions des pieuvres mais trouverait enfin chaussure à son pied: Suzy.

Bien sûr, rien ne se déroule comme prévu..

Ce petit roman m'a fait penser à Brautigan, par ces personnages gentils, un peu paumés et solidaires et il fait du bien au coeur, à la générosité, aux relations sociales. Et puis, ça a beau être un roman mineur, c'est quand même du Steinbeck!



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Tendre Jeudi de Steinbeck ,publié en 1954 , est la suite de la Rue de la Sardine. C'est avec beaucoup de plaisir que je suis retournée à Monterey . La guerre est passée par là, les conserveries de sardine ont fermé, Lee Chong l'épicier a vendu à Marie-Joseph le mexicain, l'Ours a été repris par Fauna la cousine de Dora, le Palais est toujours là de l'autre côté du terrain vague , Mack et ses potes sauf Gay qui a laissé sa peau .. Doc est enfin de retour, la rue espère retrouver le sourire mais il n'est plus le même. Comment faire pour lui redonner gaité et joie de vivre? est-ce possible? foi des habitants de la rue de la Sardine:" à coeur vaillant rien d'impossible "!!
Un texte tout en douceur où amitié , fidélité, solidarité gagnent leurs lettres de noblesse . le regard de Steinbeck se pose comme un papillon royal sur cette communauté bien loin des aspirations de la Grande Amérique de l'après-guerre. sa plume alerte, précise,concise n'en est que plus efficace . Qui a dit que j'appréciais ce romancier ? Oui je l'avoue , le le proclame haut et fort et suis ravie de voir tous ses romans qui m'attendent ....Bonne lecture .
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Le roman de l'entraide et de l'amitié par excellence.

Tome 2 de « Rue de la Sardine » (que je n'ai pas lu), le récit débute après la Guerre. Les lieux ont bien changé, il n'y a plus de travail et beaucoup sont morts. Doc revient, retrouve Mack mais reste déboussolé ne sachant trop comment orienter sa vie. Suzy arrive en ville. Tous voudraient les voir ensemble, seuls Suzy et Doc s'y refusent obstinément. Par le passé Doc a tellement aidé ses amis que ceux-ci veulent l'aider à leur tour. Ne vont-ils pas provoquer une nouvelle catastrophe ?

Si le style est soigné, le ton reste léger et on sent une grande sympathie de l'auteur pour ses personnages. Ils ont tous bien des problèmes, leur vie n'est pas si simple. Toutefois un bonheur émane de cette rue où ils vivent en une communauté prévenante : chacun observe son voisin mais c'est pour lui venir en aide si besoin. Les nouvelles, même les plus simples, se répandent à une vitesse phénoménale. Dans cette rue règne l'entraide, la bienveillance, l'amitié sacrée et la solidarité à toute épreuve. A ces titres, les habitants sont capables du pire comme du meilleur.
Ce roman encourage à croire en l'humanité et à une possible vie ensemble malgré la mixité sociale. Des valeurs positives sont illustrées ici et le ton léger permet de ne pas s'appesantir sur les problèmes mais plutôt d'apprécier les solutions, voire de s'en amuser aussi. le rire semblerait être un bon remède, une source de bonheur. Même quand tout va mal, avec le soutien des amis, on peut profiter de la journée qui nous est donnée de vivre. C'est lorsqu'il est seul et s'isole que Doc est au plus mal.

Un roman peu connu mais à connaître tellement il est positif et tendre, et on en a bien besoin !!!
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Un merveilleux "feel good book" d'avant l'invention du marketing littéraire qui en fera un genre, doublé d'un bijou de poésie humaine : Voilà ce que nous offre cette suite de "La rue de la sardine", encore plus enjaillante et reposante pour l'âme!
On y retrouve au sortir de la guerre la communauté simple, bienveillante et foutraque de la rue de la sardine, Doc en tête. Celui-ci, à l'image de la baie dont on a par patriotisme pêché toutes les sardines, a du vide à l'âme; qu'à cela ne tienne! Sous l'égide de sa bande de voisins pieds nickelés, c'est le village tout entier qui complotera pour la lui remplir de nouveau et lui offrir par la grâce de la belle et fière Suzy, le "Tendre jeudi" dont il a tant besoin.
Quel conteur que ce Steinbeck, que d'humanité dans sa plume! chaque page recèle son lot de petits bonheurs : clarté du couchant sur Monterrey, facéties et maladresses des habitants dont Steinbeck se joue avec humour et tendresse, simplicité des âmes, générosité des coeurs.
Un monde perdu, borderline et enchanteur, à lire au coeur de l'hiver pour se réchauffer les chakras.
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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
On a aimé et pourtant on cherche désespérément d'autres amours. Et pour couronner tout cela, il y a le temps. La fin de la vie n'est plus si loin, on peut la voir comme on distingue la ligne d'arrivée, lorsqu'on débouche dans la ligne droite. L'esprit s'interroge...Ai-je assez travaillé ? Ai-je assez aimé ? C'est la plus grande malédiction de l'homme et peut-être aussi sa grâce la plus parfaite. Qu'a représenté ma vie jusqu'ici et qu'en ferai-je pendant le temps qui me reste ? Et puis arrive le trait empoisonné : comment serai-je noté dans le grand livre ? Qu'est-ce que je vaux ? Ce n'est là ni vanité, ni ambition. Il semble que les hommes soient nés avec une dette qu'ils n'arriveront jamais à payer, quoi qu'ils fassent. La dette fuit devant eux. L'homme doit quelque chose à l'homme. S'il veut ignorer sa dette, sa vie est gâchée ; s'il essaie de rembourser, la dette ne fait que croître. C'est la qualité de ses dons qui sert à mesurer l'homme.
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Les usines de conserves participèrent à la guerre en ne respectant pas les règlements et en pêchant tous les poissons. C'était par pur patriotisme, mais cela ne ressuscita pas les poissons. Comme les huitres d'Alice au Pays des Merveilles, "on avait tout mangé". C'est pour le même noble motif qu'on rasa les forêts de l'Ouest et qu'aujourd'hui on pompe du sous-sol californien plus d'eau qu'il n'en tombe du ciel. Lorsque ce sera partout le désert, les gens seront tristes, aussi tristes que ceux de la rue de la Sardine lorsque toutes les sardines furent pêchées, mises en boîtes et mangées.
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Une des équipes s’appelait équipe bleue, et l’autre équipe verte. Les vieillards s’affublaient de casquettes et de vestes rayées à la couleur de leur équipe.
Il ne fallut pas plus de deux ans pour que tout se déclenchât. Les bleus s’entraînaient sur un terrain contigu à celui des verts, mais ils ne s’adressaient plus la parole. Puis les familles des équipes prirent parti. On était une famille bleue ou une famille verte. Le sentiment d’appartenance fit tache d’huile et dépassa le cadre familial. On était partisan des bleus ou des verts. On interdit les mariages entre bleus et verts. Bientôt la politique s’en mêla et un vert ne votait pas pour un bleu. Il se produisit comme une fissure au milieu de l’église. Les bleus et les verts se groupèrent chacun d’un côté de la travée centrale. Il conçurent le plan de bâtir des églises séparées.
Les choses s’envenimaient au moment du championnat. On devenait très susceptible. Les vieillards apportaient au jeu une passion incroyable. Il arrivait fréquemment qu’on retrouvera au fond du bois deux octogénaires lancés dans un combat à mort. Chaque parti créa un jargon.
Les choses allèrent si loin que les autorités du comté s’alarmèrent . Un bleu eut sa maison brûlée et un vert fut trouvé mort, assommé à coups de maillet. Un maillet de roque avec son manche court est le type même de l’instrument contondant qui fait des blessures mortelles. Les vieillards en arrivèrent à ne plus sortir de chez eux qu’avec leur maillet accroché au poignet par une lanière comme une masse de guerre. Chaque clan accusait l’autre de tous les crimes de la terre et surtout des crimes qu’ils n’auraient pu commettre, vu leur âge. Les bleus n’achetaient plus chez les commerçants verts. Il y avait dans la ville une atmosphère de Saint-Barthélemy. Le doux philanthrope, cause de tout cela, M. Deems, était un charmant petit vieillard qui fumait un peu d’opium et soignait sa tension artérielle. Lorsqu’il vit ce qu’il avait déclenché en offrant des terrains de roque à Pacific Grove, il fut attristé, puis horrifié. Il comprenait ce que Dieu avait dû ressentir.
Le match devait avoir lieu le 30 juillet et l’atmosphère était à l’émeute. Les habitants sortaient armés. Les enfants bleus et les enfants verts se faisaient la guerre. M. Deems se dit qu’après tout, puisqu’il comprenait les sentiments du Créateur, il pouvait agir comme Lui. La ville est allée trop loin. Dans la nuit du 29 juillet, M. Deems James loua un bulldozer. Au petit matin, à l’endroit où se tenaient les terrains de roque, il n’y avait plus qu’un énorme trou dans la terre. S’il avait eu le temps, M. James serait allé jusqu’au bout et aurait rempli le trou d’eau, comme Dieu.
Il quitta Pacific Grove. Ses habitants l’auraient roulé dans du goudron et des plumes s’ils avaient mis la main dessus. Mais il était à l’abri à Monterey, faisant chauffer son opium sur sa petite lampe.
Et tous les 30 juillet, depuis ce jour, toute la ville de Pacific Grove se réunit pour brûler l’effigie de M. Deems. Au cours de la fête, on habille un mannequin de paille grandeur nature et on le pend à un arbre. Plus tard on le brûle. Des gens passent dessus avec des torches et la pauvre image innocente de M.Deems part en fumée tous les ans.
Il y a des gens qui diront que ce conte est un mensonge mais quelque chose qui n’est pas arrivé n’est pas forcément un mensonge.
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Fauna se laissa aller dans son fauteuil et plissa les yeux.
"Je dirigeais un asile de nuit, alors des histoires navrantes, ça, j'en connais. Si on mettait bout à bout tous les malheurs que j'ai entendu raconter, la Bible aurait l'air d'une petite nouvelle.
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Sale mercredi . Certains jours naissent laids. Dès leur première lumière, ils ne valent rien, quel que soit le temps, et tout le monde le sait. Un jour comme celui-là on n'arrive pas à se lever et on résiste à l'appel du jour naissant. Lorsque finalement, la faim ou le travail vous jettent dehors il est impossible de faire du bon café, les lacets de chaussures cassent, la vaisselle tombe toute seule du placard, les enfants francs deviennent menteurs, les enfants tranquilles dévissent le robinet du gaz, ils perdent les vis et il faut fesser. La chatte choisit un jour comme ça pour faire ses petits et le chien bien élevé fait pipi sur le tapis.
Jour affreux. Le facteur apporte une vieille facture. S'il y a du soleil, il y en a trop, et s'il n'y en a pas, il fait tout noir.
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A l'heure où beaucoup redoutent une crise économique après la crise sanitaire, voici un grand roman dans lequel chacun puisera des conseils utiles. Il raconte la vie quotidienne des travailleurs pendant la Grande Dépression aux Etats-Unis et n'a hélas rien perdu de son actualité.
« Les raisins de la colère » de John Steinbeck, à lire en poche chez Folio.
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