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William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782867465062
522 pages
Liana Lévi (02/04/2009)
3.55/5   102 notes
Résumé :
Milo Weaver a longtemps été un « Touriste », un agent secret sans foyer et sans identité. Il occupe désormais un poste de cadre au sein du siège de la CIA à New York. Il vit avec sa femme et sa petite fille dans une jolie maison à Brooklyn. Son ancienne vie, encombrée de secrets et de mensonges, est définitivement derrière lui, du moins l’espère-t-il. Mais le tueur à gages qu’il poursuivait depuis des années lui révèle des machinations insoupçonnées au sein de l’age... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,55

sur 102 notes
Un touriste est méprisant de par son nom qui l'apparente au confort futile d'un capitalisme honteux qui se moque bien de la misère tout en s'enrichissant de la pauvreté…Mais bougre d'âne aux bourses bien remplies, un touriste c'est seulement quelqu'un qui voyage… Moi j'aurais bien aimé être globetrotteur, sac à dos, poussière et chambre insalubre, la tourista au cul, un petit carnet de route crayonné d'une main d'artiste dont je ne reflète qu'un espoir vain, l'ordinaire n'ordure pas comme le ridicule ne tue pas...

En fait j'aurais bien aimé être bien des choses, et je m'en garderais bien, d'en être beaucoup d'autre… Imaginez, poète, philosophe, penseur, celui qui écrit comme les seins d'une dame bien nourrie, vous me voyez sexiste… je vous répondrais, voyeur, bandeur, philanthrope de la pensée d'un bon sens égoïste, qui me donne ce droit de pointer du doigt l'éternelle bêtise qui ma bite de bon matin déversant l'encre silencieuse de mon pipi…

Enfin bref, dieu, y m'a pas donné quelques talents à but lucratif, il m'a donné juste le droit d'exister dans un confort certain, bien loin de la malheureuse histoire du monde, celle dont tout le monde s'autruche, parce que le mondialisme n'attend pas qu'un homme marche sur l'eau et partage son sang pour s'attribuer le butin des audacieux, peu soucieux de l'autrui qui se famine et se meurt dans l'innocence de notre indifférence méprisante de bonnes intentions, à la morale bien pendue d'un mal qui nous ronge, l'égoïsme dont l'inconscience se joue pour notre survie... imaginez que l'égoïsme n'existe pas, remplacé par l'altruisme, l'empathie, que ferions-nous de nos larmes, et de notre amour de l'autre ? Main dans la main, « à mort la tragédie », baisez-moi jusqu'à l'envie, notre « moi » serait un putain champs de poésie lubrique…

Les philosophes philosophent, les bons le font bien, les autres sophistes tant bien que mal, une rhétorique bien alambiquée, ça vous colle la migraine, parce que c'est trop bien sophistiqué pour le commun, l'original lui se targue d'une comprenette fastidieuse, ennuyeuse, moi j'y comprends rien…

J'essaie pourtant, penché sur les mots, je plisse les yeux d'un air sérieux, parce que merde c'est queue ma patience s'impatiente à la longue, énervée tout qu'elle est, ma patience pas ma queue hein… vous me suivez ? Sinon l'histoire aurait été plus courte soyez en sûr… mais courageuse, n'en doutez point… Agenouillez-vous je vous en prie… et faites ahhhhhhhh….

Bref la philosophie, la vraie, pas la pacotille, s'oublie du bon sens, celui que l'on lui donne, là où j'y verrai le cul d'une femme, il y verra les profondeurs de l'âme, disséquées, mise à mal, agenouillant sa morale dans la honte innocente d'un savoir à la con que tout le monde méprise, ou ignore ou méprise parce qu'il l'ignore.

Parce que de la merde, on en voit partout, « ya qu'à » comme dirait l'autre, pas besoin de baisser son froc, faut juste écouter et regarder, parfois il y a du bon, souvent il y a l'autre…

Je parle de ça comme je pourrais parler de la piscine que j'ai envie de creuser dans mon jardin, mais je m'agace quand malencontreusement je pose mon cul sur l'ennui, j'allume la télé pour ébruiter un peu la maison qui craque d'un bois sec, ça fout la connerie dans l'oubli, et là tu peux zapper, zapper, t'en a pour tout les cons, t'y comprends bien que faudrait l'éteindre pour de bon, mais rien n'y fait, enfermé dans l'ordinaire que je cultive pour le bien de ma médiocrité, je sais, mais je blablate, et tu t'énerves… et puis :

« Tiens qu'est-ce qu'on mange ce soir ? »

Fait chier je suis qu'un touriste de plus, j'y peux rien, ça me convient la banalité, mon égoïsme ne m'épargne pas, je suis là à penser que… Mais penser c'est pas de l'héroïsme, il y a un brin de fainéantise dans tout ça, et à trop s'agiter, on se fatigue, alors à quoi bon, essayons de profiter du printemps qui s'annonce à l'orée d'un hiver capricieux qui s'éternise…

A plus les copains
Ouais le bouquin, euh comment vous dire…
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Milo Weaver a longtemps été un "touriste", un agent secret sans foyer et sans identité. Il occupe désormais un poste de cadre au sein du siège de la CIA à New-York. Il vit avec sa femme et sa petite fille dans une jolie maison à Brooklyn. Son ancienne vie est définitivement derrière lui, du moins l'espère-t-il. Mais le tueur à gages qu'il poursuivait depuis des années lui révèle des machinations au sein de l'agence, tandis que sa plus vieille amie fait l'objet d'une enquête interne. Il n'a d'autre choix que de retourner sur le terrain pour essayer de découvrir une fois pour toutes qui tire les ficelles de ce complot. Et le terrain ne connaît pas de frontières. Paris, Genève, Austin…

Nous sommes dans un roman post-11 septembre, loin de tout manichéisme ; plus que la situation internationale, c'est le parcours de Milo qui nous absorbe. Son enquête, son passé, ses zones d'ombre…

A travers Milo, Olen Steinhauer nous dresse un portrait touchant de ces espions vieillissants qui ont perdu leurs repères depuis l'effondrement des tours jumelles. Enfin le final vous laissera pantelant, la tête remplie de questions, sans réponses…

Heureusement, un deuxième volet - L'issue - vient de sortir ! En effet, ce Touriste ouvre une trilogie. J'ai hâte de découvrir la suite et j' aurais certainement l'occasion de vous en reparler.

Bref, un excellent roman d'espionnage doté d'un bon scénario et très bien écrit, dans la lignée de le Carré (par la désillusion) et de Littell (par la complexité). Un livre qu'on a du mal à lâcher, sans temps mort, ni plage d'ennui !

A noter que George Clooney a acheté ses droits cinématographiques. A suivre.
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Mon avis:


Wouhawww, wouhawww, wouhawww!!!!!

Première découverte de l'auteur, et quel auteur!! Magnifique découverte que ce titre.



Ici, il s'agit d'emblée de faire plonger le lecteur (ou la lectrice, encore plus difficile ), dans un univers d'espionnage, nommé le Tourisme!



Première définition du terme, à savoir, le Tourisme (avec un grand T) est une branche ultra secrète des services déjà secrets de la CIA... Bref, des agents sous couverture, travaillant en solo et censé ne pas exister.



On l'aura donc compris, ce livre ne sera que suspens et rebondissement!



Dès le début du livre, on rencontre le protagoniste de l'histoire, Milo Weaver alias Alexander, agent de la branche Tourisme de la CIA.



Ce livre de près de 600 pages, se décompose en plusieurs parties! Tout commence en 2001, afin de poser les bases au lecteur! Puis on enchaine 6 ans plus tard lorsque Milo se retrouve dans une sombre affaire de manipulation!



Du début à la fin, j'ai été scotché par ce livre! L'écriture de Mr Steinhauer est limpide, et ce genre un peu complexe qu'est le roman d'espionnage m'est apparût clair et vraiment passionnant!



Pas à un moment du livre, je ne me suis ennuyée avec quelques longueurs, c'est bien simple, il n'y en a aucune!!!


Le personnage de Milo Weaver est passionnant, mystérieux, torturé, un homme avec des failles alors que sont métier ne lui en permet aucune! Un anti-héros en somme pour lequel j'ai eu un véritable coup de coeur!



Pendant tout le récit, je me suis laissée "balader" de France, en Suisse, transitant par Les Etats-Unis, l'Italie, l'Allemagne, la Russie, bref un vrai tour du monde exaltant, regorgeant de découvertes, d'agents double et secrets inavouables...



L"intrigue est purement et simplement hallucinante! Dès le départ l'auteur nous donne des ficelles et l'on peut suivre ainsi le fil conducteur... Evidemment, je me suis faite avoir... la conspiration étant à son apogée, je suis tombée de haut: et j'ai adoré! Ici tout est paranoïa et trahison.



Si je devais résumer ce thriller en un mot, je choisirai "Hallucinant"!



Et quelque part dans ma petite tête, à des kilomètres de la CIA ou des services secrets, je me demande si ceci n'est que pure fiction... s'il n'existe pas des Milo Weaver posté un peu partout dans le monde!

Ma note: 10/10

Enorme coup de coeur vous l'aurez compris!

Je n'étais pas forcément fana du genre, mais là j'avoue que Olen Steinhauer à botté en touche!

Nul doute, je lirai à nouveau cet auteur
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Quand on a vieilli avec l'oeuvre de John Le Carré, longtemps après avoir démasqué La Taupe, il arrive un moment où il devient nécessaire, pour assouvir sa faim d'histoires tordues, de vrais mensonges et de fausses vérités, d'explorer d'autres territoires. Bien sûr, il y a Robert Littell, Joseph Kannon ou William Boyd mais il faut aussi réserver une plage de lecture à Olen Steinhauer, dont j'avais déjà dégusté A Couteaux Tirés.
Le Touriste est une histoire complexe, avec une dimension personnelle riche et de qualité. Il contient tous les ingrédients et les rebondissements nécessaires au lecteur pour partager les interrogations et les angoisses du héros tentant de découvrir la vérité qui pourrait, peut-être, sauver sa peau ou sa famille.
Le parcours, semé d'embuches, de notre Touriste se passe plus souvent à l'ombre qu'au soleil et ses photos de vacances ne retiennent l'attention que de rares initiés. Impossible d'en faire le prétexte à une soirée barbecue avec les voisins qui s'ennuieraient vite. Comme souvent, dans le genre, les amis ne sont pas toujours aussi amicaux qu'on le souhaite, mais quand il faut deviner le mot de passe qu'on ne connait pas c'est le Carré qui fournit la solution…
A la quatrième sonnerie, il décrocha mais ne dit rien. C'est (l'autre) qui parla le premier. « L'Américain tendit à Leamas… »Milo hésita, croyant savoir ce qu'il devait répondre, mais pas sûr de lui pour autant. Prenant une voix dépourvue d'accent, il murmura «…une nouvelle tasse de café ». Il savait très bien d'où était tiré le code d'identification. L'espion qui venait du froid.
Joli clin d'oeil au maître, le lecteur est ravi, prêt à repartir pour une nouvelle aventure.
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Milo Weaver est un touriste d'un genre particulier, pas de ceux qu'on croise habituellement Place Saint-Marc. Lui utilise, plutôt que l'appareil photo, un Walther. Il est espion, de la catégorie « touriste », cette cellule de la CIA qui concerne des missions très secrètes. Outre quelques morts et une blessure, la mission vénitienne lui permet de rencontrer Tina qui deviendra sa femme.
Devenu simple fonctionnaire de la CIA, Milo pensait pouvoir vivre sa vie de famille entre son épouse et sa fille. Sauf que, pour retrouver la trace du Tigre, un tueur à gages insaisissable, il replonge dans le milieu trouble des touristes. Les péripéties de l'affaire nous entrainent à sa suite sur les traces du tueur, dans divers lieux des Etats-Unis mais aussi en France, en Allemagne et en Suisse. L'on y croise une multitude de personnages, inquiétants et ambigus, cachant leur part d'humanité derrière un masque de cynisme. Milo Weaver n'est plus qu'un homme traqué.

Cette intrigue policière, bien documentée et rigoureuse dans sa construction, est haletante de bout en bout de ses 523 pages.
Dès le début, plongé dans l'action trépidante de l'intrigue, on fait connaissance avec le héro de l'histoire, ce touriste d'un genre particulier, mal dans sa peau aux idées suicidaires et dont l'enfance semble receler quelques mystères. C'est justement ce qui le rend humain et attachant et nous décide à le suivre quoi qu'il arrive.
Les personnages, nombreux, ont des personnalités qui les rendent crédibles. Les évènements, tout droit sortis de l'imagination de l'auteur et mêlés avec talent et parcimonie à quelques évènements mondiaux, bien réels ceux-là, ont de tels accents de vérité que l'on gobe le tout goulument. On dévore le roman sans reprendre souffle et ce, jusqu'à la dernière page !
De trahisons en manipulations, de menaces en meurtres, les rebondissements n'en finissent pas. le style, trépidant et incisif, participe au rythme soutenu du récit. Et même si l'on se perd parfois dans les méandres complexes et secrets de l'intrigue, on poursuit la lecture, addict à une histoire qui s'emboite comme des poupées russes. Et quand, tout à coup, on croit avoir tout compris de l'intrigue et qu'on voit se profiler le dénouement, l'auteur, en virtuose du suspense, nous sort une nouvelle Matriochkas.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il ne pensait pas au suicide, mais à la Grande Voix, la chose dont sa mère parlait avec lui, quand, à l'occasion, elle venait lui rendre visite tard dans sa chambre quand il était enfant, dans les années soixante-dix, en Caroline du Nord.
"Observe les gens, lui disait-elle, et regarde ce qui les guide. Des petites voix : la télévision, les politiciens, les prêtres, l'argent. Ca, ce sont les petites voix et elles recouvrent la seule grande voix que nous ayons tous. Mais écoute-moi bien : ces petites voix ne veulent rien dire. Elles ne font que nous tromper. Tu comprends ?"
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Dans les films et les livres d'espionnage, les objectifs étaient toujours limpides. L'enregistrement d'une conversation prouvait quelque fait important ; un homme détenait les réponses à certaines questions précises. Ces histoires étaient plaisantes du fait même de leur simplicité. La vérité était qu'on avançait que rarement, sinon jamais, en ligne droite dans le renseignement. Les faits s'accumulaient, inutiles le plus souvent, certains ayant un rapport, d'autres non. Il fallait de la patience et un oeil entraîné pour identifier lequel garder, lequel rejeter. Angela avait ce genre de flair. Il ignorait s'il le possédait.
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Angela avait affirmé qu’il n’y avait plus d’autre bord ; elle se trompait. Sauf que l’autre bord présentait plusieurs visages : les mafias russes, l’industrialisation de la Chine, les charges nucléaires qui se baladaient dans la nature, jusqu’aux bruyants islamistes campés en Afghanistan qui cherchaient à détacher les mains de l’Oncle Sam du juteux fromage pétrolier du Moyen-Orient. Comme l’aurait dit Grainger, tous ceux qui ne pouvaient être ni contrôlés ni absorbés par l’empire étaient anathèmes et devaient être traités en conséquence, comme des barbares cherchant à forcer les portes. C’était dans ces moments-là que sonnait le téléphone de Charles Alexander.
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Tous les Touristes connaissent l'importance de cet état de veille permanente. Dès qu'on entre dans un lieu quelconque, maison, pièce, parc, repérer tout de suite les issues possibles; repérer les armes potentielles autour de soi : une chaise, un stylo à bille, un coupe-papier, voire même une branche basse à demi- détachée comme celle qui pendait dans son dos. En même temps, il fallait analyser les visages. Avaient-ils pris note de votre présence ? Ou bien simulaient-ils l'ignorance comme le faisaient tous les Touristes ? Car les Touristes ne prennent que rarement les devants; ils s'arrangent pour que ce soit vous qui veniez vers eux.
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"- Etes-vous ici pour affaires ?
- Heureusement, non. En touriste."
Ce seul mot suffit à évoquer des souvenirs dont il se serait bien passé. Il se rappela tous ces autres aéroports, avec leur police des frontières, leurs douaniers ; il se rappela les bagages ; il se rappela les flics en civil, les agents planqués derrière les journaux et des fois c'était lui qui en tenait un, restant assis pendant des heures dans un hall d'aérogare à attendre un contact qui parfois n'apparaissait jamais. L'aéroport de Franckfort, l'une des grandes plaques tournantes de l'Europe et l'une des plus laides, l'avait accueilli bien souvent.
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