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EAN : 9782330059262
299 pages
Actes Sud (04/11/2015)
3.59/5   52 notes
Résumé :
Au milieu de l'Océan Atlantique se cache une petite île dont les services de renseignement américains et européens ont gardé l'existence secrète depuis la Première Guerre mondiale. En janvier 1989, un homme se réveille nu dans un hangar sur l'île. Sa peau est grisâtre, son corps froid, ses membres lourds et engourdis. Il ne sait ni où il se trouve, ni comment il a atterri là. Fait encore plus troublant : il n'a aucune idée de qui il est?
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J'ai eu envie de découvrir le monde « zombie » ou dans le cas de ce roman « le peuple lafonien »
Ce livre se présente sous la forme d'un docu-fiction. Vous avez avant chaque chapitre un historique des faits et de l'autre, vous suivez Johannes nouvel habitant de l'île.


En ce qui concerne l'intrigue… je ne sais si vous l'avez lu, mais il ne se passe quasi rien… enfin, quand je dis « quasi rien » c'est juste que l'action avance lentement, banalement sans grand cataclysme, effet… On a juste une sorte de récit distant des faits… Par contre, c'est bien écrit donc on est pris au piège de continuer sa lecture.


Ce que j'ai beaucoup aimé c'est le message véhiculé dans ce livre : la peur de l'autre car différent ou incompris. Les lafoniens ne désirent que vivre comme tous les autres êtres de la planète, mais ont leur retire ce droit voire même, on tente de les faire disparaître que cela soit socialement, géographiquement voire physiquement. La recherche de Johannes va le conduire à comprendre que le plus important n'est pas ce que l'on est ou aurait été, mais ce que l'on désire être.


Un roman court et plein de vie.
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"Quand il parlait, on devinait des bibliothèques entières de poésie derrière ses mots. Tandis que les miens, lourds et grossiers, tombaient par terre comme des pierres."
Je lis beaucoup de romans et de BDs sur le thème du Zombies. Celui-là m'a émotionnellement touché. C'est un roman particulier dans le genre: pour commencer nous avons le point de vue d'un zombie. Il n'est pas idiot, il n'est pas agressif et il souhaite être comme tout le monde, il souhaite se mêler aux autres et vivre une vie normale. Ce n'est pas un roman où les zombies se baladent dans les rues pour bouffer des cerveaux avec pour ennemies des badass qui tentent de les trucider à coup de machettes, ni un roman sur la quête du survivant qui tente de reconstruire le monde dans un désert apocalyptique. C'est plutôt une expérience de lecture : avoir le point de vue d'un mort-vivant. Certains passages sont difficiles. A la fois poésie et macabre, souffrance et douceur.
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J'ai tout d'abord été attirée par cette couverture puis par la quatrième de couverture, je ne lis pas énormément de récit de ce type mais celui-ci a titillé ma curiosité.

Le livre étant court je me suis dis qu'au pire je ne prenais pas un grand risque et j'ai plutôt bien apprécié cette lecture, j'ai juste un doute sur les 50 dernières pages qui tournent un peu en rond à mon sens.

Nous suivons ici un homme qui se réveille dans un espèce de hangar et qui est sur une île, celui-ci ne comprend pas ce qu'il fait la et remarque qu'il est différent par rapport à avant.

Nous le suivons sur cette île mystérieuse et nous avons également des passages en italique nous narrant les premières arrivées mystérieuses sur celle-ci.

Notre homme va avoir un appartement à partagé avec quelqu'un choisi par le protocole des nouveaux arrivants, il va également se voir attribué une nouvelle identité ainsi qu'un nouveau métier.

Il va petit à petit gravité et d'intégré sur ce nouveau lieu et découvert qu'il est dépourvu de certaines choses, le récit et les réflexions sont intéressantes concernant ce nouvel état.

Une lecture qui fait réfléchir et que j'ai plutôt bien aimé au final, un peu longuette sur la fin.
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Le narrateur Johannes van der Linden nous conte l'histoire et sa vie en Labofnia.
Pays étrange, perdu dans le pacifique, inconnu du monde entier, qui fait environ 2km2 de superficie.
Ses habitants, les Labofniens, surgissent adulte dans ce pays. Pas d'enfants, de jeunes ou de vieillards Les nouveaux arrivants se réveillent sans souvenirs, sans émotions, sans aucunes sensations. Leur corps leur semble distant, leur peau est blafarde et couverte de taches verdâtres et bleuâtres. Ils se déplacent difficilement, les deux bras en avant pour ne pas tomber, s'expriment par grognements.
Certains se rappellent certaines choses, que ne rien ressentir n'est pas naturel, que si on est mort, on a du être vivant, une sorte d'instinct, inné, d'une autre vie, d'une autre réalité.

« Si seulement il avait su à quel point j'aurais aimé comprendre ce qu'il éprouvait ! À quel point j'aurais aimé ressentir ce qu'il ressentait ! »

Le narrateur est Johannes van der Linden, numéro d'identité nationale 2202198917. Il nous conte son arrivée et sa vie sur cette île perdue, son travail d'archiviste qui lui a permis d'en connaitre beaucoup sur cette île.
Le roman alterne entre chapitre sur l'histoire secrète du pays et celle de son narrateur.

Ici, pas de sang, pas de mangeurs de chair fraiche, pas d'apocalypse. Tout est introspection.

Comment se réapproprier son corps, ses émotions, son passé, comment se sentir vivant ?

Ce livre de Øystein Stene est une fable politique, sur la traite des esclaves, la shoah, l'immigré, l'Autre, que nous reléguons dans des territoires invisibles.

Certains épisodes font clairement allusion à la shoah.
« À cette occasion, une cérémonie grandiose serait organisée dans le nouveau palais des sports et des congrès qui sortait de terre à Green South. Tous les Labofniens y seraient réunis, […]
Auparavant, nous aurons constitué un fichier de l'ensemble de la population. […]
Des studios de photographe seront installés un peu partout dans la ville. Tous les habitants recevraient une convocation pour s'y rendre. On les photographierait de face et de profil pour compléter le fichier. »

D'autres épisodes font allusion à l'esclavage et sa traite, à La controverse de Valladolid : les indiens ont-ils une âme ?
D'autres à la colonisation et à l'utilisation des habitants des pays occupés comme chair à canon.

Certaines phrases relatives à l'administration m'ont déplu, y voyant une critique binaire de ces fainéants de fonctionnaires de nos sociétés, même si je pense que l'idée de l'auteur était de faire allusion à l'aveuglement de certains fonctionnaires et leurs dévouements un peu trop zélés durant les périodes sombres de notre histoire.
Une légère baisse de régime en troisième partie, mais rien de bien grave pour apprécier ce texte.

Une note humoristique sur la mode médiatique et littéraire des zombies à la fin de ce roman que je vous laisse découvrir.

Sombre, documenté, réaliste (malheureusement), stylé : à vos libraires.
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Ceux qui ont vu The Walking Dead comprendront : ce livre commence pareil mais dans l'autre sens. Je m'explique : à la place d'avoir un type qui se réveille dans un hôpital et découvre son monde envahi par les zombies, on a ici un type qui se réveille à poil dans un entrepôt et en fait, c'est un zombie. Pas mal le pitch non ? Eh ben ouais, pas mal du tout cette idée, ça change vraiment, ce livre est un véritable ovni. Rien à voir avec les histoires de zombies habituelles, pas de scènes d'action, pas d'invasion, non, ici on rentre dans les pensées d'un être ni vivant ni mort mais dont les questions existentielles n'ont rien à nous envier : il se demande ce qu'il fait sur terre, pourquoi il existe, il aimerait ressentir des choses, avoir des émotions, des désirs et des souvenirs. En fait - c'est même le côté pathétique de sa condition - il a clairement conscience de ses manques surtout lorsqu'il se compare aux humains. Parce que oui, dans ce livre il y a d'un côté les zombies (appelé Labofniens) cantonnés sur leur île au milieu de l'océan Atlantique et de l'autre, notre monde à nous, les humains. Et je vous laisse deviner qui a le pire rôle dans cette histoire, qui a peur de la différence (pas forcément à tort d'ailleurs mais je n'en dévoilerai pas trop) et qui cherche à se débarrasser de l'autre… Au fil des pages, on comprend que les services secrets des grandes puissances mondiales ont connaissance de l'existence de l'île de Labofnia et on peut observer les comportements des uns et des autres dans les relations qui se tissent entre les “cultures”. C'est vraiment intéressant de ce point de vue que l'on peut qualifier d'ethnologique.
Evidemment, il a aussi un petit loufoque dans ce roman, par exemple ce qui est marrant c'est qu'on se rend compte avant le narrateur de ce qu'il est en réalité, c'est aussi de voir quels efforts les Labofniens doivent consentir ne serait-ce que pour parvenir à se mouvoir à peu près normalement ou pire encore pour prononcer autre chose que des sons désarticulés. Édifiant ! Bref, en tant qu'amatrice de zombie je dois dire que j'ai passé un bon moment de lecture et j'ajoute qu'à se mettre dans la peau d'un mort-vivant, il faut reconnaître que ce n'est pas une sinécure !
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Une porte fermée à clé serait plus riche en promesses qu’une porte ouverte. Une porte fermée à clé signifierait qu’on me gardait prisonnier. Qu’on ne voulait pas que je m’évade. Que cela valait la peine de me séquestrer. Que de l’autre côté il y avait quelque chose que je ne devais pas découvrir. Être emprisonné aurait un sens ; une porte fermée à clé impliquerait des causes, une cohérence, une logique
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Ma propre voix me parut terriblement monocorde. Typiquement Labfoniene. Plate, sans la moindre inflexion mélodieuse. Quand il parlait, on devinait des bibliothèques entières de poésie derrière ses mots. Tandis que les miens, lourds et grossiers, tombaient par terre comme des pierres.
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Pour lui, le plus ennuyeux n’était pas qu’il soit mort. Ni qu’il soit obligé de séjourner dans cet endroit abandonné des dieux. Certes, c’était pénible. Mais le pire, c’était la bureaucratie labofnienne
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Quand il parlait, on devinait des bibliothèques entières de poésie derrière ses mots. Tandis que les miens, lourds et grossiers, tombaient par terre comme des pierres.
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Et je sentis des odeurs : celle des bouleaux en été, des galets sur le rivage, de l'herbe fraîchement coupée au printemps. J'eus l'impression de toucher une soie fine, une feuille morte, un brin d'herbe ployant sous le vent. Je vis des arbres qui s'élevaient jusqu'au ciel, des nuages qui dansaient, des mouettes qui me saluaient du battement de leurs ailes, une mer qui respirait au rythme de la lune.
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