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Guy Abadia (Traducteur)
EAN : 9782253072218
569 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
4/5   244 notes
Résumé :
« Il faudrait te décider. Ce Snow Crash, au juste, c'est un virus, une drogue ou une religion ? Elle hausse les épaules. Quelle différence ? demande-t-elle. »

Magnat d'une vaste entreprise de médias, L. Bob Rife a développé, à partir de découvertes dans des fouilles sumériennes, le Snow Crash, une drogue qui attaque le cerveau humain, désorganise le système nerveux et rend fou. Mais la particularité de celle-ci est d'agir également comme un virus dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Un récit bien rédigé .. bien construis .. idéal pour découvrir le cyberpunk.

Avec de grandes qualités de style pour ce qui est de la caractérisation , des dialogues et soliloques intérieurs fréquents qui sont de qualité , et de même pour ce qui est globalement de la matérialisation du contexte et du rythme dans la trame trame narrative .

C'est le roman idéal pour découvrir le cyberpunk à mon humble avis car presque toutes les thématiques de ce sous-genre de la SF y sont réunies .

On y trouve la dilution des pouvoirs politiques , la puissance des hyper-entreprises et autres trusts tout puissants et quasi souverains , la réalité virtuelle , les tensions sociales et les drames variés vécus par une main d'oeuvre réduite à des rapports de force terribles ( quasiment dramatiques ) avec les employeurs . Une main d'oeuvre livrée à une précarité sociale de chaque instant malgré les bénéfices certains d'un monde hyper technologique . On y retrouve aussi le libéralisme économique quasi anarchique , sauvage , violent et autorégulé avec , les enclaves privées quasi indépendantes et souveraines , avec les franchises .

Bref ... de la matière ... surtout quand c'est écrit avec brio et talent comme dans ce roman .
Du rythme donc ...

Le personnage principal est un livreur de pizza qui risque sa vie si il débarque en retard pour ses livraisons ( questions de vie ou de mort ) ou simplement si il tombe mal .
Le roman baigne dans une atmosphère en partie « onirique » du fait des drogues aux effets réels dans le monde réel et également dans le monde virtuel qui n'est pas moins réel que la réalité d'ailleurs .
Cette drogue est commercialisée par des dealers pas commodes du tout .

Un texte relativement bref mais Intense , très détaillé pour ce qui des aspects informatiques et pour la prospective autour de la réalité virtuelle , qui devient dans cet univers un environnement alternatif absolument palpable pour les personnages .
Tout cela sur fond de chaos personnel et social pour les personnages …. le tout en courant vite …

J'ai eu un peu de mal avec certains aspect " sumériens " de l'intrigue , une énigme dans le fil du récit …

Sinon je trouve que bouquin conserve malgré le temps qui passe tonus et validité et même une incontestable pertinence pour ce qui est de certaines extrapolations .
Surtout que le vocabulaire reste très actuel et que le texte ne vieillit pas à mon humble avis .

Un monde dangereux donc où il vaut mieux avoir la pèche et être malin , et avoir un goût certain pour l'action et l'activité physique , et surtout pour le lecteur : posséder une endurance certaine pour les concepts informatiques expliqués en long , en large et en travers.

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Pour info : le texte intitulé : le samouraï virtuel au livre poche est le même roman que Snow crash chez Braguelonne ...
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Dans cet univers futuriste, les mafias et milices privées se sont partagés le contrôle des quartiers des grandes villes, les humains se couvrent de gadgets technologiques dans la rue, ou se retrouvent dans un monde virtuel grandeur nature dans leur appartement de 3m², et des hackeurs fauchés récoltent toutes les informations qui leur tombent sous la main dans une gigantesque base de données dans l'espoir de les vendre à un client intéressé dans un avenir plus ou moins proche.

Dans ce monde résolument cyberpunk, Neal Stephenson n'hésite pourtant pas à introduire des éléments un peu délirants qui me ferait soupirer dans n'importe quel autre roman, mais qui fonctionnent à la perfection ici : ainsi, notre hackeur est aussi un maître dans le combat au sabre, la puissance de la mafia italienne tient dans sa capacité à livrer des pizzas en moins de trente minutes, et un mercenaire traîne toujours avec lui une bombe nucléaire prête à exploser s'il lui arrive quelque chose.

L'intrigue est également un melting-pot assez détonnant : on y mélange virus informatique, mythologie sumérienne, histoire des religions et linguistique. Et le pire, c'est que ça tient la route ! L'auteur apporte tellement de petits détails loufoques, et nous raconte son histoire sans se prendre trop au sérieux, qu'on accepte facilement de mettre de côté un esprit critique trop rigide pour se glisser douillettement dans l'univers qu'il nous propose.

Les protagonistes évoluent dans un monde brutal, dans lequel chacun ne survit que grâce à son ingéniosité, et où les pires salauds sont aussi vos meilleurs alliés. Il y a de l'action, de l'imagination, de la culture et de l'humour, un mélange un peu casse-gueule à première vue, mais que l'auteur maîtrise décidément dans tous ses livres.
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Un livre palpitant ayant pour thème central le hacking dans un univers cyberpunk teinté de racines linguistiques anciennes.

569 pages en poche c'est pour moi la bonne longueur pour tel roman.

Au menu :

Des hackers :

C'est vraiment le thème central du roman.
Sujet très bien traité même si parfois un peu exagéré.
Un peu trop d'aspects sont vus par ce prisme.
Une société différente :

Cela se passe aux États-Unis et l'état fédéral a reculé dans tous les domaines.
le territoire est principalement aux mains de firme et franchises privées.
Vous pouvez acquérir leur "nationalité".
En fait, tous les aspects de la vie sont privatisés à l'extrême.
Les emplois sont tributaires de firmes puissantes. Elles ont droit de vie sur leurs employés pour les plus mafieuses.
Il y a bien sûr des religions perverties (pléonasme).

La sécurité prend des moyens bien extrêmes. Les "vigiles" sont bien plus musclés et armés.

Les groupes illégaux (en fin s'il y avait des lois) sont puissants.

C'est un monde cependant cohérent, mais qui demande de s'y plonger !
le multivers :

Un univers virtuel total accessible depuis presque partout.
Des scènes d'actions :

poursuites, traques, retournements de situation, combats réels et virtuels
Des apports anciens :

Au milieu de toute cette vitesse, une partie du livre relate les apports profonds et anciens de langues et de cultes oubliés.
Certains pourraient être clairement rebutés par ces passages d'un rythme très différents.
Je l'ai beaucoup apprécié : ils m'ont beaucoup appris sur d'anciennes langues.
Il est. hélas, impossible de différencier ce qui tient de la recherche de ce qui tient de la fiction.
Mais l'idée que notre langage puisse receler des moyens propres de hacking et de viralité est fascinant (même si l'auteur est parfois excessif).

Quelques faiblesses à signaler :

Il m'a été difficile de croire au début du roman. Hiro a pour métier celui de livreur de pizza extrême. Un peu dur à avaler. Accrochez-vous et vous une fois qu'Hiro retrouvera ses vraies qualifications le récit deviendra passionnant !
Lien : http://travels-notes.blogspo..
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Archétype du roman cyberpunk par son esprit ultra-techno et déjanté, ce livre mérite un détour.

Tout d'abord pour les mélanges détonants en matière de société post-effondrement : plus de gouvernements au niveau mondial, une très forte emprise des mafias traditionnelles, de certaines sectes et groupuscules étranges. Jusque-là rien que de plus normal, me direz-vous. Viennent se greffer des gens plus qu'improbables que je vous laisse découvrir, se rejoignant tous dans une sorte de manipulation mondiale qu'ils vont déjouer sur un mode encore plus improbable.

En gros, la compréhension de l'histoire est suspendue à celle des choses importantes noyées au milieu de descriptions très imagées. Cela alourdit le texte mais il est nécessaire de comprendre ce monde moderne où une enfant de quinze ans et un hackeur livrant des pizzas ont à voir avec tous les (très) nombreux protagonistes. Les détails techniques sont très précis, surtout pour les skate-board tous terrains. Certaines scènes sont plutôt confuses et l'on a du mal à s'imaginer tout le tableau.

J'avoue m'être plusieurs fois perdu puis retrouvé, mais ce ne fut pas facile. Disons tout de suite que le final est totalement décevant. Finissant dans une sorte de dernier combat d'apothéose (sur un livre dont l'action est sur-vitaminée) je ressors avec l'impression de ne pas avoir compris ce qu'il s'était passé dans les dernières pages.

La description du métavers - dont je ne vous parle que maintenant - et de ses règles est très intéressante. le lecteur apprend à jongler entre des doubles actions, puisqu'un personnage peut être présent dans le métavers tout en continuant à vivre dans le monde réel. A part ça, le métavers semble empli de contraintes qui peuvent parfois être surmontées. Vous verrez que je vais beaucoup plus loin dans mon roman à sortir très prochainement :-)

Le plus intéressant est la touche culturelle du livre, l'hypothèse rapprochant le monde du langage informatique de celui des humains, avec les extensions que je ne vous dévoilerai pas et qui sont passionnantes. Les hypothèses vont très loin, même s'il y a des choses qui ne sont pas à démontrer sur le langage, et d'autres beaucoup plus puissantes. Hélas une fois de plus il manque le liant pour mettre toute l'histoire dans un ensemble cohérent et non un amoncellement de bagarres, découvertes et interactions entre personnages.

Ah, une dernière chose pour récompenser ceux qui m'auront lu jusqu'à la fin : j'ai lu la plus belle scène cyber-érotique qui soit. Avec très peu de cyber et pas mal d'érotique. Elle s'étire sur plusieurs pages et c'est une extase ! Je crois que je vais me faire traiter de pervers…

En synthèse un bon livre, extrêmement créatif, qui se lit très bien pour un pavé. le lecteur y trouve son intérêt dans ce monde déjanté et ces hypothèses folles sur la puissance du langage. Mais il manque d'une certaine clarté dans l'histoire de fond.

Lien : https://www.patricedefreminv..
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J'ai des sentiments mitigés en refermant ce livre, le rythme du récit m'a plutôt désappointé pour tout dire...
J'ai trouvé la mise en place très lente et surtout surchargée de descriptions assez alambiquées et souvent compliquées.
Bien sûr il fallait se familiariser avec cet univers estampillé Cyberpunk, et ces explications étaient évidemment nécessaires pour s'immerger dans l'histoire.
Cela dit le tout m'a paru très "technique" et le plus souvent un peu "hermétique", j'aurais apprécié plus de simplicité et dans les termes et surtout dans le style.
Un chapitre d'action pour deux à trois chapitres d'explications contextuelles en moyenne, disons le, j'ai parfois eu du mal à m'accrocher et je n'ai jamais été happé par le récit comme j'aime l'être.
Et pourtant j'ai été captivé par l'intrigue (que je ne dévoilerais pas), les explications concernant l'histoire de Sumer et sa mythologie ainsi que toutes les analogies relatives en rapport avec le fil conducteur de l'histoire.
Disons que j'ai aimé le fond et moins la forme, le fait d'avoir parfois le sentiment de lire un documentaire avant de basculer dans une action débridée genre Matrix, c'est particulier et cependant on a envie de savoir comment tout va se terminer.
J'ai d'ailleurs le sentiment que la fin manquait d'explications et d'un minimum de détails, presque un comble non ?
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critiques presse (1)
Sceneario
04 mai 2017
Au delà de cet univers assez sombre, baigné de lumière, des éclairs et autres effets pyrotechniques, ce voyage littéraire m'a laissé sans voix. Une vrai expérience qui donne très envie de découvrir les autres livres de Stephenson !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
La livraison de pizzas à domicile est devenue une industrie majeure. Une industrie parfaitement bien gérée. Ses employés ont passé quatre ans à l'université Cosa-Nostra de la Pizza rien que pour apprendre le métier. Incapables d'écrire un mot d'anglais en entrant, originaires d'Abkhazie, du Rwanda, du Guanajuato ou du sud du Jersey, ils en ressortent plus calés sur la pizza qu'un Bédouin sur les sables du désert. Les chercheurs ont étudié le problème, mis en graphique la fréquence des contestations sur les temps de livraison à domicile, placé des enregistreurs sur les premiers Dépêcheurs pour analyser la tactique des contestataires, établir des histogrammes du stress vocal, relever les configurations lexicales typiques des résidents blancs de classe moyenne des banlises de type A qui, allez donc savoir pourquoi, avaient décidé que c'était là l'occasion de se venger de tout ce qu'il pouvait y avoir de stérile et de mortel dans leurs minables existences. Ils étaient prêts à n'importe quel mensonge, parfois même involontaire, sur l'heure à laquelle ils avaient téléphoné, pour avoir leur pizza gratuite. Ils s'arrogeaient le droit à cette putain de pizza gratuite au même titre que le droit à la vie, à la liberté et à la poursuite de tout ce qu'on peut tenir pour inaliénable.
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Au moment où Hiro touche l'hypercarte , elle se transforme . Au lieu d'une vue de l'esprit tremblotante en deux dimentions , elle devient un bout de carton réaliste , couleur crème , finement texturé . Au recto , imprimé en lettres moins noires brillantes , il y a ces deux mots :
Babel
( apocalypse )
Le monde se fige et s'assombrit l'espace d'une seconde . Le soleil noir perd son animation régulière et fluctue par à-coups dans le flou . De toute évidence son ordinateur , vient d'encaisser un choc .
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Même "bibliothèque" est une notion brumeuse. C'était, dans le temps, une endroit rempli de livres, surtout des vieux bouquins poussiéreux. Puis on a ajouté les bandes, les disques et les magazines. Ensuite, il y a eu toutes les informations converties sous une forme accessible aux machines, c'est-à-dire des zéros et des uns. Au fur et à mesure que le nombre des médias augmentait, les matériaux se sont mis au goût du jour et les méthodes d'exploration des données sont devenus plus élaborées. Au bout d'un moment, il n'y a plus eu de différence entre la Bibliothèque du Congrès et la CIA.
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Il y a un bateau, comme ceux des trafiquants de drogue, qui se dirige vers nous, annonce Vic en regardant à travers son viseur magique. Cinq hommes à bord. (Il tire un coup.) Rectification. Quatre. (Bang.) Rectification. Ils ne viennent plus vers nous. (Boum.) Rectification. Il n'y a plus de bateau.
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Dans le temps, on descendait au café du coin prendre un sandwich avec un petit noir et on se sentait chez soi. Ça marchait surtout si on ne quittait jamais son patelin natal. Mais dès qu'on déménageait dans la ville voisine, on devenait le point de mire de tout le monde quand on passait la porte, et l'assiette garnie spéciale n'avait plus le même contenu ni la même saveur. Pour peu qu'on se déplace deux ou trois fois dans sa vie, on finissait par ne plus se sentir nulle part chez soi.
Quand un homme d'affaire du New Jersey va à Dubuque, cependant, il sait qu'il peut entrer dans un McDonald et que personne ne se retournera pour le dévisager. Il peut passer sa commande sans consulter le menu, et la nourriture aura exactement le même goût qu'ailleurs. Un McDonald, c'est du concentré de chez soi, une photocopie dans un classeur trois-anneaux.
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Created by the world's leading paper engineer and art director, Gérard Lo Monaco, 'A Train Journey' is a beautifully layered, pop-up celebration of trains.
The book begins in 1829 with Robert Stephenson's ‘Rocket' locomotive, the most advanced of its day, which operated on the Liverpool and Manchester Railway. The journey then hits the heights with Manhattan's elevated railroad: see the trains buzzing and alive among 1900 New York's distinctive high-rises! Skipping forward to the 1920s, marvel at what was the most powerful locomotive on the London and North Eastern Railway: the ‘Flying Scotsman', which provided a non-stop daily service from London to Edinburgh. Readers will then encounter the glamour of the 1930s and 40s on the celebrated Orient Express as it travels between Paris and Istanbul. Finally, readers are taken on a sprint to the present to see Japan's Shinkansen ‘Bullet' and China's CHR 400 high-speed intercity trains, travelling at an impressive 320 km/hr.
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