Ce recueil nous embarque de force dans des voyages assez inquiétants pour nous débarquer sur des mondes qui ne sont pas beaucoup plus rassurants. Son auteur oscille entre plusieurs genres l'humour noir,le saugrenu, le fantastique et la satire vitriolée.
Il se sert de la SF pour édifier en tout quiétude son monde personnel où l'avenir ne peut que donner le frisson.
Ces 20 nouvelles sont pour la plupart originales et passionnantes.
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La création
Le premier jour, Dieu créa le rhume de cerveau. Cela lui parut bien peu de chose.
Le deuxième jour, il créa la grippe. C'était mieux, mais bien anodin encore.
Le troisième jour, il créa la pneumonie. Il en fut content, pas tout à fait cependant.
Le quatrième jour, il créa la peste. Cela permettait d'envisager des épidémies que l'on arriverait à enrayer un jour, il le savait.
Le cinquième jour, il créa le cancer et il fut franchement satisfait de cette initiative. Il manquait cependant quelque chose au cancer, il en était très conscient et le sixième jour, enfin, il créa la mort.
Le septième jour, il put aller se reposer. Il ne l'avait pas volé.
Les esclaves
Au commencement, Dieu créa le chat à son image. Ensuite, comme il l'avait voulu indolent et passablement paresseux, il créa l'homme qu'il imagina très actif et surtout très inventif, pour entretenir le chat, lui servir à tout jamais d'esclave. Et il en fut ainsi.
En 2494, à la fin du XXV° siècle - celui que l'on appela plus tard "l'âge de l'infini" - les terriens franchirent la zone pourpre de la galaxie K et, pénétrant dans une ère nouvelle d'ivresse et de gloire, ils annexèrent la première planète de cette galaxie, un monde que l'on désigna sous le nom de Stryx.
Conquête sans combat et sans pertes. Les stryges de Stryx n'opposèrent aucune résistance aux envahisseurs et ils les accueillirent au contraire dans la plus parfaite indifférence.
Mais les stryges furent une grande déception pour les terriens. Normalement constitués, humains de toute façon, assez semblables aux terriens, non dénués d'une certaine forme d'intelligence, mais étrangement apathiques et indolents, ataviquement mélancoliques, incapables de se défendre ou d'attaquer, les stryges ne firent pas une très bonne impression sur les êtres pleins de vitalité qui venaient de débarquer sur leur monde...
(extrait de "Les Stryges")
L'étonnement
Quand les énormes insectes venus d'autre part virent pour la première fois des hommes de la Terre, ils notèrent, stupéfaits et très effrayés :
-- Ce sont d'énormes insectes...
Contes brefs
Cinéma
-
Robert BENAYOUN,
Jean Louis BORY,
Georges CHARENSOL, Pierre MARCABRU, débatent des
films suivants :
- "Le Point de non retour", de John BOORMAN
- "Le Cameraman", de
Buster KEATON
- "
Je t'aime, je t'aime", d'
Alain RESNAIS (le co-scénariste du film
Jacques STERNBERG prend la parole et répond aux critiques)
- "Le Rapace", de
José GIOVANNI
- "Phantasmes", de Stanley...