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sur 4424 notes
Le jeune Jimmy Hawkins gère avec sa mère l'auberge dans laquelle un certain Billy Bones, un vieux loup de mer, soit-disant marin, plus probablement pirate et paranoïaque, a trouvé refuge. Billy Bones, victime de la "marque noire", synonyme de mort imminente dans le monde des pirates, rend l'âme dans une crise d'apoplexie particulièrement virulente. C'est le point de départ de plusieurs évènements simultanés : le père de Jimmy, malade, décède à son tour ; Jimmy trouve dans les affaires du mort une carte mystérieuse ; les sbires de Flint, pirate légendaire, débarquent en force à l'auberge. Jimmy et sa mère s'enfuient chercher de l'aide auprès notamment du médecin qui s'occupait du père de Jim. le docteur Livesey reconnait dans la carte trouvée par Jim LA carte qui permettra de trouver un fabuleux trésor.

L'hispaniola, une goélette, est affrétée. Mais dès le début du voyage, les marins semblent partagés entre l'obéissance au capitaine et la rébellion. Heureusement, Jimmy sympathise avec le cuisinier de bord, Long John Silver, un marin à la jambe de bois qui ne se déplace jamais sans son perroquet sur l'épaule...


Vous aimez l'action ? Vous aimez l'humour ? Vous aimez l'aventure ? Vous aimez vous faire peur ? Vous aimez les histoires de pirates ? de trésors cachés ? D'île inconnue ? Et vous n'êtes pas en train de (re)lire "L'île au trésor" ?!? Tsssss....

Cette histoire nous est contée, dans une large mesure, par le jeune Jimmy Hawkins, relayé par le docteur Livesey quand Jim n'assiste pas aux évènements évoqués mais pourtant nécessaires à l'avancée du récit. Même si l'histoire est très connue et a fait l'objet de multiples adaptations cinématographiques et télévisées, je ne peux que vous encourager à découvrir ce roman qui fait la part belle au vocabulaire de la marine et de la piraterie, à vous délecter de l'attitude toujours ambiguë de Long John Silver, à vous émerveiller du courage et de la ténacité du jeune (d'ailleurs, je ne crois pas qu'on sache son âge, on sait juste qu'il est jeune...) Jim, à pousser des cris de victoire ou à trembler quand la défaite semble assurée... le personnage John Silver est celui, qui, de loin, m'a le plus passionnée : une sorte de pirate au vocabulaire châtié, grand orateur devant l'éternel, courageux, fort, charismatique (et même sympathique !), tout en étant le comble de la roublardise, de la dissimulation et de la ruse. C'est à lui seul l'archétype même du pirate que Stevenson dévoile sous nos yeux (ébahis).

Enfin, ce livre m'a procuré un petit plaisir supplémentaire bien personnel : livre lu dans ma jeunesse, j'ai, cette fois-ci, et en parallèle de ma lecture "classique", raconté, soir après soir, à mes filles, les aventures de Jimmy et John Long Silver, et les ai vu s'enthousiasmer, se cacher les yeux (de peur), s'interroger, en "direct live", tandis qu'elles me réclamaient toujours plus de cette histoire, les yeux ouverts comme des soucoupes pleines d'étoiles !

Quoiqu'il en soit, L'ile au trésor, c'est du suspense, de l'angoisse, de l'action, du mystère, des meurtres et des pirates. Sans doute le "meilleur roman de piraterie" que je n'ai jamais lu. Top !
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Pas étonnant que 'L'ile au trésor' soit devenu un classique de la littérature enfantine... et des romans de pirates... et des romans d'aventures...

Car il y a tout ce qu'il faut sur cette ile : un fabuleux trésor caché, des flibustiers prêts à tout pour se l'approprier, un jeune héros astucieux et brave, du rhum, un climat oppressant et malsain, une carte avec des croix rouges indiquant le trésor, des canons, des couteaux et des fusils, une goélette pour rentrer, une grotte, quelques soldats fidèles, un perroquet...

Je n'ai pas lu L'ile au trésor quand j'étais petite (je me demande d'ailleurs bien pourquoi), je n'ai jamais vu aucune adaptation et ne connaissais ni l'histoire, ni les héros, ni L'Hispaniola. Ce n'est donc pas par nostalgie que je me suis retrouvée plusieurs soirs d'affilée à lutter contre le sommeil pour rester encore un peu avec Jim, Long John Silver ou le docteur Livesey !

Face à Long John Silver, le pirate à la jambe de bois, aux mille ruses et à la fausse bonhomie, personne ne peut faire le poids. Probablement même pas Jack Sparrow, le chef des Pirates des Caraïbes. Mais Jim s'y essaiera malgré tout, armé de l'insouciance de ses 12 ans, des compétences de ses amis et de pas mal de chance... et peut-être parviendra-t-il à lutter !

Avec cette grande aventure comme en rêvent les enfants, pleine de rebondissements, de secrets, de poursuites dans les voilures ou de combats au corps à corps, ce livre appuie juste là où ça fait du bien. Je recommande donc à tous une petite semaine d'évasion sur L'ile au trésor (sans forcément lire la préface ou les nombreuses notes du traducteur, trop techniques et pas assez épiques à mon goût).

Challenge PAL, challenge Multi-Défis 12/xx et challenge XIXè siècle 2/xx
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C'est un fameux trois-mâts, fin comme un oiseau... Hisse et ho... Santiano ? Non, c'est l'Hispaniola. Raté !

"Hisse et ho, marins d'eau douce ! Souquez ferme et plus vite avant que Jack Sparrow n'ait vent du trésor et ne nous le souffle !".

De l'histoire, je ne connaissais que celle de la série animée réalisée par Osamu Dezaki (à vos souhaits) et diffusée en France en 1987 au très célèbre Club Dorothée (celui que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître).

Je confirme que la série animée était assez fidèlement adaptée du roman et que non, le livre n'est pas pour les ti n'enfants !

Ce roman, c'est celui d'une chasse au trésor, d'une île mystérieuse, des pirates et des honnêtes gens embarqué sur le même bateau... sans que les braves gens ne s'en doutent...

Bref, une vraie histoire de pirates et de trésor comme on les aime, le livre qu'il faut lire lorsque la pluie cingle les carreaux dehors, que le vent souffle, que le baromètre est calé sur "tempête" et qu'un bon feu de bois crépite dans la cheminée.

Ce roman, c'est aussi dépaysement assuré, aventures garanties, frissons et gilet de sauvetage en option. Et l'impôt sur la fortune en cas de découverte du trésor ? Voyez cela avec sa Majesté le roi d'Angleterre !

Dans ce roman, il y a des marins qui boivent (à la santé des putains d'Amsterdam ?), y a des marins qui meurent, qui fomentent et qui complotent, prêts à se mutiner (à défaut de se lutiner).

Le pitch ? le héros et le narrateur, c'est Jim Hawkins, un gamin qui a croisé le chemin d'un marin nommé Billy Bones (plus pirates que marin). C'est un ivrogne, il est violent et cet homme est venu se réfugier dans l'auberge de ses parents.

Lorsque Bones avalera son certificat de naissance, tout va s'enchaîner et c'est sur une lande sombre et désertique, battue par les vents que Jim verra avec épouvante surgir...

Mais non, pas le Chien maudit des Baskerville... Heathcliff, dégage toi aussi, c'est pas ta lande désertique.

Non, il assistera, impuissant, à l'arrivée d'une bande de flibustiers (et pas d'eau douce) à l'aspect plus qu'inquiétant et fermement décidés à avoir la peau de Billy Bones qui, d'après eux, possèderait la carte de l'emplacement d'un trésor !

Mais c'est Jim qui a la carte et c'est lui qui se retrouvera sur le pont de l'Hispanolia en route vers cette île mystérieuse où ce scélérat de capitaine Flint a enterré son trésor... Yo, oh, oh, et une bouteille de rhum.

Pas de bol quand on jacasse trop (n'est-ce pas, sieur Trelawney ?) et que même le perroquet connaît le but du voyage, c'est que l'on court le risque de se retrouver avec de drôles d'hommes d'équipage dont le plus inquiétant de tous n'est autre que Long John Silver, le flibustier le plus redouté de son temps...

Le matricule du pauvre Jim et de ses amis, le docteur Livesey, Sir Trelawney et le capitaine Smolett va chauffer, c'est sûr !

Waw, ça c'était de l'aventure qui décoiffe !


Lu dans le cadre des Challenges "Romans Cultes" de Métaphore et "La littérature fait son cinéma" de Kabaret Kulturel.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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En cet an de grâce 20.., ayant décidé de relater en détails le récit de ma lecture de l'Ile au Trésor, fameux roman d'aventures s'il en fut, je saisis ma plume et reviens au récit du jeune Jim Hawkins qui, ayant rencontré Billy Bones, se trouva plongé dans une incroyable quête au trésor.
Je naviguai huit jours durant auprès de lui, tenant fermement la barre alors que les vagues roulaient sous la coque de l'Hispaniola, défiant les compères du défunt Flint et m'associant à Long John Sliver, le redoutable flibustier à la jambe de bois, lorsque ma vie ne tint plus qu'à un fil.
Le trésor est entre nos mains aujourd'hui mais je ne rêve plus que de squelettes séchant au soleil, de la voix de Ben Gunn que les échos reprenaient et des cris de Pew l'aveugle, lâchement abandonné en route.
Mais parlons du livre lui-même.

Je le vois encore comme si c'était hier, enfoui poussiéreux dans ce vieux carton relégué parmi d'autres dans le grenier. S'y trouvaient entassés les fameux Clan des Sept qui marquèrent mon enfance ainsi que d'autres petits romans moins glorieux. Mais celui que je pris dans mes mains, rouge et or, manipulé par tant de doigts nerveux et enthousiastes, aux feuilles jaunies et illustré par ce cher Geoffroy de Pennart - jeune encore et débutant en son métier, mais celui-là même qui illustra par la suite la fameuse Sophie la Vache Musicienne - éveilla aussitôt en moi des envies d'enfance et d'aventures, prête que j'étais, en ces mornes vacances de Noël chez mes parents, à partir à la découverte du monde.
Que dire? Aussitôt et plus sûrement que ne l'aurait fait une bonne rasade de rhum, me voilà embarquée auprès de Jim et de ses compères dans une aventure dont ils ne soupçonnaient pas les dangers. Cependant, plus que tout, ce fut l'écriture résolument moderne, sèche et humoristique de ce grand gaillard d'écossais qu'est Robert Louis Stevenson qui m'envoûta, comme elle envoûta Borges, Proust, Pratt, Calvino et autres personnages légendaires ayant tous en commun une pratique louche et obsédante de la littérature.
Vous qui cherchez un souffle nouveau, chargé de sel et d'embruns, n'hésitez plus: montez clandestinement dans l'Hispaniola et tenez-vous prêt: les pirates ne vous épargneront pas!
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Votre vie ronronne trop tranquillement entre deux questions pour un champion et un épisode de Derrick? Vous rêvez à vos prochaines vacances devant votre fond d'écran insulaire? Pire, vous en revenez? Alors il est grand temps d'embarquer à bord de l'Hispaniola!
Venez respirer les embruns avec le jeune Jim Hawkins, partez à la recherche du trésor, frémissez devant le machiavélique Long John Silver!
L'Ile au trésor, c'est le grand roman d'aventures et de piraterie par excellence. Un de mes bouquins fétiches! J'ai découvert ce livre tout jeune et je le relis régulièrement, sans jamais m'en lasser.
Une construction à l'ancienne avec chapitres titrés, belles tournures, rythme haletant et personnages charismatiques, un page-turner avant la lettre, le style en plus.
Un rien manichéen mais ne boudons pas notre plaisir, un bon roman d'initiation et surtout un excellent divertissement!
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J'ai lu l'île au trésor assez tardivement, après d'autres romans de ce type et je dois donc avouer que c'est l'une des meilleures histoires de pirates que j'ai jamais lue. Une fois la première page tournée, impossible de s'arrêter.

Imaginez une lande déserte, battue par les vents, où le jeune Jim Hawkins, terrorisé, assiste à l'arrivée d'une bande de pirates à l'aspect inquiétant, décidés à avoir la peau de Billy Bones, qui possède la carte de l'emplacement d'un trésor ; imaginez ensuite ce même Jim Hawkins, debout sur le pont de l'Hispanolia, scrutant fiévreusement l'océan dans l'espoir d'apercevoir cette île mystérieuse où ce scélérat de capitaine Flint a enterré son trésor...
Mais le jeune garçon et ses amis, le docteur Livesey et Sir Trelawney, ont engagé de drôles d'hommes d'équipage, et le plus inquiétant de tous n'est autre que Long John Silver, le flibustier le plus redouté de son temps...

Dès les premières lignes, où Stevenson pose son décor, l'atmosphère trouble et étrange qui prédomine ne fera que s'épaissir, et il faudra du courage à Jim pour affronter la cruauté de ces pirates sanguinaires, la duplicité de Long John et l'atmosphère étouffante de cette île maudite. On se prend à partager l'excitation de cette chasse au trésor, et à dévorer ce fabuleux roman qui sent le vent du large et sur lequel plane l'ombre inquiétante du capitaine Flint.

Bien qu'écrit en 1883 ce roman n'a pas pris une ride, rien de désuet, ni de figé dans ce formidable récit où le talent de Stevenson était à son apogée. En conclusion, je vous livre un extrait de son petit discours à l'adresse "des lecteurs hésitants" :

"Si des histoires de mer aux chansons de matelot,
La tempête et l'aventure, la chaleur et le froid,
Si des goélettes, les îles, les robinsons marronnés, et les flibustiers, et l'or bien caché,
Et toute la vieille histoire romanesque... peuvent plaire comme elles m'ont plu autrefois,
... - Alors, ainsi soit-il, allons-y !"


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Mutineries et contre-mutineries, flibusteries et autres fourberies, on connaît (ou pas) l'histoire de ce récit d'aventures d'humains à la quête du trésor caché sur une île mystérieuse. De 7 à 77 ans on est susceptible d'accrocher sans réserve au ton de ce narrateur mi-enfantin mi-adulte, à coup sûr diablement efficace.
Je me suis laissé séduire chez mon libraire préféré par la dernière traduction de Jean-Jacques Greif, et me suis lancé dans une comparaison incomplète et rapide avec ce qui se faisait en 1911 (merci aux ebooks libres de droit, « adaptation de André Laurie »).

Les pirates s'expriment maintenant dans un langage populaire, élision des « e » et expressions courantes plongent le lecteur dans la vraisemblance là où à une autre époque on ne semblait pas prêt à la privilégier au détriment d'une bienséance langagière.


Pour moi l'arbitre : « C'est mieux maintenant» : 1 – « C'était mieux avant » : 0.

Long John Silver se découvre en 2018 avec un surnom de «Barbecue» par ses potes les pirates, point de « Barbecue » en 1911 ni de surnom apparemment (je n'ai pas relu en entier l'ancienne version, juste quelques recherches et comparaisons rapides). Est-ce une liberté de traducteur ou y avait-il un surnom dans le texte originel ? L'effet barbecue est personnifiant, je l'ai ressenti comme positif envers le fameux Long John Silver (mais j'aime bien les barbecues il faut dire).


« C'est mieux maintenant» : 2 – « C'était mieux avant » : 0.

Le passé simple est mort, vive le passé composé. La narration reste au passé bien sûr, (passé composé + imparfait) versus (passé simple + imparfait), le subjonctif disparaît également (il me semble). Plus moderne à coup sûr, moins marqué d'une époque où l'on privilégiait apparemment un langage écrit soutenu (voire élitiste). Avec le passé composé, la narration semble plus orale qu'écrite aussi à mon avis, et plonge (peut-être) mieux dans l'action.


« C'est mieux maintenant» : 3 – « C'était mieux avant » : 0.

Le vocabulaire a été re-lifté aussi. Je suis tombé par hasard sur le terme de « squire » en 1911, remplacé par un « sieur » (il y a aussi mutin à la place de rebelle dans le spoiler précédent, les exemples sont légion)


Le score reste inchangé pour moi faute de vision d'ensemble : « C'est mieux maintenant» : 3 – « C'était mieux avant » : 0.

Et 1 et 2 et … 3 zéro, avec beaucoup de subjectivité je me range du côté de la modernité et m'arrête là, mais je pourrais entendre une préférence de puristes pour la préservation de l'oeuvre dans sa version originelle (encore qu'une traduction dénature forcément).
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Eh oui ! Alors qu'un Voltaire menait ses querelles philosophiques avec un Rousseau et qu'un Kant rédigeait ses fameuses critiques, les pirates parcouraient les mers à la recherche de trésor !

Un roman d'aventures et de piraterie parfaitement écrit du début à la fin. Tous les ingrédients y sont.

Le rythme de la narration y est rapide et passionnant, les descriptions sont brèves, suggestives, précises, les dialogues réalistes, vivants, amusants, l'intrigue est bien ficelée, les personnages remarquables et sympathiques… Stevenson, en bon conteur, s'attaque à un genre populaire pour nous offrir un roman immortel. Tout est raconté avec gaieté (même la mort !). On peut remarquer les influences de ce roman partout dans les films de pirates (unijambiste, marque noire… etc).

L'Ile au trésor est l'histoire d'un jeune garçon, trop ennuyé à rester sur le seuil d'une auberge à contempler les marins passer (la vie aussi) et qui d'un coup du hasard (le choix du hasard), il est introduit dans une aventure dangereuse qui le tire de sa vie monotone et sans intérêt pour qu'il vive. On le voit alors affronter la mort avec un sang froid admirable car il sait qu'il n'a rien à perdre et qu'il a déjà été trop chanceux pour être de cette aventure. Et si Du Bellay disait "Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage/ (…) Et puis est retourné, plein d'usage et raison/ Vivre entre ses parents le reste de son âge !" Jim est revenu, en plus de cela, avec de l'or !
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L'île aux trésors fait partie de ces livres peuplant mon enfance, et que je ne me souvenais plus si j'avais lu, ou juste parcouru, ou alors lu une version simplifiée... ou même encore juste connu les personnages par une adaptation dessin animée ou film.

Une lecture s'imposait donc, ne serait-ce également que pour redécouvrir le phénomène Stevenson. Un auteur sans doute sous-évalué alors qu'il est l'auteur de deux classiques de genre, l'histoire du Docteur Jekyll et de Mister Hyde, classique du fantastique s'il en est, et cette Ile aux trésors qui fixe dans la littérature l'imaginaire du pirate pour des millions de lecteurs. D'autres grands l'avaient précédé pour évoquer les bandits des mers (Defoe, Melville, Verne) mais il reste malgré tout sans doute celui qu'on cite le plus volontiers en exemple.

Qu'est-ce qui fait de ce livre un classique ? le héros enfant l'a sans doute fait adopter par la jeunesse, qui sait construire les réputations (regardez Harry Potter). L'ouvrage, tout en étant pas du tout simpliste, car le style est assez recherché, va droit au but dans l'action et l'aventure. le format est rapide à lire (190 pages dans mon édition) et ne saurait donc rebuter le lecteur "populaire".

Tout cela a forcément contribué à la grande diffusion de l'oeuvre, mais c'est surtout ses qualités d'évocation de personnage haut en couleurs, cette absence de manichéisme qui est assez moderne pour l'époque, avec des personnages tels le célèbre John Silver qu'on aime détester sans pouvoir lui dénier une habilité et une roublardise qu'on finirait même par envier. Bref de réelles qualités d'écrivain démontrées par l'oeuvre et qui feront que Stevenson a été beaucoup apprécié de ses contemporains (Henry James, Alfred Jarry, André Gide, Marcel Proust furent parmi ses admirateurs). Cela donne forcément envie, après avoir lu les deux oeuvres connues, d'aller découvrir le reste, car la lumière mise sur des titres phares laisse parfois dans l'ombre des pépites... à aller découvrir tel l'or de Flint dans les caches de l'Ile au trésor.
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Je pense sincèrement que « L'ile au trésor » est vraiment la quintessence dans la catégorie livre d'aventures. En effet, tous les ingrédients sont réunis pour notre plus grand plaisir :
Un jeune héros dégourdi, c'est-à-dire Jim Hawkins, une bande de pirates dont le plus brillant représentant est évidemment le terrible et charismatique Long John Silver, une ile tout ce qu'il y a de mystérieuse et bien sur un trésor…. On assaisonne tout cela avec un voyage sur un magnifique vaisseau nommé l'Hispaniola, un naufragé nommé Ben Gunn, et un perroquet appelé Flint qui n'a pas la langue dans sa poche.
Pendant cette lecture, je n'ai pu m'empêcher de penser à deux livres qui ont bercé mon enfance : L'ile mystérieuse de Jules Verne et aussi le trésor de Rackam le Rouge qui emmène lui aussi Tintin et ses compagnons à la recherche d'une ile au trésor…
Ce qui est bizarre, c'est que pendant toute la lecture de ce livre, j'ai réalisé que je connaissais relativement bien l'histoire. Je suis cependant absolument incapable de dire par quel biais, si c'était par une série, un film ou la lecture de cette oeuvre de Stevenson…Ma mémoire serait-elle en train de devenir défaillante ?

Nous étions quinze sur le coffre du mort… Yo-ho-ho ! Et une bouteille de rhum !



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