J'ai acquis ce livre sur les conseils de
Linda Lê qui en a écrit un article dans «
Les Inrockuptibles » N° 345 (du 03 au 09 juillet 2002). C'est dire que je l'ai lu il y a longtemps, mais je garde un souvenir très fort de ce conte, écrit en 1878 et publié seulement en 1882.
« Le Diamant du rajah » est extrait de «
Les nouvelles Mille et une nuits », avec lequel il entretient un rapport étroit puisque Florizel se retrouvera dans les dernières nouvelles en marchand de tabac. Et comme le fait remarquer
Linda Lê,
Stevenson n'en reste pas, puisqu'il emprunte ce nom de Florizel à
William Shakespeare («
Le Conte d'hiver ») et annonce les retrouvailles sanglantes avec son jumeau dans «
Le Maître de Ballantrae », sous-titré « un conte d'hiver ».
Voici comment elle résume à perfection le propos de ce conte :
« Mais si le diamant détourne ces personnages de leur chemin, en les entraînant dans une course folle vers une mort symbolique, la métaphore dans le texte tisse une trame qui se défait au fur et à mesure que les héros (malgré eux) de cette aventure entrent en bisbille avec eux-mêmes. Jusqu'à ce qu'ils comprennent que la métaphore est une transposition de leur existence. Alors ils se débarrassent du diamant pour une pierre plus précieuse et recommencent une nouvelle vie. »
Le salut, bien que provisoire finit par triompher. N'est-ce pas là une vision utopique ?